Économie
Nigéria : 2 milliards USD pour financer un projet de connectivité numérique
Le gouvernement nigérian lance un ambitieux projet de connectivité numérique visant à stimuler le PIB, favoriser l’inclusion et positionner le pays comme un leader technologique en Afrique.
Le ministre nigérian des Communications, de l’Innovation et de l’Économie numérique, le Dr Bosun Tijani, a déclaré que le nouveau projet de haut débit du Nigéria, d’un montant de 2 milliards de dollars, stimulerait considérablement la croissance du produit intérieur brut (PIB).
S’exprimant lors de la séance plénière sur la croissance intelligente et le bond numérique, organisée par IHS lors du 31ème Sommet économique nigérian (NES n° 31) à Abuja, lundi, il a indiqué que le projet favoriserait l’inclusion numérique et positionnerait le Nigeria comme prochain exportateur mondial de technologies africaines.
Le ministre a qualifié ce plan de pari audacieux, soulignant que le haut débit par fibre optique et les pôles d’innovation pourraient libérer la richesse numérique du pays. Le projet, doté d’un modèle de financement hybride (49% par le gouvernement, 51% par le secteur privé), vise une couverture universelle du haut débit dans les 774 collectivités locales d’ici trois ans.
« La connectivité n’est pas une option. C’est le fondement de la productivité », a déclaré Tijani. Selon le Bureau national des statistiques (NBS), le secteur des TIC contribue déjà à environ 15% du PIB nigérian et reste l’un des plus importants d’Afrique subsaharienne.
Le ministre a toutefois déploré que la pénétration du haut débit reste autour de 50%, laissant des millions de Nigérians hors ligne. Il a précisé qu’une augmentation de 10% de l’accès au haut débit pourrait accroître le PIB de 2% par an, selon les données de la Banque mondiale.
Le plan de 2 milliards de dollars, soutenu par des partenaires tels que la Banque mondiale, l’IFC et l’Africa Finance Corporation (AFC), vise à combler cet écart. Il classera également le haut débit comme infrastructure nationale essentielle, ce qui devrait accélérer les investissements privés et réduire les coûts opérationnels des télécommunications.
Tijani a cité comme exemple notable le projet de pôle d’innovation IHS Towers, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, destiné à former des milliers de jeunes Nigérians et à offrir des espaces d’incubation et un accès aux investisseurs internationaux, inspiré des modèles de développement technologique en Inde et au Brésil.
L’impact économique du projet devrait dépasser le secteur technologique. Les économistes estiment que l’amélioration de l’accès au haut débit en milieu rural pourrait générer jusqu’à 25 milliards de dollars par an en production agricole, favorisant ainsi la diversification des exportations.
Enfin, grâce au programme 3 Million Technical Talent (3MTT), le gouvernement prévoit de former des professionnels du numérique à l’intelligence artificielle, au cloud computing, à la cybersécurité et à l’analyse de données, soulignant que le Nigéria ne pourrait atteindre une économie de 1 000 milliards de dollars sans connectivité nationale.
Source : https://fr.apanews.net/news/nigeria-un-projet-de-haut-debit-de-2-milliards-pour-stimuler-le-pib/
Économie
Sierra Léone : L’AFC et Afreximbank finalisent un financement de 330 millions USD pour la mine d’or Baomahun
La mine devrait soutenir jusqu’à 900 emplois directs et indirects, dont 90 % d’emplois locaux déjà pourvus, et contribuer à hauteur d’environ 10 % du PIB sierra-léonais pendant les opérations
FG Gold Limited (« FG Gold ») vient de clôturer et d’effectuer un premier prélèvement sur un financement par emprunt de premier rang de 330 millions USD avec Africa Finance Corporation (AFC) et African Export-Import Bank (Afreximbank), garantissant ainsi les capitaux nécessaires à la construction et au développement du projet aurifère de Baomahun, la principale mine d’or de la Sierra Leone. L’opération a été renforcée par le capital mobilisé via Trafigura Group.
Ce financement de premier rang, combiné aux 100 millions USD en facilités de streaming et en investissements mezzanine précédemment engagés par AFC, porte le soutien total des institutions africaines de financement du développement (IFD) à 430 millions USD, y compris la contribution d’Afreximbank à hauteur de 75 millions USD, finançant pleinement le projet dans la construction et assurant une dynamique solide vers la mise en service de la première production d’or.
Oliver Tunde Andrews, président exécutif de FG Gold, déclare : « Nous sommes ravis d’avoir achevé le financement par emprunt de premier rang de Baomahun. Ce nouveau jalon reflète la capacité de l’Afrique à financer et à développer ses propres actifs miniers à grande échelle en utilisant des normes de classe mondiale et une expertise locale. Grâce au soutien des principales IFD, Baomahun est en mesure de devenir un projet transformateur pour la Sierra Leone ».
Samaila Zubairu, président et CEO d’AFC, déclare : « Ce financement démontre la puissance des institutions africaines qui travaillent ensemble pour concrétiser le plein potentiel des ressources du continent tout en catalysant une croissance industrielle durable dirigée par l’Afrique ».
George Elombi, président et président du conseil d’administration d’Afreximbank, ajoute : « Baomahun incarne l’innovation africaine et la collaboration, et reflète aussi nos engagements à aider les pays à tirer parti de leurs ressources naturelles en vue d’un développement économique généralisé. »
Gonzalo De Olazaval, responsable mondial des métaux et des minéraux chez Trafigura, déclare : « Nous sommes heureux de soutenir la première grande mine aurifère commerciale de la Sierra Leone en partenariat avec AFC et Afreximbank ».
Un développement pionnier pour la Sierra Leone
Dirigé par Boxmoor Au et A2MP, et soutenu par une équipe technique à prédominance africaine, Baomahun est le fruit de plusieurs « premières » nationales dans les domaines du financement, de l’ingénierie, des solutions énergétiques et des partenariats communautaires. Les partenaires d’exécution comprennent Lycopodium (EPCM), Knight Piésold, CrossBoundary Energy et Komatsu / PanAfrican Equipment.
Une fois mise en service, la mine de Baomahun devrait devenir l’une des principales nouvelles opérations aurifères en Afrique, produisant en moyenne 150 000 onces par an sur une durée de vie de 12,5 ans, avec une production maximale de 201 000 onces.
La mine devrait soutenir jusqu’à 900 emplois directs et indirects, dont 90 % d’emplois locaux déjà pourvus, et contribuer à hauteur d’environ 10 % du PIB sierra-léonais pendant les opérations.
Le ministre sierra-léonais des Mines et des Ressources Minérales, Julius D. Mattai, a déclaré que le projet témoigne d’une forte confiance dans le secteur minier du pays et renforce l’engagement du gouvernement en faveur d’un développement responsable et centré sur les communautés.
Investissement communautaire en cours
FG Gold a engagé 1 % des revenus bruts dans un fonds de développement communautaire pour soutenir l’éducation, les soins de santé, l’agriculture, les infrastructures et les entreprises. Les premières initiatives comprennent un centre communautaire, une école primaire, un centre de santé rénové et des améliorations apportées à la route d’accès Matotoka–Baomahun.
Économie
Mali : Fin de mission pour la commission de négociation avec les sociétés minières
La commission chargée de la négociation et de la renégociation avec les sociétés minières a remis, lundi 1er décembre 2025, son rapport final au Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta. Elle a annoncé que plus de 760 milliards FCFA ont été recouvrés.
Mandatée pour réexaminer les engagements liant l’État aux opérateurs du secteur aurifère, la commission affirme avoir obtenu des résultats « largement supérieurs aux objectifs initiaux ». Présentant les conclusions du rapport, l’expert Mamou Touré a annoncé un recouvrement total de 761 milliards FCFA, alors que la cible avait été fixée à 400 milliards FCFA.
Selon lui, l’ensemble des sociétés minières auditées sont désormais assujetties au Code minier de 2023, une mesure qui devrait accroître les recettes publiques de 585,7 milliards FCFA par an. Le coût global des travaux menés sur trois ans s’élève à 2,87 milliards FCFA, a-t-il précisé.
L’audit des mines d’or en exploitation figurait parmi les recommandations majeures des Assises nationales de la refondation, organisées en 2021. Pour les autorités de la Transition, l’enjeu consistait à renforcer la transparence du secteur aurifère, pilier essentiel de l’économie malienne.

À la réception du rapport, le chef de l’État a salué « la qualité du travail accompli » et exprimé sa reconnaissance aux membres de la commission, dont la mission prend désormais fin.
Économie
Gabon : Un visa électronique opérationnel dès décembre 2025
Cette réforme, qui s’inscrit dans la stratégie nationale de digitalisation, vise à faciliter l’entrée des voyageurs sur le territoire et à fluidifier les procédures migratoires.
Le Gabon franchira en décembre 2025 une nouvelle étape dans la modernisation de ses services administratifs avec la mise en service officielle de son visa électronique.
Selon une source officielle citée par l’Agence Gabonaise de Presse, le visa électronique permettra aux demandeurs d’accomplir l’ensemble des formalités en ligne via le portail dédié evisa.dgdi.ga, y compris le paiement des frais qui s’effectuait jusque-là à l’aéroport lors de l’apposition de la vignette.
Ce nouveau dispositif dématérialisé résulte d’un partenariat entre le ministère de l’Économie numérique et les opérateurs de téléphonie mobile. Il offre aux usagers un parcours simplifié, sécurisé et entièrement anticipé avant leur arrivée au Gabon.
Avec ce système, le gouvernement souhaite non seulement améliorer l’expérience des visiteurs, mais aussi optimiser la gestion des flux migratoires grâce à une meilleure traçabilité et une réduction des délais de traitement.
La digitalisation des services publics constitue l’un des axes prioritaires des réformes engagées par les autorités gabonaises ces dernières années. Plusieurs démarches administratives qu’il s’agisse d’état civil, de fiscalité ou d’accès aux services publics ont progressivement basculé vers des plateformes numériques.
L’introduction d’un visa électronique rapproche le Gabon des pratiques déjà adoptées par de nombreux pays africains et internationaux, où l’e-visa est devenu un outil central pour moderniser les politiques migratoires, attirer davantage de voyageurs et renforcer l’attractivité touristique et économique du pays.
Source : https://fr.apanews.net/news/gabon-un-visa-electronique-operationnel-des-decembre-2025/