Société
Togo: La société civile et les réseaux sociaux s’interrogent après l’enlèvement du rappeur Amron
Dans un communiqué publié le 27 mai 2025, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) condamne fermement l’arrestation nocturne de l’artiste engagé Tchala Essowè Narcisse, alias Aamron. Qualifiant l’interpellation d’illégale et politiquement motivée, la DMP appelle à sa libération immédiate ainsi qu’à celle d’autres détenus d’opinion. Elle exhorte la jeunesse, la société civile et la diaspora à se mobiliser face à ce qu’elle considère comme une escalade répressive du régime togolais.
Où se trouve le rappeur Amron ? Question posée ce 27 mai au Togo sur les réseaux sociaux et par des organisations de la société civile. A-t-il été arrêté ? C’est ce qu’affirmait dans un communiqué la plateforme d’opposition DMP. Alors que plusieurs membres de la société civile essayaient de localiser l’artiste et activiste au ton critique envers les autorités togolaises.
Nom d’artiste : Amron. À la ville, Narcisse Tchalla Essowé, natif de la région de Kara au nord du Togo. Suivi par 36 000 personnes sur un de ses comptes Facebook, le rappeur s’est fait connaître dans la musique en 2010, avec son album « Black Boys ».
Ces temps-ci, c’est plutôt sur les réseaux sociaux qu’Amron est actif. Ce sont d’ailleurs les internautes qui ont commencé à donner l’alerte. La DMP, la Dynamique pour la majorité du peuple, affirme dans un communiqué publié ce 27 mai qu’Amron a été arrêté par des gendarmes le 26 mai au soir à son domicile, citant « plusieurs témoignages concordants ».
« Une arrestation arbitraire »
Une arrestation arbitraire, poursuit la plateforme d’opposition, qui l’attribue à ses prises de position publiques. Le rappeur est réputé pour son ton critique sur des sujets comme la situation socio-économique du Togo ou les questions de gouvernance.
Selon une organisation de défense des droits humains, Amron craignait depuis quelque temps une possible arrestation. Plusieurs organisations tentaient ce 27 mai de savoir où il se trouve. Sollicitée par RFI, la porte-parole du gouvernement togolais sortant n’a pas donné suite.
La DMP rappelle aussi dans son communiqué le cas d’Honoré Sitsopé Sokpor, alias Affectio. Détenu depuis plus de quatre mois suite à la publication d’un poème sur Facebook appelant les Togolais à s’indigner. Il est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État.