Politique
Soudan : Les paramilitaires des FSR et leurs alliés signent une « charte fondatrice » d’un gouvernement parallèle

Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) et leurs alliés au Soudan ont signé à Nairobi « une charte fondatrice » d’un gouvernement parallèle, selon plusieurs sources, malgré les mises en garde sur un risque de « fragmentation » de ce pays ravagé par la guerre.
Le conflit qui oppose les FSR à l’armée régulière soudanaise depuis près de deux ans a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 12 millions de personnes et engendré un désastre humanitaire.
- Que contient cette charte ?
Les signataires du document, consulté par l’AFP, entendent créer un « gouvernement de paix et d’unité » dans les zones du Soudan contrôlées par les rebelles. Ils s’engagent selon le texte à « construire un État laïque, démocratique, décentralisé, basé sur la liberté, l’égalité et la justice, sans parti pris « culturel, ethnique, religieux ou régional. »
Le document ne précise pas où ce gouvernement parallèle sera installé, mais affirme encore qu’il visera à mettre fin à la guerre et à assurer l’accès sans entrave à l’aide humanitaire. Il entend par ailleurs créer une « nouvelle armée nationale, unifiée, professionnelle », qui reflèterait « la diversité et la pluralité » de l’État du Soudan.
- Qui a signé le document ?
Une faction du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N) dirigée par Abdelaziz al-Hilu et qui contrôle des parties des États du Kordofan et du Nil-Bleu, figure parmi les signataires du texte, selon l’AFP. Mohamed Hamdan Daglo, chef des FSR, n’était pas présent, mais son frère et numéro 2 des paramilitaires, Abdel Rahim Daglo, a signé le document.
Les Forces civiles unifiées, une large coalition comptant des partis politiques, des représentants de la société civile et des factions armées, ont confirmé à l’AFP la signature de ce document, de même qu’un représentant des syndicats soudanais, Alaa El-Din Nuqd, et une source proche des signataires.
- Quand sera formé ce gouvernement parallèle ?
Najm al-Din Drisa, porte-parole des Forces civiles unifiées, a déclaré que ce gouvernement parallèle pourrait être formé « d’ici à un mois » et que cette formation aurait lieu au Soudan.
- Quels sont les risques potentiels d’une telle charte ?
La guerre a déjà déchiré le pays : l’armée contrôle l’Est et le Nord du Soudan, et les FSR dominent la quasi-totalité de la région occidentale du Darfour et des pans du Sud du pays. Ces dernières semaines, l’armée a mené une offensive dans le centre du pays, et a repris des villes-clés et la quasi-totalité de Khartoum, la capitale.
La démarche politique des FSR vise selon les experts à renforcer leur contrôle sur le Darfour, entraînant de facto une division du pays. Cette démarche pourrait accroître la « fragmentation » du pays et « aggraver la crise », a mis en garde mercredi le porte-parole du secrétaire général de l’ONU. La Ligue arabe a, elle, condamné jeudi « toute mesure susceptible de porter atteinte à l’unité du Soudan ou de l’exposer au risque de la division ou la fragmentation ».
L’armée et les FSR sont accusées de crimes de guerre, mais les paramilitaires se distinguent par des exécutions de masse à caractère ethnique, des violences sexuelles et de graves violations des droits humains sur leurs territoires. L’Union africaine a qualifié le conflit de « pire crise humanitaire au monde », avec des centaines de milliers d’enfants qui souffrent de malnutrition sévère aiguë.
- Quelles réactions a-t-il suscitées ?
Le Kenya a été critiqué pour l’accueil de cette initiative par le gouvernement soudanais, qui a rappelé son ambassadeur à Nairobi jeudi 20 février 2025, accusant le président William Ruto d’agir selon « ses intérêts commerciaux et personnels avec les sponsors régionaux de la milice », faisant manifestement allusion aux Émirats arabes unis. Abou Dhabi est régulièrement accusé de soutenir les FSR, ce qu’il dément.
Le mois dernier, le Kenya et les Émirats arabes unis ont signé un accord économique qualifié de « jalon historique » par la présidence kényane.
Mercredi, le ministère kényan des Affaires étrangères avait défendu son choix, affirmant que l’organisation de l’événement était « compatible avec le rôle du Kenya dans les négociations de paix, qui l’oblige à offrir des plateformes impartiales aux parties en conflit pour rechercher des solutions ».
- Quelle a été la réponse du gouvernement soudanais ?
Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Youssef, a déclaré dimanche que son pays « n’acceptera(it) pas » la reconnaissance d’un « gouvernement parallèle », lors d’une conférence de presse avec son homologue égyptien Badr Abdelatty au Caire.
« Nous n’accepterons pas qu’un autre pays reconnaisse ce qui est appelé un gouvernement parallèle », a déclaré M. Youssef, au lendemain de la signature à Nairobi d’une charte entre les Forces de soutien rapide (FSR).
Politique
Togo: Le rappeur activiste Aamron libéré après son internement psychiatrique arbitraire

Le rappeur togolais Aamron, critique envers le président Faure Gnassingbé, a été libéré après son internement dans un hôpital psychiatrique, une affaire qui avait provoqué des manifestations à Lomé.
Aamron, artiste engagé et voix critique du pouvoir togolais, a été libéré samedi 21 juin après son internement dans un hôpital psychiatrique. Son arrestation le 26 mai dernier à son domicile de Lomé avait déclenché une forte mobilisation au sein de l’opposition, de la société civile et sur les réseaux sociaux.
« Aamron a été libéré de l’hôpital psychiatrique ce matin », a confirmé à l’AFP Me Célestin Agbogan, l’un de ses avocats. « Le procureur de la République nous a personnellement dit qu’il n’avait entamé aucune procédure contre lui », a-t-il ajouté.
De son vrai nom Essowè Tchalla, Aamron avait appelé à une mobilisation nationale le 6 juin, date de naissance du président Faure Gnassingbé, dans une démarche qu’il avait qualifiée d’ironiquement « festive ».
Une disparition suivie d’une réapparition controversée
Après plus d’une semaine sans nouvelles, le rappeur avait réapparu dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Visiblement affaibli, il y présentait ses excuses au président et évoquait une « dépression aggravée » justifiant son internement.
Cette vidéo avait été jugée inquiétante et peu crédible par ses soutiens, qui y voyaient une mise en scène orchestrée pour étouffer la contestation. L’affaire a renforcé le climat de tension politique dans le pays.
Un contexte de contestation sociale et politique
Les 5 et 6 juin, plusieurs manifestations ont secoué Lomé et d’autres villes du pays. La jeunesse togolaise est descendue dans la rue pour dénoncer la répression des voix critiques, la hausse du prix de l’électricité et la récente réforme constitutionnelle qui a renforcé les pouvoirs de Faure Gnassingbé.
Dirigeant le pays depuis 2005, après le long règne de son père, le président Gnassingbé a fait adopter en avril un régime parlementaire dans lequel il occupe désormais la plus haute fonction de l’État.
Le gouvernement a mis en garde contre toute nouvelle mobilisation. « Tout appel à manifestation ou toute invitation à la révolte constitue une violation flagrante des textes en vigueur », a-t-il prévenu jeudi dans un communiqué.
Des ONG inquiètes des dérives
Amnesty International a récemment demandé une enquête sur des allégations de torture de manifestants. Le gouvernement a affirmé ne pas avoir connaissance de tels faits, tandis que de nouveaux appels à manifester circulent pour la fin juin.
L’affaire Aamron cristallise ainsi le malaise croissant dans une partie de la population togolaise, qui accuse le pouvoir d’instrumentaliser la justice et les institutions pour faire taire les voix dissidentes.
Politique
Gambie : Ousainou Darboe annonce sa candidature à la présidentielle de 2026

Le principal parti d’opposition gambien, United Democratic Party (UDP), traverse une période de fortes turbulences, miné par des rivalités internes de plus en plus visibles.
Figure historique de la politique nationale, Ousainou Darboe, 76 ans, a annoncé mercredi son intention de se présenter à nouveau à l’élection présidentielle, prévue pour décembre 2026. Une déclaration perçue comme une tentative de couper court aux ambitions montantes au sein même de son parti, United Democratic Party (UDP), secoué par des rivalités internes.
Défait à cinq reprises dans sa quête de la magistrature suprême, dont la dernière fois en 2021 face au président sortant Adama Barrow — ancien allié devenu adversaire — Darboe cherche aujourd’hui à reprendre les rênes d’un UDP divisé, malgré ses succès passés dans les élections municipales et locales, notamment dans les grandes agglomérations.
Mais cette dynamique s’est récemment heurtée à une lutte de leadership entre plusieurs jeunes figures du parti. Tout a commencé par des appels de certains militants en faveur de Talib Bensouda, maire de Kanifing, pressenti comme successeur naturel de Darboe. Cette perspective a provoqué des tensions, opposant notamment Bensouda à Yankuba Darboe, maire de la région stratégique de West Coast, et soutenu par Rohey Malick Lowe, maire de la capitale Banjul.
Ce trio, autrefois perçu comme uni, s’est désormais engagé dans une confrontation ouverte. Yankuba Darboe a accusé publiquement Bensouda de vouloir s’emparer du parti « pour des ambitions personnelles ». En réponse, ce dernier a nié les accusations, réitérant son engagement envers Ousainou Darboe et affirmant que sa priorité restait la victoire contre le président Barrow, candidat déclaré à un troisième mandat malgré une opposition grandissante.
Le leader de l’UDP a tenté de reprendre le contrôle en se positionnant comme le « candidat naturel » du parti pour la présidentielle à venir, dans une démarche visant à restaurer l’unité et affirmer son autorité face à la montée des ambitions internes.
Pour de nombreux observateurs, cette décision vise avant tout à contenir l’effritement de l’unité au sein du parti fondé en 1996 et à préserver son rôle central sur la scène politique gambienne.
L’avenir du parti se joue peut-être maintenant, à en croire Darboe lui-même, qui reconnaissait récemment : « C’est quitte ou double. »
Source : https://fr.apanews.net/politique/gambie-ludp-secoue-par-des-tensions-internes/
Politique
RD Congo : Signature d’un accord de paix avec le Rwanda le 27 juin à Washington

La République démocratique du Congo et le Rwanda s’apprêtent à signer un « accord de paix » visant à mettre fin aux hostilités dans l’est instable de la RDC.
L’annonce a été faite dans un communiqué conjoint publié mercredi 18 juin par les États-Unis, la RDC et le Rwanda, après plusieurs jours de pourparlers de paix à Washington.
« Les équipes techniques de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda ont paraphé le texte de l’accord de paix, en présence de la sous-secrétaire américaine aux Affaires politiques, Allison Hooker », indique le communiqué.
Il précise que les deux pays signeront l’accord final à Washington le 27 juin, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Les efforts visant à promouvoir la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs seront également discutés lors d’un prochain sommet des chefs d’État à Washington, ajoute le communiqué.
Les discussions font suite à des années de combats dans l’est de la RDC, qui ont pris de l’ampleur cette année lorsque le groupe M23, soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle de vastes étendues de territoire, y compris les grandes villes de Goma et Bukavu.
« Une « intégration conditionnelle » fondée uniquement sur le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), qui reflète notre position sur le respect du processus de Nairobi », a écrit aujourd’hui le porte-parole du président Félix Tshisekedi, dans un message publié sur X [anciennement Twitter].
Allison M. Hooker, sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, et Massad Boulos, conseiller principal des États-Unis pour l’Afrique, ont mené ces pourparlers qui ont duré trois jours avec des experts de la RDC et du Rwanda.
La prochaine étape annoncée par le porte-parole du secrétaire d’État américain est la signature ministérielle de l’accord de paix à Washington le 27 juin, suivie de sa mise en œuvre dans les meilleurs délais.
Si tout se passe comme prévu, les ministres de la RDC et du Rwanda signeront la semaine prochaine, un accord de paix élaboré sous la houlette des États-Unis et du Qatar, a déclaré le secrétaire d’État américain.
Que contient ce projet d’accord ?
Les grandes lignes de l’accord, en cours de finalisation, comportent plusieurs volets :
- Sécuritaire : retrait préalable des troupes rwandaises de RDC, cessez-le-feu global, vérifié par un Mécanisme conjoint de sécurité adossé à l’ONU, engagement mutuel à ne plus soutenir de groupes armés (M23, FDLR…).
- Politique : désarmement progressif et intégration conditionnelle du M23 dans un dialogue national congolais.
- Humanitaire : protection des civils, retour sécurisé des réfugiés, ouverture de couloirs humanitaires sous la supervision des agences onusiennes.
- Institutionnel : création d’un mécanisme conjoint de sécurité, appuyé par des observateurs internationaux, pour surveiller la frontière et coordonner les opérations de paix, rapports publics trimestriels.
- Économique : relance des investissements dans les infrastructures, les ressources minières (cuivre, cobalt, lithium) et la réforme du secteur sécuritaire congolais, réhabilitation de la RN2 et de l’axe Goma–Bukavu. Les États-Unis, via la DFC (U.S. Development Finance Corporation), envisagent un programme d’investissements conditionnés à la stabilité.

Le conflit qui dure depuis des décennies s’est intensifié plus tôt cette année lorsque les rebelles du M23 ont pris le contrôle de vastes étendues de territoire riche en minéraux dans l’est de la RDC.
Le Rwanda nie soutenir le M23, insistant sur le fait que sa présence militaire dans la région est une mesure défensive contre les menaces posées par des groupes armés comme les FDLR – un groupe rebelle composé en grande partie de Hutus ethniques liés au génocide rwandais de 1994.
Le Rwanda accuse à son tour le gouvernement congolais de soutenir les FDLR, ce que nie la RDC.
Le M23 a pris Goma fin janvier, puis la ville de Bukavu, et a depuis mis en place des structures de gouvernance dans les régions sous son contrôle.
Des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers de civils ont été contraints de quitter leurs foyers ces derniers mois à la suite de l’offensive rebelle.
Les questions auxquelles le projet d’accord n’a pas encore répondu sont les suivantes :
- Le groupe rebelle M23 va-t-il se retirer des zones qu’il occupe ?
- Le « respect de l’intégrité territoriale » signifie-t-il que le Rwanda admet avoir des troupes dans l’est de la RDC et qu’il les retirera ?
- Le « retour des réfugiés » convenu permettrait-il à des milliers de Congolais de revenir du Rwanda ?
- Le « désarmement » signifie-t-il que le M23 va désormais déposer les armes ?
- Qui désarmera les FDLR, après l’échec de plusieurs tentatives précédentes ?
- L’accès humanitaire convenu permettrait-il la réouverture de l’aéroport de Goma pour l’acheminement de l’aide ?

Une médiation stratégique des États-Unis
Suite à la perte de territoires, le gouvernement de Kinshasa s’est tourné vers les États-Unis pour obtenir de l’aide, leur offrant apparemment l’accès à des minéraux essentiels. L’est de la RDC est riche en coltan et autres ressources vitales pour l’industrie électronique mondiale.
Les États-Unis ont décidé de s’impliquer dans le dossier, avec une diplomatie offensive. A la mi-avril, Washington a réuni les deux parties autour d’une déclaration de principes.
Depuis, les discussions ont été intensifiées sous l’égide du Département d’État et d’émissaires comme Marco Rubio et Massad Boulos, avec l’appui du Qatar, de l’Union africaine et de l’Angola.
L’objectif affiché : un « paquet sécurité-développement » où cessez-le-feu, désarmement et investissements forment un tout indissociable.
Derrière cette volonté de paix, se profile aussi une lutte d’influence géopolitique. Washington, en perte de vitesse face à la Chine dans le secteur minier africain, veut sécuriser des filières d’approvisionnement en minerais critiques. Pour cela, la stabilité régionale est une priorité.
Quelles sont les chances de succès?
Les accords de paix entre les deux pays ont échoué dans le passé.
L’année dernière, des experts rwandais et congolais sont parvenus à deux reprises à un accord, sous la médiation angolaise, sur le retrait des troupes rwandaises et des opérations conjointes contre les FDLR. Cependant, les ministres des deux pays n’ont pas approuvé l’accord. L’Angola a finalement démissionné de son rôle de médiateur en mars.
Le nouvel accord de paix engage les deux pays au respect de l’intégrité territoriale et à la cessation des hostilités. Bien que sa signature soit prévue rapidement, l’impact de cet accord sur le contrôle des territoires occupés par le M23 dans l’est de la RDC constitue la principale inconnue.
Si la signature du 27 juin se confirme, ce sera une avancée diplomatique majeure. Mais ce ne sera qu’un début. La mise en œuvre de l’accord, le retrait effectif des troupes, le désarmement des groupes rebelles et l’inclusion des populations locales dans le processus décideront du succès – ou de l’échec – de cette initiative.
Dans une région où la paix est souvent de courte durée, ce projet est peut-être l’une des dernières fenêtres d’opportunité pour sortir du cycle de la violence.

Entre espoirs et écueils
L’annonce d’un possible accord est accueillie avec prudence par les analystes.
« On a vu trop de cessez-le-feu violés, trop d’engagements non tenus. Ce qui fait la différence aujourd’hui, c’est l’engagement des États-Unis. Mais cela ne garantit pas l’application sur le terrain », explique à la BBC Mvemba Phezo Dizolele, enseignant-chercheur congolais à la Johns Hopkins School of Advanced International Studies, aux États-Unis.
Les critiques pointent aussi l’absence de mécanismes robustes de justice transitionnelle, de reconnaissance des crimes passés, et de protection des communautés affectées.
Pour lui, l’initiative américaine est « historique », mais ne saurait masquer les failles profondes du processus.
« L’importance de cet accord ne saurait être sous-estimée. Cela fait plus de trente ans que la RDC et le Rwanda sont en conflit. Aujourd’hui, le fait que les États-Unis s’impliquent pour tenter de conclure un accord de paix – et non plus seulement sur le plan humanitaire – est un tournant majeur », explique-t-il.
Le conflit qui déchire la région des Grands Lacs ne se résume pas aux seules richesses minières. Il s’inscrit dans un enchevêtrement complexe de tensions identitaires, de conflits de légitimité, de revendications territoriales (souvent qualifiées d’irredentistes) et de luttes pour l’influence régionale.
Sur le terrain, les groupes armés sont pour la plupart d’origine congolaise, malgré les appuis extérieurs. Et côté rwandais, la tentation de maintenir une emprise sur des zones riches de RDC est dénoncée. « Kigali considère ces territoires comme des zones d’intérêt stratégique, mais ce n’est pas un droit », rappelle l’expert.
La logique du statu quo militaire, sous prétexte de traquer les rebelles des FDLR, alimente la méfiance.
Pour Dizolele, la logique actuelle du projet repose sur une base erronée : l’idée que la paix pourrait être obtenue par le partage ou l’exploitation conjointe des ressources naturelles, notamment les minéraux critiques du Kivu.
« C’est une erreur fondamentale. On ne fait pas la paix à cause des ressources naturelles. Les causes profondes du conflit sont ailleurs : elles relèvent de la citoyenneté, des droits, de l’identité, de l’hégémonie régionale et même de revendications territoriales injustifiées », tranche-t-il.
L’enseignant s’inquiète également des risques de promesses irréalistes.
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