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Société

Cameroun: deux ans après l’assassinat de Martinez Zogo, le procès toujours attendu

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Cela fait déjà deux ans que le journaliste et ancien chef de chaîne d’Amplitude Fm, une radio privée émettant depuis Douala au Cameroun a été assassiné.

Aussi,  depuis dix mois, 17 personnes comparaissent devant le Tribunal militaire de Yaoundé, le procès s’enlise dans des débats de procédure. Derrière les barreaux pour le compte de cette affaire, Léopold Maxime Eko Ekol’ancien patron du contre-espionnage l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga et plusieurs éléments de la division des opérations de la DGRE – dont le lieutenant-colonel Justin Danwe. La dépouille du journaliste se trouve encore sous scellés judiciaires, à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé, deux ans après.

Martinez Zogo est né le 29 septembre 1972 sous le nom d’Arsène Salomon Mbani Zogo. Il est le fils d’Antoinette Essala et de Zogo Moungou Victor, gendarme, originaire du village Etam Kouma (vers Sa’a) dans le canton de Benyabega, dans le département de la Lékié. Il grandit à Yaoundé au quartier Essos et se passionne très jeune pour le football mais une blessure l’empêche de faire carrière dans ce sport. Il se lance ensuite dans la danse et crée un groupe. Il adopte alors le pseudonyme Martinez et s’essaie par la suite à l’animation de spectacles et d’évènements comme maître de cérémonie avant de se retrouver à la radio. Animateur autodidacte, Martinez Zogo n’a jamais suivi de formation en journalisme ou animation radio.

Martinez Zogo commence sa carrière de journaliste à Yaoundé au sein de la Radio Siantou (RTS) sous la houlette de J.P Remy Ngono4. Suspendu d’antenne, il quitte la RTS et est recruté par la chaîne de Radio Magic FM en 2006. À Magic FM, il lance l’émission Embouteillage, un programme consacré principalement aux dessous des affaires touchant des personnalités publiques. En 2011, il quitte Magic FM après 5 années de collaboration et rejoint la Radio Amplitude FM, en emportant avec lui son programme Embouteillage.

En décembre 2017, il est recruté par la chaîne Royal FM qui lui confie le poste de directeur général adjoint n°2 chargé de l’animation. Il quitte Royal FM et retourne à Amplitude FM où il anime sa populaire émission quotidienne Embouteillage et occupe, jusqu’à sa disparition, le 17 janvier 2023, la fonction de chef de chaîne.

Martinez Zogo et son programme Embouteillage sont très controversés. L’animateur radio est plusieurs fois suspendu par le Conseil national de la communication (CNC), l’organe de la régulation de la communication au Cameroun, pour des propos diffusés dans son émission radio.

Le 17 janvier 2023, alors qu’il rentre chez lui, Martinez Zogo est enlevé par des hommes cagoulés. L’enlèvement a lieu autour de 20h devant le poste de gendarmerie de Nkol-Nkondi à Yaoundé. Les gendarmes découvrent également sa voiture dont la carrosserie est endommagée, « comme si le conducteur avait tenté d’enfoncer le portail ». Une enquête est ouverte le jour même. D’après un témoignage recueilli par le site actucameroun.com, des personnes non identifiées avaient été aperçues en train de rôder la nuit autour de sa maison au cours des jours précédents. Après sa disparition, la voiture de son épouse aurait également été sabotée deux fois, les freins coupés et elle avait été victime d’un accident deux jours avant la disparition de Martinez Zogo.

Bien que son enlèvement soit annoncé quelques jours avant sur les réseaux sociaux par le journaliste et lanceur d’alertes J.P Remy Ngono, il est retrouvé mort le 22 janvier 2023 à Ebogo, localité située à 15 km de Yaoundé. Il est retrouvé complètement nu, son corps mutilé et dans un état de décomposition avancée. Son décès est confirmé à l’AFP par une source policière sous couvert de l’anonymat. Il est décédé à l’âge de 50 ans. Le corps est ensuite transporté à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé pour autopsie.

D’après Charly Tchouemou, le rédacteur en chef de la radio Amplitude FM, venu sur les lieux pour l’identification de la dépouille en présence du substitut du procureur et de l’épouse de Martinez Zogo, le corps est découvert au petit matin par un homme qui se rend au champ. Selon la femme politique Kah Walla, sa disparition survient au moment où son émission se focalise principalement sur des scandales financiers et des cas de détournements de fonds supposés et alors que le journaliste avait récemment accusé certaines personnes haut placées d’avoir volé l’argent de l’État camerounais.

Source: https://actucameroun.com/2025/01/17/17-janvier-2023-17-janvier-2025-deux-ans-deja-que-martinez-zogo-a-ete-tue/

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Afrique : La date du 7 septembre emblématique pour le continent et sa diaspora

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Le 7 septembre est une date clé dans l’histoire africaine et de sa diaspora, marquée par des naissances de leaders, des décès de personnalités influentes, des accords transformateurs, des avancées sociales et religieuses, ainsi que des commémorations nationales. Cette journée illustre la diversité des luttes pour la liberté, la gouvernance, l’identité culturelle et le rayonnement panafricain.

Le 7 septembre 1801 naît à Paarl, en Colonie du Cap (actuelle Afrique du Sud), Sarel Arnoldus Cilliers. Prédicateur et chef militaire du Grand Trek (1835-1840), il joue un rôle central lors de la bataille de Blood River en 1838, devenant une figure emblématique de l’identité afrikaner et des tensions entre colons et populations autochtones.

Le 7 septembre 1817, Paul Cuffee, capitaine afro-américain né libre, décède à Westport (États-Unis). Promoteur du mouvement « Back to Africa », il organise des expéditions vers la Sierra Léone pour rapatrier des Noirs libres, posant les bases du panafricanisme et renforçant les liens entre Afrique et diaspora.

Le 7 septembre 1917, naît à Atlantic City, aux États-Unis, Jacob Lawrence, peintre afro-américain dont les œuvres, notamment la série « The Migration Series », illustrent les migrations noires et l’influence de la diaspora sur la culture africaine.

Le 7 septembre 1935, Abdou Diouf voit le jour à Louga (Sénégal). Devenu Premier ministre de 1970 à 1980, puis président de 1981 à 2000, il succède à Léopold Sédar Senghor, consolide la démocratie sénégalaise et renforce la diplomatie régionale. Il dirige ensuite l’Organisation internationale de la Francophonie de 2003 à 2015, promouvant le dialogue culturel et politique africain sur la scène internationale.

Le 7 septembre 1973, naît Reuben E. Brigety II aux États-Unis. Il deviendra ambassadeur auprès de l’Union africaine de 2013 à 2015 et sous-secrétaire adjoint pour les affaires africaines, jouant un rôle clé dans le renforcement des partenariats économiques et diplomatiques entre les États-Unis et le continent africain.

Le 7 septembre 1974 marque un tournant politique au Mozambique avec la signature de l’Accord de Lusaka, en Zambie. Le Portugal et le FRELIMO y mettent fin à la guerre coloniale, ouvrant la voie à l’indépendance du Mozambique le 25 juin 1975. Cet accord inspire d’autres mouvements de libération en Angola et au Zimbabwe, consolidant l’élan anticolonial sur le continent.

Le 7 septembre 1986, Desmond Tutu devient le premier archevêque noir du Cap en Afrique du Sud. Figure majeure de la lutte contre l’apartheid et lauréat du Prix Nobel de la Paix en 1984, il joue un rôle déterminant dans la réconciliation nationale post-1994, incarnant les avancées sociales et religieuses du pays.

Le 7 septembre 1987, un Tupolev Tu-22 libyen est abattu près de N’Djaména (Tchad) dans le cadre de l’opération française Épervier. Cet incident militaire souligne les rivalités régionales et l’implication étrangère en Afrique centrale, marquant un épisode clé du conflit tchado-libyen (1978-1987).

Le même jour, Nelson Mandela, alors emprisonné à Pollsmoor (Afrique du Sud), visionne des documentaires éducatifs, témoignant de sa quête de savoir et de résilience malgré l’incarcération, symbole de la lutte anti-apartheid et de la persévérance intellectuelle des leaders africains.

Le 7 septembre 1996, Tupac Shakur, rappeur afro-américain, est grièvement blessé par balle à Las Vegas (décès le 13 septembre). Son œuvre, influencée par les luttes sociales africaines et afro-américaines, reste un pont culturel durable entre la diaspora et le continent africain.

Le 7 septembre 1997, Mobutu Sese Seko, ancien président du Zaïre (actuelle RDC), meurt en exil à Rabat, au Maroc. Son régime autoritaire, marqué par la corruption et la répression, s’effondre face à la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, marquant un tournant dans l’histoire politique congolaise.

Chaque 7 septembre, le Mozambique célèbre le « Jour de l’Accord de Lusaka », également appelé « Jour de la Victoire », commémorant la fin de la lutte anticoloniale et symbolisant l’unité nationale. Cette fête est marquée par des défilés et des discours officiels, rappelant l’importance des acquis historiques dans la consolidation de l’État.

Source : https://fr.apanews.net/news/7-septembre-une-journee-emblematique-de-lafrique-et-de-sa-diaspora/

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Bénin : Lancement de la construction de quatre centrales photovoltaïques

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Le Bénin va bientôt voir éclore quatre centrales photovoltaïques d’une capacité totale de 60 MW. L’annonce a été faite en fin de semaine dernière par le groupe panafricain Axian Energy et son partenaire béninois Sika Capital. Ces centrales viendront s’ajouter à d’autres projets solaires et éoliens lancés ces dernières années. Le Bénin veut avoir 30 % de renouvelable dans son mix électrique d’ici à 2030, contre 16 % aujourd’hui.

Ces centrales photovoltaïques pourront alimenter en électricité l’équivalent de 50 000 foyers raccordés au réseau. Actuellement, la part du renouvelable dans la production d’électricité au Bénin est estimée autour de 16 %.

« L’énergie qui sera produite viendra directement sur le réseau pour améliorer le mix énergétique, et donc augmenter la puissance produite par les énergies renouvelables, parce qu’aujourd’hui, ils ont des centrales essentiellement thermiques et ils importent de l’énergie », explique Benjamin Memmi, le directeur général d’Axian Energy, l’entreprise qui développe le projet, joint par Pauline Gleize, du service Environnement.

Ces quatre centrales seront réparties du sud ou nord-ouest du pays, à Bohicon, Parakou, Djougou et Natitingou. Gilles Parmentier, fondateur d’Africa REN et bon connaisseur des renouvelables, souligne l’intérêt de ne pas faire non pas une, mais plusieurs centrales.

« On ne peut pas faire des centrales solaires de la taille qu’on souhaite. La capacité du réseau, c’est comme un tuyau. À un moment donné, s’il n’y a plus de capacité sur la ligne, on ne peut plus envoyer d’électricité, on ne peut plus en rajouter. On est obligé de tenir compte de la taille du pays, de la taille du réseau, de la capacité de la ligne pour déterminer la capacité de la centrale solaire qu’on va pouvoir faire », précise Gilles Parmentier.

Développer du stockage par batterie

L’un des enjeux et une prochaine étape, espère Benjamin Memmi, sera entre autres de développer du stockage par batterie pour injecter de l’électricité aux heures de pointe et quand le soleil est couché. 

En attendant, l’heure est au bouclage financier. Pour ces quatre centrales, l’investissement global est évalué à 45 millions d’euros. Trente cinq millions d’euros sont financés avec le soutien de deux institutions du financement du développement, IFC et Proparco, groupe AFD.

Au Bénin, le taux de couverture électrique est autour de 42 %, avec de grandes disparités entre les zones urbaines et rurales. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime qu’une personne sur deux n’a pas accès à l’électricité en Afrique sub-saharienne alors que 40 % des radiations solaires mondiales touchent cette région. Et si le continent a doublé ses capacités de production d’énergie propre en dix ans, le renouvelable africain ne pèse que 2 % des capacités mondiales.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250828-b%C3%A9nin-solaire-construction-de-quatre-centrales-photovolta%C3%AFques

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Togo : Le vaccin antipaludique disponible dès le 1er septembre

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Le Togo introduira le vaccin antipaludique R21 dans son dispositif de santé publique à partir du 1er septembre 2025. L’annonce a été faite lors d’une rencontre de sensibilisation organisée le 26 août à Lomé par la division immunisation du ministère de la Santé et de l’Hygiène.

La rencontre a réuni décideurs, parents d’élèves, leaders communautaires, acteurs de l’éducation et professionnels des médias du Grand Lomé. Objectif : assurer la compréhension et l’adhésion des communautés à l’intégration de ce vaccin dans le Programme élargi de vaccination (PEV).

En effet, dès le 1er septembre, les enfants à partir de 5 mois recevront systématiquement le vaccin dans les formations sanitaires. Ainsi, les échanges ont porté sur le calendrier vaccinal, les stratégies de mise en œuvre et le rôle des acteurs dans la mobilisation, alors que des réticences avaient été observées lors des campagnes contre la COVID-19.

« Pour protéger les enfants, le gouvernement a décidé d’introduire le vaccin contre le paludisme à partir du 1er septembre. Ce sont les enfants de 5 mois qui vont en bénéficier dans nos formations sanitaires. Nous exhortons les parents à comprendre que ce vaccin est sûr et efficace pour réduire les cas de paludisme simple et grave chez les enfants », a indiqué Gnassounou-Akpa, chef division immunisation au ministère.

Le protocole prévoit quatre doses. La première à 5 mois, la deuxième à 6 mois, la troisième à 7 mois et la dernière à 15 mois. Cette vaccination s’inscrit dans un ensemble de mesures de prévention déjà en cours, incluant l’utilisation des moustiquaires imprégnées, la chimioprévention saisonnière et le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes.

Notons que le Togo bénéficie, pour le déploiement de ce vaccin, de l’appui de l’Alliance mondiale pour les vaccins (Gavi). Sa directrice exécutive, Sania Nishtar, avait récemment échangé avec le Président du Conseil Faure Gnassingbé, en marge de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9).

Source : https://www.togofirst.com/fr/sante/2708-16965-des-le-1er-septembre-prochain-le-vaccin-antipaludique-disponible-au-togo

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