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Économie

Niger : Vers un dialogue avec Goviex sur l’exploitation de l’uranium

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Le Niger est un acteur clé du marché mondial de l’uranium, un minerai indispensable à la production d’énergie nucléaire. Depuis les années 1970, l’exploitation de l’uranium constitue un pilier de son économie, avec des gisements situés principalement dans la région d’Arlit. Toutefois, cette industrie est marquée par des défis majeurs, notamment des tensions avec les compagnies étrangères. En juillet 2024, les autorités nigériennes ont annulé le permis d’exploitation du projet Madaouela, détenu par la société canadienne GoviEx, en raison de retards dans son développement. En réponse, GoviEx a engagé une procédure d’arbitrage international en décembre 2024, affirmant que cette révocation contrevenait aux engagements pris par le Niger dans un accord signé en 2007. Cette situation a aggravé l’incertitude autour des investissements étrangers dans le secteur minier nigérien, alors même que le pays cherche à maximiser les bénéfices tirés de ses ressources naturelles.

En février 2025, lors de la conférence Mining Indaba au Cap, en Afrique du Sud, GoviEx et le gouvernement nigérien ont signé une lettre d’intention établissant une feuille de route pour des négociations visant à résoudre le différend à l’amiable. Les deux parties ont convenu de suspendre temporairement la procédure d’arbitrage pendant ces discussions. « GoviEx Uranium Inc. et sa filiale à 100 %, GoviEx Niger Holdings Ltd. annoncent avoir signé avec la République du Niger, représentée par le Ministre des Mines, une lettre d’intention définissant une feuille de route structurée. Cet accord établit un plan négocié pour parvenir à une résolution mutuellement acceptable du différend en cours concernant le projet d’uranium de Madaouela au Niger », a déclaré la société dans un communiqué. Ce compromis pourrait permettre de stabiliser le climat d’investissement dans le pays et d’assurer la continuité des projets miniers en attente.

Le projet Madaouela, qui se trouve à proximité des zones minières d’Arlit et d’Akokan, est l’un des plus importants gisements d’uranium au monde. Son développement, amorcé en 2007, a connu de nombreux obstacles, notamment en raison des changements politiques survenus au Niger. L’uranium nigérien joue un rôle fondamental dans l’approvisionnement énergétique de plusieurs pays, notamment en Europe. La France, dont le parc nucléaire repose largement sur l’uranium importé, a longtemps entretenu une coopération privilégiée avec le Niger à travers Orano, anciennement Areva. Cependant, depuis le renversement du gouvernement en 2023, les relations entre les deux pays se sont détériorées, incitant le Niger à diversifier ses partenaires commerciaux. Les autorités nigériennes ont entamé des discussions avec d’autres acteurs internationaux, notamment la Russie et la Chine, qui manifestent un intérêt croissant pour les ressources africaines. Cette réorientation pourrait redessiner la carte de l’approvisionnement en uranium et influencer les équilibres du marché mondial.

Source : https://lanouvelletribune.info/2025/02/uranium-du-niger-vers-un-dialogue-avec-le-canadien-goviex/

Économie

Mali : Lancement du premier Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES à Bamako

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Le Mali ouvre mardi 18 novembre à Bamako la première édition du Salon international de l’entrepreneuriat de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le Salon de l’entrepreneuriat de l’AES se tient jusqu’au 21 novembre à Bamako, qui met l’accent sur l’auto-emploi et la formation professionnelle dans une région où une grande partie de la jeunesse évolue en dehors du marché formel.

Le Salon se déroulera sur l’esplanade du Stade du 26-Mars, sous la coordination du ministère de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Près de cinq mille participants sont annoncés, avec une affluence quotidienne estimée à environ mille cinq cents visiteurs.

Il s’agit de la première manifestation de ce type organisée dans le cadre de la Confédération de l’AES, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Le programme prévoit des panels thématiques, des ateliers pratiques, une exposition de projets et une compétition de plans d’affaires autour du thème « L’entrepreneuriat, facteur d’intégration et de développement économique des pays de l’AES ».

Le contexte dans lequel s’ouvre le salon occupe une place centrale. Dans ces trois pays, la majorité de la population est jeune et s’insère surtout dans l’économie informelle. Les données de l’Organisation internationale du travail indiquent un chômage officiel des 15-24 ans d’environ 4 % au Mali, 8 % au Burkina Faso et inférieur à 1 % au Niger, des taux qui traduisent surtout la faible proportion d’emplois formels et la prédominance d’activités de subsistance. Beaucoup de jeunes n’ont pas accès à une formation technique qualifiante, ce qui limite leur insertion dans des secteurs plus productifs.

Les estimations de la Banque mondiale montrent qu’au Mali, la part des jeunes n’étant ni en emploi, ni en études, ni en formation se situe autour de vingt-six pour cent au début des années 2020, un niveau comparable aux moyennes régionales. Les trois pays de l’AES figurent également parmi ceux où la majorité de la main-d’œuvre ne dispose pas de qualification professionnelle formelle, selon plusieurs rapports internationaux.

Les organisateurs présentent le salon comme un lieu d’échanges et d’opportunités, destiné à rapprocher entrepreneurs, structures d’accompagnement, administrations sectorielles et investisseurs. Les rencontres prévues doivent permettre de mettre en valeur des initiatives locales dans l’agro-transformation, l’artisanat, le numérique, les services et les activités à faible empreinte environnementale. Des délégations de pays voisins sont attendues pour participer aux discussions dédiées à l’intégration économique et au développement des petites et moyennes entreprises.

Le rendez-vous de Bamako ambitionne ainsi de devenir un cadre régional dédié à l’innovation et à l’entrepreneuriat, dans un environnement où l’auto-emploi et la formation professionnelle sont régulièrement présentés comme des voies prioritaires pour renforcer l’insertion des jeunes.

Source : https://fr.apanews.net/business/bamako-premier-salon-international-de-lentrepreneuriat-de-laes/

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Économie

Sénégal : La production pétrolière de Sangomar dépasse les 47 millions de barils

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La montée en puissance des projets Sangomar et GTA a dopé les exportations sénégalaises et réduit le déficit commercial de plus de 730 milliards FCFA en 2024.

Le champ pétrolier de Sangomar a produit 47,09 millions de barils depuis son entrée en service en juin 2024, tandis que le projet gazier GTA (Grand Tortue Ahmeyim) a exporté 2,18 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) en treize cargaisons, selon les données publiées par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.

Un moteur pour les exportations

La production de Sangomar, commercialisée à hauteur de 46,07 millions de barils répartis sur 48 cargaisons, a généré en 2024 des ventes estimées à 464,6 milliards FCFA, ont précisé les autorités sénégalaises. Ces exportations ont contribué à une hausse de 21,3 % des ventes extérieures du pays, selon la « Note d’analyse du commerce extérieur » de juillet 2025.

Pour le seul mois d’octobre 2025, trois cargaisons — SAN046, SAN047 et SAN048 — ont été chargées pour un volume total de 2,92 millions de barils.

Le gaz naturel liquéfié, nouvel atout stratégique

Le projet GTA, dont le premier puits a été ouvert fin décembre 2024, a débuté la production de GNL le 9 février 2025. Au 31 octobre, le volume cumulé atteint 2,31 millions de mètres cubes standard, dont 2,18 millions commercialisés à travers treize cargaisons.

Durant le mois d’octobre, trois cargaisons supplémentaires ont été livrées (GTA-2025-011 à GTA-2025-013), représentant 0,5 million de mètres cubes. Le projet a également produit 0,89 million de barils de condensat, dont 0,71 million déjà exporté.

Un effet immédiat sur la balance commerciale

L’exploitation des hydrocarbures a permis au Sénégal d’alléger sensiblement son déficit commercial, passé de 3 983,9 milliards FCFA en 2023 à 3 252,3 milliards en 2024, soit une amélioration de 731,5 milliards FCFA.

Les exportations totales se sont établies à 3 909,1 milliards FCFA contre 3 223,9 milliards un an plus tôt, portées par le pétrole brut, l’or (588,5 milliards FCFA) et les produits pétroliers raffinés (791,9 milliards FCFA).

Les ventes vers l’Europe et l’Asie ont fortement progressé, respectivement de 34,1 % et 47,2 %, stimulées par la demande en hydrocarbures et produits miniers. Les importations, quant à elles, ont légèrement reculé de 0,6 %, à 7 161,4 milliards FCFA, sous l’effet d’une baisse des achats de pétrole brut et de la chute des prix mondiaux.

Vers une transformation structurelle

Selon le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ces performances confirment la transformation structurelle de l’économie sénégalaise, désormais positionnée parmi les nouveaux producteurs d’hydrocarbures d’Afrique de l’Ouest.

À l’échelle régionale, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a également enregistré une amélioration de ses comptes extérieurs, avec un déficit courant ramené à 6,3 % du PIB en 2024 contre 9,6 % l’année précédente.

Source : https://fr.apanews.net/news/senegal-la-production-petroliere-de-sangomar-depasse-47-millions-de-barils/

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Économie

Sénégal : Le gouvernement annonce une baisse prochaine des prix de l’énergie

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Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé une réduction prochaine des tarifs de l’électricité, du carburant et du gaz. Cette décision s’inscrit dans une volonté d’alléger le coût de la vie et de renforcer la stabilité sociale dans un contexte de hausse du pouvoir d’achat difficile pour de nombreux ménages.

Lors de la cérémonie d’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale, le chef du gouvernement a précisé qu’une commission inter-ministérielle travaille depuis plusieurs mois sur cette question. « Les prix de l’énergie seront revus à la baisse dans les jours à venir », a-t-il déclaré, tout en soulignant que cette mesure découle d’un travail préparatoire engagé depuis huit mois par le ministère de l’Énergie et ses partenaires.

Cette annonce intervient à un moment où la grogne monte chez les consommateurs, particulièrement autour du système prépayé d’électricité « Woyofal », accusé de facturations excessives. Les associations de défense des consommateurs réclamaient depuis plusieurs semaines une révision des tarifs.

Le gouvernement justifie cette orientation par la montée en puissance des productions nationales de pétrole et de gaz, issues notamment des projets Sangomar et GTA (Grand Tortue Ahmeyim). En septembre 2025, trois cargaisons issues du champ Sangomar ont déjà été exportées, représentant près de 2,9 millions de barils, tandis que la production annuelle attendue s’élève désormais à 34,5 millions de barils. Deux cargaisons de gaz naturel liquéfié ont également quitté les côtes sénégalaises, soit environ 336 000 m³.

Ces résultats marquent une étape importante pour le Sénégal, qui ambitionne de devenir un acteur énergétique majeur en Afrique de l’Ouest. Pour Ousmane Sonko, il s’agit désormais de traduire cette richesse en retombées concrètes pour les citoyens : « Nos ressources doivent servir à améliorer le quotidien des Sénégalais », a-t-il insisté.

Reste à connaître le calendrier précis et l’ampleur réelle de cette baisse des prix, qui suscite déjà de fortes attentes au sein de la population. Pour beaucoup, cette décision pourrait constituer un premier test de la capacité du gouvernement à transformer la manne pétrolière et gazière en bénéfice social durable.

Source : https://teranganews.sn/2025/10/senegal-le-gouvernement-annonce-une-baisse-prochaine-des-prix-de-lenergie/

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