Politique
Côte d’Ivoire – Présidentielle : Alassane Ouattara en tête des résultats partiels
Le président ivoirien Alassane Ouattara est en passe de briguer un 4ème mandat.
Si les premiers résultats publiés dimanche par dépassent les 90% dans de nombreux départements du pays comme Kani ou encore Ferkessedougou, le score définitif sera annoncé à la mi-journée.
Samedi 25 octobre, près de 9 millions d’électeurs étaient appelés à pour leur nouveau président. Leur choix se portait entre cinq candidats, le président sortant, et quatre candidats d’une opposition divisée : Simone Ehivet, Henriette Lagou, Ahou Don Mello et Jean-Louis Billon. L’ancien ministre du commerce de Côte d’Ivoire a d’ailleurs déjà concédé sa défaite face au président Ouattara.
La campagne électorale a été marquée par l’exclusion du scrutin de deux rivaux du président Alassane Ouattara, l’ancien chef d’état Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam.
Les deux politiciens ont été empêchés de se présenter, l’un en raison d’une condamnation et Thiam pour avoir acquis la nationalité française.
Le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme à l’exception de 200 localités où des incidents ont été signalés.

Dans la diaspora (sur cinq pays déjà dépouillés) notamment Gabon, Congo-Brazzaville, Angola, Espagne et Afrique du Sud, le chef de l’État sortant obtient entre 82 % et 98 % des suffrages, très loin devant ses concurrents Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo, Senin Don-Mello et Henriette Lagou.
Au Gabon, Ouattara culmine à 97,85 %, contre 0,63 % pour Billon. En Angola et au Congo-Brazzaville, il dépasse 93 %, tandis qu’en Espagne, malgré une participation de 18 %, il recueille 90,77 % des voix. En Afrique du Sud, il l’emporte encore avec 82,11 %, bien que Billon y signe son meilleur score avec 12,6 %.
Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly, a estimé le taux de participation national à plus de 30 %, pouvant atteindre 50 %. Les résultats définitifs seront proclamés d’ici le 27 octobre, conformément au Code électoral.
Cette domination du président sortant intervient dans un climat politique tendu. Les candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été invalidées, provoquant la colère de l’opposition, qui dénonce une « élection verrouillée » et appelle au boycott. Gbagbo a qualifié le scrutin de « coup d’État électoral ».
Candidat à un quatrième mandat controversé, Alassane Ouattara semble pour l’heure assuré d’une avance confortable, porté par le vote massif des Ivoiriens de l’étranger.
Politique
Afrique : 1er novembre, jour de mémoire sur le continent
De la lutte pour l’indépendance algérienne à la célébration annuelle de la jeunesse africaine, le 1er novembre demeure une date symbolique sur le continent, mêlant héritage historique et aspirations contemporaines.
L’Algérie célèbre ce samedi le 71e anniversaire de la« Toussaint rouge », marquant le déclenchement de la guerre d’indépendance le 1er novembre 1954. Cette insurrection, orchestrée par le Front de libération nationale (FLN), a lancé une lutte armée contre la domination coloniale française, aboutissant à l’indépendance du pays en 1962.
Au-delà de l’Algérie, cette date résonne dans d’autres pages de l’histoire africaine. Le 1er novembre 1893, la bataille de Bembezi oppose, dans l’actuel Zimbabwe, les forces du royaume Ndebele à celles de la British South Africa Company. Cette confrontation majeure, au cœur de la première guerre Matabele, symbolise les résistances africaines face à la colonisation.
Le 1er novembre 1976, un coup d’État militaire au Burundi renverse le président Michel Micombero, portant au pouvoir Jean-Baptiste Bagaza. Ce changement brutal illustre la fragilité des régimes post-indépendance dans une région longtemps marquée par les tensions ethniques et politiques.
Enfin, le 1er novembre est désormais associé à la Journée africaine de la jeunesse, instituée par l’Union africaine pour reconnaître le rôle moteur des jeunes dans la construction du continent. Des activités sont organisées chaque année dans plusieurs capitales africaines, mettant en avant innovation, participation civique et développement durable.
Politique
Tanzanie : La présidente sortante Samia Suluhu réélue avec 97,66℅ des voix
La présidente sortante Samia Suluhu Hassan a remporté une victoire écrasante lors de l’élection présidentielle du 29 octobre, mais le scrutin a été marqué par des violences et des manifestations dans plusieurs villes du pays. Les principaux partis d’opposition n’étaient pas en lice, soulevant des interrogations sur la pluralité du processus électoral.
La Commission électorale nationale indépendante (INEC) tanzanienne a proclamé samedi la présidente sortante Samia Suluhu Hassan victorieuse de l’élection présidentielle du 29 octobre, avec 97,66 % des suffrages exprimés. Le taux de participation s’élève à 86,8 %, selon les résultats officiels.
Candidate du Chama Cha Mapinduzi (CCM), Mme Hassan était largement favorite après la disqualification des principaux partis d’opposition, notamment le CHADEMA de Tundu Lissu et ACT-Wazalendo, dont les candidats n’avaient pas été retenus.
Le scrutin s’est déroulé dans un climat de tension marqué par des violences et des manifestations dans plusieurs villes, dont Dar es Salaam et Mwanza. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, au moins dix personnes ont été tuées, tandis que l’opposition évoque un bilan bien plus lourd, faisant état de plusieurs centaines de morts, sans confirmation indépendante.

Les autorités ont imposé un couvre-feu et restreint l’accès à Internet pendant et après les élections. Le gouvernement a dénoncé des chiffres « exagérés » et assuré que le scrutin s’était tenu « dans l’ordre et la transparence ».
La réélection de Samia Suluhu Hassan, première femme à diriger la Tanzanie, consolide la domination du CCM sur la scène politique nationale, malgré les critiques sur l’absence de véritable compétition électorale.
Source : https://fr.apanews.net/news/tanzanie-samia-suluhu-reelue-avec-9766%e2%84%85-des-voix/
Politique
Cameroun: Issa Tchiroma Bakary appelle à trois jours de «villes mortes»
Au Cameroun, dans une nouvelle vidéo publiée tôt ce vendredi 31 octobre, Issa Tchiroma Bakary annonce un nouveau plan d’action dans son bras de fer avec le pouvoir de Yaoundé. Le candidat déclaré deuxième de l’élection présidentielle du 12 octobre a appelé à des villes mortes sur l’ensemble du pays pour les journées du 3, 4, et 5 novembre. Issa Tchiroma a aussi indiqué avoir été exfiltré de sa résidence où il était retranché depuis plus de trois semaines par des « soldats loyalistes », selon son expression, et conduit dans un lieu sécurisé où il est désormais sous leur protection.

Après un début de semaine marqué par des manifestations de colère, débouchant parfois sur des violences, marquée aussi par la mort de civils et des arrestations par centaines dans plusieurs villes du Cameroun, et après une relative accalmie ces deux derniers jours, Issa Tchiroma Bakary lance un mot d’ordre « villes mortes » pour la semaine prochaine.
L’opposant tente d’ouvrir une nouvelle séquence avant la prestation de serment de Paul Biya, attendue au plus tard jeudi 6 novembre. Dans une déclaration audio diffusée ce vendredi 31 octobre dans la matinée, Issa Tchiroma Bakary demande aux Camerounais de se préparer à rester chez eux la semaine prochaine, de lundi à mercredi, « que le pays tout entier se fige (…) pour que le monde sache que nous ne cèderons pas. »
Issa Tchiroma Bakary « conduit en lieu sûr » par des militaires « loyalistes »
Le candidat, déclaré officiellement deuxième, continue de dénoncer des résultats « tronqués ». Il dénonce aussi des « arrestations arbitraires », « l’utilisation de balles réelles » contre des manifestants cette semaine et parle « d’une répression aveugle. »
Dans un post Facebook, Issa Tchiroma Bakary, affirme aussi avoir été « conduit en lieu sûr » par des militaires qu’il qualifie de « loyalistes », sans donner plus de précisions.
« Ces propos n’engagent que lui », a réagi une source proche du gouvernement, « il n’est recherché par personne » et « il n’y a pour l’instant aucun mandat d’arrêt contre lui. »
Quant au mot d’ordre de « villes mortes », selon cette source, Issa Tchiroma Bakary montre aux Camerounais son « vrai programme » : « casse, pillage, paralysie de l’économie », ajoutant que « c’est de l’intimidation, une démarche vouée à l’échec qui ne relève pas d’une démarche pacifique. »