Politique
Mali : Une menace persistante sur la chaîne d’approvisionnement en hydrocarbures
La situation sécuritaire au Mali n’en finit pas de se détériorer, depuis que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda a commencé à s’attaquer aux camions-citernes de carburant et a imposé un blocus, faisant craindre une escalade des tensions. Après les États-Unis, la Russie appelle ses citoyens à quitter le territoire.

Après l’ambassade des États-Unis au Mali, c’est la Russie qui exhorte ce mercredi 29 octobre ses ressortissants à « quitter immédiatement » le pays, le Mali faisant face depuis des semaines à un blocus djihadiste sur le carburant qui détériore encore davantage la situation sécuritaire. Mardi 28 octobre, un communiqué de l’ambassade américaine au Mali demandait aux « citoyens américains actuellement présents au Mali de quitter le pays immédiatement par des vols commerciaux », soulignant que « la pénurie de carburant, la fermeture des écoles et universités à travers le pays » et « le conflit persistant entre le gouvernement malien et des éléments terroristes près de la capitale Bamako aggrave la nature imprévisible de la situation sécuritaire à Bamako ».
Depuis le mois de septembre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, s’attaque aux camions-citernes de carburant venus notamment du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, par où transite la majorité des biens qu’importe le Mali. Selon le JNIM, le blocus est une mesure de représailles à l’interdiction par les autorités maliennes de la vente de carburant hors stations en milieu rural, où le carburant est transporté dans des jerricanes pour être vendu ensuite. La mesure avait pour but d’assécher les moyens d’approvisionnement des djihadistes, selon les autorités. Malgré les escortes de l’armée, plusieurs camions ont été incendiés, et des chauffeurs et militaires ont été tués ou enlevés dans des embuscades djihadistes.

Rassurer et menacer
Si le manque du précieux liquide devait s’accentuer, les conséquences s’enchaîneraient comme une chute de dominos. Un employé sans moyen de transport deviendrait un absentéiste et même s’il trouvait de quoi propulser sa motocyclette, ce serait après une longue file d’attente chronophage, parfois dans plusieurs stations-service. Arrivé sur son lieu de travail, il pourrait être confronté à des défaillances énergétiques.
Les Bamakois redoutent déjà des coupures d’électricité qui pourraient s’aggraver sous l’effet de la paralysie éventuelle des groupes électrogènes. Quid alors du matériel informatique et des smartphones que chacun utilise pour localiser les stations approvisionnées ? Quid, in fine, de la distribution des produits de première nécessité ?
Le gouvernement malien rassure autant qu’il menace. Il affirme que le gasoil reste disponible, de même que le kérosène, ce qui permet d’éloigner le spectre d’une contagion au secteur aérien. La Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence, quant à elle, se veut pédagogique sur le respect des prix plafonnés par l’État, des policiers étant mobilisés pour y veiller.
Côté menaces, ce sont donc les spéculateurs qui voient pointé vers eux le doigt accusateur du ministère du Commerce. Comme c’était prévisible, certains opérateurs économiques diffuseraient de fausses informations sur leurs stocks, dissimulant certaines disponibilités pour mieux orchestrer des hausses de prix.
Source : https://www.jeuneafrique.com/1731631/politique/carburants-bamako-sur-la-reserve/
Politique
Afrique : 1er novembre, jour de mémoire sur le continent
De la lutte pour l’indépendance algérienne à la célébration annuelle de la jeunesse africaine, le 1er novembre demeure une date symbolique sur le continent, mêlant héritage historique et aspirations contemporaines.
L’Algérie célèbre ce samedi le 71e anniversaire de la« Toussaint rouge », marquant le déclenchement de la guerre d’indépendance le 1er novembre 1954. Cette insurrection, orchestrée par le Front de libération nationale (FLN), a lancé une lutte armée contre la domination coloniale française, aboutissant à l’indépendance du pays en 1962.
Au-delà de l’Algérie, cette date résonne dans d’autres pages de l’histoire africaine. Le 1er novembre 1893, la bataille de Bembezi oppose, dans l’actuel Zimbabwe, les forces du royaume Ndebele à celles de la British South Africa Company. Cette confrontation majeure, au cœur de la première guerre Matabele, symbolise les résistances africaines face à la colonisation.
Le 1er novembre 1976, un coup d’État militaire au Burundi renverse le président Michel Micombero, portant au pouvoir Jean-Baptiste Bagaza. Ce changement brutal illustre la fragilité des régimes post-indépendance dans une région longtemps marquée par les tensions ethniques et politiques.
Enfin, le 1er novembre est désormais associé à la Journée africaine de la jeunesse, instituée par l’Union africaine pour reconnaître le rôle moteur des jeunes dans la construction du continent. Des activités sont organisées chaque année dans plusieurs capitales africaines, mettant en avant innovation, participation civique et développement durable.
Politique
Tanzanie : La présidente sortante Samia Suluhu réélue avec 97,66℅ des voix
La présidente sortante Samia Suluhu Hassan a remporté une victoire écrasante lors de l’élection présidentielle du 29 octobre, mais le scrutin a été marqué par des violences et des manifestations dans plusieurs villes du pays. Les principaux partis d’opposition n’étaient pas en lice, soulevant des interrogations sur la pluralité du processus électoral.
La Commission électorale nationale indépendante (INEC) tanzanienne a proclamé samedi la présidente sortante Samia Suluhu Hassan victorieuse de l’élection présidentielle du 29 octobre, avec 97,66 % des suffrages exprimés. Le taux de participation s’élève à 86,8 %, selon les résultats officiels.
Candidate du Chama Cha Mapinduzi (CCM), Mme Hassan était largement favorite après la disqualification des principaux partis d’opposition, notamment le CHADEMA de Tundu Lissu et ACT-Wazalendo, dont les candidats n’avaient pas été retenus.
Le scrutin s’est déroulé dans un climat de tension marqué par des violences et des manifestations dans plusieurs villes, dont Dar es Salaam et Mwanza. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, au moins dix personnes ont été tuées, tandis que l’opposition évoque un bilan bien plus lourd, faisant état de plusieurs centaines de morts, sans confirmation indépendante.

Les autorités ont imposé un couvre-feu et restreint l’accès à Internet pendant et après les élections. Le gouvernement a dénoncé des chiffres « exagérés » et assuré que le scrutin s’était tenu « dans l’ordre et la transparence ».
La réélection de Samia Suluhu Hassan, première femme à diriger la Tanzanie, consolide la domination du CCM sur la scène politique nationale, malgré les critiques sur l’absence de véritable compétition électorale.
Source : https://fr.apanews.net/news/tanzanie-samia-suluhu-reelue-avec-9766%e2%84%85-des-voix/
Politique
Cameroun: Issa Tchiroma Bakary appelle à trois jours de «villes mortes»
Au Cameroun, dans une nouvelle vidéo publiée tôt ce vendredi 31 octobre, Issa Tchiroma Bakary annonce un nouveau plan d’action dans son bras de fer avec le pouvoir de Yaoundé. Le candidat déclaré deuxième de l’élection présidentielle du 12 octobre a appelé à des villes mortes sur l’ensemble du pays pour les journées du 3, 4, et 5 novembre. Issa Tchiroma a aussi indiqué avoir été exfiltré de sa résidence où il était retranché depuis plus de trois semaines par des « soldats loyalistes », selon son expression, et conduit dans un lieu sécurisé où il est désormais sous leur protection.

Après un début de semaine marqué par des manifestations de colère, débouchant parfois sur des violences, marquée aussi par la mort de civils et des arrestations par centaines dans plusieurs villes du Cameroun, et après une relative accalmie ces deux derniers jours, Issa Tchiroma Bakary lance un mot d’ordre « villes mortes » pour la semaine prochaine.
L’opposant tente d’ouvrir une nouvelle séquence avant la prestation de serment de Paul Biya, attendue au plus tard jeudi 6 novembre. Dans une déclaration audio diffusée ce vendredi 31 octobre dans la matinée, Issa Tchiroma Bakary demande aux Camerounais de se préparer à rester chez eux la semaine prochaine, de lundi à mercredi, « que le pays tout entier se fige (…) pour que le monde sache que nous ne cèderons pas. »
Issa Tchiroma Bakary « conduit en lieu sûr » par des militaires « loyalistes »
Le candidat, déclaré officiellement deuxième, continue de dénoncer des résultats « tronqués ». Il dénonce aussi des « arrestations arbitraires », « l’utilisation de balles réelles » contre des manifestants cette semaine et parle « d’une répression aveugle. »
Dans un post Facebook, Issa Tchiroma Bakary, affirme aussi avoir été « conduit en lieu sûr » par des militaires qu’il qualifie de « loyalistes », sans donner plus de précisions.
« Ces propos n’engagent que lui », a réagi une source proche du gouvernement, « il n’est recherché par personne » et « il n’y a pour l’instant aucun mandat d’arrêt contre lui. »
Quant au mot d’ordre de « villes mortes », selon cette source, Issa Tchiroma Bakary montre aux Camerounais son « vrai programme » : « casse, pillage, paralysie de l’économie », ajoutant que « c’est de l’intimidation, une démarche vouée à l’échec qui ne relève pas d’une démarche pacifique. »
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