Politique
Soudan : L’armée poursuit sa progression dans Khartoum et dans le sud
L’armée soudanaise poursuit sa longue progression dans la capitale Khartoum. Elle a également réalisé quelques progrès il y a quelques jours dans des localités du sud du pays. Les paramilitaires des Forces de soutien rapide répliquent à Khartoum en frappant à l’artillerie lourde des quartiers résidentiels de la capitale. Ce jeudi 6 mars, les bombardements ont fait plusieurs victimes parmi des écoliers.
Au Soudan, c’est une école, al-Balak qui a été visée ce jeudi juste quelques minutes avant l’ouverture des classes. Bilan : un enfant mort et six autres blessés. Une femme médecin travaillant dans l’hôpital voisin a également été touchée.
Ces violents bombardements ont aussi visé plusieurs autres quartiers de Khartoum et d’Omdourman alors que l’armée continue sa progression vers le centre de la ville où se trouve le palais présidentiel et le siège du gouvernement fédéral.
Mardi, l’armée a pris le contrôle du célèbre pont al-Manshiah jusque-là aux mains des FSR. Quant à la situation à el-Facher au Darfour du Nord, la ville est encerclée depuis plusieurs mois par les Forces de soutien rapide. Elle continue, tout comme les trois camps de déplacés qui l’entourent, Abou Chouk, Zamzam et al Salam, à subir les bombardements des FSR.
Ce jeudi, le comité de résistance d’Abou Chouk a annoncé la mort de six personnes suite aux nouveaux bombardements. Ces camps de déplacés abritent plus de deux millions de personnes qui souffrent d’une situation humaine désastreuse et sont confrontées à l’insécurité alimentaire.
L’armée soudanaise gagne du terrain
Les FSR contrôlent la quasi-totalité du Darfour sauf à el-Facher et ses environs. L’armée contrôle l’est et le nord ainsi que le centre. Elle gagne du terrain depuis des mois à Khartoum. Depuis le début de la semaine, l’armée a également annoncé la reprise de plusieurs villes comme ad-Damazine, Sennar et d’autres au Nil bleu, près de la frontière avec le Soudan du Sud.
Le Canada a, de son côté, imposé des sanctions sur sept personnalités, dont les deux généraux al-Burhan et Hemedti. Trois entités en liaison avec la lutte armée en cours sont également visées par ces sanctions.
Politique
Côte d’Ivoire : Plus de 1000 dossiers de candidatures retenus pour les élections législatives
La Commission électorale indépendante (CEI) a dévoilé, ce mardi 18 novembre 2025, une liste provisoire de plus de 1.000 dossiers de candidatures retenus pour les élections législatives du 27 décembre 2025, contre 255 postes de députés à pouvoir.
Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a annoncé 1.143 dossiers de candidatures conformes à la loi, indiquant que les candidats qui les ont déposés, sont éligibles pour avoir rempli les conditions d’éligibilité prévues par le Code électoral
Cependant, la Commission électorale indépendante a déclaré inéligibles Oka-Kocore Axelle d’Avilla, Kouadio Koffi Jean François, Koffi Essan Antoine et Bobognon Anne Phanuel, pour défaut de qualité d’électeur.
En outre, ont été déclarés inéligibles Sangaré Adama et Keita Moussa qui n’ont pas l’âge minimum requis pour être retenu comme candidats suppléants, et par ricochet les candidats titulaires auxquels ils sont rattachés, à savoir Gokou Vitar Gogoua et Diaby Moustapha Karamokoba sont disqualifiés.
Selon le Code électoral, dans les circonscriptions de plus de deux sièges, les listes de candidatures doivent comporter au moins trente pour cent (30%) de candidatures féminines. Et ce, afin de permettre aux femmes d’accéder aux postes électifs.

Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a rappelé que le Conseil constitutionnel peut être saisi par le candidat dont le dossier a été rejeté ou par le parti politique qui l’a investi dans un délai de trois jours francs, à compter de la notification de la décision de rejet.
Par ailleurs, tout électeur peut contester devant le Conseil constitutionnel l’éligibilité d’un candidat dans le délai de huit jours francs, à compter de la date de publication de la liste provisoire des candidats par la CEI.
Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique fondée par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a décidé de ne pas participer à l’élection législative du 27 décembre 2025. Par contre, son allié, le PDCI, est engagé dans ces joutes électorales.
Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-legislatives-plus-de-1000-candidatures-validees-par-la-cei/
Politique
Bénin : L’Assemblée nationale adopte la création d’un Sénat
Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2025, l’Assemblée nationale béninoise a voté la création du Sénat. 90 députés ont approuvé la révision constitutionnelle et 19 ont voté contre.
Le texte ainsi adopté institue désormais au Bénin, un Parlement bicaméral comprenant l’Assemblée nationale et un Sénat. La nouvelle loi constitutionnelle précise que la nouvelle institution aura pour mission de « réguler la vie politique » de veiller à l’unité nationale, à la sécurité publique et à la paix.
D’après cette révision constitutionnelle, les lois désormais votées par l’Assemblée seront désormais transmises simultanément au président de la République et au Président du Sénat.
L’autre réforme introduite par cette révision constitutionnelle, la rallonge de la durée du mandat présidentiel qui passe de cinq à sept ans renouvelable une seule fois.
La disposition relative à cette modification ajoute que nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République.
Les mandats des députés et des élus locaux passent également de cinq à sept ans renouvelable.
Après l’étape de l’Assemblée nationale, le président Patrice Talon va saisir la Cour Constitutionnelle pour un contrôle de constitutionnalité. La juridiction constitution devra approuver la réforme avant que le président ne promulgue pour l’entrée en vigueur de la nouvelle loi fondamentale du Bénin.
Cette modification constitutionnelle est l’initiative de deux députés de la coalition au pouvoir qui ont introduit la proposition de loi à l’Assemblée nationale depuis le 31 octobre 2025.
Politique
Sénégal : Le Premier ministre Ousmane Sonko et ses partisans en démonstration de force à Dakar
Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et président du parti PASTEF, a tenu samedi 8 novembre un meeting très attendu au stade Léopold-Sédar-Senghor, à Dakar. Plusieurs dizaines de milliers de personnes y participaient, dans un contexte de grogne sociale.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a organisé ce samedi 8 novembre un rassemblement d’envergure, qualifié de « Terra meeting », véritable démonstration de force populaire. L’objectif était de marquer la force et l’unité de son parti, le PASTEF (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité), un peu plus de 18 mois après l’arrivée du parti au pouvoir.
Des centaines de bus ont afflué toute la journée au stade Léopold-Sédar-Senghor de Dakar pour l’événement, transportant une foule impressionnante de militants venus de tout le pays. Ces manifestants disent être venus par « soucis patriotes » et dans le but de réitérer leur soutien à Ousmane Sonko et à son projet de transformation du pays.
Le Sénégal est confronté à une situation économique préoccupante, avec un déficit budgétaire de près de 14 % du PIB et une dette du secteur public et parapublic estimée provisoirement à 132 % du PIB à la fin de 2024. Les autorités au pouvoir depuis 2024 accusent le précédent régime d’avoir dissimulé les vrais chiffres des indicateurs clés comme la dette publique et le déficit budgétaire. Le gouvernement a imposé ces dernières semaines des taxes sur des produits comme le tabac, l’alcool ou les jeux de hasard, ainsi que sur les transferts d’argent numériques très utilisés dans le pays.

« Certains espèrent une brouille entre Sonko et Diomaye »
Le gouvernement sénégalais fait face à de nombreuses critiques de la part de l’opposition et de certains observateurs. Un peu plus tôt samedi, un collectif regroupant des membres de l’opposition avait tenté de tenir une manifestation – interdite par les autorités – contre le gouvernement ailleurs de la capitale. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre déployées en grand nombre sur les lieux, tandis que d’autres ont été dispersées à coups de gaz lacrymogènes.
Ousmane Sonko, populaire auprès des jeunes qui nourrissent beaucoup d’espoir envers les autorités issues de la présidentielle de mars 2024 et qui avaient promis « la rupture » et la justice sociale, a abordé plusieurs autres thèmes lors de ce grand meeting de plusieurs heures. Il a évoqué sa relation avec le président Bassirou Diomaye Faye, dont il fut le mentor, un sujet qui suscite des débats dans le pays. « Certains espèrent une brouille entre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye », a-t-il lancé, « dans la vie tout peut arriver. Mais ce qui pourrait nous séparer ne viendra pas de moi et j’ai bonne foi que ça ne viendra pas non plus de lui ».
Il a également mis en garde, sans citer de noms, certains alliés au sein du gouvernement qui « tentent de manipuler et d’isoler » le président Faye pour l’opposer à lui. Le Premier ministre a par ailleurs appelé l’ancien président Macky Sall, installé au Maroc, à rentrer au Sénégal « s’il est courageux », l’accusant d’être coupable, lui et son régime, de « haute trahison ».
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont promis de faire rendre des comptes aux précédents dirigeants qu’ils accusent d’agissements coupables dans la gestion des affaires, à commencer par l’ex-président Macky Sall. Plusieurs de ses anciens ministres ont déjà été inculpés pour des malversations présumées.
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