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Politique

Côte d’Ivoire : La Police nationale interdit le meeting du PDCI à Abidjan

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Le meeting annoncé par le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) pour ce jeudi, 8 mai 2025, à sa permanence d’Abidjan-Plateau n’aura finalement pas lieu. La Police nationale ivoirienne a interdit le rassemblement, invoquant des raisons d’ordre public, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

La décision a été notifiée aux organisateurs par une note officielle signée du Commissaire Divisionnaire-Major, Yéo Kollo Roger. Dans cette correspondance, la police met en avant une coïncidence de dates avec une audience judiciaire particulièrement sensible. En effet, le tribunal de première instance d’Abidjan devait rendre ce jeudi sa décision dans l’affaire opposant Valérie Yapo, membre du PDCI-RDA, à Tidjane Thiam, le président de cette formation politique.

« Je me dois de vous informer que ladite date coïncide avec la tenue d’une audience judiciaire très attendue au Palais de Justice du Plateau, opposant Madame Valérie Yapo à Monsieur Cheick Tidjane Thiam. Cette audience, en raison de son caractère sensible et de la mobilisation qu’elle suscite, appelle la mise en place d’un dispositif sécuritaire renforcé dans tout le périmètre environnant », indique la note.

La Permanence du PDCI-RDA étant située dans ce périmètre jugé stratégique, la tenue d’un rassemblement à cet endroit est jugée incompatible avec les impératifs sécuritaires. « Il ne sera matériellement ni sécuritairement possible de garantir un accès libre et sécurisé à vos militants, ni d’autoriser quelque rassemblement que ce soit dans cette zone ce jour-là », précise encore le courrier.

En conséquence, la police interdit formellement la tenue du meeting, tout en laissant la porte ouverte à une reprogrammation. « Votre activité projetée ne pourra se tenir en ce lieu et à cette date. Je reste naturellement à votre disposition, en concertation avec les autorités administratives compétentes, pour étudier avec vous une date ou un site alternatif à même de garantir la pleine expression démocratique de votre parti, dans le respect de la législation en vigueur », a conclu le responsable de la police.

Verdict renvoyé dans l’affaire Yapo-Thiam

Ironie du calendrier : alors que le meeting a été interdit en raison de l’audience dans l’affaire Valérie Yapo-Tidjane Thiam, celle-ci n’a finalement pas eu lieu. Le tribunal de première instance d’Abidjan a renvoyé son verdict au jeudi 15 mai prochain, prolongeant ainsi l’incertitude autour de ce contentieux très médiatisé au sein du plus vieux parti politique ivoirien.

Pour rappel, Valérie Yapo, ancienne déléguée du PDCI à Akoupé, conteste la légalité de l’élection de Tidjane Thiam à la tête du parti. Elle remet également en cause la légitimité des décisions et nominations opérées par ce dernier depuis son accession à la présidence.

Mme Yapo demande donc à la justice de suspendre Tidjane Thiam de ses fonctions, d’annuler toutes les décisions prises depuis son élection, et de placer le parti sous administration provisoire. Elle invoque notamment des irrégularités dans le processus ayant conduit à la désignation de l’ancien directeur général du Crédit Suisse à la tête du PDCI-RDA.

Source : https://guineematin.com/2025/05/08/cote-divoire-la-police-interdit-un-meeting-du-pdci-le-parti-de-tidjane-thiam-prevu-a-abidjan/

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Tunisie : Jusqu’à 66 ans de prison ferme pour les accusés de « complot contre la sûreté de l’État »

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Le procès emblématique de la présidence Kaïs Saïed pour « complot contre la sûreté de l’État » s’est achevé dans la controverse à Tunis.

Selon les informations relayées par Le Monde et des avocats de la défense, une quarantaine d’accusés de « complot contre la sûreté de l’Etat » en Tunisie, parmi lesquels des opposants politiques, journalistes et militants de la société civile, ont été condamnés à des peines allant de 13 à 66 ans de prison ferme.

La Coordination des familles de prisonniers politiques a dénoncé un « simulacre de justice » et une dérive autoritaire du pouvoir.

Le verdict a été prononcé à l’aube du samedi 19 avril 2025, au terme d’une audience fermée au public, aux médias et aux observateurs étrangers.

Parmi les condamnés figure l’homme d’affaires influent Kamel Eltaïef, proche de l’ancien régime, considéré comme l’un des instigateurs présumés du prétendu complot.

Le dossier d’instruction, critiqué pour ses imprécisions et son opacité, inclut également des personnalités comme le philosophe français Bernard-Henri Lévy, sans preuve claire de lien direct entre les prévenus.

Aucune communication officielle du gouvernement tunisien n’a été diffusée jusqu’ici, tandis que les avocats attendent la notification détaillée des jugements pour faire appel.

Alors que la Tunisie reste l’un des rares pays issus du Printemps arabe à avoir conservé une transition démocratique, cette séquence judiciaire marque un tournant inquiétant.

Source : https://fr.apanews.net/tunisie/tunisie-peines-lourdes-dans-le-proces-pour-complot-la-societe-civile-denonce-une-folie-judiciaire/

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Tanzanie : L’audition de l’opposant Tundu Lissu reportée au 2 juin

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Le chef de l’opposition tanzanienne Tundu Lissu, qui risque la peine de mort pour une affaire de trahison, a été présenté ce 19 mai 2025 devant un tribunal de Dar es Salaam. Son dossier a été reporté au 2 juin, a déclaré à des journalistes son avocat, Rugemeleza Nshala. Plusieurs défenseurs kényans des droits humains ayant fait le déplacement en Tanzanie pour assister aux audiences publiques ont par ailleurs été bloqués par les autorités locales, provoquant l’indignation au Kenya.

Arrêté en avril, le président du parti Chadema doit répondre de deux chefs d’accusation : publication de fausses informations en ligne et « trahison ». Ce dernier crime étant passible de la peine de mort.

À peine arrivé dans la salle d’audience, Tundu Lissu s’est montré plutôt combattif. « Ne vous inquiétez pas. Nous parviendrons à nos fins » : c’est ce qu’a lancé l’intéressé, à peine arrivé dans la salle d’audience. Sur son t-shirt, on peut lire : « Pas de réforme, pas d’élections. »

L’opposant et son parti demandent depuis longtemps une réforme du système électoral. Le parti Chadema a d’ailleurs été exclu des élections générales à venir, en octobre, puisque le parti a refusé de signer le nouveau « code de conduite électorale ». À plusieurs reprises, Tundu Lissu a exprimé son intention de « bloquer » ce scrutin, ce qui lui a valu son arrestation.

Depuis son indépendance, jamais la Tanzanie n’a connu d’alternance au pouvoir. Les dernières élections locales ont encore plébiscité le parti présidentiel.

Indignation au Kenya

Cette affaire est par ailleurs très suivie au Kenya. Plusieurs défenseurs kényans des droits de l’homme ont été bloqués à l’aéroport de Dar es Salam. Les derniers en dates sont Hussein Khalid, avocat kényan et président de l’organisation Vocal Africa, Hanifa Hadan, autre militante très connue au Kenya, et Willy Mutunga, ancien président de la Cour suprême kényane. Tous les trois entendaient assister à l’audience en tant qu’observateurs.

Après plusieurs heures, bloqués à l’aéroport, et un interrogatoire, ils ont fini par récupérer leurs passeports. Hussein Khalid vient d’annoncer sur X leur expulsion imminente, par le prochain vol pour Nairobi.

Le ministre kényan des Affaires étrangères avait pourtant demandé ce matin sur X la libération de l’ancien président de la Cour suprême, rappelant les accords de libre-circulation qui prévalent dans l’espace de la Communauté des États d’Afrique de l’Est.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250519-en-tanzanie-l-opposant-tundi-lissu-affiche-sa-combativit%C3%A9-devant-la-justice

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Kenya : L’opposante Martha Karua expulsée de Dar es Salaam après son soutien à Tundu Lissu

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L’opposante kényane Martha Karua a été expulsée dimanche de Tanzanie quelques heures seulement après son arrivée à l’aéroport de Dar es Salaam.

Venue apporter son soutien à Tundu Lissu, figure de l’opposition tanzanienne dont le procès très attendu s’ouvre ce lundi, Martha Karua a été arrêtée puis renvoyée au Kenya manu militari. Une décision que les autorités tanzaniennes n’ont pas commentée. L’ancienne ministre kényane de la Justice dénonce un grave recul démocratique et promet de continuer son combat pour les droits de l’Homme en Afrique de l’Est.

Le leader de l’opposition tanzanienne, Tundu Lissu, a été arrêté le mois dernier alors qu’il appelait à des réformes électorales avant les élections générales prévues en octobre, Tundu Lissu, président du principal parti d’opposition CHADEMA avait été arrêté mercredi soir pour ce que la police régionale a qualifié d’incitation. Ce n’est pas la première fois que Martha Karua affiche sa solidarité avec les oppositions régionales.

Également avocate, la candidate à la présidentielle au Kenya Martha Karua défend l’opposant tanzanien Tundu Lissu menacé de peine capitale. Le chef de l’opposition, inculpé en avril pour « trahison », risque la peine de mort en Tanzanie. Il doit être présenté ce lundi 19 mai devant la justice.

L’opposition tanzanienne et les ONG de défense des droits humains accusent le gouvernement tanzanien de la présidente Samia Suluhu de répression politique et de retomber dans les pratiques autoritaires de son prédécesseur John Magufuli (2015-2021), alors que des élections présidentielle et législatives doivent se tenir en octobre.

Celle qui a dénoncé un « recul démocratique »

Critique virulent du Chama Cha Mapinduzi (parti de la révolution – CCM), la formation au pouvoir depuis l’indépendance en 1961, Tundu Lissu avait survécu à une tentative d’assassinat en septembre 2017.

À la tête de Chadema, le principal parti d’opposition, il avait appelé au changement après un raz de marée du CCM en novembre dernier lors d’élections locales, qualifiées par l’opposition de scrutin « manipulé ».

Martha Karua, ancienne ministre de la Justice kényane, s’est déclarée candidate d’opposition pour la présidentielle de 2027 au Kenya. Avocate d’opposants emprisonnés en Tanzanie et en Ouganda, deux pays voisins du Kenya, elle dénonce un « recul démocratique » en Afrique de l’Est.

Source : https://www.jeuneafrique.com/1689094/politique/kenya-martha-karua-candidate-dopposition-a-la-presidentielle-de-2027-arretee-en-tanzanie/

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