Société
Algérie : Peine allégée en appel pour l’historien Mohamed Amine Belghit
La Cour d’appel d’Alger a décidé mardi d’alléger une peine de cinq ans de prison prononcée en première instance à l’encontre de l’historien Mohamed Amine Belghit, accusé d’avoir remis en cause l’identité amazighe, en l’assortissant de deux ans de sursis, selon son avocat.
La Cour d’appel « a modifié la peine prononcée à l’encontre de l’historien Mohamed Amine Belghit, le condamnant à trois ans de prison ferme et deux ans de prison avec sursis », a écrit son avocat Me Toufik Hichour sur sa page Facebook.
Belghit avait été condamné le 3 juillet lors d’un procès en première instance à cinq ans de prison ferme après avoir déclaré que l’identité amazighe était une « création franco-sioniste ».
Le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d’Alger, avait requis sept ans de prison ferme et 700.000 dinars d’amende (4.600 euros environ) à l’encontre de Mohamed Amine Belghit.
Il avait été écroué après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une interview donnée à la chaîne émiratie Sky News Arabia, dans laquelle il affirmait que « la langue amazighe (était) un projet idéologique de création franco-sioniste ».
« Il n’existe pas de culture amazighe. Il n’existe pas une chose qui s’appelle amazighité », avait aussi déclaré Belghit. Ses propos avaient provoqué une vague d’indignation en Algérie. Le tamazight a été reconnu comme langue officielle en 2016 en Algérie.
L’universitaire, se présentant comme spécialiste du Maghreb, suscite régulièrement des polémiques pour ses propos hostiles à l’identité amazighe et des positions révisionnistes sur l’identité algérienne.