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Politique

Madagascar : Le colonel Michaël Randrianirina investi président ce 16 octobre

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Âgé de 51 ans, le colonel Michael Randrianirina est originaire de la région de l’Androy, dans l’extrême sud de Madagascar. Il a dirigé le bataillon d’infanterie de Tuléar, dans la région voisine de l’Atsimo Andrefana, avant d’être nommé gouverneur de l’Androy entre 2016 et 2018.

Officier de carrière, formé à l’académie militaire d’Antsirabe (ACMIL), il s’est progressivement imposé dans la hiérarchie militaire, jusqu’à prendre la tête du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services administratifs et techniques), une unité influente connue pour son rôle clé dans les crises politiques du pays. Sur le plan religieux, le Colonel Michael Randrianirina tient également une responsabilité en tant que membre de la communauté des évangélistes, communément appelé “Mpiandry”, au sein de l’Eglise luthérienne de Madagascar.

Dans les premiers jours de début des manifestations de la Gen Z au mois de septembre, il s’est fait connaître sur les réseaux sociaux en lançant de virulentes critiques face aux répressions menées par les agents de la gendarmerie contre les manifestants.

Il occupe désormais les fonctions de chef de l’État intérimaire, avec le soutien implicite de la Haute Cour constitutionnelle, supposé être dissoute.

Le CAPSAT est une unité réputée influente au sein de l’appareil militaire malgache. Sa bascule en faveur des manifestants en 2025 a joué un rôle décisif dans l’abandon du pouvoir.

Pas avare de critiques contre le régime d’Andry Rajoelina, Randrianirina a été arrêté en novembre 2023 et incarcéré à la maison de force de Tsiafahy, au sud d’Antananarivo, pour « incitation à la mutinerie militaire en vue d’un coup d’État ».

Remis en liberté en février 2024, il a ensuite été condamné à un an de prison avec sursis pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Cette condamnation n’a pas entamé son influence au sein de l’armée, où il conservait de solides soutiens.

Déjà remarqué pour ses prises de position fermes lors de l’affaire dite Apollo 21, Randrianirina a joué un rôle déterminant dans le basculement militaire d’octobre 2025. L’affaire Apollo 21, rendue publique le 20 juillet 2021, désigne une tentative de coup d’État et d’assassinat du président Andry Rajoelina. L’accusation était celle d’une tentative d’élimination physique du chef de l’État.

C’est dans ce climat de défiance et de soupçons d’ingérence que Randrianirina, alors à la tête du CAPSAT, a refusé d’obéir aux ordres visant à disperser les manifestations de la jeunesse urbaine en octobre 2025. Le tournant décisif survient quand le CAPSAT (sous son commandement) quitte ses casernes pour rejoindre le mouvement, s’emparant du Palais présidentiel à Antananarivo et déclarant que l’armée prenait le contrôle des institutions de l’État.

Le 14 octobre, il apparaît publiquement pour annoncer la suspension de la Constitution et des principales institutions, affirmant que « l’armée a répondu à l’appel du peuple ».

Entre espoirs de stabilité et crainte d’un glissement autoritaire, Madagascar entre sous sa direction de l dans une phase de transition incertaine, sous la direction de l’armée pour la 5eme fois de son histoire.

Source : https://www.aa.com.tr/fr/afrique/madagascar-le-colonel-michael-randrianirina-nouvel-homme-fort-du-pays-apr%C3%A8s-la-chute-d-andry-rajoelina/3717704

Politique

Madagascar : Les autorités annoncent leur retrait de la présidence de la SADC

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Les nouvelles autorités malgaches veulent se concentrer « sur la mise en œuvre du processus de Refondation » et précisent que cette décision « ne remet nullement en cause l’attachement » d’Antananarivo au bloc régional d’Afrique australe.

Les nouvelles autorités malgaches issues du coup d’État du 14 octobre ont annoncé samedi 1er novembre se retirer de la présidence tournante du bloc régional SADC (Communauté de développement d’Afrique australe).

Le nouveau chef de l’État, le colonel Michael Randrianirina, a été investi président de Madagascar le 17 octobre, quelques jours après la prise de pouvoir par son unité militaire, qui a contraint l’ancien président Andry Rajoelina à fuir le pays.

Mi-août, ce dernier avait pris la présidence tournante d’un an du bloc régional d’Afrique australe (16 pays de la région), à l’occasion d’un sommet de la SADC à Antananarivo.

Nouvelles élections

« À la lumière de l’évolution du contexte politique national, le gouvernement de la République de Madagascar a décidé de se retirer de la présidence de la SADC, qui lui a été confiée le 17 août 2025 lors du 45e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la SADC », annonce la présidence malgache dans un communiqué ce samedi.

« Cette décision traduit la volonté des autorités malagasy de concentrer les efforts du pays sur la mise en œuvre du processus de Refondation », précise la présidence, ajoutant que « ce choix ne remet nullement en cause l’attachement de Madagascar à la SADC ».

Depuis son investiture, le nouvel homme fort de Madagascar a nommé un Premier ministre civil et un gouvernement qui comporte de nombreux visages habituels du paysage politique malgache.

Il a promis des changements radicaux et de nouvelles élections dans le pays, où la colère suscitée par les coupures d’électricité chroniques a déclenché fin septembre des manifestations qui s’étaient muées en un puissant mouvement antigouvernemental.

Source : https://www.jeuneafrique.com/1736685/economie-entreprises/madagascar-se-retire-de-la-presidence-tournante-de-la-sadc/

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Guinée-Bissau : Ouverture de la campagne pour les élections générales

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La Guinée-Bissau entre dans une phase électorale décisive avec l’ouverture, ce samedi, de la campagne pour la présidentielle et les législatives du 23 novembre, dans un climat politique tendu marqué par des arrestations dans l’armée et l’absence du principal parti d’opposition.

La campagne pour les élections présidentielle et législatives du 23 novembre 2025 a débuté officiellement samedi en Guinée-Bissau, sur fond de tensions politiques et sécuritaires persistantes.

L’armée bissau-guinéenne a annoncé avoir pris « toutes les mesures nécessaires » pour garantir la sécurité durant cette période sensible, après l’interpellation de plusieurs officiers, dont le général Dahaba Na Walna, directeur d’une école militaire, ainsi que les commandants Domingos Nhanke et Mario Midana.

Ce lancement de campagne intervient dans un contexte marqué par l’absence inédite du PAIGC, parti historique ayant conduit le pays à l’indépendance, et de son leader Domingos Simões Pereira, principal opposant au président Umaro Sissoco Embaló.

Le chef de l’État sortant, élu en 2019 et en poste depuis 2020, brigue un nouveau mandat au moment où l’opposition conteste la durée de son mandat, estimant qu’il a pris fin en février 2025, tandis que la Cour suprême l’a fixé au 4 septembre dernier.

En février, M. Embaló avait annoncé la tenue de la présidentielle le 30 novembre, après une mission conjointe de la Cédéao et de l’UNOWAS visant à favoriser un consensus électoral. Cette mission avait finalement quitté le pays le 1er mars, à la suite de menaces d’expulsion formulées par le président.

En août dernier, le chef de l’État a nommé un nouveau gouvernement dirigé par Braima Camara, son allié au sein du MADEM-G15, coalition qu’ils avaient fondée avant que celle-ci ne se scinde quelques mois après leur arrivée au pouvoir.

La campagne électorale, prévue pour trois semaines, précède un double scrutin auquel participeront 860 000 électeurs. Douze candidats sont en lice pour la présidentielle, tandis que quatorze formations politiques se disputeront 102 sièges au Parlement.

Malgré les appels au calme et au civisme lancés par le président de la Commission nationale des élections (CNE), Npabi Cabi, et plusieurs organisations de la société civile, la situation politique demeure fragile dans ce pays ouest-africain régulièrement ébranlé par des crises institutionnelles et des tentatives de coup d’État.

Source : https://fr.apanews.net/news/guinee-bissau-ouverture-de-la-campagne-electorale/

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Mali : Les appels au départ des étrangers sèment la confusion à Bamako

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L’atmosphère est électrique dans les rues de Bamako. Les stations-service de la capitale malienne ne désemplissent pas, prises d’assaut par des automobilistes inquiets face à une pénurie de carburant qui paralyse la ville.

Les files d’attente s’étirent sur des centaines de mètres, tandis que la population s’interroge sur la durée de cette crise.

À cette tension économique s’ajoute une inquiétude sécuritaire croissante. La montée des attaques djihadistes dans plusieurs régions du pays a poussé certains États étrangers dont les Etats-Unis, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne , l’Italie ont recommander à leurs ressortissants de quitter le Mali. Une décision qui a provoqué stupeur et incompréhension à Bamako.

« La décision est un peu décevante pour nous, Maliens, même si nous savons que les pays occidentaux ont le droit de protéger leurs citoyens », explique Yacouba Doumbia, journaliste au Groupe Renouveau« Ces dernières semaines, des enlèvements ont visé des ressortissants étrangers, notamment émiratis et égyptiens. Leur prudence est donc compréhensible. Mais la manière dont l’information a été diffusée sur les réseaux sociaux a semé la panique. Les canaux diplomatiques auraient été plus appropriés. »

Pour ce journaliste, la population malienne, déjà éprouvée par les pénuries et l’insécurité, n’avait pas besoin d’un tel climat de peur. « Nous, nous restons ici. Nous n’avons pas d’autre pays. Mais pour beaucoup, cette annonce a créé une psychose inutile », ajoute-t-il.

Son confrère Daouda Sangaré, du quotidien L’Indépendant, partage ce constat :

« La décision a été mal accueillie, même si elle reste légitime. Elle met surtout en lumière la dégradation des conditions sécuritaires, économiques et sociales du pays. Les partenaires étrangers devraient, au lieu de se retirer, travailler avec les autorités maliennes pour trouver des solutions durables. »

Pendant ce temps, le gouvernement tente de contenir la crise. Les autorités ont annoncé l’arrivée d’une centaine de camions citernes, escortés par les Forces armées maliennes (FAMa), pour tenter d’approvisionner la capitale. Mais sur le terrain, la situation reste critique et la population, à bout de patience.

Source : https://fr.africanews.com/2025/11/01/mali-les-appels-au-depart-des-etrangers-sement-la-confusion-a-bamako/

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