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Mali : L’activiste Tahirou Bah incarcéré pour injures publiques
Militant connu pour ses prises de position tranchées sur les réseaux sociaux, l’activiste malien Tahirou Bah a été incarcéré ce lundi pour injures publiques en ligne. Son procès est prévu le 29 septembre 2025.
L’activiste malien Tahirou Bah a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, dans le cadre d’une procédure engagée par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité. Il est poursuivi pour injures publiques commises via les réseaux sociaux, selon plusieurs sources judiciaires et confirmées par la presse nationale. Son procès est prévu le 29 septembre 2025.
Tahirou Bah s’est fait connaître ces dernières années pour sa présence active sur les plateformes numériques et ses prises de position tranchées sur la gestion politique et institutionnelle du pays. Il s’était notamment illustré par un geste symbolique très commenté. Le 8 août 2024, lors d’un rassemblement à Bamako, il avait publiquement brûlé un exemplaire du livre du Premier ministre de l’époque, Choguel Kokalla Maïga. Le geste, filmé et largement partagé, avait marqué une rupture avec celui qu’il soutenait pourtant quelques années plus tôt.
Proche du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) – le mouvement qui a précipité la chute de feu IBK – durant la période 2020–2021, Tahirou Bah fut longtemps perçu comme un soutien actif de Choguel Maïga, avant que leurs chemins politiques ne divergent radicalement. Aucune déclaration officielle de sa part n’a été publiée depuis son incarcération.
Le placement sous mandat de dépôt de Tahirou Bah intervient dans le cadre des poursuites engagées pour injures publiques diffusées en ligne, prévues par la Loi n°2019-056 du 5 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité au Mali. L’article 20 de cette loi sanctionne les injures et diffamations publiques commises par voie électronique d’une peine d’emprisonnement allant de un à cinq ans, assortie d’une amende pouvant atteindre dix millions de francs CFA. Le dossier est suivi par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, structure compétente en la matière. L’audience est fixée au 29 septembre 2025. À ce stade, aucune déclaration publique n’a été faite par l’intéressé ou ses représentants.
Source : https://fr.apanews.net/news/mali-un-activiste-place-sous-mandat-de-depot-pour-injures-publiques/
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Burkina Faso: Le gouvernement veut lutter contre la mendicité dans les rues
Au Burkina Faso, le gouvernement déclare la guerre à la mendicité. La brigade Laabal, chargée de lutter contre le désordre et l’indiscipline a interpellé cette semaine une dizaine de mendiants des rues de la capitale, Ouagadougou. Ces mendiants ont été conduits sur un chantier de l’initiative « Faso Mêbo » (« construire le Faso »), où ils participent aux travaux de pavage et de curage des canalisations. Rencontrant les maitres coraniques, le ministre de l’Action humanitaire a rappelé que la loi interdit la mendicité au Burkina Faso.
C’est une vidéo montrant une dizaine de mendiants adultes, pioches et pelles en mains, sur les chantiers de l’initiative « Faso Mêbo » qui a largement été partagée sur les réseaux sociaux. Selon les responsables de la brigade Laabal, il s’agit par cet acte, d’inculquer à ceux qui envoient les enfants mendier pour eux ou qui mendient eux-mêmes, de réapprendre « le goût du travail et de briser leur esprit de paresse ».
Mise en garde
Dans son communiqué, le procureur du Burkina Faso met en garde tous ceux qui exploitent des enfants en les envoyant mendier, sous prétexte d’enseignement religieux. Une menace suite à l’arrestation d’un maître coranique pour des faits de séquestration, coups et blessures contre un talibé de 13 an. Aucune violence faite aux enfants, quelle qu’en soit la forme ou le mobile ne sera tolérée et le parquet sévira contre quiconque transformera un lieu d’apprentissage en enfer pour un enfant, a prévenu le magistrat.
Alternatives économiques
En fin de semaine dernière, le ministre de l’Action humanitaire a rencontré l’association des maitres coraniques du Burkina Faso. L’objet de cette rencontre était de présenter un projet d’activités agricoles et d’initiatives destinée à proposer des alternatives économiques viables aux écoles coraniques et à leurs élèves. Occasion également de rappeler que la mendicité, sous toutes ses formes, demeure interdite dans le pays.

Les maîtres coraniques à contribution
Vendredi 7 novembre 2025, le ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré, a accordé une audience au Président de l’Association des Maîtres Coraniques du Burkina Faso (AMCBF), Idrissa Kadiogo. Selon la direction de la communication du ministère qui rapporte l’information, la présente rencontre s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’instaurer un dialogue constructif avec les acteurs clés du monde coranique, afin de bâtir des solutions endogènes et concertées à la mendicité des enfants dans les rues du Burkina Faso.
Au cours des échanges, le président de l’association des maîtres coraniques a évoqué les actions menées depuis 2018 par l’État et ses partenaires en vue du retrait de la rue et de la réinsertion des élèves issus des écoles coraniques. Il a aussi mis en lumière les obstacles rencontrés lors de ces opérations, notamment le manque de concertation initiale, la méfiance entre acteurs et les difficultés socioéconomiques des maîtres coraniques.
Pour l’AMCBF, la lutte contre la mendicité doit avant tout passer par une approche communautaire et inclusive, fondée sur la responsabilisation des maîtres coraniques et la redynamisation du modèle d’enseignement coranique. À cet effet, l’association a soumis au ministre un projet innovant d’activités agricoles et d’initiatives communautaires, destiné à offrir des alternatives économiques viables aux écoles coraniques et à leurs élèves. Elle a également exprimé sa disponibilité à collaborer étroitement avec le ministère dans la conception et la mise en œuvre de solutions consensuelles.
Le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré a salué la démarche de l’association et son engagement à contribuer activement à la recherche de solutions durables. Elle a rappelé que la mendicité, sous toutes ses formes, demeure interdite par la loi, car elle compromet la dignité et la sécurité des enfants.
Elle n’a pas manqué de réaffirmer la détermination du gouvernement à œuvrer pour la protection et l’autonomisation des élèves coraniques, dans un esprit de dialogue, de respect mutuel et de partenariat communautaire.
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RD Congo : Une conférence de soutien à la paix le 30 octobre à Paris
Une « Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs » se tiendra à Paris le 30 octobre 2025. D’après un communiqué du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), la rencontre sera organisée par la France en « étroite coordination » avec le Togo, dont le dirigeant est le médiateur de l’Union africaine (UA) sur les Grands Lacs.
Organisée en étroite coordination avec le Togo, médiateur de l’Union africaine sur les Grands Lacs, cette conférence aura pour objectif principal de mobiliser la communauté internationale afin de répondre à l’urgence humanitaire dans l’est de la RDC et dans la région.
Elle sera également l’occasion de « soutenir la dynamique de négociation et de médiation en cours, portée par les Etats-Unis, le Qatar et l’Union africaine ».
Elle permettra enfin d’aborder l’approfondissement indispensable de l’intégration économique régionale, vecteur essentiel d’une paix durable, en marge du Forum de Paris sur la Paix.

Cette rencontre permettra ainsi à la communauté internationale de « marquer son engagement en faveur de la paix et de la prospérité dans la région des Grands Lacs et de soutenir concrètement les populations locales », souligne le communiqué.
La région des Grands Lacs est en proie aux conflits depuis des dizaines d’années, et a connu certaines des pires guerres traversées par le continent africain.

Plusieurs initiatives de paix ont été lancées, afin de trouver une solution durable à ces conflits. Récemment, des pourparlers de paix ont eu lieu à Doha (Qatar), après une rencontre entre les présidents du Congo et du Rwanda en mars 2025. Les États-Unis jouent également le rôle de « médiateur » depuis quelques mois.
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Ethiopie : Inquiétude sur une éventuelle offensive militaire contre la région du Tigré
Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) accuse le gouvernement fédéral éthiopien de préparer une nouvelle offensive militaire contre la région du Tigré, ravivant ainsi les craintes d’un retour à la guerre.
Le conflit dévastateur en Éthiopie, entre les forces fédérales et les combattants du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui a duré de 2020 à 2022, a fait environ 600 000 morts, en majorité des civils, selon l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, alors envoyé spécial pour la paix. Malgré la signature de l’accord de Prétoria en 2022, censé mettre un terme aux hostilités, la situation demeure instable.
Accusations et tensions croissantes
Dans un communiqué publié lundi, le TPLF accuse le gouvernement fédéral d’armer ses alliés locaux pour harceler les dirigeants tigréens, dénonçant une tentative de saboter la reconstruction de l’État régional. Le parti appelle la communauté internationale à intervenir et à faire respecter les engagements de paix prévus par l’accord de Pretoria.
De son côté, le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé un appel aux chefs religieux pour prévenir une nouvelle escalade. Cette intervention survient dans un contexte de vives tensions entre les Forces de défense du Tigré (TDF), sous contrôle du TPLF, et l’Administration intérimaire du Tigré (AIT), mise en place par Addis-Abeba.
Luttes internes et jeu d’alliances
La scène politique tigréenne est marquée par une fracture profonde entre deux figures rivales : Debretsion Gebremichael, chef historique du TPLF, et Getachew Reda, président de l’AIT, soutenu par le gouvernement fédéral. Cette rivalité, nourrie par des soutiens extérieurs, notamment des services de renseignement érythréens en faveur de Debretsion, menace de replonger la région dans le chaos.
Les combats qui ont éclaté en mars dernier entre des factions pro-TPLF et les forces fidèles à l’AIT ont accentué la crise. Depuis, Getachew Reda a quitté la région et été nommé conseiller spécial du Premier ministre pour les affaires est-africaines.
L’Érythrée, acteur trouble
La présence persistante de troupes érythréennes au Tigré, dénoncée par une partie du TPLF, continue d’envenimer la situation. Déjà impliquée aux côtés d’Addis-Abeba dans le conflit précédent, l’Érythrée est aujourd’hui soupçonnée de soutenir militairement la faction de Debretsion, en opposition directe avec le gouvernement éthiopien.
Les relations entre Addis-Abeba et Asmara, brièvement réchauffées après l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed, semblent à nouveau se détériorer sous l’effet de ces nouvelles alliances régionales.
Risques régionaux et appel au dialogue
Les observateurs craignent que toute reprise des hostilités au Tigré n’ait des répercussions au-delà des frontières éthiopiennes. Un nouveau conflit pourrait alimenter l’instabilité dans la Corne de l’Afrique, déjà fragilisée par des foyers de violence persistants au Soudan, en Somalie ou encore en Ouganda.
Face à ces menaces, des appels internationaux se multiplient pour inciter les différentes parties – gouvernement fédéral, TIA et TPLF – à renouer le dialogue. L’ONU suit de près l’évolution de la situation et exhorte les acteurs à respecter les termes de l’accord de paix et à privilégier la voie de la négociation.
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