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Politique

Togo : Faure Gnassingbé nomme un nouveau gouvernement

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Cinq mois après le début de la Ve République, le président du Conseil nomme un nouveau gouvernement. Il a fait le choix de reconduire la plupart des ministres sortants.

Le Togo a un nouveau gouvernement : cinq mois après la démission de l’ancienne équipe, la plupart des ministres sortants ont été reconduits mercredi 8 octobre dans leurs fonctions, sous la houlette du président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé au pouvoir depuis 2005.

Le Togo a connu en juin et juillet une série de manifestations critiques du pouvoir dans la capitale Lomé, lors desquelles sept personnes ont été tuées, selon des organisations de la société civile. Parmi les récriminations des manifestants figurait la réforme constitutionnelle, adoptée en 2024, qui permet à Faure Gnassingbé, 59 ans, d’être désigné président du Conseil et de rester au pouvoir sans limite de mandat, le poste de président de la République devenant honorifique.

Gilbert Bawara, Robert Dussey et Calixte Madjoulba restent au gouvernement

Le gouvernement avait démissionné le 2 mai, à la veille de l’intronisation de Faure Gnassingbé dans ses nouvelles fonctions, et gérait depuis les affaires courantes. Mercredi soir, le secrétaire général du gouvernement, Stanislas Baba, a annoncé la composition de la nouvelle équipe d’une trentaine de ministres.

Les piliers du régime de Faure Gnassingbé sont reconduits, à commencer par Gilbert Bawara, l’un de ses proches qui passe du portefeuille de la Réforme du service public à celui des Relations avec le Parlement et les Institutions. Le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, connu pour ses récentes prises de position panafricanistes et anti-impérialistes, reste en poste, tout comme le ministre de la Sécurité, Calixte Batossie Madjoulba.

Les appels à manifester se sont calmés ces dernières semaines au Togo. En septembre, l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadè, par ailleurs belle-sœur de Faure Gnassingbé, a été arrêtée et inculpée pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État, troubles aggravés à l’ordre public et incitation de l’armée à la révolte ». Elle avait notamment appelé à la démission de Faure Gnassingbé. Dans le nouveau gouvernement, ce dernier conserve le portefeuille des Armées, rattaché à la présidence du Conseil.

Les premiers ministres de la Ve République, dans l’ordre protocolaire :

  • Ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat : Kodjo Sévon-Tépé Adedze
  • Ministre des Relations avec le Parlement et des Institutions : Gilbert Bawara
  • Ministre des Finances et du Budget : Essowè Barcola
  • Ministre de l’Efficacité du service public et de la Transformation numérique : Cina Lawson
  • Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur : Robert Dussey
  • Ministre de l’Agriculture, de la Pêche, des Ressources animales et de la Souveraineté alimentaire : Antoine Lékpa Gbégbéni
  • Ministre de l’Administration territoriale, de la Gouvernance locale et des Affaires coutumières : Hodabalo Awate
  • Ministre de l’Environnement, des Ressources forestières, de la Protection côtière et du Changement climatique : Komla Dodzi Kokoroko
  • Ministre de l’Éducation nationale : Mama Omorou
  • Ministre de la Communication : Yawa Kouigan
  • Ministre du Développement à la Base et de l’Économie sociale et solidaire : Mazamesso Assih
  • Ministre de la Sécurité : Colonel Calixte Batossie Madjoulba
  • Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture sanitaire universelle : Jean-Marie Tessi
  • Ministre de l’Économie et de la Veille stratégique : Badanam Patoki
  • Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains : Me Pacôme Adjourouvi
  • Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts : Isaac Tchiakpé
  • Ministre de la Solidarité, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’enfance : Martine Moni Sakarédja
  • Ministre délégué auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, chargé des Travaux publics et des Infrastructures : Sani Yaya
  • Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, chargé de la Promotion des investissements, de l’Industrie et de la Souveraineté économique : Manuella Santos
  • Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, chargé de l’Énergie et des Ressources minières : Robert Eklo
  • Ministre délégué auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, chargé du développement local : Koamy Gomado
  • Ministre délégué auprès du ministre de la Santé : Tchin Darre
  • Ministre délégué auprès du ministre du Développement à la base et de l’Économie sociale et solidaire, chargé de la Jeunesse et des Sports : Abdul Fad Fofana
  • Ministre délégué auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, chargé de l’Eau et de l’Assainissement : Sena Alipui
  • Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargé de la Coopération et des Togolais de l’extérieur : Yakole Kokou Johnson
  • Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et de la Veille stratégique, chargé du Commerce et du Contrôle de la qualité : Kossi Tenou
  • Ministre délégué auprès du ministre de l’Éducation nationale, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Gado Tchangbeni

Source : https://www.jeuneafrique.com/1729186/politique/au-togo-faure-gnassingbe-nomme-un-nouveau-gouvernement-la-plupart-des-ministres-sont-reconduits/

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Guinée Bissau : Les putschistes évoquent un « risque de guerre civile ethnique »

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Les militaires ayant pris le pouvoir en Guinée-Bissau lors d’un coup d’État ont officiellement mis en place un Conseil national de transition (CNT), selon une résolution publiée jeudi.

La junte, qui se présente sous le nom de Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre, invoque un contexte électoral marqué par un « risque de guerre civile à caractère ethnique » pour légitimer son intervention. Dans sa résolution, la junte annonce que ce Conseil national de transition aura pour mission de :

  • Préparer les instruments de transition politique.
  • Superviser les activités des organes de pouvoir pendant cette période.
  • Élaborer une Charte nationale de transition, censée « restaurer la légalité constitutionnelle ».

Cependant, le texte ne précise ni la composition du CNT, ni les critères de sélection de ses membres, laissant planer des doutes sur sa représentativité et son fonctionnement.

La Charte de transition, dont le premier article dissout le Conseil de la magistrature pour toute la durée de la transition, entre en contradiction avec les déclarations de la junte. Celle-ci affirme pourtant vouloir « préserver le fonctionnement de la justice », tel que prévu par la Constitution. Cette mesure soulève des interrogations sur l’indépendance du pouvoir judiciaire et la crédibilité des promesses de retour à l’ordre constitutionnel.

Source : https://fr.africanews.com/2025/12/07/bissau-les-militaires-justifient-leur-coup-detat-par-un-risque-de-guerre-civile-ethnique/

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Namibie : La présidente Netumbo Nandi Ndaitwah désignée dirigeante africaine de l’année

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Les leaders africains sont célébrés pour leur engagement en faveur du développement durable et de la résilience institutionnelle.

La présidente namibienne Netumbo Nandi Ndaitwah et la juge en chef sud-africaine Mandisa Maya ont été respectivement nommées « Personnalité politique africaine de l’année » et « Personnalité féminine politique africaine de l’année » lors des prix Personnalités de l’année 2025 du magazine African Leadership Magazine (ALM).

Les POTY Awards 2025, annoncés mardi, ont été attribués après un processus en trois étapes comprenant des nominations continentales, une évaluation éditoriale et un vote mondial en ligne clôturé le 30 novembre. L’initiative, célébrée pour la 15ᵉ année consécutive, vise à honorer le leadership dans la gouvernance, les affaires, la philanthropie et le service public.

« Les lauréats incarnent un leadership qui renforce les institutions, stimule l’innovation et ouvre de nouvelles perspectives », a déclaré Ken Giami, éditeur d’ALM. La cérémonie de remise des prix se tiendra les 27 et 28 février 2026 à Accra et devrait accueillir plus de 400 délégués, avec une diffusion numérique touchant plus d’un million de personnes.

Parmi les autres lauréats figurent Patrice Talon, président du Bénin (finaliste, « Dirigeant politique de l’année ») ; Esperança da Costa, vice-présidente de l’Angola (« Femme dirigeante de l’année ») ; Barnabas Nawangwe, recteur de l’université Makerere (« Éducateur de l’année ») ; Mbaye Cisse, chef d’état-major des forces armées sénégalaises (« Leader pour la paix et la sécurité ») ; et Samuel Dossou Aworet, fondateur du groupe Petrolin (« Industriel de l’année »).

Les prix ont également récompensé des acteurs de la philanthropie, de la santé publique et du leadership des jeunes, notamment Samuel Tafesse (Éthiopie, « Philanthrope de l’année »), Wicknell Chivhayo (Zimbabwe, « Jeune philanthrope africain »), Esperance Luvindao (Namibie, « Championne de la santé publique ») et Khalil Suleiman Halilu (Nigeria, « Jeune leader africain »).

Source : https://fr.apanews.net/diplomacy/la-presidente-namibienne-designee-dirigeante-africaine-de-lannee/

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Togo : Le M66 veut relancer la contestation face à Faure Gnassingbé

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Six mois après avoir émergé sur les réseaux sociaux, le M66 appelle à de nouvelles manifestations pour protester contre le maintien au pouvoir de Faure Gnassingbé. Le mouvement, sans leader clairement identifié, a secoué les équilibres sur la scène politique togolaise.

Né d’une mobilisation citoyenne spontanée et relayée par une jeunesse urbaine connectée, le collectif entend désormais franchir une nouvelle étape en appelant à des manifestations physiques contre le maintien au pouvoir de Faure Gnassingbé, récemment conforté par l’instauration d’un régime parlementaire façonné par la nouvelle Constitution. Dans un contexte où la contestation a souvent été étouffée, l’appel du M66 redonne de l’élan à une opposition fragmentée et remet au centre du débat la question de l’alternance politique, 20 ans après l’arrivée au pouvoir du président togolais.

Le M66 a annoncé l’organisation d’une grande manifestation le 8 décembre prochain, date hautement symbolique coïncidant avec l’ouverture du 9ᵉ Congrès panafricain à Lomé. Le mouvement espère profiter de cette visibilité internationale pour attirer l’attention sur ce qu’il considère comme une « dérive autoritaire » du régime. Sans structure hiérarchique formelle, sans porte-parole officiel, le M66 repose sur une organisation décentralisée alimentée par la colère sociale, la créativité numérique et un fort engagement de la diaspora.

Dans ses récents communiqués, le mouvement dénonce la réforme constitutionnelle ayant transformé le Togo en régime parlementaire, estimant qu’elle verrouille davantage encore la longévité du pouvoir en place. Alors que les autorités affirment qu’il s’agit d’un « renouveau institutionnel », le M66 y voit un mécanisme permettant à Faure Gnassingbé de conserver une influence politique majeure malgré les critiques internes et internationales.

La mobilisation prévue se veut pacifique, mais le risque de tensions reste réel : les précédentes tentatives de rassemblement ont été dispersées par les forces de sécurité, et plusieurs sympathisants affirment avoir été intimidés. Pour autant, les appels se multiplient sur X, TikTok, Facebook et WhatsApp, où le mouvement rassemble déjà plusieurs dizaines de milliers de sympathisants. Le M66 veut faire de ce 8 décembre un test de force — et un signal clair envoyé au pouvoir comme à la communauté internationale.

Le M66, pour « Mouvement du 6 Juin », tire son nom des manifestations citoyennes du 6 juin 2025, nées en réaction à un climat politique tendu et à des frustrations sociales récurrentes. Cette date a marqué l’entrée en scène d’un collectif atypique : jeune, sans leader désigné, revendiquant une horizontalité totale et s’appuyant sur les réseaux sociaux comme principale arme d’organisation et de communication.

Depuis plus de deux décennies, la famille Gnassingbé occupe les plus hautes fonctions de l’État, et les tentatives de contestation ont souvent été dispersées ou étouffées. En 2017 déjà, les grandes marches de l’opposition avaient été brutalement freinées. Le M66 revendique donc un héritage de luttes interrompues et de promesses de réformes jamais tenues, tout en adoptant des méthodes plus contemporaines : mobilisation en ligne, campagnes virales, relais massifs au sein de la diaspora.

Le mouvement rappelle régulièrement que la réforme constitutionnelle de 2024, adoptée dans la controverse, a profondément modifié l’architecture du pouvoir en donnant un rôle central au « Président du Conseil » un poste auquel Faure Gnassingbé a été immédiatement désigné. Pour le M66, cet acte constitue la confirmation d’un système verrouillé, imperméable à toute alternance. Ses revendications demeurent les mêmes : retour à une Constitution consensuelle, élections transparentes, ouverture démocratique et fin de l’impunité.

Source : https://fr.apanews.net/news/au-togo-le-m66-ravive-la-contestation-et-defie-une-nouvelle-fois-le-pouvoir/

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