Politique
RD Congo : Inquiétudes suite à la détention d’un ex-patron de la Commission électorale
En République démocratique du Congo (RDC), le sort de Daniel Ngoy Mulunda, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), réfugié en Zambie où il avait été livré en décembre dernier aux services de renseignement congolais, inquiète les organisations de défense des droits l’homme du pays. Ce prédicateur et opposant au régime en place est détenu par les services de renseignements sans accès à sa famille ni à ses avocats à Kinshasa. L’un des signataires d’un communiqué, Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), dénonce la persistance des violations des lois dans le pays par des détentions injustifiées.
« Le pasteur Ngoy Mulunda habitait là, en Zambie, sous la protection du HCR [l’agence de l’ONU en charge des réfugiés, NDLR]. La Zambie n’a pas respecté les statuts du pasteur Ngoy Mulunda. Elle l’a livré et le HCR non plus n’est pas intervenu, alors que tous les deux ont l’obligation de pouvoir protéger le pasteur », dénonce-t-il au micro de notre correspondant, Pascal Mulegwa.
« Les faits qui lui sont reprochés ne sont pas connus »
« En décembre, il était déjà à Kinshasa. Les faits qui lui sont reprochés ne sont pas connus. Même une personne détenue par les services secrets a droit à être assistée par un avocat, ce qui n’est pas le cas dans la situation actuelle. Ça nous inquiète et surtout quand une personne est détenue par les services secrets de la République démocratique du Congo. Nous savons comment ça se passe. Ce n’est pas de la bonne manière », poursuit-il.
Jean-Claude Katende poursuit : « On a appris des membres de sa famille qu’il souffrait de certaines maladies, qu’il a besoin de ses médicaments. D’où l’inquiétude. Nous avons rappelé aux autorités les engagements qu’elles ont au niveau international, mais aussi au niveau national. »