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Économie

Nigeria : Dangote Cement accumule 830 millions USD de dettes en 2025

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Partiellement impactée par l’inflation et la perte de valeur du naira, la croissance de 66,4% du chiffre d’affaires de Dangote Cement en 2024 pourrait ne pas se répéter. L’entreprise fait aussi face à des pressions sur ses marges, en raison de l’augmentation des coûts et des pertes des filiales hors Nigeria.

Au cours de l’année 2025, Dangote Cement, le premier groupe du Nigeria en termes de valeur boursière, devra avoir remboursé l’équivalent de 830 millions USD (soit environ 1 245,2 milliards de nairas) à diverses entités qui lui ont prêté des fonds. Selon les comptes financiers audités de l’exercice 2024, environ 90,4% de ce montant seront destinés au remboursement des sommes empruntées à court terme, tandis que 10,6% représenteront les intérêts sur ces prêts.

Ce montant de remboursement marque une augmentation de 99,4% par rapport à l’année 2023. Bien que Dangote Cement présente ses résultats en nairas, la dette a été contractée dans différentes monnaies, y compris le franc CFA, le rand sud-africain, le naira, mais surtout le dollar américain qui représente 51,8% de l’encours total de la dette du groupe spécialisé dans les matériaux de construction.

Ce dernier reste un leader incontesté de son secteur en Afrique, avec notamment une avance significative sur ses concurrents directs au Nigeria, à savoir Bua Cement, l’autre groupe local, et Lafarge Wapco, filiale de la multinationale Lafarge Holcim. Ses obligations de remboursement lui imposent cependant une pression supplémentaire.

En 2024, son chiffre d’affaires, exprimé en nairas, a connu une croissance record de 66,4%, atteignant 3254 milliards dans cette devise. En convertissant néanmoins ce montant en dollars américains — monnaie qui constitue comme susmentionné, la part la plus importante de la dette du groupe — le chiffre d’affaires déclaré équivaut à seulement 2,3 milliards $, soit son niveau le plus bas depuis 2019, selon des données compilées et analysées par l’Agence Ecofin.

La forte progression du chiffre d’affaires en nairas est de fait principalement due à la dépréciation de cette monnaie en 2024, qui a gonflé la contribution des filiales panafricaines du groupe au chiffre d’affaires. Un état de choses qui risque peu de se reproduire en 2025.

Dangote Cement ne pourra pour rembourser confortablement cette dette que si la croissance du chiffre d’affaires et du résultat d’exploitation reste supérieure à 60%. Or, cette performance semble avoir été portée au Nigeria par l’inflation et la dépréciation du Naira, qui ont favorisé la consolidation des résultats des opérations panafricaines. À l’heure actuelle, le montant de la dette à rembourser dépasse celui du résultat d’exploitation déclaré en 2024 (de 1,1 fois), ainsi que le stock des avoirs en liquidités disponibles pour cet exercice.

De plus, les pertes des filiales hors du Nigeria ont à nouveau augmenté, passant de 4,7 milliards à 24,7 milliards de nairas. Dangote Cement doit également faire face à une hausse de ses charges d’exploitation. Les dépenses énergétiques ont plus que doublé, bien que la holding Dangote Industries pourrait désormais peut-être fournir le carburant nécessaire pour faire fonctionner les groupes électrogènes. Parmi les autres coûts ayant augmenté figurent ceux liés à la logistique et au transport. Il n’est donc pas exclu que l’entreprise soit, une fois de plus, un client assidu du secteur financier en 2025.

Enfin, les délais de transformation des stocks de marchandises se sont allongés, augmentant en moyenne de 10,7% par an au cours des 5 dernières années. Dangote Cement reste une machine à générer de l’argent, mais ses différentes opérations évoluent principalement sur un marché nigérian confronté à des contraintes, tandis que son réseau panafricain, bien qu’il renforce ses revenus lorsqu’il est consolidé en nairas, continue d’accroître les dépenses et contribue négativement aux marges.

Les performances du groupe sont attendues par de nombreux acteurs du marché financier nigérian, notamment la Bourse de Lagos. L’entreprise pèse environ 12% de la valeur totale du marché. De même, au-delà de la famille Dangote qui y possède une participation critique, on retrouve parmi les actionnaires de nombreux fonds boursiers internationaux, attirés par les dynamiques modestes, mais solides des entreprises évoluant sur les marchés en développement et émergents.

Source : https://www.agenceecofin.com/actualites/0203-126285-dangote-cement-a-830-millions-de-dettes-a-rembourser-d-ici-fin-2025

Économie

Egypte : La centrale d’Al-Dabaa entrera en service en septembre 2028

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La première unité de la centrale d’Al-Dabaa entrera en service en septembre 2028 et sera pleinement opérationnelle en 2030. Le premier projet nucléaire d’Egypte produira entre 10 et 12 % de l’ensemble de l’énergie électrique du pays et permettra d’économiser l’achat de 7 à 8 milliards de mètres cubes de gaz par an.

Abdel Fattah Al-Sissi et Vladimir Poutine, les présidents égyptien et russe, assisteront mercredi 19 novembre par visioconférence à la signature de l’ordre d’achat du combustible nucléaire de la future centrale nucléaire d’Al-Dabaa, a annoncé mardi Le Caire.

Selon un communiqué de la présidence égyptienne, les deux chefs d’Etat prendront également part à l’étape clé de l’installation de la cuve de pression du réacteur de la première unité. Cette phase est qualifiée de « décisive » pour accélérer l’achèvement du projet.

Une date symbolique pour le programme pacifique

La tenue de cet événement coïncide avec la célébration par l’Égypte du cinquième anniversaire de sa Journée nationale de l’énergie nucléaire, fixée chaque 19 novembre. Cette date commémore la signature en 2015 de l’accord entre Le Caire et Moscou pour la construction et l’exploitation du site d’Al-Dabaa, qui marque le lancement officiel du programme nucléaire pacifique égyptien.

La plus grande centrale nucléaire d’Afrique

Premier projet nucléaire du pays, la centrale d’Al-Dabaa, située à 350 kilomètres au nord-ouest du Caire sur le littoral méditerranéen, est un chantier d’envergure.

Elle comprendra quatre réacteurs d’une capacité totale de 4 800 mégawatts (1 200 MW par unité).

La centrale produira entre 35 et 40 milliards de kilowattheures (kWh), une unité utilisée pour quantifier l’énergie électrique.

Cette production représentera entre 10 et 12 % de l’ensemble de l’énergie électrique produite par l’Égypte à l’horizon 2030.

Selon le président de l’Autorité des centrales nucléaires (NPPA), l’entrée en service de ces quatre unités permettra une économie de 7 à 8 milliards de mètres cubes de gaz par an, actuellement nécessaires à la production électrique.

Calendrier et main-d’œuvre

La première unité de la centrale devrait entrer en service en septembre 2028. Les trois autres unités suivront ensuite successivement, à un intervalle de six mois chacune, rendant la centrale pleinement opérationnelle en 2030.

Le communiqué souligne également l’importance de la participation locale : 80 % des ingénieurs et ouvriers travaillant sur le site d’Al-Dabaa sont égyptiens.

La première unité de la Centrale nucléaire d’Al-Dabaa entrera en service en septembre 2028 et sera entièrement opérationnelle en 2030.

Le 19 novembre 2015, l’Egypte et la Russie ont signé un accord de coopération afin d’établir une centrale nucléaire pour un coût d’investissement de 25 milliards de dollars. La Russie a accordé un prêt à taux réduit au Caire.

En décembre 2017, les présidents Abdel Fattah Al-Sissi et Vladimir Poutine avaient signé les accords définitifs pour la construction de la station de Dabaa lors de la visite du président russe au Caire. L’accord prévoit la construction des réacteurs ainsi qu’un transfert de technologie et de savoir-faire dans le domaine nucléaire pacifique. Le projet avait été conçu en 1981 et un appel d’offres avait été lancé en 1983, mais la catastrophe de Tchernobyl avait sonné le glas de ce projet, qui n’a été réactivé qu’en 2015. Le groupe public Rosatom qui construit la centrale, livrera le combustible nucléaire, formera les employés, assurera la maintenance et la réparation des unités de production.

La construction du premier réacteur de la centrale a débuté officiellement le 20 juillet 2022.

Source : https://french.ahram.org.eg/News/74918.aspx

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Économie

Mali : Lancement du premier Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES à Bamako

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Le Mali ouvre mardi 18 novembre à Bamako la première édition du Salon international de l’entrepreneuriat de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le Salon de l’entrepreneuriat de l’AES se tient jusqu’au 21 novembre à Bamako, qui met l’accent sur l’auto-emploi et la formation professionnelle dans une région où une grande partie de la jeunesse évolue en dehors du marché formel.

Le Salon se déroulera sur l’esplanade du Stade du 26-Mars, sous la coordination du ministère de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Près de cinq mille participants sont annoncés, avec une affluence quotidienne estimée à environ mille cinq cents visiteurs.

Il s’agit de la première manifestation de ce type organisée dans le cadre de la Confédération de l’AES, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Le programme prévoit des panels thématiques, des ateliers pratiques, une exposition de projets et une compétition de plans d’affaires autour du thème « L’entrepreneuriat, facteur d’intégration et de développement économique des pays de l’AES ».

Le contexte dans lequel s’ouvre le salon occupe une place centrale. Dans ces trois pays, la majorité de la population est jeune et s’insère surtout dans l’économie informelle. Les données de l’Organisation internationale du travail indiquent un chômage officiel des 15-24 ans d’environ 4 % au Mali, 8 % au Burkina Faso et inférieur à 1 % au Niger, des taux qui traduisent surtout la faible proportion d’emplois formels et la prédominance d’activités de subsistance. Beaucoup de jeunes n’ont pas accès à une formation technique qualifiante, ce qui limite leur insertion dans des secteurs plus productifs.

Les estimations de la Banque mondiale montrent qu’au Mali, la part des jeunes n’étant ni en emploi, ni en études, ni en formation se situe autour de vingt-six pour cent au début des années 2020, un niveau comparable aux moyennes régionales. Les trois pays de l’AES figurent également parmi ceux où la majorité de la main-d’œuvre ne dispose pas de qualification professionnelle formelle, selon plusieurs rapports internationaux.

Les organisateurs présentent le salon comme un lieu d’échanges et d’opportunités, destiné à rapprocher entrepreneurs, structures d’accompagnement, administrations sectorielles et investisseurs. Les rencontres prévues doivent permettre de mettre en valeur des initiatives locales dans l’agro-transformation, l’artisanat, le numérique, les services et les activités à faible empreinte environnementale. Des délégations de pays voisins sont attendues pour participer aux discussions dédiées à l’intégration économique et au développement des petites et moyennes entreprises.

Le rendez-vous de Bamako ambitionne ainsi de devenir un cadre régional dédié à l’innovation et à l’entrepreneuriat, dans un environnement où l’auto-emploi et la formation professionnelle sont régulièrement présentés comme des voies prioritaires pour renforcer l’insertion des jeunes.

Source : https://fr.apanews.net/business/bamako-premier-salon-international-de-lentrepreneuriat-de-laes/

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Économie

Sénégal : La production pétrolière de Sangomar dépasse les 47 millions de barils

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La montée en puissance des projets Sangomar et GTA a dopé les exportations sénégalaises et réduit le déficit commercial de plus de 730 milliards FCFA en 2024.

Le champ pétrolier de Sangomar a produit 47,09 millions de barils depuis son entrée en service en juin 2024, tandis que le projet gazier GTA (Grand Tortue Ahmeyim) a exporté 2,18 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) en treize cargaisons, selon les données publiées par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.

Un moteur pour les exportations

La production de Sangomar, commercialisée à hauteur de 46,07 millions de barils répartis sur 48 cargaisons, a généré en 2024 des ventes estimées à 464,6 milliards FCFA, ont précisé les autorités sénégalaises. Ces exportations ont contribué à une hausse de 21,3 % des ventes extérieures du pays, selon la « Note d’analyse du commerce extérieur » de juillet 2025.

Pour le seul mois d’octobre 2025, trois cargaisons — SAN046, SAN047 et SAN048 — ont été chargées pour un volume total de 2,92 millions de barils.

Le gaz naturel liquéfié, nouvel atout stratégique

Le projet GTA, dont le premier puits a été ouvert fin décembre 2024, a débuté la production de GNL le 9 février 2025. Au 31 octobre, le volume cumulé atteint 2,31 millions de mètres cubes standard, dont 2,18 millions commercialisés à travers treize cargaisons.

Durant le mois d’octobre, trois cargaisons supplémentaires ont été livrées (GTA-2025-011 à GTA-2025-013), représentant 0,5 million de mètres cubes. Le projet a également produit 0,89 million de barils de condensat, dont 0,71 million déjà exporté.

Un effet immédiat sur la balance commerciale

L’exploitation des hydrocarbures a permis au Sénégal d’alléger sensiblement son déficit commercial, passé de 3 983,9 milliards FCFA en 2023 à 3 252,3 milliards en 2024, soit une amélioration de 731,5 milliards FCFA.

Les exportations totales se sont établies à 3 909,1 milliards FCFA contre 3 223,9 milliards un an plus tôt, portées par le pétrole brut, l’or (588,5 milliards FCFA) et les produits pétroliers raffinés (791,9 milliards FCFA).

Les ventes vers l’Europe et l’Asie ont fortement progressé, respectivement de 34,1 % et 47,2 %, stimulées par la demande en hydrocarbures et produits miniers. Les importations, quant à elles, ont légèrement reculé de 0,6 %, à 7 161,4 milliards FCFA, sous l’effet d’une baisse des achats de pétrole brut et de la chute des prix mondiaux.

Vers une transformation structurelle

Selon le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ces performances confirment la transformation structurelle de l’économie sénégalaise, désormais positionnée parmi les nouveaux producteurs d’hydrocarbures d’Afrique de l’Ouest.

À l’échelle régionale, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a également enregistré une amélioration de ses comptes extérieurs, avec un déficit courant ramené à 6,3 % du PIB en 2024 contre 9,6 % l’année précédente.

Source : https://fr.apanews.net/news/senegal-la-production-petroliere-de-sangomar-depasse-47-millions-de-barils/

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