Politique
Angola : Ouverture du Sommet des Affaires États-Unis-Afrique à Luanda
Le XVIIe sommet des affaires États-Unis-Afrique se déroule du 22 au 25 juin 2025 en Angola, en présence de plusieurs chefs d’État du continent et de représentants de l’administration américaine. Au menu des discussions : minerais, pétrole, infrastructures et accords commerciaux.
Co-organisé par le Corporate Council on Africa (CCA) et la République d’Angola, ce sommet de Haut Niveau se tient sous le thème : « Les voies de la prospérité : une vision commune de partenariat entre les États-Unis et l’Afrique ». Il réunira plus de 1 500 participants, dont plusieurs Chefs d’État et de Gouvernement, des hauts responsables de l’administration américaine ainsi que des dirigeants d’entreprises de renom.
Cette plateforme stratégique vise à renforcer les échanges économiques entre les deux continents, notamment dans des secteurs clés tels que l’agro-industrie, l’énergie, la santé, les infrastructures, la finance et les technologies de l’information.
Ce sommet de haut niveau, organisé conjointement avec le gouvernement angolais, offre des opportunités de réseautage inégalées, facilitant les rencontres entre dirigeants du secteur privé, représentants gouvernementaux, investisseurs et entrepreneurs américains et africains.
La rencontre est devenue un creuset pour forger des partenariats, explorer de nouvelles perspectives commerciales et élaborer des politiques favorisant des relations commerciales et d’investissement solides entre les États-Unis et l’Afrique. Attirant en moyenne 1 000 participants de 40 pays, dont plus de 50 chefs d’État depuis sa création, le rassemblement témoigne du dynamisme et de l’évolution du paysage économique américano-africain.
L’évènement prévoit des tables rondes avec des experts de premier plan sur des secteurs clés comme les infrastructures, la santé, la fabrication, l’économie numérique et les énergies renouvelables.
Il est conçu pour faciliter les rencontres individuelles, les séances de jumelage et le réseautage B2B, permettant aux participants d’entrer en contact avec des partenaires, des investisseurs et des clients potentiels dans des secteurs tels que la fabrication, l’énergie, les infrastructures, la technologie et plus encore.
Le corridor de Lobito, enjeu stratégique
Après avoir démantelé les programmes d’aides au développement, les relations pourraient surtout être commerciales. Le corridor de Lobito sera au cœur des échanges. Il s’agit d’une infrastructure ferroviaire stratégique pour l’acheminement de minerais allant de la RDC à l’Angola. Infrastructure soutenue par les Américains. Des nouveaux investissements pourraient être annoncés, explique Osvaldo Mboco, spécialiste des relations internationales à l’université technique d’Angola, joint par la rédaction en portugais de RFI : « On peut s’attendre à ce que de nouveaux investisseurs considèrent le Corridor de Lobito comme un projet ambitieux, en allant au-delà du simple investissement dans la ligne ferroviaire elle-même. Il s’agit aussi d’investissements dans des plateformes logistiques, des industries de transformation, etc. Il y a toute une série d’investissements possibles qui peuvent s’aligner sur ce qu’est le Corridor de Lobito. L’Angola peut ainsi attirer ces investisseurs vers d’autres secteurs situés le long de ce corridor. » Félix Tshisekedi, lui, rencontrera d’ailleurs Massad Boulos, le conseiller Afrique de la Maison Blanche.
Il sera également question de pétrole, à Luanda. Et puis, il y aura le gros morceau, l’African Growth and Opportunity Act (Agoa) : l’accord commercial Afrique-États-Unis prend fin en septembre 2025. Donald Trump pourrait repousser à une date ultérieure des discussions cruciales dans la compétition mondiale, dix jours après l’annonce par la Chine de son intention d’exonérer quasiment tous les pays africains de droits de douane pour leurs exportations vers son territoire.