Économie
Togo : Vers la création d’une Banque nationale d’investissement pour soutenir les PME

Au Togo, le gouvernement envisage de créer une Banque Nationale d’Investissement, afin de soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME). Le projet a été évoqué par le ministre de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola, le mardi 8 avril à Lomé, lors d’une rencontre entre les acteurs publics, le secteur privé et les syndicats.
« Le gouvernement envisage la création de la Banque Nationale d’Investissement pour favoriser le financement des entreprises. Le projet est actuellement à l’étude », a indiqué le ministre Barcola, évoquant également la modernisation de l’administration publique comme levier de compétitivité. « L’ambition du chef de l’État est d’aller au-delà des réformes réglementaires pour transformer structurellement notre économie », ajoute-t-on.
La future banque d’investissement pourrait ainsi devenir un nouvel instrument pour soutenir la résilience des entreprises et accompagner la transformation économique du pays. La structure, encore à l’étape de projet, interviendrait dans un contexte où de nombreuses PME peinent à obtenir des financements adaptés.
Dialogue avec le secteur privé
La rencontre a aussi permis d’ouvrir un dialogue sur la fiscalité et la protection sociale, en lien avec l’OTR et la CNSS. En toile de fond, l’objectif de lever les contraintes qui freinent les performances des entreprises, dans un contexte où le secteur privé représente 76,8 % du PIB national et près de 98 % des emplois au Togo.
Du côté du patronat, les attentes sont claires : des lois plus lisibles, une fiscalité allégée pour les PME, et un environnement plus favorable à l’investissement.
Économie
Sénégal : 62,5 millions d’euros réclamés au groupe pétrolier Woodside Energy

L’administration fiscale réclame 62,5 millions d’euros au groupe australien, qui exploite le champ de Sangomar. Contestant tout arriéré d’impôt, celui-ci a lancé une procédure d’arbitrage international.
Ce qui n’était qu’un banal redressement fiscal menace de prendre une tournure judiciaire entre l’Etat du Sénégal et le plus important exploitant pétrolier du pays, Woodside Energy. Alors que l’administration fiscale réclame depuis près de deux ans 41 milliards de francs CFA (62,5 millions d’euros) au groupe australien, l’annonce par celui-ci qu’il portait l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) a sonné comme un coup de semonce dans le milieu des affaires dakarois.
Cette procédure en arbitrage a été lancée « compte tenu de l’absence de résolution de certaines questions », explique au Monde Afrique le bureau de Christine Forster, porte-parole de Woodside Energy.
Économie
Sénégal : Le Forum sur la finance islamique prévue du 23 au 24 juin à Dakar

L’Institut africain de finance islamique (Aiif), en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid) et le Gouvernement du Sénégal, organise les 23 et 24 juin 2025 au King Fahd Palace, la 10ᵉ édition du Forum international sur la finance islamique de l’Afrique de l’Ouest.
Selon un communiqué de presse, sous le thème « Sukuks et financement participatif : outils innovants pour les projets stratégiques et les Pme », cet événement de référence réunira plus de 500 acteurs clés de la finance islamique, du secteur privé, des gouvernements et des institutions de régulation de la sous-région.
La Côte d’Ivoire, informe la même source, invitée d’honneur de cette édition, sera représentée par des membres du gouvernement, l’Autorité des marchés financiers (Amf) et des établissements financiers ivoiriens, dans une optique de renforcement de la coopération régionale.
Au programme, précise-t-on, : trois plénières stratégiques, des sessions techniques, une Deal Room pour les projets d’investissement islamiques, et des rencontres B2B.
Parmi les thématiques phares, il y a l’émission de Sukuks souverains et corporate pour les infrastructures ; le financement participatif adapté aux Pme africaines ; le rôle des fintechs islamiques et de la digitalisation des services financiers ; le développement de l’industrie Halal en Afrique de l’Ouest.
La Banque islamique du Sénégal (Bis) s’associe à l’événement en tant que Sponsor Gold, affirmant son positionnement de leader sur les instruments financiers conformes à la charia. Le groupe Coris Baraka est, quant à lui, partenaire stratégique sur la thématique Pme.
« Cette édition anniversaire se tient dans un contexte où les États africains recherchent des financements alternatifs durables, et où les PME ont besoin d’outils adaptés pour croître. La finance islamique offre une réponse innovante, inclusive et structurante », déclare Mouhamadou Lamine Mbacké, président de l’Aiif.
Le Forum se veut également un levier de plaidoyer pour une meilleure intégration des marchés financiers islamiques dans l’Uemoa, et un espace de convergence entre les investisseurs du Golfe, les autorités monétaires et le tissu économique ouest-africain.
Économie
Afrique : La BCEAO abaisse son taux directeur à 3,25 % pour stimuler la croissance

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient d’annoncer un assouplissement de sa politique monétaire, en réduisant son principal taux directeur de 25 points de base, à 3,25 %.
La décision a été annoncée à l’issue de la réunion ordinaire de son Comité de Politique Monétaire (CPM), qui s’est tenue hier mercredi 04 juin 2025 à Dakar, sous la présidence de Jean-Claude Kassi Brou.
Cette orientation monétaire vise à accompagner la reprise économique au sein de la zone UEMOA, où la croissance devrait s’établir à 6,4 % en 2025, après 6,3 % l’an dernier. De plus, le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal est également abaissé à 5,25 %, tandis que le coefficient de réserves obligatoires reste inchangé à 3 %.
De son côté, l’inflation, en net recul, s’est stabilisée à 2,3 % au premier trimestre 2025, portée par une meilleure offre sur les marchés et une baisse relative des prix des importations, notamment énergétiques. Ce niveau reste bien en deçà de la cible régionale de 3 %.
« Au cours des prochains mois, le CPM continuera de suivre l’évolution de l’inflation ainsi que celle de la situation économique, financière et monétaire. Il prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour garantir la stabilité monétaire dans l’Union. », indique la Banque centrale.