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Politique

Madagascar : 29 ministres chargés de « sortir le pays de la crise »

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À Madagascar, un nouveau gouvernement a été annoncé mardi 28 octobre. Il compte 29 nouveaux ministres chargés de « sortir le pays de la crise ». Cette nouvelle équipe comporte beaucoup de noms inconnus du grand public, mais aussi le retour de certains caciques de la vie politique malgache. 

Parmi les anciens du sérail, on retrouve Maître Hanitra Razafimanantsoa, fidèle parmi les fidèles de Marc Ravalomanana. Elle hérite du ministère d’État auprès de la Présidence chargée de la Refondation, dont on ignore encore les prérogatives concrètes.

Christine Razanamahasoa, ancienne très proche d’Andry Rajoelina qui avait été sa ministre à deux reprises puis présidente de l’Assemblée nationale avant d’être exclue du parti puis déchue de ses fonctions en 2024, récupère, elle, le portefeuille des Affaires étrangères. Le Général Lylison, acteur notoire du coup d’État de 2009 et proche du clan Rajoelina, se voit confier le crucial ministère de l’Aménagement du territoire et des services fonciers.

Enfin, l’ex-magistrate Fanirisoa Ernaivo, fervente opposante du précédent régime, longtemps en exil, et figure controversée de la dernière décennie, aura la charge du ministère de la Justice. Parmi ses futurs grands chantiers figure la traque des auteurs de corruption. 

De nouveaux visages au gouvernement

Mais dans ce nouveau gouvernement apparaissent également beaucoup de nouveaux visages. Des entrepreneurs reconnus, d’éminents professeurs, et d’illustres inconnus du grand public. Avec ces 29 ministères, on est loin, aussi, comme le remarque une spécialiste des finances publiques, du « gouvernement de sobriété » annoncé.

Parmi les premières réactions à l’issue de cette annonce, il y a ceux qui ne sont ni impressionnés, ni complètement déçus, comme Zezika, membre actif de la Gen Z. Il se dit toutefois embêté que « certains « dinosaures » aient été recyclés » et, insiste-t-il, de retrouver à des postes clés « certains proches de l’ancien régime ou de la précédente transition ». Pour ce jeune, ce gouvernement s’apparente finalement à une espèce de « retour de faveurs politiques mêlé à une volonté de bien faire. »

Luffy, un autre membre de la Gen Z, est beaucoup plus inquiet, quant au retour de certains « revenants », comme il les nomme, et d’autres personnalités politiques au passé dérangeant, connus pour leurs discours dangereux. « La rupture ne risque pas de venir avec ces ministres-là », remarque-t-il.

Luffy voit également le risque de certains conflits d’intérêts entre certains nouveaux ministres dont le portefeuille correspond au secteur d’activité dans lequel ils ont bâti leur carrière en tant qu’entrepreneur privé. « Le processus de nomination a été unilatéral. Nous, la jeunesse, n’avons eu aucun droit de regard ». Il déplore un manque de considération clair. Le jeune homme espère néanmoins que les fiches de postes de chacun seront bientôt publiées « pour éviter de faire ce que l’on a toujours fait par le passé. »

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251028-madagascar-un-nouveau-gouvernement-nomm%C3%A9-dix-jours-apr%C3%A8s-l-investiture-de-michael-randrianirina

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Afrique : 1er novembre, jour de mémoire sur le continent

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De la lutte pour l’indépendance algérienne à la célébration annuelle de la jeunesse africaine, le 1er novembre demeure une date symbolique sur le continent, mêlant héritage historique et aspirations contemporaines.

L’Algérie célèbre ce samedi le 71e anniversaire de la« Toussaint rouge », marquant le déclenchement de la guerre d’indépendance le 1er novembre 1954. Cette insurrection, orchestrée par le Front de libération nationale (FLN), a lancé une lutte armée contre la domination coloniale française, aboutissant à l’indépendance du pays en 1962.

Au-delà de l’Algérie, cette date résonne dans d’autres pages de l’histoire africaine. Le 1er novembre 1893, la bataille de Bembezi oppose, dans l’actuel Zimbabwe, les forces du royaume Ndebele à celles de la British South Africa Company. Cette confrontation majeure, au cœur de la première guerre Matabele, symbolise les résistances africaines face à la colonisation.

Le 1er novembre 1976, un coup d’État militaire au Burundi renverse le président Michel Micombero, portant au pouvoir Jean-Baptiste Bagaza. Ce changement brutal illustre la fragilité des régimes post-indépendance dans une région longtemps marquée par les tensions ethniques et politiques.

Enfin, le 1er novembre est désormais associé à la Journée africaine de la jeunesse, instituée par l’Union africaine pour reconnaître le rôle moteur des jeunes dans la construction du continent. Des activités sont organisées chaque année dans plusieurs capitales africaines, mettant en avant innovation, participation civique et développement durable.

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Tanzanie : La présidente sortante Samia Suluhu réélue avec 97,66℅ des voix

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La présidente sortante Samia Suluhu Hassan a remporté une victoire écrasante lors de l’élection présidentielle du 29 octobre, mais le scrutin a été marqué par des violences et des manifestations dans plusieurs villes du pays. Les principaux partis d’opposition n’étaient pas en lice, soulevant des interrogations sur la pluralité du processus électoral.

La Commission électorale nationale indépendante (INEC) tanzanienne a proclamé samedi la présidente sortante Samia Suluhu Hassan victorieuse de l’élection présidentielle du 29 octobre, avec 97,66 % des suffrages exprimés. Le taux de participation s’élève à 86,8 %, selon les résultats officiels.

Candidate du Chama Cha Mapinduzi (CCM), Mme Hassan était largement favorite après la disqualification des principaux partis d’opposition, notamment le CHADEMA de Tundu Lissu et ACT-Wazalendo, dont les candidats n’avaient pas été retenus.

Le scrutin s’est déroulé dans un climat de tension marqué par des violences et des manifestations dans plusieurs villes, dont Dar es Salaam et Mwanza. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, au moins dix personnes ont été tuées, tandis que l’opposition évoque un bilan bien plus lourd, faisant état de plusieurs centaines de morts, sans confirmation indépendante.

Les autorités ont imposé un couvre-feu et restreint l’accès à Internet pendant et après les élections. Le gouvernement a dénoncé des chiffres « exagérés » et assuré que le scrutin s’était tenu « dans l’ordre et la transparence ».

La réélection de Samia Suluhu Hassan, première femme à diriger la Tanzanie, consolide la domination du CCM sur la scène politique nationale, malgré les critiques sur l’absence de véritable compétition électorale.

Source : https://fr.apanews.net/news/tanzanie-samia-suluhu-reelue-avec-9766%e2%84%85-des-voix/

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Cameroun: Issa Tchiroma Bakary appelle à trois jours de «villes mortes»

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Au Cameroun, dans une nouvelle vidéo publiée tôt ce vendredi 31 octobre, Issa Tchiroma Bakary annonce un nouveau plan d’action dans son bras de fer avec le pouvoir de Yaoundé. Le candidat déclaré deuxième de l’élection présidentielle du 12 octobre a appelé à des villes mortes sur l’ensemble du pays pour les journées du 3, 4, et 5 novembre. Issa Tchiroma a aussi indiqué avoir été exfiltré de sa résidence où il était retranché depuis plus de trois semaines par des « soldats loyalistes », selon son expression, et conduit dans un lieu sécurisé où il est désormais sous leur protection.

Après un début de semaine marqué par des manifestations de colère, débouchant parfois sur des violences, marquée aussi par la mort de civils et des arrestations par centaines dans plusieurs villes du Cameroun, et après une relative accalmie ces deux derniers jours, Issa Tchiroma Bakary lance un mot d’ordre « villes mortes » pour la semaine prochaine.

L’opposant tente d’ouvrir une nouvelle séquence avant la prestation de serment de Paul Biya, attendue au plus tard jeudi 6 novembre. Dans une déclaration audio diffusée ce vendredi 31 octobre dans la matinée, Issa Tchiroma Bakary demande aux Camerounais de se préparer à rester chez eux la semaine prochaine, de lundi à mercredi, « que le pays tout entier se fige (…) pour que le monde sache que nous ne cèderons pas. »

Issa Tchiroma Bakary « conduit en lieu sûr » par des militaires « loyalistes »

Le candidat, déclaré officiellement deuxième, continue de dénoncer des résultats « tronqués ». Il dénonce aussi des « arrestations arbitraires », « l’utilisation de balles réelles » contre des manifestants cette semaine et parle « d’une répression aveugle. »

Dans un post Facebook, Issa Tchiroma Bakary, affirme aussi avoir été « conduit en lieu sûr » par des militaires qu’il qualifie de « loyalistes », sans donner plus de précisions.

« Ces propos n’engagent que lui », a réagi une source proche du gouvernement, « il n’est recherché par personne » et « il n’y a pour l’instant aucun mandat d’arrêt contre lui. »

Quant au mot d’ordre de « villes mortes », selon cette source, Issa Tchiroma Bakary montre aux Camerounais son « vrai programme » : « casse, pillage, paralysie de l’économie », ajoutant que « c’est de l’intimidation, une démarche vouée à l’échec qui ne relève pas d’une démarche pacifique. »

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251031-cameroun-dans-un-message-issa-tchiroma-bakary-appelle-%C3%A0-trois-jours-de-villes-mortes

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