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Politique

Côte d’Ivoire : Tout ce qu’il faut savoir sur l’élection présidentielle 2025

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Les électeurs ivoiriens sont appelés aux urnes le 25 octobre 2025 pour élire leur prochain président. La campagne électorale est prévue du 10 au 23 octobre à minuit.

Ce scrutin intervient dans un contexte particulier. Le Président sortant Alassane Dramane Ouattara (RHDP), âgé de 83 ans, est candidat à sa propre succession.

Au pouvoir depuis 2011, il brigue un 4e mandat consécutif à la tête du pays.

Alors que le débat politique reste marqué par la longévité du président sortant, la candidature de Ouattara pour un quatrième mandat structure la compétition marquée par l’exclusion de figures majeures de l’opposition écartées de la course par décision de justice.

BBC News Afrique vous propose un guide détaillé pour comprendre les étapes clés et le fonctionnement du processus électoral.

Qui sont les candidats ?

Cinq candidats ont été retenus par le Conseil constitutionnel pour cette course au fauteuil présidentiel : Alassane Ouattara, Jean-Louis Billon, Simone Ehivet Gbagbo, Henriette Lagou et Ahoua Don Mello.

Les candidatures de Laurent Gbagbo (PPA-CI), Tidjane Thiam (PDCI-RDA) et d’Affi N’Guessan ont été déclarées « irrecevables » et rejetées.

La candidature du président sortant Alassane Ouattara et celle de l’ex première dame, Ehivet Simone Epse Gbagbo ont été validées.

La Commission électorale indépendante (CEI) avait enregistré une soixantaine de dossiers de candidature.

Au total, cinq prétendants (trois hommes et deux femmes) sont officiellement en course pour la magistrature suprême.

Voici la liste définitive des candidats pour la présidentielle du 25 octobre 2025.

Alassane Ouattara, Ahoua Don Mello, Ehivet Simone Epse Gbagbo, Henriette Lagou et Jean Louis Billon sur une affiche

Les candidatures déclarées « recevables » :

  • Alassane Ouattara
  • Ahoua Don Mello
  • Ehivet Simone Epse Gbagbo.
  • Henriette Lagou
  • Jean Louis Billon

Les candidatures déclarées « irrecevables » :

  • Laurent Gbagbo
  • Tidjane Thiam
  • Affi N’Guessan
  • Vincent Toh Bi
  • Assalé Tiémoko
  • Konan Jean François Ehoussou Kouassi
  • Amagou Wilfried Zahui
  • Djè Bi Djè Olivier Vamy

Campagne électorale

Cette vue aérienne montre des partisans de différents partis d'opposition lors d'une marche appelant à une élection inclusive dans le quartier de Yopougon à Abidjan le 9 août 2025, avant l'élection présidentielle du 25 octobre 2025.

La campagne électorale de la présidentielle démarre le 10 octobre, à minuit et prend fin, le 23 octobre, à minuit.

Durant deux semaines, les cinq candidats Alassane Ouattara, Jean-Louis Billon, Simone Ehivet Gbagbo, Henriette Lagou et Ahoua Don Mello, s’affronteront à coups de meetings, de promesses et de stratégies politiques et électorales.

Cette élection, qui verra le président Alassane Ouattara briguer un quatrième mandat, se déroule dans un climat de crispation.

L’exclusion de plusieurs figures emblématiques, notamment Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Pascal Affi Nguessan, a fragilisé la confiance dans le processus électoral, suscitant la colère de leurs partisans et des appels à la mobilisation.

La marche conjointe PPA-CI / PDCI-RDA, initialement prévue le 4 octobre pour dénoncer ces exclusions, a été reportée au 11 octobre, soit en pleine campagne électorale. Une coïncidence qui ravive les inquiétudes quant à d’éventuelles tensions ou incidents.

Le gouvernement assure pourtant avoir déployé des moyens considérables pour sécuriser le scrutin et prévenir toute flambée de violence. Mais dans les esprits, le souvenir des crises passées reste vivace.

Du 10 au 23 octobre, les cinq candidats retenus vont parcourir le pays pour tenter de convaincre les électeurs ivoiriens.

Le scrutin du 25 octobre s’annonce donc sous haute tension, dans un pays encore marqué par les violences postélectorales de 2010 (3 000 morts) et de 2020 (285 morts et plus de 400 blessés).

Les 32 millions d’ivoiriens espèrent que le résultat de ce scrutin quel qu’il soit, va avant tout préserver la paix et éviter le retour des démons du passé.

Comment se déroule le scrutin ?

La Commission électorale indépendante (CEI) a publié sur son portail électronique, les décrets signés par le Président de la République portant convocation du collège électoral, la durée de la campagne électorale et l’organisation matérielle du scrutin.

Plus de 8,7 millions d’inscrits figurent sur la liste électorale dont 715 000 nouveaux électeurs.

Les électeurs sont répartis dans 25 678 bureaux de vote, dont 308 à l’étranger.

Le premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire aura lieu le samedi 25 octobre 2025.

En cas de second tour, la Constitution fixe sa tenue au dernier samedi de novembre (soit le 29 novembre).

Selon la Constitution, sont électeurs dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux ivoiriens des deux sexes âgés d’au moins dix-huit ans et jouissant de leurs droits civiques et politiques.

Une file d'électeurs dans un centre de vote d'Abidjan en Cote d'Ivoire (photo présidentielle 2020).

Qui peut être candidat ?

Les conditions sont fixées à l’Article 55 de la Constitution dite de la 3e République adoptée en 2016 :

  • Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois.
  • Le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques et doit être âgé de trente-cinq (35) ans au moins.
  • Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine.
  • Il ne doit jamais avoir renoncé à la nationalité ivoirienne et ne doit s’être jamais prévalu d’une autre nationalité.
  • Il doit avoir résidé en Côte d’Ivoire de façon continue pendant cinq (5) années précédant la date des élections et avoir totalisé dix (10) ans de présence effective.

Caution et parrainages

Pour être recevable, une candidature doit :

  • Recueillir le parrainage d’au moins 1% des électeurs inscrits, répartis dans au moins la moitié des régions et districts du pays ainsi que dans les districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro.
  • Déposer un dossier comprenant une caution de 50 millions de FCFA et la liste des parrainages.

Ce système de parrainage qui vise à filtrer les candidatures, est en place pour la deuxième fois après la présidentielle de 2020, où seuls quatre candidats sur 44 avaient vu leurs dossiers validés.

La Commission électorale indépendante (CEI) réceptionne les candidatures et les transmet au Conseil constitutionnel, qui publiera la liste définitive des candidats le 10 septembre 2025.

Une femme portant un voile sur la tete, met son enveloppe dans l'urne, à Abidjan en Cote d'Ivoire.

Mode de scrutin

Les opérations électorales sont supervisées par la Commission Électorale Indépendante (CEI).

Le scrutin est uninominal majoritaire à deux tours.

Chaque votant se rend dans son bureau muni de sa carte d’électeur et d’une pièce d’identité. Le vote se fait à bulletin unique dans l’isoloir, avant le dépôt dans l’urne.

L’électeur trempe ensuite son doigt dans de l’encre indélébile pour éviter les fraudes.

A la fermeture des bureaux de vote, le dépouillement est effectué publiquement, en présence des représentants des candidats et des observateurs.

L’élection du Président de la République est acquise à la majorité absolue des suffrages exprimés.

Si celle ci n’est pas obtenue, il est procédé à un second tour, quinze (15) jours après la proclamation des résultats du premier tour. Seuls peuvent s’y présenter les deux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour.

La CEI dispose de cinq jours pour proclamer les résultats provisoires, puis le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs après examen des recours.

Les enjeux du scrutin

Le scrutin intervient après un cycle marqué par des révisions de la liste électorale et des polémiques sur l’inéligibilité de figures de premier plan.

La candidature controversée d’Alassane Ouattara pour un nouveau mandat donne un relief à ces joutes, au sein d’un paysage partisan dominé par le RHDP, face à une opposition divisée.

La présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire se joue sur plusieurs niveaux, chacun comportant des enjeux cruciaux.

Le futur président devra confirmer la position de la Côte d’Ivoire qui aspire à jouer un rôle de locomotive économique et diplomatique de l’Afrique de l’Ouest.

Le président Alassane Ouattara vote lors de la présidentielle de 2015, on aperàoit son épouse derrière lui.
Légende image,Plus de 60 candidatures ont été enregistrées. Parmi elles, celle du président sortant Alassane Ouattara, portée par le RHDP.

Enjeux économiques :

Croissance : la Côte d’Ivoire affiche l’une des croissances les plus fortes d’Afrique de l’Ouest (en moyenne 6-7% par an depuis 2012), mais les inégalités régionales et sociales persistent.

La flambée historique des prix mondiaux du cacoa en 2024-2025 (récoltes en baisse, maladie des cacaoyers, météo) dope les recettes mais fragilise la filière (disponibilité, revenus paysans, coût de la vie).

Le scrutin portera sur la capacité du futur président à traduire cette croissance en bien-être pour tous.

Emploi des jeunes : plus de 70% de la population a moins de 35 ans. Le chômage et le sous-emploi massif font de l’accès au travail un enjeu majeur.

Diversification économique : dépendance persistante au cacao (40% des exportations mondiales), vulnérabilité face aux fluctuations internationales. Le débat se pose sur l’industrialisation, l’agriculture durable, les mines et les infrastructures.

Dette publique et financement des grands travaux : les emprunts massifs pour financer les routes, ponts et métros posent la question de la soutenabilité de la dette.

Le prochain président sera jugé sur sa capacité à stabiliser les prix et redistribuer les richesses.

(Source : FMI et Banque Mondiale)

Files d'attente importantes à un péage sur un pont reliant Cocody à Marcory à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Légende image,La croissance économique demeure soutenue, s’établissant à 6 % en 2024 après 6,5 % en 2023.

Sécurité, paix et stabilité :

Les menaces jihadistes et la porosité frontalière avec le Burkina Faso restent un défi pour l’État et les communautés locales (prévention, renseignement, développement).

L’instabilité dans la région renforce la dimension sécuritaire du scrutin. Une présidentielle contestée pourrait fragiliser encore plus l’espace ouest-africain, dans un contexte de coups d’État répétés dans la sous-région.

Le futur président sera jugé sur sa stratégie antiterroriste et sa capacité à assurer la paix et la sécurité dans un pays qui a connu des troubles dans le passé.

Crédibilité du processus :

Les radiations sur la liste d’opposants de premier plan et le filtre du parrainage polarisent le débat dans cette pré-campagne.

Depuis 1995, aucune élection présidentielle n’a donné lieu à une alternance pacifique. La candidature controversée d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat et l’exclusion de certaines figures de l’opposition peuvent relancer les tensions.

L’indépendance et la crédibilité de la Commission électorale indépendante (CEI), du Conseil constitutionnel et du système judiciaire seront scrutées, surtout dans le traitement des candidatures rejetées et des résultats contestés.

La transparence du processus électoral, l’accès équitable aux médias et la gestion des contentieux feront aussi l’objet d’une attention particulière.

Tidjane Thiam en chemise Wax (gauche) et Laurent Gbagbo, barbe poivre sel,chemise bleue claire, qui se serrent la main, sourire au visage.
Légende image,Le Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président Laurent Gbagbo et le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, Rassemblement Démocratique africain (PDCI-RDA) de Tidjane Thiam ont lancé le Front commun, une nouvelle coalition pour fédérer leur lutte politique.

Cohésion nationale :

Le pays porte encore les traumatismes post-électoraux des années 2010 et 2020 ; la prévention des violences, la justice et la réconciliation restent des priorités.

Réconciliation nationale : les fractures issues de la guerre civile (2002-2011), des crises postélectorales et des violences de 2020 restent vives. Les élections cristallisent toujours la mémoire des conflits.

Cohésion ethnique et régionale : l’instrumentalisation politique des identités demeure un risque.

Accès aux services publics : santé, éducation et logement sont perçus comme insuffisants malgré la croissance. Les promesses électorales se focaliseront sur ces priorités.

Participation des femmes et des jeunes : leur poids démographique et social peut faire basculer l’élection, mais leur représentativité politique reste limitée.

Carte de la Côte d'Ivoire

Quelle place pour les femmes ?

La présidentielle de 2025 marque un tournant symbolique : deux femmes figurent parmi les cinq candidats retenus, Simone Ehivet Gbagbo et Henriette Lagou. Une première dans l’histoire récente du pays, qui témoigne d’une progression en visibilité mais aussi des limites de la participation féminine en politique.

Malgré la loi de 2019 imposant au moins 30 % de femmes sur les listes électorales, les partis politiques peinent encore à respecter ce quota.

L’Assemblée nationale ne compte qu’environ 11 % de femmes députées, un taux bien inférieur à la moyenne africaine. Dans le gouvernement, les ministres féminines restent minoritaires, souvent cantonnées aux portefeuilles sociaux.

Cette sous-représentation traduit les obstacles persistants : manque de moyens financiers, faible accès aux réseaux politiques, poids des normes patriarcales et, parfois, marginalisation au sein même des appareils partisans.

Simone Ehivet Gbagboau siège de la CEI pour le dépot de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2025 (mardi 19 août 2025).

Un rôle économique essentiel mais sous-valorisé

Sur le plan économique, les femmes sont la colonne vertébrale de l’économie informelle. Présentes dans l’agriculture, le commerce, la transformation alimentaire ou les services, elles contribuent massivement à la croissance nationale. Mais leur accès au crédit, à la formation et aux marchés reste limité.

Des initiatives pour soutenir l’entrepreneuriat féminin existent mais elles demeurent insuffisantes face à l’ampleur des besoins. L’enjeu pour cette campagne est donc de faire de l’autonomisation économique des femmes une priorité de politique publique, et non un simple slogan électoral.

La présence de Simone Gbagbo et Henriette Lagou donne une dimension nouvelle à la présidentielle. Elle met à l’épreuve la perception du leadership féminin dans une société encore marquée par les stéréotypes de genre.

Mais au-delà de ces candidatures, les vraies attentes des femmes concernent :

  • L’égalité d’accès aux postes de décision,
  • La protection contre les violences et discriminations,
  • L’amélioration de la santé maternelle et de l’éducation des filles,
  • Et surtout, une meilleure inclusion économique.

La mobilisation des électrices qui représentent plus de la moitié du corps électoral, pourrait jouer un rôle décisif.

Henriette Lagou au siège de la CEI pour le dépot de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2025 (mardi 19 août 2025).

L’élection présidentielle du 25 octobre 2025 représente un moment crucial pour la Côte d’Ivoire, avec des enjeux majeurs sur les plans politique, économique et social.

L’un des principaux défis est d’assurer une élection transparente et inclusive, afin d’éviter les tensions post-électorales qui ont marqué l’histoire récente du pays.

Depuis l’instauration du multipartisme en 1990, les crises électorales sont récurrentes, avec des scrutins marqués par la violence, la disqualification de candidats et les contestations de résultats.

La crise la plus meurtrière, celle de 2010-2011, a fait environ 3 000 morts et a découlé du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara.

Malgré les efforts de réconciliation, ces crises ont laissé des cicatrices profondes, avec des tensions sociales persistantes et une méfiance entre les communautés.

Source : https://www.bbc.com/afrique/articles/cy0q7v0gw0jo

Politique

Bénin: Une douzaine de militaires arrêtés après «l’échec» de la tentative de coup d’État

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Des militaires béninois ont annoncé tôt, ce dimanche 7 décembre au matin, sur la télévision publique avoir « démis de ses fonctions » Patrice Talon, qui devait passer la main en avril 2025 après dix ans au pouvoir. Mais, désormais, l’entourage du président affirme que la situation est sous contrôle et que Patrice Talon est en sécurité. Une douzaine de militaires ont été arrêté d’après des sources sécuritaires.

Au Bénin, des militaires ont annoncé ce dimanche matin à la télévision publique avoir démis de ses fonctions le président Patrice Talon. Ces militaires affirment que le Lieutenant-Colonel Tigri Pascal a été nommé président d’un « Comité de la refondation militaire ».

La situation reste confuse à Cotonou où des tirs ont été entendus près dans la zone du port et de la présidence il y a quelques heures. Une source sécuritaire jointe par RFI a très vite évoqué une tentative de Coup d’état en cours. La circulation autour de la présidence est bloquée et des hélicoptères survolent la zone. 

L’armée a repris le contrôle d’après l’entourage de Patrice Talon

Selon plusieurs sources, les mutins se sont d’abord dirigés vers le domicile de Patrice Talon, où ils ont été énergiquement repoussés. Ensuite, ils ont ciblé le palais avant de faire irruption dans les locaux de la radio télévision publique, où ils ont réussi à enregistrer leur message. Le lieutenant-colonel Pascal Tigri est un officier d’artillerie. Il appartient à la garde nationale.

Mais la déclaration n’a plus été rediffusée et le le signal de la chaîne publique Bénin TV ne fonctionne plus, rapporte notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan.

Une douzaine de militaires arrêtés

« Il s’agit d’un groupuscule de personnes qui ont uniquement la télévision. L’armée régulière reprend le contrôle. La ville (Cotonou) et le pays sont totalement sécurisés », a-t-il dit. « Tout est sous contrôle. Ils n’ont pas réussi à prendre le domicile du chef de l’État et la présidence de la République. C’est une question de temps pour que tout rentre dans l’ordre. Le nettoyage suit bien son cours », a dit à l’AFP une source militaire.

« Au petit matin de ce dimanche 7 décembre 2025, un groupuscule de soldats a engagé une mutinerie dans le but de déstabiliser l’État et ses institutions.Face à cette situation, les Forces Armées béninoises et leur hiérarchie, fidèles à leur serment, sont restées républicaines. Leur riposte a permis de garder le contrôle de la situation et de faire échec à la manœuvre. Aussi, le gouvernement invite-t-il les populations à vaquer normalement à leurs occupations », a déclaré à la télévision nationale le ministre de l’Intérieur béninois Alassane Seidou.

D’après l’AFP, qui cite une source militaire, une douzaine de militaires ont été arrêtés. Une première source militaire a fait état de 13 arrestations, tandis qu’une autre a indiqué que « tous ceux qui sont aux arrêts sont des militaires, dont un déjà radié de nos effectifs ». Selon une source sécuritaire, les auteurs de la tentative de putsch font partie des interpellés.

La situation reste incertaine

Les voies d’accès à la présidence de la République sont bloquées par des chicanes. Des policiers sont postés devant et dévient la circulation. Des chars ont été également vu en train de rouler à vive allure en direction du boulevard de la Marina. Ailleurs dans la ville de Cotonou, le trafic est normal. Les cultes se sont tenus dans les églises ce dimanche et les fidèles sont en train de rentrer chez eux en ce moment.

Les Béninois se posent en tout cas de nombreuses questions et multiplient les appels téléphoniques pour comprendre la situation. Ils attendent encore d’avoir une déclaration avec plus de détails et puis peut être un bilan pour savoir s’il y a eu des blessés et des personnes décédées. La vidéo des mutins qui a circulé sur les réseaux sociaux, a décuplé les interrogations, et la déclaration du ministre de l’Intérieur a apporté aux Béninois quelques éclaircissements.

L’Union africaine (UA) a quant à elle affirmé condamner « fermement et sans équivoque » la tentative de coup d’État contre le président Patrice Talon et a appelé les militaires à rentrer dans leurs casernes. Le président de la Commission de l’UA, Mahamoud Ali Youssouf, a également exhorté, dans un communiqué publié sur X, « tous les acteurs impliqués dans la tentative de coup d’État à cesser immédiatement toutes actions illégales » et à « retourner sans attendre à leurs obligations professionnelles ».

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251207-b%C3%A9nin-des-militaires-annoncent-%C3%A0-la-t%C3%A9l%C3%A9vision-publique-d%C3%A9mettre-de-ses-fonctions-le-pr%C3%A9sident-talon

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Guinée Bissau : Les putschistes évoquent un « risque de guerre civile ethnique »

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Les militaires ayant pris le pouvoir en Guinée-Bissau lors d’un coup d’État ont officiellement mis en place un Conseil national de transition (CNT), selon une résolution publiée jeudi.

La junte, qui se présente sous le nom de Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre, invoque un contexte électoral marqué par un « risque de guerre civile à caractère ethnique » pour légitimer son intervention. Dans sa résolution, la junte annonce que ce Conseil national de transition aura pour mission de :

  • Préparer les instruments de transition politique.
  • Superviser les activités des organes de pouvoir pendant cette période.
  • Élaborer une Charte nationale de transition, censée « restaurer la légalité constitutionnelle ».

Cependant, le texte ne précise ni la composition du CNT, ni les critères de sélection de ses membres, laissant planer des doutes sur sa représentativité et son fonctionnement.

La Charte de transition, dont le premier article dissout le Conseil de la magistrature pour toute la durée de la transition, entre en contradiction avec les déclarations de la junte. Celle-ci affirme pourtant vouloir « préserver le fonctionnement de la justice », tel que prévu par la Constitution. Cette mesure soulève des interrogations sur l’indépendance du pouvoir judiciaire et la crédibilité des promesses de retour à l’ordre constitutionnel.

Source : https://fr.africanews.com/2025/12/07/bissau-les-militaires-justifient-leur-coup-detat-par-un-risque-de-guerre-civile-ethnique/

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Namibie : La présidente Netumbo Nandi Ndaitwah désignée dirigeante africaine de l’année

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Les leaders africains sont célébrés pour leur engagement en faveur du développement durable et de la résilience institutionnelle.

La présidente namibienne Netumbo Nandi Ndaitwah et la juge en chef sud-africaine Mandisa Maya ont été respectivement nommées « Personnalité politique africaine de l’année » et « Personnalité féminine politique africaine de l’année » lors des prix Personnalités de l’année 2025 du magazine African Leadership Magazine (ALM).

Les POTY Awards 2025, annoncés mardi, ont été attribués après un processus en trois étapes comprenant des nominations continentales, une évaluation éditoriale et un vote mondial en ligne clôturé le 30 novembre. L’initiative, célébrée pour la 15ᵉ année consécutive, vise à honorer le leadership dans la gouvernance, les affaires, la philanthropie et le service public.

« Les lauréats incarnent un leadership qui renforce les institutions, stimule l’innovation et ouvre de nouvelles perspectives », a déclaré Ken Giami, éditeur d’ALM. La cérémonie de remise des prix se tiendra les 27 et 28 février 2026 à Accra et devrait accueillir plus de 400 délégués, avec une diffusion numérique touchant plus d’un million de personnes.

Parmi les autres lauréats figurent Patrice Talon, président du Bénin (finaliste, « Dirigeant politique de l’année ») ; Esperança da Costa, vice-présidente de l’Angola (« Femme dirigeante de l’année ») ; Barnabas Nawangwe, recteur de l’université Makerere (« Éducateur de l’année ») ; Mbaye Cisse, chef d’état-major des forces armées sénégalaises (« Leader pour la paix et la sécurité ») ; et Samuel Dossou Aworet, fondateur du groupe Petrolin (« Industriel de l’année »).

Les prix ont également récompensé des acteurs de la philanthropie, de la santé publique et du leadership des jeunes, notamment Samuel Tafesse (Éthiopie, « Philanthrope de l’année »), Wicknell Chivhayo (Zimbabwe, « Jeune philanthrope africain »), Esperance Luvindao (Namibie, « Championne de la santé publique ») et Khalil Suleiman Halilu (Nigeria, « Jeune leader africain »).

Source : https://fr.apanews.net/diplomacy/la-presidente-namibienne-designee-dirigeante-africaine-de-lannee/

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