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Politique

RD Congo : Un trio de « facilitateurs » africains pour mener un processus de paix dans l’est

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Les pays d’Afrique australe et de l’Est ont nommé trois anciens dirigeants du Kenya, de l’Éthiopie et du Nigeria pour être les « facilitateurs » d’un « processus de paix » en RDC, où le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) est arrivé dans la nuit de lundi 24 à mardi 25 février.

Lors d’une offensive-éclair ces dernières semaines dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le groupe armé M23 et ses alliés rwandais ont pris le contrôle de Goma et Bukavu, les chefs-lieux des provinces du Nord- et Sud-Kivu. 

Les combats ont fait des milliers de morts selon l’ONU, qui craint un embrasement dans cette région troublée, en proie aux conflits depuis plus de 30 ans. 

Début février, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) s’étaient réunies en sommet et avaient appelé à un « cessez-le-feu immédiat » dans l’Est congolais. 

Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya, Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria et Hailemariam Desalegn, ancien Premier ministre d’Ethiopie, sont nommés « facilitateurs du processus de paix de l’EAC-SADC (…) dans l’est de la RDC », écrivent les deux blocs dans un communiqué conjoint publié lundi soir.

Aucun effort diplomatique n’a jusqu’ici abouti pour mettre fin aux hostilités.

Le processus dit de Luanda, confié à l’Angola par l’Union africaine, avait échoué en décembre après l’annulation à la dernière minute d’un sommet au cours duquel un accord de paix était espéré. Celui de Nairobi, confié par l’EAC à Uhuru Kenyatta, n’avait pas abouti non plus. 

Lors de leur sommet de février, la SADC et l’EAC avaient appelé à la fusion des deux processus. 

Les trois facilitateurs africains auront notamment pour objectifs « un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel », l’accès de l’aide humanitaire et la sécurisation de l’aéroport de Goma, la grande ville de l’Est congolais. 

Une réunion ministérielle est prévue vendredi pour « travailler sur les détails du cessez-le-feu », ajoute le communiqué.

« Populations précieuses »

Kinshasa accuse Kigali de vouloir contrôler l’exploitation et le commerce de minerais – dont le sous-sol de l’est de la RDC est riche – utilisés notamment dans les batteries et les équipements électroniques.

Le Rwanda dément, et affirme que sa sécurité est menacée par certains groupes armés présents dans la région, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), créées par d’anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

Pour la première fois vendredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné directement le Rwanda pour son soutien au M23, épaulé sur le terrain par quelque 4.000 soldats rwandais selon des experts de l’ONU. 

Dans la nuit de lundi à mardi, le procureur de la CPI Karim Khan est arrivé dans la capitale congolaise Kinshasa, insistant sur l’inquiétude de son institution.

« Un message très clair doit être passé: aucun groupe armé, aucune force armée, aucun allié d’un groupe armé ou d’une force armée n’a de chèque en blanc », a-t-il lancé à la presse à son arrivée.

Les populations de la RDC sont « aussi précieuses que celles d’Ukraine, d’Israël ou de Palestine, que les filles et femmes d’Afghanistan », a-t-il ajouté.

Face au M23 et à ses alliés rwandais, la SADC a déployé une mission militaire dans l’est congolais, comptant des soldats d’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi. Ce dernier pays, a demandé à ses militaires de se préparer à quitter la RDC.

Mardi, l’armée sud-africaine a annoncé que des soldats sud-africains « gravement blessés » ont été évacués. Quatorze militaires de Pretoria ont été tués depuis le début de l’année. 

Les récents combats font craindre une répétition de ce que l’on a appelé la deuxième guerre du Congo (1998-2003), qui a impliqué de nombreux pays africains et entraîné des millions de morts par la violence, les maladies et la famine.  

Source : https://afrique.tv5monde.com/information/rd-congo-trio-de-facilitateurs-africains-pour-mener-un-processus-de-paix-dans-lest

Politique

Madagascar : Le président Rajoelina dénonce une tentative de coup d’Etat

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À Antananarivo, des jeunes artistes, entrepreneurs et étudiants se mobilisent contre le pouvoir. Inspirés par d’autres mouvements à travers le monde, ils affrontent les forces de l’ordre dans les rues, tandis que le président malgache dénonce des manipulations politiques et des cyberattaques.

Dans un studio de musique transformé en quartier général, de jeunes Malgaches se préparent avant chaque manifestation. Eau, sérum physiologique, masques… tout est prêt pour faire face aux gaz lacrymogènes.

Ces manifestants, souvent artistes, freelanceurs ou étudiants, appartiennent à une Génération Z ultra-connectée, qui s’inspire des mobilisations ailleurs dans le monde, notamment au Népal.

« Grâce aux réseaux sociaux, on comprend qu’on peut agir. On est une génération TikTok, mais on peut changer les choses », explique Annah Rahajason, étudiante et organisatrice d’événements.

Dans les rues d’Antananarivo, les affrontements avec les forces de l’ordre se durcissent : jets de pierres contre tirs de gaz lacrymogènes.

Face à la contestation, le président Andry Rajoelina a réagi dans une vidéo diffusée sur Facebook. Il accuse les manifestants d’être manipulés par des opposants politiques, et évoque des cyberattaques menées par des « robots » pour déstabiliser le pays. Il affirme également qu’un complot viserait les installations électriques du pays, impliquant, selon lui, des employés soudoyés de la société Jirama.

Le chef de l’État a terminé son intervention en affirmant avoir été élu pour gouverner pendant cinq ans, tout en appelant au dialogue.

Source : https://fr.africanews.com/2025/10/03/madagascar-le-president-rajoelina-denonce-une-tentative-de-coup-detat/

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Politique

Côte d’Ivoire : La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA reportée au 11 octobre

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La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA, regroupant les deux principaux partis de l’opposition ivoirienne, initialement prévue ce samedi 4 octobre 2025, est reportée au 11 octobre 2025 dans un contexte électoral tendu. 

La préfecture d’Abidjan a pris un arrêté, le 2 octobre 2025, portant « interdiction de la marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA du samedi 4 octobre 2025 ». Cette décision a amené le Front commun à trouver une autre date, le 11 octobre, qui se situe dans la période de la campagne électorale, fixée du 10 au 23 octobre 2025 .

Michel Gbagbo, député de Yopougon, et cadre du PPA-CI, a déclaré le week-end dernier que cette marche vise à dénoncer le rejet de la candidature des différents leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, M. Affi N’Guessan, et à appeler à la mise en place des conditions d’une élection inclusive, démocratique et apaisée.

A la suite d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), tenue vendredi sous la présidence de Alassane Ouattara, le Conseil a rappelé que conformément à l’article 138 de la Constitution les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours et s’imposent à tous.

« Par conséquent, toute contestation des décisions du Conseil constitutionnel, de quelque nature qu’elle soit, est illégale et expose ses auteurs aux sanctions prévues par la loi », prévient le Conseil national de sécurité.

À cet égard, les ministres en charge de la Justice et de la Sécurité ont été instruits à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité, y compris l’interdiction des meetings et manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.

Le CNS note que « depuis la publication, le 8 septembre 2025, par le Conseil constitutionnel, de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, plusieurs individus, dont des responsables politiques, tiennent des propos à caractère xénophobe, haineux et subversif » pouvant troubler l’ordre public.

Le lundi 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, le juge du scrutin présidentiel, a publié la liste définitive des candidatures à l’élection présidentielle prévue pour le samedi 25 octobre 2025.

Sur 60 dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a déclaré recevables cinq candidats pour ces joutes électorales. Parmi les cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, figurent Jean-Louis Billon, Simone Ehivet et Alassane Ouattara.

Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-la-marche-de-lopposition-reportee-au-11-octobre/

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Maroc : Le collectif de la «GenZ 212» précise ses revendications

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Les revendications de la « GenZ 212 » se précisent. Ce collectif de jeunes Marocains réclament une réforme de l’éducation et du système de santé. Dans un communiqué diffusé la nuit dernière, il demande désormais la dissolution du gouvernement et en appelle au Roi.

C’est la première fois que le mouvement interpelle directement Mohammed VI, sous la forme d’une publication qui lui est adressée officiellement, écrit notre correspondant au Maroc, Matthias Raynal. Jusqu’ici, le mouvement se contentait de demander l’intervention du roi à travers des slogans, lors des manifestations. La « GenZ 212 » (comme l’indicatif téléphonique du Maroc) a rappelé à plusieurs reprises son attachement aux institutions et son patriotisme. La colère qui s’exprime depuis samedi dernier dans la rue vise le gouvernement et son chef Aziz Akhannouch. 

L’exécutif disposé au « dialogue » 

Il a pris la parole hier pour la première fois depuis le début des manifestations. Une intervention très courte, lors du Conseil des ministres. Aziz Akhannouch est apparu feuilles à la main, il a lu un texte, assurant que l’exécutif est « disposé à dialoguer ». Le communiqué de la « GenZ 212 » sonne comme une réponse cinglante à cette intervention. S’adressant au roi, le collectif demande la dissolution du gouvernement qui a échoué « à protéger les droits constitutionnels des Marocains et à répondre à leurs revendications sociales ». 

Hier, les manifestations de la « GenZ 212 » n’ont pas connu de débordement majeur. Après les violences meurtrières de la mercredi soir qui ont fait trois morts parmi les protestataires et des destructions importantes, le mouvement a rappelé son rejet de toute forme « de vandalisme ou d’émeute ». De nouvelles manifestations devraient avoir lieu ce soir et confirmer – ou non – cette accalmie.

Appel au calme de l’UE

L’Union européenne a appelé, vendredi 3 octobre, « toutes les parties prenantes à maintenir le calme » dans le pays. « Nous reconnaissons l’importance de la participation des jeunes à la vie publique », a déclaré par ailleurs, un porte-parole de la Commission, Anouar El Anouni.

Le royaume, qui coorganisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, a engagé de vastes chantiers d’infrastructures: construction de nouveaux stades, extension du réseau à grande vitesse et modernisation de plusieurs aéroports, écrit l’AFP. « Nous voulons des hôpitaux, pas seulement des stades », ont répété, jeudi 2 octobre, des jeunes à Rabat, un slogan porté depuis le début de leur mobilisation. Des centaines d’autres ont défilé à Casablanca et Agadir tenant le même discours.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251003-maroc-%C3%A9ducation-sant%C3%A9-le-collectif-de-la-genz-212-pr%C3%A9cise-ses-revendications

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