Politique
Zimbabwe : 95 manifestants arrêtés après une manifestation contre le pouvoir
Au Zimbabwe, 95 manifestants ont été arrêtés à Harare après avoir protesté, lundi 31 mars, contre le président Emmerson Mnangagwa. Accusés de troubles à l’ordre public, ils avaient répondu à l’appel de Blessed Geza, un ancien combattant du Zanu-PF, dénonçant une tentative de prolongation du mandat présidentiel.
La police zimbabwéenne a annoncé mardi 1er avril l’arrestation de 95 personnes à Harare après une manifestation, lundi 31 mars, appelant au départ du président Emmerson Mnangagwa. La mobilisation, qui a rassemblé environ 200 personnes sur la place de la Liberté, a été initiée par Blessed Geza, ancien combattant du parti au pouvoir, le Zanu-PF.
Selon les autorités, les manifestants auraient jeté des pierres sur les forces de l’ordre et bloqué temporairement une grande avenue. Ils scandaient des slogans tels que « Ça suffit » et « Mnangagwa doit partir ». Ces actes sont considérés comme une incitation à la violence publique, selon l’accusation.
Un climat tendu à Harare
La présence policière était renforcée lundi, mais la manifestation a été relativement limitée. Cependant, la peur des tensions a conduit à la fermeture des écoles, commerces et entreprises.
Blessed Geza, à l’origine de l’appel à manifester, critique une faction du Zanu-PF qui chercherait à prolonger le mandat du président, âgé de 82 ans, au-delà de 2028. Après l’arrestation des manifestants, il a déclaré sur les réseaux sociaux qu’il n’organiserait pas d’autres marches, mais promet des actions pour faire tomber le régime.