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Togo: Le choix du nouvel ambassadeur en France inquiète la diaspora

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Le lieutenant-colonel Ouro-Koura Tchagara Agadazi a été nommé le 13 février dernier ambassadeur du Togo en France. Dans un courrier adressé au Quai d’Orsay, une coalition de la diaspora togolaise exhorte Paris de ne pas accepter ses lettres de créance. 

Dans une lettre du 18 février, la coalition de la diaspora togolaise CODITOGO (Coalition de la diaspora togolaise pour l’alternance et la démocratie) demande au Quai d’Orsay de ne pas accréditer le nouvel ambassadeur du Togo en France.

Le nom du lieutenant-colonel Ouro-Koura Tchagara Agadazi apparaît dans plusieurs rapports d’ONG dont celui de la Ligue togolaise des droits de l’homme pour son rôle auprès des bérets rouges lors, notamment, de la violente répression des manifestations post-électorales de 2005. Ancien ministre de l’Agriculture, de la pêche et de l’élevage au début des années 2010, le lieutenant-colonel était directeur général de l’ANSAT, l’agence en charge de la sécurité alimentaire.

La diaspora togolaise s’inquiète. « Le nom suscite tout de suite l’indignation, rappelle ce qui s’est passé et pas seulement en 2005… Nous avons également en 1991 lorsque le colonel était lieutenant… Les gens se le rappellent bien : il était à la tête d’un groupe de militaires bérets rouges qui ont sévi dans la région de Tchaoudjo à Sokodé... », rappelle Raphaël Gbadoue, coordinateur de CODITOGO, joint par Christina Okello de la rédaction Afrique.

« Est-ce qu’on doit encore nommer le colonel dans un pays comme la France, qui est un pays des droits de l’homme, ça suscite des interrogations. Je pense que toutes ces personnes… on ne devrait plus les mettre en avant de la scène. Certains de nos compatriotes qui vivent en France avec un statut de demandeur d’asile ou bien de réfugié, est-ce qu’ils seront libres sur le territoire français avec un représentant de notre cher pays qui est un des acteurs également de la répression ? ça ne peut que susciter des inquiétudes. »

Le lieutenant-colonel Ouro-Koura Tchagara Agadazi succède au colonel Calixte Batossi Madjoulba, récemment nommé ministre de la Sécurité et de la Protection civile. 

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250224-togo-nouvel-ambassadeur-france-le-lieutenant-colonel-ouro-koura-tchagara-agadazi-inqui%C3%A8te-la-diaspora

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RD Congo : Une conférence de soutien à la paix le 30 octobre à Paris

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Une « Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs » se tiendra à Paris le 30 octobre 2025. D’après un communiqué du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), la rencontre sera organisée par la France en « étroite coordination » avec le Togo, dont le dirigeant est le médiateur de l’Union africaine (UA) sur les Grands Lacs.

Organisée en étroite coordination avec le Togo, médiateur de l’Union africaine sur les Grands Lacs, cette conférence aura pour objectif principal de mobiliser la communauté internationale afin de répondre à l’urgence humanitaire dans l’est de la RDC et dans la région.

Elle sera également l’occasion de « soutenir la dynamique de négociation et de médiation en cours, portée par les Etats-Unis, le Qatar et l’Union africaine ».

Elle permettra enfin d’aborder l’approfondissement indispensable de l’intégration économique régionale, vecteur essentiel d’une paix durable, en marge du Forum de Paris sur la Paix.

Cette rencontre permettra ainsi à la communauté internationale de « marquer son engagement en faveur de la paix et de la prospérité dans la région des Grands Lacs et de soutenir concrètement les populations locales », souligne le communiqué.

La région des Grands Lacs est en proie aux conflits depuis des dizaines d’années, et a connu certaines des pires guerres traversées par le continent africain.

Plusieurs initiatives de paix ont été lancées, afin de trouver une solution durable à ces conflits. Récemment, des pourparlers de paix ont eu lieu à Doha (Qatar), après une rencontre entre les présidents du Congo et du Rwanda en mars 2025. Les États-Unis jouent également le rôle de « médiateur » depuis quelques mois.

Source : https://afriquinfos.com/la-france-en-synergie-avec-le-togo-le-30-octobre-prochain-au-sujet-du-dossier-brulant-de-la-rdc/

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Mali : L’activiste Tahirou Bah incarcéré pour injures publiques

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Militant connu pour ses prises de position tranchées sur les réseaux sociaux, l’activiste malien Tahirou Bah a été incarcéré ce lundi pour injures publiques en ligne. Son procès est prévu le 29 septembre 2025.

L’activiste malien Tahirou Bah a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, dans le cadre d’une procédure engagée par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité. Il est poursuivi pour injures publiques commises via les réseaux sociaux, selon plusieurs sources judiciaires et confirmées par la presse nationale. Son procès est prévu le 29 septembre 2025.

Tahirou Bah s’est fait connaître ces dernières années pour sa présence active sur les plateformes numériques et ses prises de position tranchées sur la gestion politique et institutionnelle du pays. Il s’était notamment illustré par un geste symbolique très commenté. Le 8 août 2024, lors d’un rassemblement à Bamako, il avait publiquement brûlé un exemplaire du livre du Premier ministre de l’époque, Choguel Kokalla Maïga. Le geste, filmé et largement partagé, avait marqué une rupture avec celui qu’il soutenait pourtant quelques années plus tôt.

Proche du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) – le mouvement qui a précipité la chute de feu IBK – durant la période 2020–2021, Tahirou Bah fut longtemps perçu comme un soutien actif de Choguel Maïga, avant que leurs chemins politiques ne divergent radicalement. Aucune déclaration officielle de sa part n’a été publiée depuis son incarcération.

Le placement sous mandat de dépôt de Tahirou Bah intervient dans le cadre des poursuites engagées pour injures publiques diffusées en ligne, prévues par la Loi n°2019-056 du 5 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité au Mali. L’article 20 de cette loi sanctionne les injures et diffamations publiques commises par voie électronique d’une peine d’emprisonnement allant de un à cinq ans, assortie d’une amende pouvant atteindre dix millions de francs CFA. Le dossier est suivi par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, structure compétente en la matière. L’audience est fixée au 29 septembre 2025. À ce stade, aucune déclaration publique n’a été faite par l’intéressé ou ses représentants.

Source : https://fr.apanews.net/news/mali-un-activiste-place-sous-mandat-de-depot-pour-injures-publiques/

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Ethiopie : Inquiétude sur une éventuelle offensive militaire contre la région du Tigré

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Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) accuse le gouvernement fédéral éthiopien de préparer une nouvelle offensive militaire contre la région du Tigré, ravivant ainsi les craintes d’un retour à la guerre.

Le conflit dévastateur en Éthiopie, entre les forces fédérales et les combattants du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui a duré de 2020 à 2022, a fait environ 600 000 morts, en majorité des civils, selon l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, alors envoyé spécial pour la paix. Malgré la signature de l’accord de Prétoria en 2022, censé mettre un terme aux hostilités, la situation demeure instable.

Accusations et tensions croissantes

Dans un communiqué publié lundi, le TPLF accuse le gouvernement fédéral d’armer ses alliés locaux pour harceler les dirigeants tigréens, dénonçant une tentative de saboter la reconstruction de l’État régional. Le parti appelle la communauté internationale à intervenir et à faire respecter les engagements de paix prévus par l’accord de Pretoria.

De son côté, le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé un appel aux chefs religieux pour prévenir une nouvelle escalade. Cette intervention survient dans un contexte de vives tensions entre les Forces de défense du Tigré (TDF), sous contrôle du TPLF, et l’Administration intérimaire du Tigré (AIT), mise en place par Addis-Abeba.

Luttes internes et jeu d’alliances

La scène politique tigréenne est marquée par une fracture profonde entre deux figures rivales : Debretsion Gebremichael, chef historique du TPLF, et Getachew Reda, président de l’AIT, soutenu par le gouvernement fédéral. Cette rivalité, nourrie par des soutiens extérieurs, notamment des services de renseignement érythréens en faveur de Debretsion, menace de replonger la région dans le chaos.

Les combats qui ont éclaté en mars dernier entre des factions pro-TPLF et les forces fidèles à l’AIT ont accentué la crise. Depuis, Getachew Reda a quitté la région et été nommé conseiller spécial du Premier ministre pour les affaires est-africaines.

L’Érythrée, acteur trouble

La présence persistante de troupes érythréennes au Tigré, dénoncée par une partie du TPLF, continue d’envenimer la situation. Déjà impliquée aux côtés d’Addis-Abeba dans le conflit précédent, l’Érythrée est aujourd’hui soupçonnée de soutenir militairement la faction de Debretsion, en opposition directe avec le gouvernement éthiopien.

Les relations entre Addis-Abeba et Asmara, brièvement réchauffées après l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed, semblent à nouveau se détériorer sous l’effet de ces nouvelles alliances régionales.

Risques régionaux et appel au dialogue

Les observateurs craignent que toute reprise des hostilités au Tigré n’ait des répercussions au-delà des frontières éthiopiennes. Un nouveau conflit pourrait alimenter l’instabilité dans la Corne de l’Afrique, déjà fragilisée par des foyers de violence persistants au Soudan, en Somalie ou encore en Ouganda.

Face à ces menaces, des appels internationaux se multiplient pour inciter les différentes parties – gouvernement fédéral, TIA et TPLF – à renouer le dialogue. L’ONU suit de près l’évolution de la situation et exhorte les acteurs à respecter les termes de l’accord de paix et à privilégier la voie de la négociation.

Source : https://fr.apanews.net/conflits/ethiopie-le-tigre-sur-le-fil-du-rasoir-le-spectre-dun-nouveau-conflit-plane/

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