Politique
Côte d’Ivoire : Les partis PDCI et PPA-CI quittent la Commission électorale
Les deux principaux partis d’opposition ont suspendu leur participation à la Commission électorale indépendante, chargée de préparer le scrutin du 25 octobre, pour protester contre son manque d’indépendance. Ils exigent sa « réforme », ainsi qu’un « audit du fichier électoral ».
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principal parti d’opposition) a suspendu « jusqu’à nouvel ordre » sa participation à la Commission électorale indépendante (CEI), a indiqué son porte-parole, Bredoumy Soumaïla, vendredi 11 avril. Il a pointé de nombreuses « irrégularités » dans la liste électorale provisoire, soulignant l’«incapacité avérée » de la commission à « organiser des élections justes, inclusives, transparentes et crédibles », ainsi que son « refus du dialogue politique ».
« Bénéficiant du soutien de ses alliés de la coalition » de l’opposition, le PDCI exige en conséquence « l’ouverture du dialogue politique de manière pressante afin d’éviter une autre crise, la réforme de la CEI afin de la rendre totalement indépendante, et un audit du fichier électoral ».
Un peu plus tôt, l’ex-président (2000-2011) et opposant Laurent Gbagbo avait également annoncé que son mouvement, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), avait « pris la décision de suspendre [sa] participation » à la commission électorale, refusant de « cautionner un processus électoral qui porte déjà les stigmates de l’exclusion, de la fraude et de la manipulation ».
Ces décisions, qui n’impliquent pas un boycott du scrutin, viennent ponctuer des mois de protestations de l’opposition, qui accuse la CEI de manquer de transparence, voire d’être inféodée au pouvoir.
Débats autour de la nationalité de Tidjane Thiam
La commission électorale, chargée de préparer la présidentielle du 25 octobre, a toujours rejeté ces critiques. « Nous ne sommes inféodés à aucune chapelle politique. Nous ne sommes l’adversaire de personne. Notre rôle est d’appliquer les règles édictées par la Constitution et les lois de la République », s’était défendu, mi-mars, le patron de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly.
Le président du PDCI, Tidjane Thiam, 62 ans, candidat déclaré à la présidentielle, fait face depuis plusieurs semaines à des débats et des procédures juridiques autour de sa nationalité. En février, Tidjane Thiam avait annoncé renoncer à sa nationalité française, qu’il avait reçue en 1987, une condition sine qua non pour être candidat à la présidentielle en Côte d’Ivoire.
La mesure a pris effet par décret le 20 mars, mais pour ses détracteurs qui invoquent le code de la nationalité, Tidjane Thiam a entretemps perdu sa nationalité ivoirienne. Une militante du PDCI, Valérie Yapo, a même saisi la justice pour faire annuler l’élection de Tidjane Thiam à la tête du parti. Le 11 avril, la justice s’est déclarée incompétente sur le sujet.
« Cette décision est une première étape. Le président Thiam reste vigilant et déterminé à ce que le processus électoral se déroule dans un cadre loyal, inclusif et démocratique », a déclaré son avocat Mathias Chichportich. Une convention du PDCI doit officiellement désigner Tidjane Thiam comme candidat du parti le 16 avril.
Laurent Gbagbo toujours inéligible
Autre candidat déclaré à la présidentielle, Laurent Gbagbo est pour sa part absent de la liste électorale provisoire, en raison d’une condamnation pénale qui le rend pour l’heure inéligible. « La CEI, aujourd’hui, viole ses propres textes pour satisfaire les intérêts du pouvoir. Elle tente d’écarter les leaders de l’opposition de la course à la présidentielle », a-t-il affirmé vendredi dans un communiqué.
Laurent Gbabgo a écopé de 20 ans de prison pour des faits liés à la grave crise post-électorale de 2010-2011. Acquitté par la justice internationale, il a pu rentrer en Côte d’Ivoire, mais, faute d’amnistie du président Alassane Ouattara, il ne peut pas être réinscrit sur la liste électorale.
Politique
Côte d’Ivoire : Plus de 1000 dossiers de candidatures retenus pour les élections législatives
La Commission électorale indépendante (CEI) a dévoilé, ce mardi 18 novembre 2025, une liste provisoire de plus de 1.000 dossiers de candidatures retenus pour les élections législatives du 27 décembre 2025, contre 255 postes de députés à pouvoir.
Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a annoncé 1.143 dossiers de candidatures conformes à la loi, indiquant que les candidats qui les ont déposés, sont éligibles pour avoir rempli les conditions d’éligibilité prévues par le Code électoral
Cependant, la Commission électorale indépendante a déclaré inéligibles Oka-Kocore Axelle d’Avilla, Kouadio Koffi Jean François, Koffi Essan Antoine et Bobognon Anne Phanuel, pour défaut de qualité d’électeur.
En outre, ont été déclarés inéligibles Sangaré Adama et Keita Moussa qui n’ont pas l’âge minimum requis pour être retenu comme candidats suppléants, et par ricochet les candidats titulaires auxquels ils sont rattachés, à savoir Gokou Vitar Gogoua et Diaby Moustapha Karamokoba sont disqualifiés.
Selon le Code électoral, dans les circonscriptions de plus de deux sièges, les listes de candidatures doivent comporter au moins trente pour cent (30%) de candidatures féminines. Et ce, afin de permettre aux femmes d’accéder aux postes électifs.

Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a rappelé que le Conseil constitutionnel peut être saisi par le candidat dont le dossier a été rejeté ou par le parti politique qui l’a investi dans un délai de trois jours francs, à compter de la notification de la décision de rejet.
Par ailleurs, tout électeur peut contester devant le Conseil constitutionnel l’éligibilité d’un candidat dans le délai de huit jours francs, à compter de la date de publication de la liste provisoire des candidats par la CEI.
Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique fondée par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a décidé de ne pas participer à l’élection législative du 27 décembre 2025. Par contre, son allié, le PDCI, est engagé dans ces joutes électorales.
Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-legislatives-plus-de-1000-candidatures-validees-par-la-cei/
Politique
Bénin : L’Assemblée nationale adopte la création d’un Sénat
Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2025, l’Assemblée nationale béninoise a voté la création du Sénat. 90 députés ont approuvé la révision constitutionnelle et 19 ont voté contre.
Le texte ainsi adopté institue désormais au Bénin, un Parlement bicaméral comprenant l’Assemblée nationale et un Sénat. La nouvelle loi constitutionnelle précise que la nouvelle institution aura pour mission de « réguler la vie politique » de veiller à l’unité nationale, à la sécurité publique et à la paix.
D’après cette révision constitutionnelle, les lois désormais votées par l’Assemblée seront désormais transmises simultanément au président de la République et au Président du Sénat.
L’autre réforme introduite par cette révision constitutionnelle, la rallonge de la durée du mandat présidentiel qui passe de cinq à sept ans renouvelable une seule fois.
La disposition relative à cette modification ajoute que nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République.
Les mandats des députés et des élus locaux passent également de cinq à sept ans renouvelable.
Après l’étape de l’Assemblée nationale, le président Patrice Talon va saisir la Cour Constitutionnelle pour un contrôle de constitutionnalité. La juridiction constitution devra approuver la réforme avant que le président ne promulgue pour l’entrée en vigueur de la nouvelle loi fondamentale du Bénin.
Cette modification constitutionnelle est l’initiative de deux députés de la coalition au pouvoir qui ont introduit la proposition de loi à l’Assemblée nationale depuis le 31 octobre 2025.
Politique
Sénégal : Le Premier ministre Ousmane Sonko et ses partisans en démonstration de force à Dakar
Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et président du parti PASTEF, a tenu samedi 8 novembre un meeting très attendu au stade Léopold-Sédar-Senghor, à Dakar. Plusieurs dizaines de milliers de personnes y participaient, dans un contexte de grogne sociale.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a organisé ce samedi 8 novembre un rassemblement d’envergure, qualifié de « Terra meeting », véritable démonstration de force populaire. L’objectif était de marquer la force et l’unité de son parti, le PASTEF (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité), un peu plus de 18 mois après l’arrivée du parti au pouvoir.
Des centaines de bus ont afflué toute la journée au stade Léopold-Sédar-Senghor de Dakar pour l’événement, transportant une foule impressionnante de militants venus de tout le pays. Ces manifestants disent être venus par « soucis patriotes » et dans le but de réitérer leur soutien à Ousmane Sonko et à son projet de transformation du pays.
Le Sénégal est confronté à une situation économique préoccupante, avec un déficit budgétaire de près de 14 % du PIB et une dette du secteur public et parapublic estimée provisoirement à 132 % du PIB à la fin de 2024. Les autorités au pouvoir depuis 2024 accusent le précédent régime d’avoir dissimulé les vrais chiffres des indicateurs clés comme la dette publique et le déficit budgétaire. Le gouvernement a imposé ces dernières semaines des taxes sur des produits comme le tabac, l’alcool ou les jeux de hasard, ainsi que sur les transferts d’argent numériques très utilisés dans le pays.

« Certains espèrent une brouille entre Sonko et Diomaye »
Le gouvernement sénégalais fait face à de nombreuses critiques de la part de l’opposition et de certains observateurs. Un peu plus tôt samedi, un collectif regroupant des membres de l’opposition avait tenté de tenir une manifestation – interdite par les autorités – contre le gouvernement ailleurs de la capitale. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre déployées en grand nombre sur les lieux, tandis que d’autres ont été dispersées à coups de gaz lacrymogènes.
Ousmane Sonko, populaire auprès des jeunes qui nourrissent beaucoup d’espoir envers les autorités issues de la présidentielle de mars 2024 et qui avaient promis « la rupture » et la justice sociale, a abordé plusieurs autres thèmes lors de ce grand meeting de plusieurs heures. Il a évoqué sa relation avec le président Bassirou Diomaye Faye, dont il fut le mentor, un sujet qui suscite des débats dans le pays. « Certains espèrent une brouille entre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye », a-t-il lancé, « dans la vie tout peut arriver. Mais ce qui pourrait nous séparer ne viendra pas de moi et j’ai bonne foi que ça ne viendra pas non plus de lui ».
Il a également mis en garde, sans citer de noms, certains alliés au sein du gouvernement qui « tentent de manipuler et d’isoler » le président Faye pour l’opposer à lui. Le Premier ministre a par ailleurs appelé l’ancien président Macky Sall, installé au Maroc, à rentrer au Sénégal « s’il est courageux », l’accusant d’être coupable, lui et son régime, de « haute trahison ».
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont promis de faire rendre des comptes aux précédents dirigeants qu’ils accusent d’agissements coupables dans la gestion des affaires, à commencer par l’ex-président Macky Sall. Plusieurs de ses anciens ministres ont déjà été inculpés pour des malversations présumées.
-
Sociétéil y a 21 heuresMozambique : TotalEnergies visé par une plainte pour « complicité de crimes de guerre »
-
Sociétéil y a 21 heuresÉthiopie : Trois décès enregistrés en raison d’une épidémie de virus de Marburg
-
Politiqueil y a 5 heuresCôte d’Ivoire : Plus de 1000 dossiers de candidatures retenus pour les élections législatives
-
Économieil y a 5 heuresEgypte : La centrale d’Al-Dabaa entrera en service en septembre 2028