Société
Tchad : La HAMA dénonce une entrave à la liberté de la presse
La Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) du Tchad dénonce l’interpellation de deux journalistes en plein reportage à N’Djaména et appelle les autorités à garantir la liberté de la presse, quelques jours après avoir plaidé en faveur d’un meilleur accès des professionnels aux sources d’information.
Dans un communiqué de presse publié ce 28 juillet, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) a appelé les autorités à protéger les journalistes dans l’exercice de leur fonction.
La HAMA a exprimé son indignation face à l’interpellation et la détention brève de deux journalistes le 26 juillet alors qu’ils étaient en reportage. L’ordre de leur interpellation a été donné par le Maire de la commune du 5e arrondissement de N’Djaména.
Dans un communiqué, son Secrétaire général, Alladoum Félicien, jugeant cet acte, le « considère comme une atteinte grave à la liberté d’expression et au droit à l’information. »
L’incident est intervenu au lendemain du Séminaire national sur la décentralisation, durant lequel la Présidente de la HAMA, Halime Assadya Ali, avait pourtant plaidé pour une meilleure protection des journalistes et leur accès facilité aux sources d’information.
La HAMA souligne que cette interpellation constitue une violation manifeste de la liberté de la presse, un droit fondamental garanti par la Constitution tchadienne et les textes législatifs en vigueur. L’institution rappelle notamment les articles du Code d’éthique et de déontologie des journalistes tchadiens, qui stipulent le libre accès aux sources d’information et le droit d’enquêter librement sur les faits d’intérêt public (article 18).
La HAMA invite donc les autorités à tous les niveaux à respecter scrupuleusement les textes garantissant la liberté de la presse, et appelle à un engagement renforcé pour protéger les professionnels des médias contre toute forme d’intimidation ou d’obstruction dans l’exercice de leur mission.