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Politique

RD Congo : Assises nationales sur l’amélioration du climat des affaires

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Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, a abrité du 28 au 31 octobre 2024, la 2ème édition des Assises nationales du climat des affaires et la 2ème Session du Dialogue Public-Privé. Des assises importantes pour le futur du développement de la République Démocratique du Congo (RDC), marquées à l’ouverture par un discours majeur et interpellateur du Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo qui a patronné ce forum.  

En des termes forts et très engageants, le Vice-Premier Ministre a, en effet, voulu secouer la conscience collective de toute la Republique. La République Démocratique du Congo, dit-il, du fait de sa position stratégique au cœur de l’Afrique, avec son impressionnant potentiel diversifié notamment en ressources humaines, du sol et du sous-sol, forestier et hydraulique, « a une vocation naturelle à être une terre fertile d’investissement, une destination aux portillons desquels devraient se bousculer les investisseurs du monde entier. »  

 « Hélas ! », enchaine-t-il, devant un auditoire composé des membres du Gouvernement central (dont le
Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières), des Gouverneurs de provinces et leurs ministres sectoriels, des députes provinciaux, des agents et cadres de différentes administrations publiques concernées par la question du climat des affaires (régies financières et autres), et des acteurs du secteur privé (pour rendre effectif le dialogue public-privé).  

Assainir l’environnement des affaires  

 Hélas, en effet, parce que « plusieurs décennies après son accession à l’indépendance, telle n’est pas la réalité vécue. » Le constat établi à ce sujet par Guylain Nyembo donne presque à pleurer, si pas à révolter les bonnes consciences. « Les investisseurs, pourtant séduits par les nombreuses opportunités d’affaires qu’offre notre pays, préfèrent d’autres destinations, soit dans les
pays voisins, soit loin de notre pays
« , note-t-il dans son discours, déterminé à provoquer un électrochoc dans le subconscient et la conscience collective de tout Congolais soucieux du développement du pays et du bien-être de ses populations.  

« Cette situation est une cause de grave inquiétude pour la Nation. Et il est temps d’agir avec plus de
responsabilité, d’efficacité et de détermination pour redorer l’image écornée de notre pays, en suivant la voie tracée par le Président de la République
« , martèle avec fermeté le Vice-Premier Ministre.  

 Il plaide alors pour que l’assainissement de l’environnement des affaires devienne un processus permanent et dynamique en RDC, dans l’objectif d’attirer et de pérenniser les investissements tant
publics que privés. Car, ce processus permet, dit-il, de construire de manière structurelle, la sécurité juridique et judiciaire ainsi que les autres agrégats qui influencent la décision de tout investisseur sérieux d’aller s’installer dans un pays. « La quête permanente de croissance économique et du développement devrait inciter les pouvoirs publics, à tous les niveaux, du sommet à la base, à faire de l’attraction des investissements privés une priorité« , insiste Guylain Nyembo.  

Efficacité, rationalité, efficience et pragmatisme

Pour lui, les Assises nationales sur le climat des affaires et le Dialogue public-privé de 2024 à Lubumbashi, à la différence de celles de 2020, sont celles de l’efficacité, de la rationalité, de l’efficience et du pragmatisme. Car, en plus d’avoir convié des Gouverneurs de 26 provinces de la Republique et leurs ministres sectoriels, près d’une dizaine de membres du Gouvernement central et de hauts cadres des Institutions et services publics concernés par la problématique, ces assises se sont déroulées dans un contexte où la compétition entre pays en matière d’attraction des investissements, alimentée par les agences internationales de notation, « devient de plus en plus rude. »  

Ni complaisant ni pleurnichard, le Vice-Premier Ministre est resté ferme et sincère envers son pays. « Ce que nous disons de nous-mêmes ne suffit pas à séduire ceux qui nous regardent et nous entendent de prêt ou de loin », dit-il, renvoyant son auditoire aux rapports rigoureux des agences de notation. « Hier et aujourd’hui encore, les investisseurs demeurent attentifs et sensibles à ce qu’ont rapporté sur nous les notations de Doing Business de la Banque Mondiale [devenu B-Ready], les notations de Moody’s, de Standard & Poor’s, de Bloomfield… »  

A titre d’exemple, sans préjudice des améliorations des scores réalisées ces trois dernières années dans différentes notations, Guylain Nyembo cite une récente enquête de l’équipe B-Ready. Cette enquête indique qu’il faut 86 jours pour créer une SARL à Kisangani (Province de la Tshopo) moyennant 1951 USD, alors que la réforme mise en place par le Gouvernement fixe 3 jours pour créer une entreprise, moyennant 120 USD. « Cette situation est inadmissible et la réponse ne devrait plus se faire attendre « , martèle le Vice-Premier Ministre.

« Donner des ailes à l’impulsion du Président »   

Il rappelle, à cet effet, l’engagement du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tsilombo, pour un environnement propice à l’émergence des investissements étrangers, mais aussi et surtout de la classe moyenne congolaise. « Au seuil de ce deuxième quinquennat, dès la 2ème réunion du Conseil des ministres le 21 juin 2024, il est revenu à la charge en instruisant tous les services concernés par la
question du climat des affaires d’identifier, dans les plus brefs délais, les actions prioritaires à exécuter, en attendant le développement d’un Plan Stratégique Pluriannuel
. »  

Il appartient aux acteurs opérationnels de donner des ailes à cette impulsion du Président de la République, en s’appropriant les différentes instructions qu’il faut mettre en œuvre « avec la plus grande diligence« , insiste à ce propos le Vice-Premier Ministre. Il appelle tous les acteurs à agir ensemble pour offrir à la Republique ce dont elle a le plus besoin, à savoir la création de meilleures conditions pour espérer voir l’afflux des investissements directes étrangers et nationaux en RDC.  

Guylain Nyembo rassure qu’au niveau du Gouvernement, tout est mis en œuvre pour que soient davantage intensifiés les efforts d’amélioration du climat des affaires, « avec efficacité, rationalité, efficience et pragmatisme. » Il exprime aussi sa satisfaction de voir que le projet de la Feuille de route des réformes gouvernementales, après son évaluation lors du séminaire-atelier de Mbuela Lodge (Kongo Central, août 2024), a été enrichi des contributions du Groupe des Ambassades et missions diplomatiques engagé dans le dialogue pour l’amélioration du climat des affaires en RDC. « Ce projet de Feuille de route va davantage atteindre sa maturité grâce aux pertinentes recommandations » des
Assises de Lubumbashi.  

Dans ce processus d’assainissement de l’environnement des affaires, la Feuille de route une fois validée par le Comité de pilotage sera présentée au Conseil des ministres pour son adoption, avant que ne soit développé et mis en œuvre le Plan stratégique pluriannuel du climat des
affaires. « Plus les droits et obligations des operateurs économiques sont clairement définis, plus les gens seront encouragés à se rapprocher des services publics de l’Etat. C’est ce postulat qui est au cœur de notre engagement », conclut Guylain Nyembo, dans ce discours qui fera désormais date.

Source : https://plan.gouv.cd/news/assises-de-lubumbashi-:-le-discours-majeur-du-vpm-guylain-nyembo-sur-l’amelioration-du-climat-des-affaires-en-rdc-8qssoi

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Madagascar : Le président Rajoelina dénonce une tentative de coup d’Etat

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À Antananarivo, des jeunes artistes, entrepreneurs et étudiants se mobilisent contre le pouvoir. Inspirés par d’autres mouvements à travers le monde, ils affrontent les forces de l’ordre dans les rues, tandis que le président malgache dénonce des manipulations politiques et des cyberattaques.

Dans un studio de musique transformé en quartier général, de jeunes Malgaches se préparent avant chaque manifestation. Eau, sérum physiologique, masques… tout est prêt pour faire face aux gaz lacrymogènes.

Ces manifestants, souvent artistes, freelanceurs ou étudiants, appartiennent à une Génération Z ultra-connectée, qui s’inspire des mobilisations ailleurs dans le monde, notamment au Népal.

« Grâce aux réseaux sociaux, on comprend qu’on peut agir. On est une génération TikTok, mais on peut changer les choses », explique Annah Rahajason, étudiante et organisatrice d’événements.

Dans les rues d’Antananarivo, les affrontements avec les forces de l’ordre se durcissent : jets de pierres contre tirs de gaz lacrymogènes.

Face à la contestation, le président Andry Rajoelina a réagi dans une vidéo diffusée sur Facebook. Il accuse les manifestants d’être manipulés par des opposants politiques, et évoque des cyberattaques menées par des « robots » pour déstabiliser le pays. Il affirme également qu’un complot viserait les installations électriques du pays, impliquant, selon lui, des employés soudoyés de la société Jirama.

Le chef de l’État a terminé son intervention en affirmant avoir été élu pour gouverner pendant cinq ans, tout en appelant au dialogue.

Source : https://fr.africanews.com/2025/10/03/madagascar-le-president-rajoelina-denonce-une-tentative-de-coup-detat/

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Côte d’Ivoire : La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA reportée au 11 octobre

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La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA, regroupant les deux principaux partis de l’opposition ivoirienne, initialement prévue ce samedi 4 octobre 2025, est reportée au 11 octobre 2025 dans un contexte électoral tendu. 

La préfecture d’Abidjan a pris un arrêté, le 2 octobre 2025, portant « interdiction de la marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA du samedi 4 octobre 2025 ». Cette décision a amené le Front commun à trouver une autre date, le 11 octobre, qui se situe dans la période de la campagne électorale, fixée du 10 au 23 octobre 2025 .

Michel Gbagbo, député de Yopougon, et cadre du PPA-CI, a déclaré le week-end dernier que cette marche vise à dénoncer le rejet de la candidature des différents leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, M. Affi N’Guessan, et à appeler à la mise en place des conditions d’une élection inclusive, démocratique et apaisée.

A la suite d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), tenue vendredi sous la présidence de Alassane Ouattara, le Conseil a rappelé que conformément à l’article 138 de la Constitution les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours et s’imposent à tous.

« Par conséquent, toute contestation des décisions du Conseil constitutionnel, de quelque nature qu’elle soit, est illégale et expose ses auteurs aux sanctions prévues par la loi », prévient le Conseil national de sécurité.

À cet égard, les ministres en charge de la Justice et de la Sécurité ont été instruits à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité, y compris l’interdiction des meetings et manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.

Le CNS note que « depuis la publication, le 8 septembre 2025, par le Conseil constitutionnel, de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, plusieurs individus, dont des responsables politiques, tiennent des propos à caractère xénophobe, haineux et subversif » pouvant troubler l’ordre public.

Le lundi 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, le juge du scrutin présidentiel, a publié la liste définitive des candidatures à l’élection présidentielle prévue pour le samedi 25 octobre 2025.

Sur 60 dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a déclaré recevables cinq candidats pour ces joutes électorales. Parmi les cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, figurent Jean-Louis Billon, Simone Ehivet et Alassane Ouattara.

Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-la-marche-de-lopposition-reportee-au-11-octobre/

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Maroc : Le collectif de la «GenZ 212» précise ses revendications

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Les revendications de la « GenZ 212 » se précisent. Ce collectif de jeunes Marocains réclament une réforme de l’éducation et du système de santé. Dans un communiqué diffusé la nuit dernière, il demande désormais la dissolution du gouvernement et en appelle au Roi.

C’est la première fois que le mouvement interpelle directement Mohammed VI, sous la forme d’une publication qui lui est adressée officiellement, écrit notre correspondant au Maroc, Matthias Raynal. Jusqu’ici, le mouvement se contentait de demander l’intervention du roi à travers des slogans, lors des manifestations. La « GenZ 212 » (comme l’indicatif téléphonique du Maroc) a rappelé à plusieurs reprises son attachement aux institutions et son patriotisme. La colère qui s’exprime depuis samedi dernier dans la rue vise le gouvernement et son chef Aziz Akhannouch. 

L’exécutif disposé au « dialogue » 

Il a pris la parole hier pour la première fois depuis le début des manifestations. Une intervention très courte, lors du Conseil des ministres. Aziz Akhannouch est apparu feuilles à la main, il a lu un texte, assurant que l’exécutif est « disposé à dialoguer ». Le communiqué de la « GenZ 212 » sonne comme une réponse cinglante à cette intervention. S’adressant au roi, le collectif demande la dissolution du gouvernement qui a échoué « à protéger les droits constitutionnels des Marocains et à répondre à leurs revendications sociales ». 

Hier, les manifestations de la « GenZ 212 » n’ont pas connu de débordement majeur. Après les violences meurtrières de la mercredi soir qui ont fait trois morts parmi les protestataires et des destructions importantes, le mouvement a rappelé son rejet de toute forme « de vandalisme ou d’émeute ». De nouvelles manifestations devraient avoir lieu ce soir et confirmer – ou non – cette accalmie.

Appel au calme de l’UE

L’Union européenne a appelé, vendredi 3 octobre, « toutes les parties prenantes à maintenir le calme » dans le pays. « Nous reconnaissons l’importance de la participation des jeunes à la vie publique », a déclaré par ailleurs, un porte-parole de la Commission, Anouar El Anouni.

Le royaume, qui coorganisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, a engagé de vastes chantiers d’infrastructures: construction de nouveaux stades, extension du réseau à grande vitesse et modernisation de plusieurs aéroports, écrit l’AFP. « Nous voulons des hôpitaux, pas seulement des stades », ont répété, jeudi 2 octobre, des jeunes à Rabat, un slogan porté depuis le début de leur mobilisation. Des centaines d’autres ont défilé à Casablanca et Agadir tenant le même discours.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251003-maroc-%C3%A9ducation-sant%C3%A9-le-collectif-de-la-genz-212-pr%C3%A9cise-ses-revendications

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