Société
Malawi: Le président Peter Mutharika annonce la suppression des frais de scolarité
Le nouveau président du Malawi Peter Mutharika a annoncé dimanche 19 octobre la suppression des frais de scolarité. La mesure doit s’appliquer à toutes les écoles publiques du pays à partir de janvier 2026. Une mesure populaire, mais difficile à appliquer.
C’était une promesse de campagne de Peter Mutharika, élu à la présidence mi-septembre et elle est désormais annoncée. La suppression des frais de scolarité est actée dans toutes les écoles publiques du primaire et du secondaire.
Selon la présidence du Malawi, la mesure doit favoriser l’égalité d’accès à l’éducation des jeunes malawites. Le chef de l’État a ainsi déclaré sur les réseaux sociaux : « Je veux que chaque enfant né dans ce pays ait une chance et une opportunité dans la vie ».
Plus de 30 000 enfants issus des familles les plus pauvres sont incapables d’assumer le coût d’une année dans le secondaire.

Près de 60 élèves pour chaque professeur
Une mesure « très difficile » à appliquer, mais « faisable », réagit Benedicto Kondowe, directeur général du réseau Civil Society Education Coalition, interrogé dans la presse locale. L’annulation de ces frais signifie moins de recettes pour l’État, or celui-ci doit déjà jongler avec un budget en déficit.
Sur les réseaux sociaux, les internautes accueillent positivement la mesure, même s’ils attendent d’autres engagements de l’État en matière d’éducation. Selon la Banque mondiale, le Malawi est le troisième pays qui compte le plus d’élèves par professeur au monde. Une classe de niveau primaire compte près de 60 enfants pour un instituteur.
Société
Mali : Le gouvernement suspend les écoles et les universités dans tout le pays
Le Mali a suspendu les écoles et les universités dans tout le pays en raison d’une grave pénurie de carburant causée par un blocus des importations de carburant imposé par les insurgés islamistes.
Le ministre de l’Éducation, Amadou Sy Savane, a annoncé à la télévision d’État que tous les établissements scolaires resteraient fermés jusqu’au 9 novembre, précisant que les déplacements du personnel et des étudiants avaient été affectés par le blocus.
Il a déclaré que les autorités « mettaient tout en œuvre » pour mettre fin à la crise afin que les cours puissent reprendre le 10 novembre.
Depuis des semaines, le Mali est frappé par une pénurie de carburant, en particulier à Bamako, la capitale, après que des militants d’un groupe affilié à Al-Qaïda ont imposé un blocus en attaquant des camions-citernes sur les principaux axes routiers.
Le Mali étant un pays enclavé, tous les approvisionnements en carburant sont acheminés par la route depuis les États voisins comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
De longues files d’attente serpentent autour des stations-service de Bamako depuis quelques semaines, et les rues habituellement bondées de la ville seraient désormais calmes.
Le gouvernement militaire avait assuré aux habitants, plus tôt ce mois-ci, qu’il ne s’agissait que d’un problème temporaire, mais la crise persiste.
La semaine dernière, l’ambassade des États-Unis à Bamako a annoncé que le personnel diplomatique non essentiel et leurs familles quitteraient le Mali face à l’aggravation de la pénurie de carburant et aux préoccupations sécuritaires croissantes.
Elle a déclaré que les coupures de carburant avaient affecté l’approvisionnement en électricité et étaient susceptibles de « perturber la situation sécuritaire générale de manière imprévisible ». Le Mali est actuellement dirigé par une junte militaire dirigée par le général Assimi Goïta, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021.
La junte bénéficiait du soutien populaire à son arrivée au pouvoir, promettant de résoudre la crise sécuritaire persistante provoquée par une rébellion séparatiste touareg dans le nord, puis reprise en otage par des militants islamistes.
La mission de maintien de la paix de l’ONU et les forces françaises avaient été déployées en 2013 pour faire face à l’escalade de l’insurrection.
Tous deux ont quitté le pays depuis l’arrivée au pouvoir de la junte, et le gouvernement militaire a engagé des mercenaires russes pour lutter contre l’insécurité.
Cependant, l’insurrection djihadiste se poursuit et de vastes zones du nord et de l’est du pays restent hors de contrôle du gouvernement.
Société
Togo : Premier pays africain à lancer l’assurance maladie pour les travailleurs non-salariés
Le Togo est devenu, depuis le jeudi 23 octobre 2025, le premier pays africain à lancer l’assurance maladie destinée aux travailleurs non-salariés (TNS). L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme d’Assurance Maladie Universelle (AMU) déployé en janvier 2024.

L’enrôlement officiel de cette catégorie personne a été lancé à la suite de la mise en service d’une plateforme numérique conçue par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Cet outil offre aux artisans, commerçants, agriculteurs et autres acteurs du secteur informel la possibilité d’intégrer la base des assurés de la CNSS-AMU en fournissant leurs informations personnelles et en choisissant leur mode de cotisation.
Les travailleurs peuvent ainsi contribuer selon différentes formules : 10 000 FCFA par mois, 28 500 FCFA par trimestre, 54 000 FCFA par semestre ou 102 000 FCFA par an.
Une fois enrôlés, les assurés recevront leur carte, qui leur donnera accès aux prestations prévues dans le cadre de l’AMU, sur toute l’étendue du territoire national.
« Cette initiative permettra à chaque travailleur non salarié, quel que soit son revenu ou son secteur d’activité, de bénéficier de soins de base sans craindre la ruine financière », a déclaré le ministre de la Santé, Jean-Marie Tessi.

Selon le directeur général de la CNSS, Ingrid Awadé, l’extension de l’AMU aux TNS « marque l’accomplissement de la promesse d’une sécurité sociale solidaire, équitable et durable ». Elle a également assuré que sa structure veillerait à ce qu’aucun travailleur indépendant ne soit laissé de côté.

Cette étape vient s’ajouter à l’élargissement récent de l’AMU aux veuves, veufs et orphelins. La CNSS prévoit d’étendre progressivement le dispositif à d’autres catégories socioprofessionnelles dans les prochains mois.
Société
Soudan : Une frappe de drone vise l’aéroport de Khartoum à la veille de sa réouverture
Une attaque de drone a visé, tôt mardi matin, les abords de l’aéroport international de Khartoum, à la veille de sa réouverture prévue, plus de deux ans après sa fermeture due à la guerre civile dévastatrice qui ravage le pays.
Selon plusieurs témoins, des drones ont survolé les quartiers centraux et sud de la capitale soudanaise, avant que plusieurs explosions ne retentissent dans la zone de l’aéroport entre 4h00 et 6h00, heure locale (02h00-04h00 GMT).
Fermé depuis avril 2023, début du conflit armé entre l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo, l’aéroport devait reprendre progressivement ses activités mercredi. Lundi, l’Autorité de l’aviation civile avait confirmé la réouverture, précisant que les vols intérieurs redémarreraient dans un premier temps, après des « préparatifs techniques et opérationnels » achevés.
Depuis que l’armée a repris le contrôle de Khartoum au printemps, la ville connaît un calme relatif. Mais elle reste régulièrement la cible d’attaques de drones, souvent attribuées aux FSR, qui visent des infrastructures civiles et militaires. La semaine dernière, deux bases militaires situées dans le nord-ouest de la capitale ont ainsi été attaquées pendant deux jours consécutifs. Un responsable militaire a toutefois assuré que la plupart des engins avaient été interceptés.
La reprise de Khartoum a permis le retour de plus de 800 000 personnes, selon les autorités. Le gouvernement, appuyé par l’armée, a lancé une vaste campagne de reconstruction et organisé le retour progressif des fonctionnaires déplacés à Port-Soudan, dans l’est du pays. Malgré ces efforts, de larges portions de la ville demeurent en ruines et les coupures de courant restent fréquentes, souvent provoquées par les frappes de drones.
Alors que la capitale tente de se relever, l’intensité des combats reste concentrée dans l’ouest du pays. Depuis 18 mois, les FSR assiègent la ville d’El-Facher, dernière grande agglomération de la région du Darfour encore tenue par l’armée. Sa chute permettrait aux paramilitaires de contrôler l’ensemble du Darfour ainsi qu’une grande partie du sud du pays, tandis que l’armée conserve la main sur le centre, le nord et l’est.
Depuis son déclenchement, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et entraîné le déplacement de près de 12 millions de personnes. L’ONU qualifie la situation humanitaire dans le pays de « pire crise au monde » à l’heure actuelle.
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