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Politique

Guinée-Bissau: Le général Horta N’Tam investi «président de la transition»

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Celui qui était jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de terre a été investi, ce jeudi 27 novembre, président de la transition et du Haut commandement militaire pour diriger la Guinée-Bissau pendant un an, ont annoncé au cours d’une conférence de presse à Bissau les militaires qui disaient avoir pris le contrôle total du pays la veille.

« Je viens d’être investi pour assurer la direction du Haut commandement »

L’opposition accuse le président Umaro Sissoco Embalo

Le Chef de l’Etat sortant a été toujours hostile à l’idée de devoir remettre le pouvoir à l’opposition. D’ailleurs, ses principaux challengers ont été écartés de l’élection présidentielle. Le président sortant s’est retrouvé à affronter Fernando Dias, un « opposant mineur » qui finalement était en passe de créer la surprise. Selon Francis Kpatindé, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, les derniers chiffres compilés mettaient visiblement en tête l’opposant.

Ce coup d’État profite-t-il donc à Umaro Sissoco Embalo ? C’est une thèse que Francis Kpatindé analyse avec sérieux. Pour lui, si le putsch profite à Embalo, « ça signifierait qu’il a préféré se dessaisir au profit de l’armée au lieu d’admettre avoir été battu dans les urnes par un opposant mineur quoi que soutenu par le parti historique PAIGC », a-t-il confié au micro de RFI. L’opposition est convaincue par cette thèse. Elle dénonce une « mascarade organisée par le président lui-même pour empêcher la victoire du candidat de l’opposition ».

Avec le recul, les conditions dans lesquelles s’est déroulé le coup d’État sont entourées de doutes. C’est le président déchu lui-même qui informe la presse de son arrestation. Il a donc eu le temps de téléphoner à un média alors qu’il était déjà, en ce moment, censé être dans les mains des putschistes. Cette séquence des faits reste incompréhensible pour beaucoup au sein de l’opinion. L’arrestation des opposants Domingos Simões Pereira et Fernando Dias par des militaires conforte les doutes.

Pari risqué…

Pour Francis Kpatindé, si le coup d’État était une idée du président Embalo, il aurait fait un pari risqué. Si tel est le cas, il aurait fait un pari risqué, car il est rare en Afrique que les militaires se dessaisissent du pouvoir au profit d’un autre. Il est militaire lui-même, il sait pertinemment que le pouvoir pris par un autre militaire ne lui reviendrait plus.

L’histoire politique de la Guinée-Bissau, marquée par les putschs et les crises institutionnelles depuis l’indépendance officielle de 1974, enregistre un nouvel épisode d’instabilité. Ce dernier développement laisse craindre une nouvelle rupture de l’ordre constitutionnel dans un pays où l’alternance politique reste régulièrement entravée par l’intervention de l’appareil militaire.

Peu avant l’ouverture de la campagne présidentielle, le chef de l’État sortant, Umaro Sissoco Embaló, avait affirmé qu’une nouvelle « tentative de coup d’État » venait d’être déjouée. Depuis son arrivée au pouvoir, il a à plusieurs reprises dénoncé des projets de renversement visant son régime, notamment en février 2022 puis en décembre 2023.

Quatre coups d’État depuis l’indépendance et quantité de tentatives

Depuis l’indépendance, la Guinée-Bissau a été marquée par une succession de ruptures militaires. Le pays a connu quatre coups de force majeurs. En 1980, João Bernardo Vieira renverse le président Luís Cabral puis en 1999, à l’issue de la guerre civile, Vieira est renversé à son tour.

En 2003, il y a eu le renversement de Kumba Ialá par le général Veríssimo Correia Seabra, puis en 2012, les militaires ont interrompu le second tour de la présidentielle en arrêtant le Premier ministre Carlos Gomes Júnior.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251127-guin%C3%A9e-bissau-le-g%C3%A9n%C3%A9ral-horta-n-tam-investi-pr%C3%A9sident-de-la-transition-pour-un-an

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Namibie : La présidente Netumbo Nandi Ndaitwah désignée dirigeante africaine de l’année

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Les leaders africains sont célébrés pour leur engagement en faveur du développement durable et de la résilience institutionnelle.

La présidente namibienne Netumbo Nandi Ndaitwah et la juge en chef sud-africaine Mandisa Maya ont été respectivement nommées « Personnalité politique africaine de l’année » et « Personnalité féminine politique africaine de l’année » lors des prix Personnalités de l’année 2025 du magazine African Leadership Magazine (ALM).

Les POTY Awards 2025, annoncés mardi, ont été attribués après un processus en trois étapes comprenant des nominations continentales, une évaluation éditoriale et un vote mondial en ligne clôturé le 30 novembre. L’initiative, célébrée pour la 15ᵉ année consécutive, vise à honorer le leadership dans la gouvernance, les affaires, la philanthropie et le service public.

« Les lauréats incarnent un leadership qui renforce les institutions, stimule l’innovation et ouvre de nouvelles perspectives », a déclaré Ken Giami, éditeur d’ALM. La cérémonie de remise des prix se tiendra les 27 et 28 février 2026 à Accra et devrait accueillir plus de 400 délégués, avec une diffusion numérique touchant plus d’un million de personnes.

Parmi les autres lauréats figurent Patrice Talon, président du Bénin (finaliste, « Dirigeant politique de l’année ») ; Esperança da Costa, vice-présidente de l’Angola (« Femme dirigeante de l’année ») ; Barnabas Nawangwe, recteur de l’université Makerere (« Éducateur de l’année ») ; Mbaye Cisse, chef d’état-major des forces armées sénégalaises (« Leader pour la paix et la sécurité ») ; et Samuel Dossou Aworet, fondateur du groupe Petrolin (« Industriel de l’année »).

Les prix ont également récompensé des acteurs de la philanthropie, de la santé publique et du leadership des jeunes, notamment Samuel Tafesse (Éthiopie, « Philanthrope de l’année »), Wicknell Chivhayo (Zimbabwe, « Jeune philanthrope africain »), Esperance Luvindao (Namibie, « Championne de la santé publique ») et Khalil Suleiman Halilu (Nigeria, « Jeune leader africain »).

Source : https://fr.apanews.net/diplomacy/la-presidente-namibienne-designee-dirigeante-africaine-de-lannee/

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Togo : Le M66 veut relancer la contestation face à Faure Gnassingbé

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Six mois après avoir émergé sur les réseaux sociaux, le M66 appelle à de nouvelles manifestations pour protester contre le maintien au pouvoir de Faure Gnassingbé. Le mouvement, sans leader clairement identifié, a secoué les équilibres sur la scène politique togolaise.

Né d’une mobilisation citoyenne spontanée et relayée par une jeunesse urbaine connectée, le collectif entend désormais franchir une nouvelle étape en appelant à des manifestations physiques contre le maintien au pouvoir de Faure Gnassingbé, récemment conforté par l’instauration d’un régime parlementaire façonné par la nouvelle Constitution. Dans un contexte où la contestation a souvent été étouffée, l’appel du M66 redonne de l’élan à une opposition fragmentée et remet au centre du débat la question de l’alternance politique, 20 ans après l’arrivée au pouvoir du président togolais.

Le M66 a annoncé l’organisation d’une grande manifestation le 8 décembre prochain, date hautement symbolique coïncidant avec l’ouverture du 9ᵉ Congrès panafricain à Lomé. Le mouvement espère profiter de cette visibilité internationale pour attirer l’attention sur ce qu’il considère comme une « dérive autoritaire » du régime. Sans structure hiérarchique formelle, sans porte-parole officiel, le M66 repose sur une organisation décentralisée alimentée par la colère sociale, la créativité numérique et un fort engagement de la diaspora.

Dans ses récents communiqués, le mouvement dénonce la réforme constitutionnelle ayant transformé le Togo en régime parlementaire, estimant qu’elle verrouille davantage encore la longévité du pouvoir en place. Alors que les autorités affirment qu’il s’agit d’un « renouveau institutionnel », le M66 y voit un mécanisme permettant à Faure Gnassingbé de conserver une influence politique majeure malgré les critiques internes et internationales.

La mobilisation prévue se veut pacifique, mais le risque de tensions reste réel : les précédentes tentatives de rassemblement ont été dispersées par les forces de sécurité, et plusieurs sympathisants affirment avoir été intimidés. Pour autant, les appels se multiplient sur X, TikTok, Facebook et WhatsApp, où le mouvement rassemble déjà plusieurs dizaines de milliers de sympathisants. Le M66 veut faire de ce 8 décembre un test de force — et un signal clair envoyé au pouvoir comme à la communauté internationale.

Le M66, pour « Mouvement du 6 Juin », tire son nom des manifestations citoyennes du 6 juin 2025, nées en réaction à un climat politique tendu et à des frustrations sociales récurrentes. Cette date a marqué l’entrée en scène d’un collectif atypique : jeune, sans leader désigné, revendiquant une horizontalité totale et s’appuyant sur les réseaux sociaux comme principale arme d’organisation et de communication.

Depuis plus de deux décennies, la famille Gnassingbé occupe les plus hautes fonctions de l’État, et les tentatives de contestation ont souvent été dispersées ou étouffées. En 2017 déjà, les grandes marches de l’opposition avaient été brutalement freinées. Le M66 revendique donc un héritage de luttes interrompues et de promesses de réformes jamais tenues, tout en adoptant des méthodes plus contemporaines : mobilisation en ligne, campagnes virales, relais massifs au sein de la diaspora.

Le mouvement rappelle régulièrement que la réforme constitutionnelle de 2024, adoptée dans la controverse, a profondément modifié l’architecture du pouvoir en donnant un rôle central au « Président du Conseil » un poste auquel Faure Gnassingbé a été immédiatement désigné. Pour le M66, cet acte constitue la confirmation d’un système verrouillé, imperméable à toute alternance. Ses revendications demeurent les mêmes : retour à une Constitution consensuelle, élections transparentes, ouverture démocratique et fin de l’impunité.

Source : https://fr.apanews.net/news/au-togo-le-m66-ravive-la-contestation-et-defie-une-nouvelle-fois-le-pouvoir/

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Guinée-Bissau : La Cédéao en mission pour restaurer l’ordre constitutionnel

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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Cédéao, est arrivée ce lundi à Bissau.

Une délégation de haut niveau, conduite par le président sierra-léonais Julius Maada Bio, doit rencontrer les nouvelles autorités militaires et l’opposition pour tenter de rétablir l’ordre constitutionnel après le coup d’État survenu la semaine dernière.

Les militaires, qui ont renversé le président Umaro Sissoco Embaló et instauré un gouvernement provisoire dirigé par le général Horta Inta-a, ont interdit toutes manifestations et grèves et tout en ordonnant de réouvrir les institutions publiques.

L’opposition, dont le candidat Fernando Dias affirme avoir remporté l’élection présidentielle, attend de la Cédéao la publication des résultats officiels et la protection de ses leaders.

La communauté internationale, y compris l’ONU, suit la situation avec inquiétude, dénonçant une violation des principes démocratiques et appelant à un retour immédiat à la légalité.

La Guinée-Bissau, pays déjà marqué par une longue instabilité politique et le trafic de drogue, se retrouve une fois de plus au cœur d’une crise aux enjeux cruciaux pour la stabilité de la sous-région.

Source : https://fr.africanews.com/2025/12/01/guinee-bissau-la-cedeao-en-mission-pour-restaurer-lordre-constitutionnel/

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