Économie
Algérie : Le pays devient officiellement membre de la nouvelle banque des BRICS
L’Algérie a finalisé son adhésion officielle à la Nouvelle Banque de Développement (NDB), fondée par les pays du groupe BRICS. Cette intégration vient renforcer la dynamique d’expansion de l’institution financière lancée en 2015 par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
La présidente de la NDB, Dilma Rousseff, a salué cette adhésion en soulignant l’importance géopolitique de l’Algérie. Reprise par le site Internet de la NDB, elle affirme que le pays représente un acteur central non seulement en Afrique du Nord mais aussi à l’échelle mondiale. Dotée d’une économie en transition, riche en ressources naturelles, et située à un carrefour géographique stratégique, l’Algérie est perçue comme un partenaire de choix pour contribuer aux ambitions régionales et globales de la banque.
Une reconnaissance du rôle stratégique de l’Algérie
« Au nom de la Nouvelle Banque de Développement, je félicite sincèrement l’Algérie pour son adhésion. L’Algérie joue un rôle important non seulement dans l’économie de l’Afrique du Nord, mais aussi à l’échelle mondiale, et contribuera certainement à renforcer la position de la NDB sur la scène financière mondiale », a fait savoir l’ex-présidente du Brésil.
De son côté, le ministre des Finances s’est exprimé à cette occasion. « Nous sommes ravis d’annoncer l’adhésion officielle de l’Algérie à la Nouvelle Banque de Développement et de devenir ainsi membre à part entière de cette prestigieuse institution financière internationale », a affirmé le ministre Abdelkrim Bouzred.
Un levier pour des projets d’infrastructure et de développement durable
Depuis sa création, la NDB a validé plus de 120 projets d’investissement pour un montant total de 40 milliards de dollars, répartis entre les secteurs des énergies propres (32 %), des transports (28 %), de la gestion de l’eau (18 %) et de la transformation numérique (12 %). L’entrée de l’Algérie ouvre désormais la voie au financement de projets nationaux et transfrontaliers, notamment dans le domaine des énergies renouvelables, où le pays dispose d’un fort potentiel solaire.
L’institution, souvent perçue comme une alternative aux banques multilatérales traditionnelles, mise sur la coopération Sud-Sud pour soutenir la croissance dans les pays émergents. À ce titre, l’Algérie pourrait bénéficier d’une enveloppe régionale estimée à 5 milliards de dollars, prévue pour l’Afrique en 2025.
Un élargissement progressif du cercle des membres
L’adhésion algérienne s’inscrit dans un processus plus large d’ouverture de la NDB à de nouveaux membres. Après l’intégration du Bangladesh, de l’Égypte et des Émirats arabes unis, cette nouvelle entrée témoigne d’une volonté de bâtir un cadre de financement pluriel et inclusif. D’autres pays comme l’Iran ou l’Argentine sont attendus au prochain sommet des BRICS, prévu en octobre 2025 à Moscou.
Avec cette adhésion, l’Algérie affirme une volonté claire : diversifier ses partenariats financiers et s’inscrire dans une dynamique multilatérale visant à appuyer son programme de développement durable tout en consolidant sa présence sur la scène économique mondiale.