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Société

Niger : Les autorités visent 30% d’énergies renouvelables d’ici 2030 

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Le Professeur Haoua Amadou, ministre nigérienne de l’Énergie, a présenté récemment les avancées et projets de son ministère pour renforcer l’offre énergétique du pays qui vise 39% de source renouvelable d’ici 2030.

Malgré les sanctions régionales qui ont suivi les événements du 26 juillet, plusieurs réalisations ont permis au Niger d’améliorer l’accès à l’électricité, tandis que des projets structurants comme celui de Salkadamna sont en cours pour assurer l’indépendance énergétique du pays.

Dans un entretien accordé à Télé Sahel, la ministre nigérienne de l’Énergie, le Professeur Haoua Amadou, a dressé un bilan des actions menées par son département ministériel et exposé la vision du gouvernement pour atteindre la souveraineté énergétique. Face aux défis, la ministre a souligné le rôle crucial joué par la raffinerie de Zinder, indiquant que « l’idée ingénieuse d’avoir installé la raffinerie de Zender a servi non seulement aux populations nigériennes, mais aussi aux pays de la Confédération des Etats du Sahel (AES) pendant ces périodes ».

Elle a rappelé que la politique énergétique du Niger s’articule autour de quatre grands axes, à savoir l’électrification du territoire national, le développement de la production d’énergie électrique en valorisant les ressources naturelles, la promotion du secteur privé, ainsi que l’adaptation et le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel.
« Notre pays dispose d’un fort potentiel de ressources riches et variées. Si on essaie de les mettre en valeur, ça peut satisfaire nos besoins énergétiques et même faire de notre pays un exportateur net du marché électrique », a affirmé la ministre.

Parmi ces ressources, Mme Amadou a cité l’uranium, avec « une très grande quantité estimée de plus de 400 000 à 500 000 tonnes », le charbon minéral dans les zones d’Agadez, de Tahoua et même vers Filingué, ainsi que le potentiel solaire et éolien du pays.

Bilan des réalisations et accès à l’électricité

Le ministère a mis en place un plan d’action sur trois ans (2024-2027) qui s’articule autour de trois points : l’administration et le pilotage du secteur, l’amélioration de l’offre d’électricité, et l’amélioration de l’offre des services énergétiques.

Pour l’accès à l’électricité, plusieurs réalisations ont été enregistrées, notamment l’inauguration en décembre de la centrale Sa Majesté Mohamed VI d’une puissance de 20 mégawatts, l’installation d’une centrale solaire de 30 mégawatts, ainsi que l’augmentation de la capacité des producteurs privés de 48 à 72 mégawatts. « La capacité supplémentaire installée est de l’ordre de 105 mégawatts sur le plan national », a précisé la ministre.

En matière de transport d’électricité, le projet WAP, dont la ligne traverse le Niger sur 420 kilomètres, est en cours avec une mise en fonction prévue fin 2025. Ce projet prévoit l’électrification de « 716  villages dont 432 déjà équipés », a indiqué Mme Amadou.

L’électrification des 432 localités rurales du Niger dans le cadre du projet énergétique transnational « Dorsale Nord » aura nécessité300 millions de dollars, soit plus de 161 milliards FCFA.

Concernant l’accès aux services énergétiques, la ministre a mentionné le branchement de plus de 25 000 ménages, l’installation de plus de 340 transformateurs, et la distribution « en dons et en ventes promotionnelles de plus de 27 000 kits de cuisson, gaz et charbon minéral ». Par ailleurs, « 21 plateformes multifonctionnelles ont été installées, permettant à plus de 42 000 personnes dans le monde rural d’avoir accès à l’énergie grâce à la force motrice », a-t-elle ajouté.

Face à la canicule et les défis à venir

À l’approche de la saison caniculaire des mois de mars, avril et mai, période de forte demande en électricité, la ministre a reconnu les défis à relever. « L’interconnexion nigérienne nous donne actuellement pour la zone fleuve 46 mégawatts, alors qu’avant les événements c’était 80 mégawatts », a-t-elle expliqué. Pour la zone fleuve, la pointe estimée est de 270 mégawatts pour une puissance disponible de 235, soit un taux de couverture de 88%. La ministre a toutefois assuré que si les projets en cours se réalisent dans les délais prévus, notamment l’installation de 30 mégawatts à Goudel, à Niamey, prévue pour la fin du deuxième trimestre, « la desserte serait améliorée ».

Projets structurants pour l’avenir

Le projet phare du ministère reste celui de Salkadamna, qui comprend quatre composantes : une mine de charbon à ciel ouvert, une centrale de puissance nominale de 600 mégawatts extensible en plusieurs tranches, des lignes de transport et de transformation, ainsi qu’une usine de briquettes de charbon. « Les études de faisabilité vont commencer vers fin février », a précisé la ministre.

D’autres projets importants sont également en cours, comme le projet de 150 MW de Bangoula, le projet NOEX de 90 MW dans la région de Dosso, et le projet NEP de 200 MW de centrale solaire.

Dans le cadre de l’AES, des rencontres se sont tenues en janvier 2025 à Bamako. « Il a été convenu que chaque pays puisse trouver les moyens financiers de réaliser ses projets structurants pour le bénéfice de la population de l’AES », a indiqué Mme Amadou. Pour le Niger, les projets retenus incluent celui de Salkadamna de 600 mégawatts et un autre projet de 120 mégawatts.

La ministre a également évoqué l’importance d’une transition énergétique adaptée aux réalités du pays : « Nous avons pour objectif d’atteindre un mix énergétique de 30% à l’horizon 2030 », basé sur les énergies renouvelables.

Appel à la patience et au soutien populaire

La ministre a lancé un appel à la patience et au soutien des populations : « Je voudrais assurer le peuple nigérien que sous la conduite du général de brigade Abdourahamane Tiani, chef de l’État, et du Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, les défis seront relevés pour atteindre cette souveraineté énergétique projetée ».

« Certes, nous disposons de ressources naturelles, mais la valorisation nécessite des investissements colossaux et du temps », a-t-elle souligné, tout en rappelant l’importance du choix politique dans la réalisation de ces objectifs.

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Afrique : La date du 7 septembre emblématique pour le continent et sa diaspora

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Le 7 septembre est une date clé dans l’histoire africaine et de sa diaspora, marquée par des naissances de leaders, des décès de personnalités influentes, des accords transformateurs, des avancées sociales et religieuses, ainsi que des commémorations nationales. Cette journée illustre la diversité des luttes pour la liberté, la gouvernance, l’identité culturelle et le rayonnement panafricain.

Le 7 septembre 1801 naît à Paarl, en Colonie du Cap (actuelle Afrique du Sud), Sarel Arnoldus Cilliers. Prédicateur et chef militaire du Grand Trek (1835-1840), il joue un rôle central lors de la bataille de Blood River en 1838, devenant une figure emblématique de l’identité afrikaner et des tensions entre colons et populations autochtones.

Le 7 septembre 1817, Paul Cuffee, capitaine afro-américain né libre, décède à Westport (États-Unis). Promoteur du mouvement « Back to Africa », il organise des expéditions vers la Sierra Léone pour rapatrier des Noirs libres, posant les bases du panafricanisme et renforçant les liens entre Afrique et diaspora.

Le 7 septembre 1917, naît à Atlantic City, aux États-Unis, Jacob Lawrence, peintre afro-américain dont les œuvres, notamment la série « The Migration Series », illustrent les migrations noires et l’influence de la diaspora sur la culture africaine.

Le 7 septembre 1935, Abdou Diouf voit le jour à Louga (Sénégal). Devenu Premier ministre de 1970 à 1980, puis président de 1981 à 2000, il succède à Léopold Sédar Senghor, consolide la démocratie sénégalaise et renforce la diplomatie régionale. Il dirige ensuite l’Organisation internationale de la Francophonie de 2003 à 2015, promouvant le dialogue culturel et politique africain sur la scène internationale.

Le 7 septembre 1973, naît Reuben E. Brigety II aux États-Unis. Il deviendra ambassadeur auprès de l’Union africaine de 2013 à 2015 et sous-secrétaire adjoint pour les affaires africaines, jouant un rôle clé dans le renforcement des partenariats économiques et diplomatiques entre les États-Unis et le continent africain.

Le 7 septembre 1974 marque un tournant politique au Mozambique avec la signature de l’Accord de Lusaka, en Zambie. Le Portugal et le FRELIMO y mettent fin à la guerre coloniale, ouvrant la voie à l’indépendance du Mozambique le 25 juin 1975. Cet accord inspire d’autres mouvements de libération en Angola et au Zimbabwe, consolidant l’élan anticolonial sur le continent.

Le 7 septembre 1986, Desmond Tutu devient le premier archevêque noir du Cap en Afrique du Sud. Figure majeure de la lutte contre l’apartheid et lauréat du Prix Nobel de la Paix en 1984, il joue un rôle déterminant dans la réconciliation nationale post-1994, incarnant les avancées sociales et religieuses du pays.

Le 7 septembre 1987, un Tupolev Tu-22 libyen est abattu près de N’Djaména (Tchad) dans le cadre de l’opération française Épervier. Cet incident militaire souligne les rivalités régionales et l’implication étrangère en Afrique centrale, marquant un épisode clé du conflit tchado-libyen (1978-1987).

Le même jour, Nelson Mandela, alors emprisonné à Pollsmoor (Afrique du Sud), visionne des documentaires éducatifs, témoignant de sa quête de savoir et de résilience malgré l’incarcération, symbole de la lutte anti-apartheid et de la persévérance intellectuelle des leaders africains.

Le 7 septembre 1996, Tupac Shakur, rappeur afro-américain, est grièvement blessé par balle à Las Vegas (décès le 13 septembre). Son œuvre, influencée par les luttes sociales africaines et afro-américaines, reste un pont culturel durable entre la diaspora et le continent africain.

Le 7 septembre 1997, Mobutu Sese Seko, ancien président du Zaïre (actuelle RDC), meurt en exil à Rabat, au Maroc. Son régime autoritaire, marqué par la corruption et la répression, s’effondre face à la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, marquant un tournant dans l’histoire politique congolaise.

Chaque 7 septembre, le Mozambique célèbre le « Jour de l’Accord de Lusaka », également appelé « Jour de la Victoire », commémorant la fin de la lutte anticoloniale et symbolisant l’unité nationale. Cette fête est marquée par des défilés et des discours officiels, rappelant l’importance des acquis historiques dans la consolidation de l’État.

Source : https://fr.apanews.net/news/7-septembre-une-journee-emblematique-de-lafrique-et-de-sa-diaspora/

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Bénin : Lancement de la construction de quatre centrales photovoltaïques

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Le Bénin va bientôt voir éclore quatre centrales photovoltaïques d’une capacité totale de 60 MW. L’annonce a été faite en fin de semaine dernière par le groupe panafricain Axian Energy et son partenaire béninois Sika Capital. Ces centrales viendront s’ajouter à d’autres projets solaires et éoliens lancés ces dernières années. Le Bénin veut avoir 30 % de renouvelable dans son mix électrique d’ici à 2030, contre 16 % aujourd’hui.

Ces centrales photovoltaïques pourront alimenter en électricité l’équivalent de 50 000 foyers raccordés au réseau. Actuellement, la part du renouvelable dans la production d’électricité au Bénin est estimée autour de 16 %.

« L’énergie qui sera produite viendra directement sur le réseau pour améliorer le mix énergétique, et donc augmenter la puissance produite par les énergies renouvelables, parce qu’aujourd’hui, ils ont des centrales essentiellement thermiques et ils importent de l’énergie », explique Benjamin Memmi, le directeur général d’Axian Energy, l’entreprise qui développe le projet, joint par Pauline Gleize, du service Environnement.

Ces quatre centrales seront réparties du sud ou nord-ouest du pays, à Bohicon, Parakou, Djougou et Natitingou. Gilles Parmentier, fondateur d’Africa REN et bon connaisseur des renouvelables, souligne l’intérêt de ne pas faire non pas une, mais plusieurs centrales.

« On ne peut pas faire des centrales solaires de la taille qu’on souhaite. La capacité du réseau, c’est comme un tuyau. À un moment donné, s’il n’y a plus de capacité sur la ligne, on ne peut plus envoyer d’électricité, on ne peut plus en rajouter. On est obligé de tenir compte de la taille du pays, de la taille du réseau, de la capacité de la ligne pour déterminer la capacité de la centrale solaire qu’on va pouvoir faire », précise Gilles Parmentier.

Développer du stockage par batterie

L’un des enjeux et une prochaine étape, espère Benjamin Memmi, sera entre autres de développer du stockage par batterie pour injecter de l’électricité aux heures de pointe et quand le soleil est couché. 

En attendant, l’heure est au bouclage financier. Pour ces quatre centrales, l’investissement global est évalué à 45 millions d’euros. Trente cinq millions d’euros sont financés avec le soutien de deux institutions du financement du développement, IFC et Proparco, groupe AFD.

Au Bénin, le taux de couverture électrique est autour de 42 %, avec de grandes disparités entre les zones urbaines et rurales. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime qu’une personne sur deux n’a pas accès à l’électricité en Afrique sub-saharienne alors que 40 % des radiations solaires mondiales touchent cette région. Et si le continent a doublé ses capacités de production d’énergie propre en dix ans, le renouvelable africain ne pèse que 2 % des capacités mondiales.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250828-b%C3%A9nin-solaire-construction-de-quatre-centrales-photovolta%C3%AFques

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Togo : Le vaccin antipaludique disponible dès le 1er septembre

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Le Togo introduira le vaccin antipaludique R21 dans son dispositif de santé publique à partir du 1er septembre 2025. L’annonce a été faite lors d’une rencontre de sensibilisation organisée le 26 août à Lomé par la division immunisation du ministère de la Santé et de l’Hygiène.

La rencontre a réuni décideurs, parents d’élèves, leaders communautaires, acteurs de l’éducation et professionnels des médias du Grand Lomé. Objectif : assurer la compréhension et l’adhésion des communautés à l’intégration de ce vaccin dans le Programme élargi de vaccination (PEV).

En effet, dès le 1er septembre, les enfants à partir de 5 mois recevront systématiquement le vaccin dans les formations sanitaires. Ainsi, les échanges ont porté sur le calendrier vaccinal, les stratégies de mise en œuvre et le rôle des acteurs dans la mobilisation, alors que des réticences avaient été observées lors des campagnes contre la COVID-19.

« Pour protéger les enfants, le gouvernement a décidé d’introduire le vaccin contre le paludisme à partir du 1er septembre. Ce sont les enfants de 5 mois qui vont en bénéficier dans nos formations sanitaires. Nous exhortons les parents à comprendre que ce vaccin est sûr et efficace pour réduire les cas de paludisme simple et grave chez les enfants », a indiqué Gnassounou-Akpa, chef division immunisation au ministère.

Le protocole prévoit quatre doses. La première à 5 mois, la deuxième à 6 mois, la troisième à 7 mois et la dernière à 15 mois. Cette vaccination s’inscrit dans un ensemble de mesures de prévention déjà en cours, incluant l’utilisation des moustiquaires imprégnées, la chimioprévention saisonnière et le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes.

Notons que le Togo bénéficie, pour le déploiement de ce vaccin, de l’appui de l’Alliance mondiale pour les vaccins (Gavi). Sa directrice exécutive, Sania Nishtar, avait récemment échangé avec le Président du Conseil Faure Gnassingbé, en marge de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9).

Source : https://www.togofirst.com/fr/sante/2708-16965-des-le-1er-septembre-prochain-le-vaccin-antipaludique-disponible-au-togo

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