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Politique

Afrique du Sud : Le président Donald Trump menace de cesser toute aide financière

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Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il supprimerait tout financement à l’Afrique du Sud, affirmant qu’une violation « massive » des droits de l’homme contre les Blancs est en train de se produire en raison d’une nouvelle loi sur l’expropriation des terres.

M. Trump s’est engagé à cesser tout financement futur sur sa plateforme Truth Social dimanche, en écrivant : « L’Afrique du Sud confisque des terres et traite très mal certaines catégories de personnes. »

« En Afrique du Sud », a écrit M. Trump, une « violation massive des droits de l’homme, au minimum, est en train de se produire aux yeux de tous », sans donner de détails ni fournir de preuves.

« Les États-Unis ne resteront pas les bras croisés, nous agirons », a ajouté M. Trump. « Aussi, je couperai tout financement futur à l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation ait été menée à bien ! »

Le gouvernement sud-africain a déclaré lundi que l’administration Trump avait besoin de mieux comprendre la nouvelle loi, qui est censée aider à réparer l’impact de décennies de domination de la minorité blanche en Afrique du Sud sous le régime de l’apartheid, qui a pris fin en 1994. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré dans un communiqué que « le gouvernement sud-africain n’a confisqué aucune terre ».

Aucune mesure significative n’a été prise depuis la signature du projet de loi.

Apartheid

Pendant l’apartheid, les terres ont été confisquées à la majorité noire d’Afrique du Sud, qui a été forcée de vivre dans des zones réservées aux Noirs. La loi a été débattue et envisagée pendant des années comme un moyen, selon le gouvernement, de réparer des erreurs historiques.

Elon Musk, qui est l’un des proches alliés de Trump, est né et a grandi en Afrique du Sud. Il a également pris pour cible le gouvernement de Ramaphosa, l’accusant précédemment d’être anti-blanc et affirmant en 2023 qu’il autorisait un « génocide » contre les fermiers blancs.

Les experts sud-africains estiment que si des fermiers blancs ont été tués, cela reflète plutôt les niveaux désespérément élevés de criminalité violente dans le pays, qui sont parmi les pires au monde.

Lors d’une conférence de presse, M. Trump a déclaré dimanche : « Ils prennent des terres, ils confisquent des terres et, en fait, ils font des choses qui sont peut-être bien pires que cela ».

M. Trump n’a pas précisé à quelle politique il faisait référence, ni quelles personnes étaient maltraitées. Mais ses commentaires semblaient être une réaction à la nouvelle loi foncière adoptée par l’Afrique du Sud le mois dernier, qui donne au gouvernement la possibilité d’acquérir des terres auprès de parties privées si c’est dans l’intérêt public.

Pas un instrument de confiscation

Cette loi a été critiquée par certains groupes d’intérêt en Afrique du Sud, qui considèrent qu’elle ouvre la voie à la saisie de terres appartenant à la minorité blanche du pays. Toutefois, le gouvernement affirme que les droits des personnes sont toujours protégés et que les terres ne peuvent être saisies que dans des circonstances spécifiques, lorsqu’elles ne sont pas utilisées de manière productive et qu’il est dans l’intérêt public qu’elles soient redistribuées. La race du propriétaire n’entre pas en ligne de compte.

Le bureau de M. Ramaphosa a publié une déclaration lundi : « La loi sur l’expropriation récemment adoptée n’est pas un instrument de confiscation, mais une procédure juridique prévue par la Constitution qui garantit l’accès du public à la terre d’une manière équitable et juste, conformément à la Constitution. »

L’Afrique du Sud, comme les États-Unis d’Amérique et d’autres pays, a toujours eu des lois sur l’expropriation qui concilient la nécessité d’une utilisation publique des terres et la protection des droits des propriétaires.

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ronald Lamola, a déclaré que l’administration Trump devrait utiliser l’enquête qu’elle dit lancer « pour approfondir leur compréhension des politiques de l’Afrique du Sud en tant que démocratie constitutionnelle. De telles connaissances garantiront une approche respectueuse et informée de nos engagements démocratiques. »

L’Afrique du Sud est l’un des principaux bénéficiaires du financement américain dans le cadre du Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, ou PEPFAR, qui contribue à hauteur d’environ 400 millions de dollars par an au programme de lutte contre le VIH/sida du pays. Ce financement était déjà menacé après le gel de l’aide étrangère à travers le monde décrété par Trump.

Partenaire commercial

Le bureau de Ramaphosa a déclaré qu’il n’y avait « aucun autre financement important fourni par les États-Unis en Afrique du Sud », bien que l’Afrique du Sud soit de loin le plus grand partenaire commercial de Washington en Afrique, selon la Commission du commerce international des États-Unis.

Un groupe de la société civile qui représente les intérêts de la minorité blanche sud-africaine de langue afrikaans et qui s’est battu contre la nouvelle loi, a déclaré que les mesures proposées par M. Trump nuiraient probablement au peuple sud-africain. Il a déclaré qu’il demandait à M. Trump de veiller à ce que toute « mesure punitive » soit ciblée sur les hauts responsables du gouvernement.

M. Trump a déjà critiqué le gouvernement sud-africain, écrivant dans un message sur les médias sociaux pendant son premier mandat en 2018 que des terres étaient saisies dans des fermes blanches et qu’il y avait « des meurtres d’agriculteurs à grande échelle ». Trump a déclaré dans le même message – qui a été vivement critiqué en Afrique du Sud comme faisant de fausses affirmations – qu’il ordonnait au secrétaire d’État américain de l’époque, Mike Pompeo, d’enquêter.

Il y a en moyenne environ 70 homicides par jour en Afrique du Sud, selon les statistiques officielles de la criminalité, et la grande majorité des victimes sont noires.

Source : https://fr.africanews.com/2025/02/03/usa-trump-menace-de-cesser-toute-aide-a-lafrique-du-sud/

Politique

Madagascar : Le président Rajoelina dénonce une tentative de coup d’Etat

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À Antananarivo, des jeunes artistes, entrepreneurs et étudiants se mobilisent contre le pouvoir. Inspirés par d’autres mouvements à travers le monde, ils affrontent les forces de l’ordre dans les rues, tandis que le président malgache dénonce des manipulations politiques et des cyberattaques.

Dans un studio de musique transformé en quartier général, de jeunes Malgaches se préparent avant chaque manifestation. Eau, sérum physiologique, masques… tout est prêt pour faire face aux gaz lacrymogènes.

Ces manifestants, souvent artistes, freelanceurs ou étudiants, appartiennent à une Génération Z ultra-connectée, qui s’inspire des mobilisations ailleurs dans le monde, notamment au Népal.

« Grâce aux réseaux sociaux, on comprend qu’on peut agir. On est une génération TikTok, mais on peut changer les choses », explique Annah Rahajason, étudiante et organisatrice d’événements.

Dans les rues d’Antananarivo, les affrontements avec les forces de l’ordre se durcissent : jets de pierres contre tirs de gaz lacrymogènes.

Face à la contestation, le président Andry Rajoelina a réagi dans une vidéo diffusée sur Facebook. Il accuse les manifestants d’être manipulés par des opposants politiques, et évoque des cyberattaques menées par des « robots » pour déstabiliser le pays. Il affirme également qu’un complot viserait les installations électriques du pays, impliquant, selon lui, des employés soudoyés de la société Jirama.

Le chef de l’État a terminé son intervention en affirmant avoir été élu pour gouverner pendant cinq ans, tout en appelant au dialogue.

Source : https://fr.africanews.com/2025/10/03/madagascar-le-president-rajoelina-denonce-une-tentative-de-coup-detat/

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Politique

Côte d’Ivoire : La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA reportée au 11 octobre

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La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA, regroupant les deux principaux partis de l’opposition ivoirienne, initialement prévue ce samedi 4 octobre 2025, est reportée au 11 octobre 2025 dans un contexte électoral tendu. 

La préfecture d’Abidjan a pris un arrêté, le 2 octobre 2025, portant « interdiction de la marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA du samedi 4 octobre 2025 ». Cette décision a amené le Front commun à trouver une autre date, le 11 octobre, qui se situe dans la période de la campagne électorale, fixée du 10 au 23 octobre 2025 .

Michel Gbagbo, député de Yopougon, et cadre du PPA-CI, a déclaré le week-end dernier que cette marche vise à dénoncer le rejet de la candidature des différents leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, M. Affi N’Guessan, et à appeler à la mise en place des conditions d’une élection inclusive, démocratique et apaisée.

A la suite d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), tenue vendredi sous la présidence de Alassane Ouattara, le Conseil a rappelé que conformément à l’article 138 de la Constitution les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours et s’imposent à tous.

« Par conséquent, toute contestation des décisions du Conseil constitutionnel, de quelque nature qu’elle soit, est illégale et expose ses auteurs aux sanctions prévues par la loi », prévient le Conseil national de sécurité.

À cet égard, les ministres en charge de la Justice et de la Sécurité ont été instruits à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité, y compris l’interdiction des meetings et manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.

Le CNS note que « depuis la publication, le 8 septembre 2025, par le Conseil constitutionnel, de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, plusieurs individus, dont des responsables politiques, tiennent des propos à caractère xénophobe, haineux et subversif » pouvant troubler l’ordre public.

Le lundi 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, le juge du scrutin présidentiel, a publié la liste définitive des candidatures à l’élection présidentielle prévue pour le samedi 25 octobre 2025.

Sur 60 dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a déclaré recevables cinq candidats pour ces joutes électorales. Parmi les cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, figurent Jean-Louis Billon, Simone Ehivet et Alassane Ouattara.

Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-la-marche-de-lopposition-reportee-au-11-octobre/

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Maroc : Le collectif de la «GenZ 212» précise ses revendications

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Les revendications de la « GenZ 212 » se précisent. Ce collectif de jeunes Marocains réclament une réforme de l’éducation et du système de santé. Dans un communiqué diffusé la nuit dernière, il demande désormais la dissolution du gouvernement et en appelle au Roi.

C’est la première fois que le mouvement interpelle directement Mohammed VI, sous la forme d’une publication qui lui est adressée officiellement, écrit notre correspondant au Maroc, Matthias Raynal. Jusqu’ici, le mouvement se contentait de demander l’intervention du roi à travers des slogans, lors des manifestations. La « GenZ 212 » (comme l’indicatif téléphonique du Maroc) a rappelé à plusieurs reprises son attachement aux institutions et son patriotisme. La colère qui s’exprime depuis samedi dernier dans la rue vise le gouvernement et son chef Aziz Akhannouch. 

L’exécutif disposé au « dialogue » 

Il a pris la parole hier pour la première fois depuis le début des manifestations. Une intervention très courte, lors du Conseil des ministres. Aziz Akhannouch est apparu feuilles à la main, il a lu un texte, assurant que l’exécutif est « disposé à dialoguer ». Le communiqué de la « GenZ 212 » sonne comme une réponse cinglante à cette intervention. S’adressant au roi, le collectif demande la dissolution du gouvernement qui a échoué « à protéger les droits constitutionnels des Marocains et à répondre à leurs revendications sociales ». 

Hier, les manifestations de la « GenZ 212 » n’ont pas connu de débordement majeur. Après les violences meurtrières de la mercredi soir qui ont fait trois morts parmi les protestataires et des destructions importantes, le mouvement a rappelé son rejet de toute forme « de vandalisme ou d’émeute ». De nouvelles manifestations devraient avoir lieu ce soir et confirmer – ou non – cette accalmie.

Appel au calme de l’UE

L’Union européenne a appelé, vendredi 3 octobre, « toutes les parties prenantes à maintenir le calme » dans le pays. « Nous reconnaissons l’importance de la participation des jeunes à la vie publique », a déclaré par ailleurs, un porte-parole de la Commission, Anouar El Anouni.

Le royaume, qui coorganisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, a engagé de vastes chantiers d’infrastructures: construction de nouveaux stades, extension du réseau à grande vitesse et modernisation de plusieurs aéroports, écrit l’AFP. « Nous voulons des hôpitaux, pas seulement des stades », ont répété, jeudi 2 octobre, des jeunes à Rabat, un slogan porté depuis le début de leur mobilisation. Des centaines d’autres ont défilé à Casablanca et Agadir tenant le même discours.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251003-maroc-%C3%A9ducation-sant%C3%A9-le-collectif-de-la-genz-212-pr%C3%A9cise-ses-revendications

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