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Afrique : Le Togo envisagerait d’adhérer à l’Alliance des États du Sahel

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Le ministre des Affaires étrangères du Togo revient à la charge. Après ses déclarations du début de l’année (sur la chaîne de télévision VoxAfrica, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine du Togo réaffirmait en janvier la proximité de Lomé avec l’AES), Robert Dussey assure cette fois sur les réseaux sociaux que le Togo envisage d’adhérer à l’AES, l’Alliance des États du Sahel, l’organisation des trois putschistes galonnés : le Malien Assimi Goïta, le Burkinabè Ibrahim Traoré et le Nigérien Abdourahamane Tiani.

À Lomé pour le moment on se veut très peu bavard après la déclaration du chef de la diplomatie togolaise, souligne notre correspondant régional, Serge Daniel. Injoignable pour le moment sur les réseaux sociaux, il justifie sa sortie : le Togo membre de l’AES pourrait devenir le port préféré pour l’économie des trois autres pays qui n’ont pas accès à la mer. Il y aurait donc un avantage économique pour le Togo à intégrer l’organisation régionale.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a exprimé la volonté de son pays de rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

C’est ce qui ressort d’une déclaration du ministre sur son compte officiel sur Facebook.

« Le Togo envisage de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), une décision stratégique qui pourrait renforcer la coopération régionale et offrir un accès à la mer aux pays membres », a-t-il affirmé.

« Une démarche qui suscite l’intérêt et marque un tournant dans la politique africaine », a-t-il commenté, sans donner plus de détails concernant l’engagement d’une démarche officielle pour concrétiser cette volonté.

Les pays de l’AES n’ont pas commenté, de leur part, cette déclaration.

Il est à rappeler, par ailleurs, que le président togolais, Faure Gnassingbé, avait été désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour assurer une médiation entre l’AES et la Cédéao, une organisation régionale de 15 membres, dont le Togo, mais qui a été réduite à 12 après le départ acté le 28 janvier dernier du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

Ces trois pays avaient décidé de quitter l’espace communautaire après avoir été visés par des sanctions suite à des coups d’Etat ayant renversé des présidents élus et instauré des transitions relativement longues. La Cédéao avait même menacé le Niger d’intervenir militairement pour restaurer le président Mohamed Bazoum, renversé fin juillet 2023.

Les pays de l’AES reprochaient à la Cédéao de servir des intérêts d’anciennes puissances coloniales au lieu d’être au service de leurs peuples.

Les trois pays étant tous enclavés, une éventuelle adhésion du Togo pourrait leur offrir une ouverture sur l’océan Atlantique et briser le blocus qui leur a été imposé, selon une précédente déclaration du ministre Robert Dussey.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250315-togo-vers-integration-alliance-etats-sahel-robert-dussey

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