Politique
Tchad : Le Premier ministre Allamaye Halina reconduit
Alors que le locataire de la primature a été reconduit, les nouveaux députés élus lors des élections de décembre 2024 se sont installés ce 4 février à l’Assemblée nationale. Le parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS), avait largement remporté le scrutin.
À peine quelques heures après sa démission, il a été reconduit. Le Premier ministre tchadien Allamaye Halina a été confirmé à son poste par un décret présidentiel diffusé mardi 4 février à la télévision d’État. « Allamaye Halina est nommé Premier ministre, chef de gouvernement », a annoncé Mahamat Ahmat Alhabo, le secrétaire général de la présidence du Tchad.
Un peu plus tôt, Allamaye Halina avait adressé une lettre au président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno dans laquelle il lui notifiait sa démission ainsi que celle de son gouvernement, au moment où les nouveaux députés s’installaient à l’Assemblée nationale. « J’ai l’honneur de vous présenter ma démission et celle de mes fonctions de Premier ministre », avait-il écrit. « Cette décision s’inscrit dans la tradition républicaine suite à la mise en place officielle de la nouvelle législature. »
Chef de protocole du président durant des années
Ancien ambassadeur du Tchad en Chine, Allamaye Halina est un fidèle des Déby, lui qui a dirigé pendant 13 ans le protocole de la présidence de la République sous Mahamat Idriss Déby Itno et son père avant lui. Proche du fils, qu’il côtoie quotidiennement, Halina est une des premières personnes à qui le président actuel apprend la mort de son père, en avril 2021. Âgé de 58 ans, l’ancien chef de protocole est né à Gounou Gaya, au sud du pays, et a étudié la diplomatie au Cameroun.
En mai 2024, quelques jours après la victoire à l’élection présidentielle de Mahamat Idriss Déby Itno, Allamaye Halina avait été nommé Premier ministre. Son prédécesseur, Succès Masra, avait présenté sa démission un peu plus de deux semaines après sa défaite au même scrutin.
Politique
Côte d’Ivoire : Plus de 1000 dossiers de candidatures retenus pour les élections législatives
La Commission électorale indépendante (CEI) a dévoilé, ce mardi 18 novembre 2025, une liste provisoire de plus de 1.000 dossiers de candidatures retenus pour les élections législatives du 27 décembre 2025, contre 255 postes de députés à pouvoir.
Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a annoncé 1.143 dossiers de candidatures conformes à la loi, indiquant que les candidats qui les ont déposés, sont éligibles pour avoir rempli les conditions d’éligibilité prévues par le Code électoral
Cependant, la Commission électorale indépendante a déclaré inéligibles Oka-Kocore Axelle d’Avilla, Kouadio Koffi Jean François, Koffi Essan Antoine et Bobognon Anne Phanuel, pour défaut de qualité d’électeur.
En outre, ont été déclarés inéligibles Sangaré Adama et Keita Moussa qui n’ont pas l’âge minimum requis pour être retenu comme candidats suppléants, et par ricochet les candidats titulaires auxquels ils sont rattachés, à savoir Gokou Vitar Gogoua et Diaby Moustapha Karamokoba sont disqualifiés.
Selon le Code électoral, dans les circonscriptions de plus de deux sièges, les listes de candidatures doivent comporter au moins trente pour cent (30%) de candidatures féminines. Et ce, afin de permettre aux femmes d’accéder aux postes électifs.

Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a rappelé que le Conseil constitutionnel peut être saisi par le candidat dont le dossier a été rejeté ou par le parti politique qui l’a investi dans un délai de trois jours francs, à compter de la notification de la décision de rejet.
Par ailleurs, tout électeur peut contester devant le Conseil constitutionnel l’éligibilité d’un candidat dans le délai de huit jours francs, à compter de la date de publication de la liste provisoire des candidats par la CEI.
Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique fondée par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a décidé de ne pas participer à l’élection législative du 27 décembre 2025. Par contre, son allié, le PDCI, est engagé dans ces joutes électorales.
Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-legislatives-plus-de-1000-candidatures-validees-par-la-cei/
Politique
Bénin : L’Assemblée nationale adopte la création d’un Sénat
Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2025, l’Assemblée nationale béninoise a voté la création du Sénat. 90 députés ont approuvé la révision constitutionnelle et 19 ont voté contre.
Le texte ainsi adopté institue désormais au Bénin, un Parlement bicaméral comprenant l’Assemblée nationale et un Sénat. La nouvelle loi constitutionnelle précise que la nouvelle institution aura pour mission de « réguler la vie politique » de veiller à l’unité nationale, à la sécurité publique et à la paix.
D’après cette révision constitutionnelle, les lois désormais votées par l’Assemblée seront désormais transmises simultanément au président de la République et au Président du Sénat.
L’autre réforme introduite par cette révision constitutionnelle, la rallonge de la durée du mandat présidentiel qui passe de cinq à sept ans renouvelable une seule fois.
La disposition relative à cette modification ajoute que nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République.
Les mandats des députés et des élus locaux passent également de cinq à sept ans renouvelable.
Après l’étape de l’Assemblée nationale, le président Patrice Talon va saisir la Cour Constitutionnelle pour un contrôle de constitutionnalité. La juridiction constitution devra approuver la réforme avant que le président ne promulgue pour l’entrée en vigueur de la nouvelle loi fondamentale du Bénin.
Cette modification constitutionnelle est l’initiative de deux députés de la coalition au pouvoir qui ont introduit la proposition de loi à l’Assemblée nationale depuis le 31 octobre 2025.
Politique
Sénégal : Le Premier ministre Ousmane Sonko et ses partisans en démonstration de force à Dakar
Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et président du parti PASTEF, a tenu samedi 8 novembre un meeting très attendu au stade Léopold-Sédar-Senghor, à Dakar. Plusieurs dizaines de milliers de personnes y participaient, dans un contexte de grogne sociale.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a organisé ce samedi 8 novembre un rassemblement d’envergure, qualifié de « Terra meeting », véritable démonstration de force populaire. L’objectif était de marquer la force et l’unité de son parti, le PASTEF (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité), un peu plus de 18 mois après l’arrivée du parti au pouvoir.
Des centaines de bus ont afflué toute la journée au stade Léopold-Sédar-Senghor de Dakar pour l’événement, transportant une foule impressionnante de militants venus de tout le pays. Ces manifestants disent être venus par « soucis patriotes » et dans le but de réitérer leur soutien à Ousmane Sonko et à son projet de transformation du pays.
Le Sénégal est confronté à une situation économique préoccupante, avec un déficit budgétaire de près de 14 % du PIB et une dette du secteur public et parapublic estimée provisoirement à 132 % du PIB à la fin de 2024. Les autorités au pouvoir depuis 2024 accusent le précédent régime d’avoir dissimulé les vrais chiffres des indicateurs clés comme la dette publique et le déficit budgétaire. Le gouvernement a imposé ces dernières semaines des taxes sur des produits comme le tabac, l’alcool ou les jeux de hasard, ainsi que sur les transferts d’argent numériques très utilisés dans le pays.

« Certains espèrent une brouille entre Sonko et Diomaye »
Le gouvernement sénégalais fait face à de nombreuses critiques de la part de l’opposition et de certains observateurs. Un peu plus tôt samedi, un collectif regroupant des membres de l’opposition avait tenté de tenir une manifestation – interdite par les autorités – contre le gouvernement ailleurs de la capitale. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre déployées en grand nombre sur les lieux, tandis que d’autres ont été dispersées à coups de gaz lacrymogènes.
Ousmane Sonko, populaire auprès des jeunes qui nourrissent beaucoup d’espoir envers les autorités issues de la présidentielle de mars 2024 et qui avaient promis « la rupture » et la justice sociale, a abordé plusieurs autres thèmes lors de ce grand meeting de plusieurs heures. Il a évoqué sa relation avec le président Bassirou Diomaye Faye, dont il fut le mentor, un sujet qui suscite des débats dans le pays. « Certains espèrent une brouille entre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye », a-t-il lancé, « dans la vie tout peut arriver. Mais ce qui pourrait nous séparer ne viendra pas de moi et j’ai bonne foi que ça ne viendra pas non plus de lui ».
Il a également mis en garde, sans citer de noms, certains alliés au sein du gouvernement qui « tentent de manipuler et d’isoler » le président Faye pour l’opposer à lui. Le Premier ministre a par ailleurs appelé l’ancien président Macky Sall, installé au Maroc, à rentrer au Sénégal « s’il est courageux », l’accusant d’être coupable, lui et son régime, de « haute trahison ».
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont promis de faire rendre des comptes aux précédents dirigeants qu’ils accusent d’agissements coupables dans la gestion des affaires, à commencer par l’ex-président Macky Sall. Plusieurs de ses anciens ministres ont déjà été inculpés pour des malversations présumées.