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Botswana : Le gouvernement présente des excuses à l’ambassadrice B. Motsepe

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Le gouvernement botswanais a présenté ses excuses à Bridgette Motsepe, admettant que les accusations de blanchiment d’argent portées contre elle en 2019 étaient « entièrement fausses ».

Près de six ans après des accusations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, le gouvernement botswanais a officiellement présenté ses excuses à l’ambassadrice Bridgette Motsepe, admettant que l’affaire reposait sur des allégations entièrement infondées.

Dans un communiqué publié mardi et parvenu à APA, les autorités de Gaborone reconnaissent que les charges portées en 2019 contre la femme d’affaires sud-africaine étaient « entièrement fausses » et le fruit d’une manipulation judiciaire grave.
« Le gouvernement du Botswana, la Direction de la Corruption et des Crimes Économiques, la Direction des Services de Sécurité et de Renseignement, et M. Jako Hubona retirent inconditionnellement leurs allégations », indique le texte.

Le mea culpa vise directement Jako Hubona, enquêteur à la Direction de la corruption et des crimes économiques (DCEC), auteur d’un affidavit déposé le 29 octobre 2019 devant la Haute Cour du Botswana. Dans ce document, il affirmait que Bridgette Motsepe était co-signataire de comptes bancaires offshore censés héberger des fonds détournés de la Banque du Botswana et liés à un présumé financement du terrorisme.

Ces accusations avaient gravement terni l’image de l’entrepreneure sud-africaine, pionnière du secteur minier, fondatrice de Mmakau Mining et sœur de Patrice Motsepe (président de la CAF), ainsi que de Tshepo Motsepe (Première dame d’Afrique du Sud). L’affaire avait aussi éclaboussé plusieurs figures de l’élite botswanaise, dont l’ancien président Ian Khama, la fonctionnaire Wilhemina Maswabi, et l’ex-chef des services de renseignement Isaac Kgosi, tous accusés à tort.

En reconnaissant que Hubona avait « agi de manière imprudente », le nouveau gouvernement dirigé par Duma Boko a voulu tourner la page. Il a réaffirmé dans la foulée « son engagement envers l’État de droit » et promis que « des fabrications de cette nature ne se reproduiront jamais ».

La rétractation officielle des autorités botswanaises constitue une victoire morale majeure pour Bridgette Motsepe, qui avait, dès le début, nié toute implication. Une enquête internationale indépendante conduite en 2020 par le cabinet Omnia Strategy LLP, dirigé par Cherie Blair, avait déjà conclu à l’inexistence de toute preuve de blanchiment.

Source : https://fr.apanews.net/news/botswana-le-gouvernement-reconnait-avoir-diffame-bridgette-motsepe/

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