Économie
Afrique – UEMOA : 62 institutions autorisées par la BCEAO à ouvrir des services au public
La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a actualisé la liste des établissements financiers habilités à ouvrir les services de la Plateforme Interbancaire de Services de Paiement Instantané (PI-SPI) au public. Cette mise à jour confirme la montée en puissance de l’écosystème des paiements numériques dans l’Union, avec 62 institutions réparties dans les huit pays membres.
Une extension progressive et équilibrée dans toute l’Union
Le Sénégal arrive en tête avec 15 participants, suivi de la Côte d’Ivoire (13) et du Mali (8). Le Burkina Faso compte 7 établissements, le Togo 6, le Bénin 5, et enfin la Guinée-Bissau et le Niger avec 4 chacun.
Cette répartition illustre la volonté de la BCEAO d’assurer une couverture régionale équilibrée, favorisant l’interopérabilité et l’inclusion financière.
Les acteurs dominants du réseau
Les grands groupes bancaires de la zone – Bank of Africa (BOA), Coris Bank International, Ecobank, et Orabank – sont présents dans tous les pays de l’Union, confirmant leur rôle moteur dans la transformation digitale des paiements.
Les établissements de microfinance et fintechs tels que Baobab, Cofina, Mobile Cash SA, Touchpoint Financial Services, et les opérateurs de mobile money (Orange Money, Moov Money, Orange Finances Mobiles) viennent compléter l’écosystème, renforçant la convergence entre finance traditionnelle et finance digitale.
Une architecture régionale en pleine maturité
Lancée par la BCEAO pour moderniser les paiements dans l’UEMOA, la PI-SPI permet des transactions instantanées 24h/24 et 7j/7 entre banques, établissements de monnaie électronique et institutions de microfinance agréées.
L’ouverture des services au public par un nombre croissant d’acteurs constitue une étape cruciale vers l’interopérabilité totale des paiements électroniques dans la région, et vers la réduction de l’usage du cash.
Une étape clé vers l’intégration financière
Avec cette liste actualisée, la BCEAO confirme la phase d’industrialisation du système, marquant un tournant pour les banques locales et régionales. L’adoption croissante du PI-SPI consolide la position de l’UEMOA comme zone pilote en matière de paiements instantanés en Afrique francophone, tout en soutenant les politiques d’inclusion financière et d’intégration économique.

Économie
Sénégal : La production pétrolière de Sangomar dépasse les 47 millions de barils
La montée en puissance des projets Sangomar et GTA a dopé les exportations sénégalaises et réduit le déficit commercial de plus de 730 milliards FCFA en 2024.
Le champ pétrolier de Sangomar a produit 47,09 millions de barils depuis son entrée en service en juin 2024, tandis que le projet gazier GTA (Grand Tortue Ahmeyim) a exporté 2,18 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) en treize cargaisons, selon les données publiées par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.
Un moteur pour les exportations
La production de Sangomar, commercialisée à hauteur de 46,07 millions de barils répartis sur 48 cargaisons, a généré en 2024 des ventes estimées à 464,6 milliards FCFA, ont précisé les autorités sénégalaises. Ces exportations ont contribué à une hausse de 21,3 % des ventes extérieures du pays, selon la « Note d’analyse du commerce extérieur » de juillet 2025.
Pour le seul mois d’octobre 2025, trois cargaisons — SAN046, SAN047 et SAN048 — ont été chargées pour un volume total de 2,92 millions de barils.
Le gaz naturel liquéfié, nouvel atout stratégique
Le projet GTA, dont le premier puits a été ouvert fin décembre 2024, a débuté la production de GNL le 9 février 2025. Au 31 octobre, le volume cumulé atteint 2,31 millions de mètres cubes standard, dont 2,18 millions commercialisés à travers treize cargaisons.
Durant le mois d’octobre, trois cargaisons supplémentaires ont été livrées (GTA-2025-011 à GTA-2025-013), représentant 0,5 million de mètres cubes. Le projet a également produit 0,89 million de barils de condensat, dont 0,71 million déjà exporté.
Un effet immédiat sur la balance commerciale
L’exploitation des hydrocarbures a permis au Sénégal d’alléger sensiblement son déficit commercial, passé de 3 983,9 milliards FCFA en 2023 à 3 252,3 milliards en 2024, soit une amélioration de 731,5 milliards FCFA.
Les exportations totales se sont établies à 3 909,1 milliards FCFA contre 3 223,9 milliards un an plus tôt, portées par le pétrole brut, l’or (588,5 milliards FCFA) et les produits pétroliers raffinés (791,9 milliards FCFA).
Les ventes vers l’Europe et l’Asie ont fortement progressé, respectivement de 34,1 % et 47,2 %, stimulées par la demande en hydrocarbures et produits miniers. Les importations, quant à elles, ont légèrement reculé de 0,6 %, à 7 161,4 milliards FCFA, sous l’effet d’une baisse des achats de pétrole brut et de la chute des prix mondiaux.
Vers une transformation structurelle
Selon le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ces performances confirment la transformation structurelle de l’économie sénégalaise, désormais positionnée parmi les nouveaux producteurs d’hydrocarbures d’Afrique de l’Ouest.
À l’échelle régionale, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a également enregistré une amélioration de ses comptes extérieurs, avec un déficit courant ramené à 6,3 % du PIB en 2024 contre 9,6 % l’année précédente.
Économie
Sénégal : Le gouvernement annonce une baisse prochaine des prix de l’énergie
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé une réduction prochaine des tarifs de l’électricité, du carburant et du gaz. Cette décision s’inscrit dans une volonté d’alléger le coût de la vie et de renforcer la stabilité sociale dans un contexte de hausse du pouvoir d’achat difficile pour de nombreux ménages.
Lors de la cérémonie d’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale, le chef du gouvernement a précisé qu’une commission inter-ministérielle travaille depuis plusieurs mois sur cette question. « Les prix de l’énergie seront revus à la baisse dans les jours à venir », a-t-il déclaré, tout en soulignant que cette mesure découle d’un travail préparatoire engagé depuis huit mois par le ministère de l’Énergie et ses partenaires.
Cette annonce intervient à un moment où la grogne monte chez les consommateurs, particulièrement autour du système prépayé d’électricité « Woyofal », accusé de facturations excessives. Les associations de défense des consommateurs réclamaient depuis plusieurs semaines une révision des tarifs.

Le gouvernement justifie cette orientation par la montée en puissance des productions nationales de pétrole et de gaz, issues notamment des projets Sangomar et GTA (Grand Tortue Ahmeyim). En septembre 2025, trois cargaisons issues du champ Sangomar ont déjà été exportées, représentant près de 2,9 millions de barils, tandis que la production annuelle attendue s’élève désormais à 34,5 millions de barils. Deux cargaisons de gaz naturel liquéfié ont également quitté les côtes sénégalaises, soit environ 336 000 m³.
Ces résultats marquent une étape importante pour le Sénégal, qui ambitionne de devenir un acteur énergétique majeur en Afrique de l’Ouest. Pour Ousmane Sonko, il s’agit désormais de traduire cette richesse en retombées concrètes pour les citoyens : « Nos ressources doivent servir à améliorer le quotidien des Sénégalais », a-t-il insisté.
Reste à connaître le calendrier précis et l’ampleur réelle de cette baisse des prix, qui suscite déjà de fortes attentes au sein de la population. Pour beaucoup, cette décision pourrait constituer un premier test de la capacité du gouvernement à transformer la manne pétrolière et gazière en bénéfice social durable.
Économie
Guinée : Signature des accords relatifs au transport maritime du minerai de fer
La Guinée a franchi une étape majeure pour le projet Simandou le mercredi 22 octobre 2025, avec la signature des accords relatifs au transport maritime du minerai de fer, a appris APA de source officielle.
La cérémonie s’est déroulée au Petit Palais de la Présidence, sous la présidence de Djiba Diakité, Président du Comité Stratégique de Simandou et Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence. Étaient également présents le Ministre Secrétaire Général de la Présidence, le Général Amara Camara, ainsi que les partenaires industriels Rio Tinto/Simfer, le Winning Consortium Simandou (WCS) et Baowu.
Ces accords permettront la création de sociétés chargées du transport du minerai depuis les quais de Morebaya, avec des infrastructures modernes visant à renforcer l’efficacité du projet.
Djiba Diakité a souligné que ces contrats constituent également un cadre de coopération entre la Guinée et ses partenaires internationaux. Il a rappelé que la transformation locale du minerai demeure une priorité, avec la finalisation des études pour la construction d’une aciérie prévue deux ans après le début de la production.

Les représentants de Rio Tinto/Simfer, WCS et Baowu ont salué la coordination avec l’État guinéen et le soutien du président Mamadi Doumbouya, qu’ils ont jugé déterminant pour l’avancement du projet.
Le projet Simandou comprend deux gisements de minerai de fer, un chemin de fer de 650 km reliant les sites miniers au port de Morebaya, trois quais portuaires et une future aciérie pour la transformation locale.
Le projet prévoit également de favoriser l’emploi des Guinéens, le recours aux entreprises locales et la formation professionnelle à travers l’initiative « Simandou Academy ».
Le démarrage de l’exploitation du minerai est attendu avant la fin de l’année 2025.
Source : https://fr.apanews.net/business/guinee-des-accords-pour-le-transport-du-minerai-de-fer-de-simandou/