Culture
Tchad : La 3ᵉ édition du Festival International des Métiers de la Mode en novembre à N’Djamena
Dans le cadre de l’organisation de la 3ᵉ édition du Festival International des Métiers de la Mode (FIMMO), le promoteur de l’événement, Hissein Adamou Camara, a animé ce 28 octobre 2025 une conférence de presse pour annoncer officiellement les dates du festival, prévu du 2 au 8 novembre 2025 à N’Djamena.
L’annonce a été faite dans les locaux de l’espace Talino Manu. Cette édition s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Création et Échanges Franco-Tchadiens 2025 », soutenu par l’Institut Français du Tchad (IFT) et l’Institut Français de Paris.
Selon Mme Clémence Denis, directrice déléguée de l’IFT, le FIMMO 3 marque une étape importante dans le partenariat entre le festival et les institutions françaises. Elle a souligné que « la mode est pour nous un secteur prioritaire, porteur et créateur de valeur, non seulement à travers les produits mais aussi à travers tous les métiers connexes : mannequins, tisserands, teinturiers, etc. »
Le festival accorde également une grande importance au volet formation, à travers des master-class et des activités de réseautage, destinées à renforcer les capacités des créateurs africains et à favoriser les échanges entre artistes du continent et producteurs venus de France. L’objectif est de dynamiser le secteur des industries culturelles et créatives.
Dans son allocution, le promoteur du FIMMO, Hissein Adamou Camara, a déclaré que cette troisième édition marque « une étape importante dans la coopération culturelle et créative entre la France et le Tchad, à travers la mode, l’entrepreneuriat et les échanges artistiques ». Il a ajouté que le festival « symbolise la vitalité d’une jeunesse qui crée, innove et partage sa vision d’un monde plus solidaire et plus esthétique ».
Une participation internationale exceptionnelle
Pour cette édition, le FIMMO accueillera plusieurs invités internationaux : une invitée de Suisse ; deux invités du Bénin, deux invités du Togo ; six invités du Cameroun ; une invitée de la République centrafricaine ; un invité du Sénégal et un invité du Congo. Soit un total de 25 participants internationaux, qui rejoindront leurs homologues tchadiens pour une semaine d’échanges, de formations et de célébration de la mode africaine.
Un programme riche et varié
À partir du 25 octobre : début des répétitions et ateliers préparatoires à l’Institut Français du Tchad. Du 29 octobre au 1ᵉʳ novembre : master-class en coiffure artistique, maquillage professionnel et stylisme à BCBG Esthétique et à la Chambre de commerce autour des thèmes : Ma marque, mes clients ; Faut-il miser sur l’international ? ; Construire une marque pérenne : l’exemple de Pathé’O et Colle Sow Ardo ; Mode et mémoire : réinterpréter le patrimoine ; Mode et business : penser sa marque comme une entreprise ; Formation et développement : deux axes essentiels ; La mode comme levier d’emploi et d’insertion économique.
2 novembre : installation logistique et exposition.
3 novembre : conférence inaugurale et lancement officiel au Complexe Amandine Drive.
5 novembre : défilé Jeunes Talents. 6 novembre : grand défilé institutionnel à l’Institut Français du Tchad.
7 novembre : soirée de clôture et apothéose au Complexe Amandine Drive.
En conclusion, Hissein Adamou Camara a invité la presse nationale et internationale à relayer largement cet événement, symbole de la créativité tchadienne et du dialogue culturel entre le Nord et le Sud. Il a rappelé que le FIMMO 3 se veut avant tout « un espace de passion, de partage et de fierté continentale ».
Culture
Burkina Faso : Le textile et l’image au cœur de la 13e édition des « Folies de mode »
Les 7 et 8 novembre 2025, Ouagadougou accueillera la 13e édition de Folies de Mode, un rendez-vous majeur du chic et de la créativité africaine. Placé sous le thème: “Mode et cinéma africain : l’union des esthétiques et des récits”, l’événement s’annonce comme une célébration du dialogue entre deux arts intimement liés : le textile et l’image.
La capitale burkinabè s’apprête à vibrer au rythme de la créativité africaine. Les 7 et 8 novembre prochains, Ouagadougou accueillera la 13ᵉ édition de Folies de mode, un événement devenu incontournable dans l’univers de la mode sur le continent. Cette année, le rendez-vous se tiendra sous le thème évocateur : « Mode et cinéma africain : l’union des esthétiques et des récits ».

Une passerelle entre deux arts majeurs
En choisissant de croiser la mode et le cinéma, Folies de mode 2025 met en lumière deux formes d’expression qui, chacune à leur manière, traduisent la richesse et la diversité de l’identité africaine. La mode façonne les apparences et raconte les peuples à travers les tissus, les couleurs et les coupes ; le cinéma, lui, immortalise les histoires et fait vibrer les émotions. Ensemble, ils composent une esthétique nouvelle, profondément ancrée dans le réel africain, mais ouverte sur le monde.
Le promoteur de l’événement, le styliste burkinabè Sébastien Bazemo, a promis une édition « d’exception, pleine d’émotions et de surprises ».
« Ce sera une édition de rêve. Pour la première fois, des mannequins talentueux défileront aux côtés de stylistes confirmés. Ce sera un hommage à ceux qui ont su nous inspirer à travers le petit écran, et une manière d’unir nos talents pour construire un Burkina nouveau »
Les défilés mettront en avant des collections inspirées du patrimoine africain, revisitées avec une touche de modernité. Des créateurs venus du Burkina Faso, du Mali, du Ghana, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire présenteront leurs œuvres, célébrant ainsi la diversité culturelle du continent.
Au-delà de la beauté des tenues, l’événement se veut aussi un espace de réflexion et de transmission. Des masterclass et tables rondes réuniront stylistes, costumiers de cinéma, décorateurs et producteurs pour explorer la manière dont la mode et le film peuvent s’inspirer mutuellement.
’engagement du secteur privé et la fierté nationale
Cette édition bénéficie du soutien de plusieurs partenaires, dont Easy Auto, entreprise burkinabè dirigée par Abdoul Aziz Nassa, qui voit dans cet événement un symbole de dynamisme et d’innovation.

« Nous voulons montrer que les entreprises burkinabè, au-delà de leur rôle économique, peuvent aussi être des acteurs culturels et partenaires de développement, capables de contribuer à la promotion du patrimoine créatif national »
Au-delà du glamour, Folies de mode 2025 se positionne comme un acteur de développement culturel et économique, en contribuant à la professionnalisation du secteur de la mode et à la valorisation du savoir-faire artisanal africain.
Un hommage aux forces vives du pays
L’événement entend également rendre hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS), saluées pour leur engagement et leur dévouement envers la nation. Cet hommage s’inscrit dans une volonté de réconciliation et d’unité nationale, chère aux organisateurs, qui voient la mode comme un langage universel capable de rassembler.

« Ce sera une édition de rêve. Pour la première fois, nous verrons sur scène des mannequins talentueux défiler avec les créations de stylistes confirmés. C’est un bouquet de folies de mode, un hommage à tous ceux qui nous ont fait rêver à travers le petit écran, et une manière de nous unir pour un Burkina nouveau »

Ouagadougou, capitale du style et du cinéma africain
En associant la mode au cinéma, Folies de mode 2025 confirme la place de Ouagadougou comme capitale culturelle du continent, déjà consacrée par le FESPACO. La ville s’affirme ainsi comme un carrefour des esthétiques africaines, où les créateurs redéfinissent les codes du luxe, de l’élégance et de l’identité.

Avec ses défilés spectaculaires, ses rencontres inspirantes et sa touche d’émotion, Folies de mode 2025 s’annonce comme un hymne à la créativité africaine, une célébration de l’art sous toutes ses formes et surtout, une invitation à rêver l’Afrique autrement.
@deogratias
Culture
Mali : Retour triomphal de la Caravane Alphadi pour la paix à Tombouctou
La Place de l’Indépendance de Tombouctou a accueilli, dans une grande ferveur, la conférence de presse annonçant le programme officiel du retour de la Caravane Alphadi pour la Paix qui se tiendra du 17 au 22 octobre 2025. Portée par Alphadi, créateur nigérien né à Tombouctou, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, l’initiative entend mobiliser la jeunesse et les forces vives autour d’un même fil rouge : l’unité par l’art, la mode et le patrimoine.

Sur l’invitation M. Issaka Nazoum dit Zim, Président de la Délégation spéciale du Conseil Régional de Tombouctou, la rencontre aura réuni responsables locaux, artistes, médias et partenaires autour d’un message fort : « la paix par la culture, la mode et la jeunesse ».
Un souffle de fierté dans un contexte d’incertitude
Ce rendez-vous n’est pas qu’un événement culturel. Il intervient dans un Mali en quête de stabilité, et notamment une population qui aspire à des symboles d’unité et d’espérance. Dans ce climat, la venue d’Alphadi à Tombouctou agit comme une respiration collective.
« Il faut reconstruire la paix avec nos propres forces, à travers notre art, notre culture et notre jeunesse »
Culture, jeunesse et paix
La Caravane Alphadi pour la Paix, lancée en 2024 en partenariat avec l’UNESCO et le Festival International de la Mode en Afrique (FIMA), parcourt les villes du Sahel pour promouvoir le dialogue interculturel, la cohésion sociale et l’autonomisation des jeunes créateurs. Chaque étape combine défilés de mode, expositions d’artisanat, formations, concerts, forums de la jeunesse et rencontres intercommunautaires.

À Tombouctou, les 21 et 22 octobre 2025, l’événement mobilise artisans, stylistes, femmes entrepreneures et étudiants autour d’un même mot d’ordre : créer pour unir. Des ateliers sur la teinture traditionnelle, le tissage et la bijouterie sahélienne mettent en avant les savoir-faire locaux, tout en ouvrant des débouchés économiques pour une jeunesse souvent livrée au chômage ou à l’exil.
Un symbole de résistance culturelle
Tombouctou, ville de manuscrits et de savoirs, porte encore les cicatrices des années de crise. Depuis le retrait de la MINUSMA en 2024, la région fait face à des défis sécuritaires accrus : routes sous contrôle de groupes armés, flux commerciaux réduits, et déplacements risqués pour les habitants.
Dans ce contexte, le simple fait d’organiser un événement de cette ampleur relève d’un acte de résistance culturelle.
« Accueillir la Caravane ici, c’est dire au monde que Tombouctou n’est pas morte, qu’elle respire encore à travers sa culture », a affirmé M. Issaka Nazoum dit Zim.

La participation du Gouverneur de région, d’autorités religieuses et de leaders communautaires a renforcé cette dimension symbolique : un appel collectif à la paix durable, fondée sur la mémoire, la beauté et la créativité.

Quand la mode devient diplomatie
Depuis la création du FIMA en 1998, Alphadi n’a jamais cessé de croire en la mode comme levier de développement et de diplomatie. Ses initiatives visent à connecter les créateurs africains, à encourager la production locale et à faire de la création un outil de stabilisation.
Dans son discours, il a rappelé :
« Tant qu’un peuple crée, il reste debout. La culture est le seul rempart contre la division. »
Les retombées économiques de la Caravane ne sont pas négligeables : hébergements, artisanat, restauration, transports… tout un microcosme local reprend vie, l’espace d’un week-end porteur d’espérance.

» La Caravane Alphadi pour la Paix rappelle que la reconstruction du Mali ne passera pas seulement par les armes ni les institutions, mais aussi par la force tranquille de la culture, le génie créatif de ses enfants et la volonté de se retrouver autour de valeurs communes« . Marie Kaba – Créatrice de mode
Dans le désert, là où le sable efface tout sauf les traces d’espoir, Tombouctou a prouvé une fois encore qu’elle demeure la lumière du Sahel.

Source : https://www.unesco.org/fr/articles/la-caravane-alphadi-2025-pour-la-paix-etape-du-mali
Culture
Mali : La Maison de Haute couture Marie Kaba consacre le textile africain à Bamako
La capitale malienne a vibré, du 8 au 14 septembre, au rythme des étoffes et des créations venues de tout le continent à l’occasion de la 2ᵉ édition de la Nuit du Textile Africain (NTA). L’événement, devenu en deux ans une référence culturelle et diplomatique, a offert une semaine d’expositions, de rencontres et d’animations qui ont mis en lumière la richesse et le potentiel économique du textile africain.


Porté par la vision de Marie Kaba, créatrice de mode et promotrice de l’événement, ce rendez-vous a su conjuguer tradition et modernité, savoir-faire ancestral et créativité contemporaine, en rassemblant artisans, stylistes, designers et passionnés venus de tout le continent.
Au cœur de cette édition, le Village du Textile installé au Centre international de conférences de Bamako a vibré au rythme des expositions, ateliers et rencontres professionnelles, offrant un panorama vivant de la richesse et de la diversité des textiles africains

Point d’orgue de cette édition…
Sans conteste, la grande soirée de défilé de mode international du samedi 13 septembre restera gravée comme le temps fort de la manifestation. Sur un podium sublimé par les étoffes et les motifs venus du Mali, du Burkina Faso, du Togo, de la Côte d’Ivoire ou encore de la Guinée, les créateurs ont offert un spectacle d’élégance et de puissance créative, salué par une ovation du public.


Sous le regard du parrain de cette édition, Alphadi, figure emblématique de la haute couture africaine et Ambassadeur de l’UNESCO pour la paix, sa présence n’a pas seulement apporté prestige et visibilité, elle a incarné l’esprit de transmission, d’excellence et de rayonnement que porte la NTA. En rappelant le rôle central du textile africain dans le dialogue entre tradition et modernité, Alphadi a donné à l’événement une portée symbolique et politique forte.

La soirée a également marqué un tournant dans l’histoire culturelle récente du pays : l’ensemble du corps diplomatique accrédité au Mali, ainsi que de nombreux représentants d’organisations internationales et de hautes autorités politiques, étaient présents dans la salle. Une mobilisation rare, presque inédite, qui témoigne du rayonnement de l’événement et de la place que le textile africain occupe aujourd’hui dans les enjeux culturels, économiques et diplomatiques.



Dans le cadre de l’Année de la Culture proclamée par l’Alliance des États du Sahel, cette édition a révélé le textile africain non seulement comme un patrimoine à préserver, mais aussi comme un moteur économique et un outil de diplomatie culturelle. Entre héritage artisanal et ambitions contemporaines, la NTA est devenu un rendez-vous incontournable pour la mode africaine, un espace de reconnaissance internationale et un symbole d’unité pour le continent.
» La NTA s’impose ainsi comme une vitrine du savoir-faire africain et une plateforme où se tissent des ponts entre créateurs, institutions et partenaires internationaux. «
Bamako, le temps d’une semaine, a fait vibrer les couleurs, les matières et les symboles du textile africain. Avec l’appui de personnalités majeures comme Alphadi et la confiance du corps diplomatique, la Nuit du Textile Africain a franchi un cap : celui d’un événement de prestige qui allie élégance, fierté et stratégie culturelle pour l’avenir de l’Afrique.





Entièrement organisée sur fonds propres mais néanmoins grâce au soutiens de certains partenaires au rang desquels la compagnie panafricaine Asky Airlines, il va sans dire que La Nuit du Textile Africain a su s’imposer en seulement deux années d’existence. Le pari est désormais de transformer cet élan en ancrage durable : faire de la NTA non seulement une vitrine annuelle de l’excellence textile, mais un moteur structurant de l’industrie créative au Mali et dans toute l’Afrique.
» La Nuit du Textile Africain n’est plus seulement une célébration de la mode : elle devient un symbole de fierté, d’unité et de projection pour l’Afrique « .
Faut-il le rappeler, en consolidant le lien entre tradition et modernité, la Nuit du Textile Africain contribue à renforcer la visibilité internationale des artisans et créateurs, soutenir l’économie locale à travers de nouvelles opportunités de marché, préserver et transmettre un patrimoine textile d’une valeur inestimable.




La réussite de cette 2ᵉ édition confirme la place de Bamako comme carrefour incontournable du textile africain et ouvre de nouvelles perspectives pour le rayonnement du secteur sur la scène mondiale.