Politique
Mali : Signature d’un document « consensuel » sur la réforme de la charte des partis politiques

Les partis politiques du forum et mouvement des politiques ( FPMP) et de l’initiative des partis politiques sur la charte ( IPAC), les deux tendances dirigées par Mamadou Sidibé et Me Mountaga Tall, ont signé, hier mardi , à Bamako un document intitulé « les propositions consensuelles » sur la Relecture de la loi 05-047 portant charte des partis politiques.
Ce sont plusieurs dizaines de partis politiques, notamment toutes les grandes formations politiques, sauf le RPM et la CODEM qui n’ont pas apposé leur signature à ce document sur les propositions de la relecture de la charte. Dans les nouvelles propositions pour la charte des partis politiques, la majorité de la classe politique malienne est unanime sur le maintien du délai de 1 mois pour l’obtention du récépissé d’une formation. Elle veut aussi que le nouveau texte ramène à 25 ans l’âge minimum pour être dirigeant d’un parti politique en lieu et place de 21 ans. Toujours, les signataires du document veulent que partout où il y a « Section des Comptes » soit remplacée par la « Cour des Comptes ». « Les premiers responsables des partis politiques ne peuvent être membres de l’OCLEI, L’APDP, la CNTIF, ou de la Cour des comptes », les partis politiques ont plaidé, dans ce document, pour la poursuite de la subvention de l’état aux activités des partis politiques qui est interrompue depuis 2018. « Il faut conserver la subvention de l’état aux activités des partis politiques sur les critères d’éligibilité à hauteur de 0.25% des recettes fiscales », peut-on lire dans ce document, qui prône un réajustement des pourcentages pour la subvention allouée aux partis politiques sur la base d’un critère de justification de son utilisation auprès de la Cour des Comptes.
La répartition de cette subvention, les signataires du document consensuel veulent qu’une première fraction égale à 15% soit destinée aux partis ayant participé aux dernières élections générales parlementaires, régionales ou communales avec au moins un siège. Et une deuxième fraction égale à 35% des crédits destinée aux partis politiques proportionnément au nombre de parlementaires issus des partis politiques , la troisième fraction égale à 40% à ceux proportionnément au nombre des conseillers communaux et régionaux élus sur les listes du parti et une quatrième fraction égale à 10% destinée aux partis politiques proportionnellement au nombre de femmes élues. En plaidant en faveur de la subvention de l’Etat, les partis politiques demandent à ce que la nouvelle charte instaure une éthique et donne une cohérence aux alliances pendant les scrutins. « En aucun cas, une alliance politique ne peut être scellée entre un Parti déclaré proche de la majorité et un parti déclaré à l’opposition », ont-t-il demandé.
Evoquant le chapitre des interdictions, des sanctions et des pénalités, le document consensuel des partis politiques voudrait une création de nouvelles dispositions dans la Charte relative à la lutte contre la transhumance politique et nomadisme politique en cours de mandat. Comme sanction, ils proposent « la perte ou déchéance du mandat électoral, l’impossibilité de se présenter aux prochaines échéances électorales et de créer un parti politique pendant au moins un an » pour tout élu qui quitte son parti en cours de mandat.
S’agissant du statut du Chef de file de l’Opposition, les signataires du document proposent de traiter son statut dans un chapitre nouveau en alignant sur le plan protocolaire et sécuritaire aux Présidents d’Institutions de la République. Ils souhaitent que le titre de Chef du Parti de l’opposition soit attribué au parti politique qui a le plus de parlementaires. Celui-ci doit avoir un rôle plus efficient et une préséance plus adéquate sur l’échiquier politique et constituer une véritable force de contreproposition. Toujours, ils demandent un nouveau statut pour soutenir les leaders des partis politiques par l’octroi de passeports de services. Cette mesure, selon leur proposition, devrait bénéficier les partis ayant au moins 400 élus municipaux ou 5 députés ».
Politique
Madagascar : Le président Rajoelina dénonce une tentative de coup d’Etat

À Antananarivo, des jeunes artistes, entrepreneurs et étudiants se mobilisent contre le pouvoir. Inspirés par d’autres mouvements à travers le monde, ils affrontent les forces de l’ordre dans les rues, tandis que le président malgache dénonce des manipulations politiques et des cyberattaques.
Dans un studio de musique transformé en quartier général, de jeunes Malgaches se préparent avant chaque manifestation. Eau, sérum physiologique, masques… tout est prêt pour faire face aux gaz lacrymogènes.
Ces manifestants, souvent artistes, freelanceurs ou étudiants, appartiennent à une Génération Z ultra-connectée, qui s’inspire des mobilisations ailleurs dans le monde, notamment au Népal.
« Grâce aux réseaux sociaux, on comprend qu’on peut agir. On est une génération TikTok, mais on peut changer les choses », explique Annah Rahajason, étudiante et organisatrice d’événements.
Dans les rues d’Antananarivo, les affrontements avec les forces de l’ordre se durcissent : jets de pierres contre tirs de gaz lacrymogènes.
Face à la contestation, le président Andry Rajoelina a réagi dans une vidéo diffusée sur Facebook. Il accuse les manifestants d’être manipulés par des opposants politiques, et évoque des cyberattaques menées par des « robots » pour déstabiliser le pays. Il affirme également qu’un complot viserait les installations électriques du pays, impliquant, selon lui, des employés soudoyés de la société Jirama.
Le chef de l’État a terminé son intervention en affirmant avoir été élu pour gouverner pendant cinq ans, tout en appelant au dialogue.
Politique
Côte d’Ivoire : La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA reportée au 11 octobre

La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA, regroupant les deux principaux partis de l’opposition ivoirienne, initialement prévue ce samedi 4 octobre 2025, est reportée au 11 octobre 2025 dans un contexte électoral tendu.
La préfecture d’Abidjan a pris un arrêté, le 2 octobre 2025, portant « interdiction de la marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA du samedi 4 octobre 2025 ». Cette décision a amené le Front commun à trouver une autre date, le 11 octobre, qui se situe dans la période de la campagne électorale, fixée du 10 au 23 octobre 2025 .
Michel Gbagbo, député de Yopougon, et cadre du PPA-CI, a déclaré le week-end dernier que cette marche vise à dénoncer le rejet de la candidature des différents leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, M. Affi N’Guessan, et à appeler à la mise en place des conditions d’une élection inclusive, démocratique et apaisée.
A la suite d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), tenue vendredi sous la présidence de Alassane Ouattara, le Conseil a rappelé que conformément à l’article 138 de la Constitution les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours et s’imposent à tous.
« Par conséquent, toute contestation des décisions du Conseil constitutionnel, de quelque nature qu’elle soit, est illégale et expose ses auteurs aux sanctions prévues par la loi », prévient le Conseil national de sécurité.
À cet égard, les ministres en charge de la Justice et de la Sécurité ont été instruits à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité, y compris l’interdiction des meetings et manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.
Le CNS note que « depuis la publication, le 8 septembre 2025, par le Conseil constitutionnel, de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, plusieurs individus, dont des responsables politiques, tiennent des propos à caractère xénophobe, haineux et subversif » pouvant troubler l’ordre public.
Le lundi 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, le juge du scrutin présidentiel, a publié la liste définitive des candidatures à l’élection présidentielle prévue pour le samedi 25 octobre 2025.
Sur 60 dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a déclaré recevables cinq candidats pour ces joutes électorales. Parmi les cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, figurent Jean-Louis Billon, Simone Ehivet et Alassane Ouattara.
Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-la-marche-de-lopposition-reportee-au-11-octobre/
Politique
Maroc : Le collectif de la «GenZ 212» précise ses revendications

Les revendications de la « GenZ 212 » se précisent. Ce collectif de jeunes Marocains réclament une réforme de l’éducation et du système de santé. Dans un communiqué diffusé la nuit dernière, il demande désormais la dissolution du gouvernement et en appelle au Roi.
C’est la première fois que le mouvement interpelle directement Mohammed VI, sous la forme d’une publication qui lui est adressée officiellement, écrit notre correspondant au Maroc, Matthias Raynal. Jusqu’ici, le mouvement se contentait de demander l’intervention du roi à travers des slogans, lors des manifestations. La « GenZ 212 » (comme l’indicatif téléphonique du Maroc) a rappelé à plusieurs reprises son attachement aux institutions et son patriotisme. La colère qui s’exprime depuis samedi dernier dans la rue vise le gouvernement et son chef Aziz Akhannouch.
L’exécutif disposé au « dialogue »
Il a pris la parole hier pour la première fois depuis le début des manifestations. Une intervention très courte, lors du Conseil des ministres. Aziz Akhannouch est apparu feuilles à la main, il a lu un texte, assurant que l’exécutif est « disposé à dialoguer ». Le communiqué de la « GenZ 212 » sonne comme une réponse cinglante à cette intervention. S’adressant au roi, le collectif demande la dissolution du gouvernement qui a échoué « à protéger les droits constitutionnels des Marocains et à répondre à leurs revendications sociales ».
Hier, les manifestations de la « GenZ 212 » n’ont pas connu de débordement majeur. Après les violences meurtrières de la mercredi soir qui ont fait trois morts parmi les protestataires et des destructions importantes, le mouvement a rappelé son rejet de toute forme « de vandalisme ou d’émeute ». De nouvelles manifestations devraient avoir lieu ce soir et confirmer – ou non – cette accalmie.
Appel au calme de l’UE
L’Union européenne a appelé, vendredi 3 octobre, « toutes les parties prenantes à maintenir le calme » dans le pays. « Nous reconnaissons l’importance de la participation des jeunes à la vie publique », a déclaré par ailleurs, un porte-parole de la Commission, Anouar El Anouni.
Le royaume, qui coorganisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, a engagé de vastes chantiers d’infrastructures: construction de nouveaux stades, extension du réseau à grande vitesse et modernisation de plusieurs aéroports, écrit l’AFP. « Nous voulons des hôpitaux, pas seulement des stades », ont répété, jeudi 2 octobre, des jeunes à Rabat, un slogan porté depuis le début de leur mobilisation. Des centaines d’autres ont défilé à Casablanca et Agadir tenant le même discours.