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Togo : Répression des manifestations hostiles au pouvoir en place

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Des gendarmes et policiers ont été déployés en nombre, ce vendredi 6 juin, dans plusieurs endroits de la capitale togolaise. Plus tôt dans la journée, ils avaient dispersé des manifestants qui protestaient contre le régime.

Aux abords de plusieurs grands carrefours de la capitale du Togo, Lomé, et dans certaines rues de quartiers réputés être des fiefs de l’opposition, des membres des forces de l’ordre étaient visibles ce vendredi 6 juin. Dans la matinée, quelques dizaines de manifestants ont été dispersés au gaz lacrymogène dans certains quartiers, notamment près de la présidence.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, d’autres manifestants, pour la plupart des jeunes, ont sillonné certaines artères de la ville pendant plus de deux heures, avant d’être eux aussi dispersés au gaz lacrymogène. Des journalistes qui couvraient les manifestations ont été brièvement interpellés et contraints par les forces de l’ordre d’effacer leurs images.

Plusieurs activistes arrêtés

L’appel à manifester avait été lancé sur les réseaux sociaux par des jeunes et des militants de la société civile, pour protester contre des arrestations de voix critiques à l’encontre du président Faure Essozimna Gnassingbé, la hausse du prix du carburant et la réforme constitutionnelle.

Le gouvernement a, dans un communiqué publié vendredi, mis en garde les auteurs des « messages audiovisuels diffusés et relayés, appelant à un soulèvement populaire contre les institutions de la République ».

« Le fait d’utiliser les technologies de l’information et de la communication ou d’agir en bande organisée en vue de commettre des infractions constitue, au regard de la législation togolaise, une circonstance aggravante entrant dans la détermination des sanctions applicables aux auteurs et complices desdites infractions », ont souligné les autorités.

Jeudi, l’appel à manifester s’était intensifié après la réapparition dans une vidéo du rappeur Aamron, critique envers le pouvoir, 10 jours après son arrestation à son domicile.

Il avait notamment appelé à manifester le 6 juin, pour célébrer de façon ironique l’anniversaire de Faure Gnassingbé. Dans la vidéo de jeudi, il s’est excusé envers Faure Essozimna Gnassingbé et dit être en hôpital psychiatrique pour « dépression aggravée », ce que sa mère a démenti au micro de TV5 Monde.

Un autre activiste togolais, Honoré Sitsopé Sokpor, alias « Affectio », est incarcéré depuis janvier suite à la publication d’un poème sur les réseaux sociaux.

Source : https://www.jeuneafrique.com/1695178/politique/au-togo-les-forces-de-lordre-deployees-a-lome-apres-des-manifestations-hostile-a-faure-gnassingbe/

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