Sport
Cameroun : Le président du Victoria United FC accusé d’avoir séquestré trois de ses joueurs
Le dirigeant du club champion en titre de première division camerounaise a, selon plusieurs témoignages, enfermé et frappé des footballeurs de sa propre équipe. Il leur reproche d’avoir truqué des matchs.
Le champion en titre du Cameroun s’aventure sur le terrain des faits divers. Le club de foot de Victoria United de Limbé est, depuis le 25 février, secoué par une affaire de séquestration assortie de violences physiques et psychologiques sur trois joueurs. L’homme d’affaires Valentine Nkwain, président du club, est accusé d’avoir retenu contre leur gré le gardien Eric Parfait Djomeni Fokam, le milieu de terrain Ewane Enopa et de l’attaquant Etienne Mukete, tous âgés de 19 ans. Des joueurs auxquels il reproche d’avoir participé au truquage de certains matchs et d’avoir parié sur des rencontres de leur équipe via la plateforme 1XBet. Le Victoria United de Limbé, qui a enchaîné quatre défaites en janvier et février, occupe actuellement la 9e place (sur 16) au classement.
Selon des sources concordantes, relayées par plusieurs médias, les joueurs auraient été enlevés par des hommes de main du dirigeant et séquestrés à partir du samedi 22 février pendant trois jours. L’affaire a été rendue publique par la mère d’Eric Parfait Djomeni Fokam lors d’une interview accordée à Equinoxe Radio, après qu’elle s’est rendue devant les bureaux de Valentine Nkwain afin d’y voir son fils. « Il était retenu comme un prisonnier et a reçu des coups de fouet sur les fesses », a-t-elle déclaré.
Le club s’était empressé de nier les faits via un communiqué de presse publié le 24 février et la diffusion sur sa chaîne privée d’une vidéo où Eric Parfait Djomeni Fokam, entouré du reste de l’effectif de Victoria United, assurait qu’il « n’y [avait] aucun problème, [qu’il n’était pas] séquestré et que tout ce qui se [disait] sur les réseaux sociaux [était] faux ».
Mais la version officielle du club a été rapidement contredite quand un proche du joueur a publié sur les réseaux sociaux l’enregistrement d’une conversation avec le gardien de but, dans laquelle ce dernier confirme être retenu contre son gré chez son président. « Valentine Nkwain a voulu faire signer un papier à Eric, comme quoi il truquait des matches et encaissait des buts hasardeux. Eric a également été violenté physiquement et a reçu des pressions psychologiques », a confié au Monde Lucas Kamga, l’oncle du joueur. Eric Parfait Djomeni Fokam a, depuis, pu rejoindre sa famille à Douala, sa ville natale.
Deux plaintes déposées
L’affaire est cependant loin d’être terminée, puisque le gardien de but et Etienne Mukete ont déposé une plainte pour « arrestation, séquestration et torture » contre Valentine Nkwain, et confié leurs intérêts au cabinet d’avocats Conseils Djemeni & Partners, du barreau de Douala. Ces plaintes ont été déposées devant la deuxième région de gendarmerie de Douala.
« Il semble aujourd’hui avéré que des joueurs de Victoria United ont été victimes de violences physiques et psychologiques, intervient Jacques Marcel Itiga Itiga, responsable de la communication du Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc), présidé par l’ancien international Geremi Njitap (118 sélections). Nous soutenons les joueurs et nous devrions saisir prochainement les juridictions sportives du Cameroun, que sont la Chambre nationale de résolution des litiges et la Commission d’éthique de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) ainsi que la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun. »
L’avocat des deux joueurs, Yannick Djemeni, n’a pas encore pu s’entretenir avec ses clients, mais il a pu échanger avec leurs familles. « Les deux footballeurs sont très marqués par ce qu’ils ont vécu. Ils ont été séquestrés, battus, n’ont quasiment pas mangé pendant trois jours. C’est une affaire extrêmement grave pour le football camerounais en particulier et le Cameroun en général », explique Me Djemeni.
Le Mali qualifié en finale de la 31ᵉ édition de l’Afrobasket Angola 2025 pour la première fois de son histoire après avoir battu, ce samedi après-midi, le Sénégal 88 à 80 en demi-finale.
Les Aigles se sont imposés après un match intense et serré face à des Sénégalais déterminés à se qualifier en finale.
Au deuxième quart temps, les équipes se sont séparées sur un score de 43-35 pour le Mali. Au retour des vestiaires, les Sénégalais ont tout fait pour combler leur retard, mais devant eux se trouvent des Maliens déterminés à maintenir leur avance, terminant la période de troisième quart temps à 67-58.
Le quatrième quart temps, le Sénégal a multiplié les tirs à trois points, compliquant ainsi la tâche aux Aigles. Toutefois le Mali a tenu bon et a fini par s’imposer 88-80, s’offrant une place en finale qui restera dans les annales.
En quart de finale, le Mali avait battu la Côte d’Ivoire, vice-championne de la dernière compétition de Kigali 2021. En phase de poule, le Sénégal avait abattu le Mali 80-70.
Cet AfroBasket 2025, débuté le 12 août courant, a réuni 16 pays africains et se termine le 24 août 2025. Il met en compétition les meilleures équipes du continent après un processus de qualification intense.
Les équipes ayant participé à cette compétition sont : Angola (pays hôte), Tunisie (championne 2021), Côte d’Ivoire (finaliste 2021), Sénégal (3ᵉ 2021). Soudan du Sud, Égypte, Nigeria, Cap-Vert, Cameroun, RD Congo, Guinée, Mali, Ouganda, Rwanda, Libye, Madagascar.
La deuxième demi-finale opposera tout à l’heure l’Angola pays hôte au Cameroun. Le Mali n’a jamais atteint la finale de cette compétition depuis 1972.
Pour rappel, l’Afrobasket est le principal tournoi de basket-ball continental africain, créé en 1962 par la Fédération Internationale de Basketball (FIBA) Afrique pour couronner la meilleure nation du continent et servir de qualification pour les grandes compétitions internationales comme les Jeux Olympiques ou la Coupe du Monde de la FIBA. Cette compétition est un catalyseur pour le développement du basketball en Afrique, réunissant des joueurs de diverses ligues, contribuant à l’échange de savoir-faire et à la structuration des fédérations nationales.
A l’approche de la Coupe du monde 2030, en tant qu’hôte aux côtés de l’Espagnol et du Portugal, le Maroc a lancé sa révolution infrastructurel avec l’objectif de construire les meilleurs stades. Premier test grandeur nature : la CAN 2025, d’ici quelque mois, avec 9 stades désormais prêts à la compétition. C’est la première fois qu’un tel parc sera mis en place à l’occasion d’une Coupe d’Afrique des Nations.
Stade Prince Moulay Abdellah (Rabat)
Véritable fierté de la capitale politique du Royaume, le stade Prince Moulay Abdellah, construit en 1983, a connu de nombreuses rénovations pour rester au niveau des plus grandes enceintes africaines. Pour la CAN 2025, les travaux ont porté sur la pelouse hybride dernière génération, la mise à jour complète des gradins, la modernisation des loges VIP et la rénovation des espaces médias.
Déjà habitué aux grands rendez-vous, il a accueilli la finale de la CAN féminine 2022 et des rencontres de la Coupe du Monde des clubs 2023. Le FAR Rabat y évolue régulièrement, et l’enceinte figure aussi parmi les stades de la Coupe du Monde 2030. Elle sera le théâtre du match d’ouverture, garantissant une atmosphère exceptionnelle.
En attendant, le match entre le Maroc et le Niger comptant pour la 7e journée des qualifications à la Coupe du monde 2026 permettra d’étrenner le stade pour la première fois depuis sa réouverture le 5 septembre prochain.
Capacité : 53 000 places
Date de livraison : août 2025
Équipes à la CAN : Maroc (3 matchs), Comores, Mali, Zambie, un 8e, un quart, une demi-finale, finale
Grand Stade de Marrakech
Inauguré en 2011, le Grand Stade de Marrakech est l’un des plus beaux complexes du Maghreb, niché au pied de l’Atlas. Pour la CAN 2025, la « Ville ocre » a renforcé l’infrastructure en améliorant la sécurité, modernisant les vestiaires et optimisant les espaces VIP. Ce stade a déjà servi de cadre à des rencontres de Ligue des champions africaine et des affiches de Botola Pro en tant qu’hôte du Kawkab Marrakech. Il accueillera plusieurs grandes nations pendant toute la phase de groupes, assurant une affluence “record” dans une ville réputée pour sa ferveur et son hospitalité.
Capacité : 45 000 places
Date de livraison : 10 juin 2025
Équipes : Angola (2 matchs), Zimbabwe (2 matchs), Afrique du Sud (2 matchs), Côte d’Ivoire (3 matchs), Gabon, Cameroun, Mozambique, un 8e, un quart de finale.
Stade Mohammed V (Casablanca)
Le mythique Stade Mohammed V, surnommé « Donor » par les Casablancais, est l’âme du football marocain. Construit en 1955, il a été modernisé à plusieurs reprises, la dernière pour la CAN 2025, avec un lifting complet des tribunes, une mise aux normes des éclairages LED et des espaces médias dignes des grandes compétitions internationales. Domicile du Raja et du Wydad, ce stade est un volcan les soirs de match. Il a accueilli de nombreux événements majeurs, dont le Mondial des clubs.
Capacité : 67 000 places
Date de livraison : opérationnel avant 2025
Équipes : Mali, Zambie, Comores (2 matchs chacun), Burkina Faso, Guinée équatoriale, Soudan (2 matchs chacun), un 8e, petite finale
Stade Moulay El Hassan (Rabat)
Situé dans la capitale, le stade Moulay El Hassan porte le nom du prince héritier et a été intégralement modernisé pour la CAN 2025. Désormais capable d’accueillir près de 22 000 spectateurs après sa rénovation, il a reçu un toit flambant neuf, une pelouse haut de gamme et un système d’éclairage LED dernier cri. Il est prévu aussi pour la Coupe du Monde 2030. Sa polyvalence lui permettra d’abriter, à l’avenir, de grandes compétitions d’athlétisme. Initialement, il accueillait seulement les matchs de Botola et de Coupe marocaine en tant qu’antre du FUS Rabat.
Capacité : 22 000 places
Date de livraison : fin août 2025
Équipes : Algérie (3 matchs), Mozambique, Soudan, Burkina Faso, un 8e de finale
Stade Al Barid (Rabat)
Nouvelle enceinte de la capitale, le Stade Al Barid se distingue par sa taille plus modeste mais son confort optimal. Construit spécialement pour renforcer l’offre de stades à Rabat, il se destine surtout aux matchs de groupe. Son architecture compacte garantit une ambiance chaude et proche du terrain.
Capacité : 18 000 places
Date de livraison : fin août 2025
Équipes : RD Congo (2 matchs), Bénin, Botswana, Ouganda, Tanzanie, un 8e de finale
Stade Adrar (Agadir)
Inauguré en 2013, le Stade Adrar est le joyau du Sud marocain. Connu pour avoir accueilli la CAN U17 et le Mondial des clubs, il est le domicile de la Jeunesse Sportive d’Agadir. Pour la CAN 2025, les travaux ont porté sur la modernisation des accès, le renforcement de la sécurité et la mise à niveau des espaces médias. Il figurera aussi dans la liste des stades du Mondial 2030.
Capacité : 45 000 places
Date de livraison : 10 juin 2025
Équipes : Gabon (2 matchs), Cameroun (2 matchs), Mozambique (2 matchs), Égypte (3 matchs), Angola, Zimbabwe, Afrique du Sud, un 8e, un quart de finale
Stade du Complexe sportif de Fès
Le Stade de Fès, inauguré en 2007, est une référence pour le football dans le centre du pays. Résidence du MAS Fès, il a déjà accueilli des finales de Coupe du Trône et de grands matchs de la Botola. Pour la CAN 2025, il a bénéficié d’une pelouse optimisée et d’un réaménagement des tribunes pour plus de confort. Il est aussi retenu pour la Coupe du Monde 2030.
Capacité : 45 000 places
Date de livraison : 10 juin 2025
Équipes : Nigeria (3 matchs), Ouganda, Tanzanie, Tunisie, un 8e de finale
Stade Ibn Batouta (Tanger)
Avec ses 75 600 places, le Grand Stade de Tanger, au nom du légendaire explorateur marocain Ibn Batouta, est l’une des plus grandes enceintes d’Afrique. Construit en 2011, il a récemment été transformé pour supprimer la piste d’athlétisme et rapprocher les tribunes du terrain. Accueillant l’Ittihad Tanger, il a reçu des matchs de prestige comme la Supercoupe d’Espagne ou de la Coupe du monde des clubs ancien format. Il sera un pilier de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2030. Une Coupe du monde pour lequel il devrait encore s’agrandir, et titiller les 100 000 places.
Capacité : 75 600 places
Date de livraison : septembre 2025
Équipes : Sénégal (3 matchs), Botswana, RD Congo, Bénin, un 8e, un quart, une demi-finale
Stade Olympique de Rabat (Annexe Moulay Abdellah)
Annexe du grand complexe Moulay Abdellah, le Stade Olympique est une enceinte plus intime mais entièrement rénovée pour la CAN. Avec ses 21 000 places, il offrira un cadre idéal pour des matchs de groupe où la proximité avec le terrain fera vibrer les spectateurs.
Capacité : 21 000 places
Date de livraison : août 2025
Équipes : Tunisie (2 matchs), Ouganda
Du 26 octobre au 2 novembre 2025, le padel mondial posera ses valises à Saly, sur la côte sénégalaise. Pour la première fois de son histoire, la Coupe Internationale des Clubs de Padel se tiendra sur le continent africain. À cette occasion, l’AECP (Association Européenne des Clubs de Padel) est allée à la rencontre de Karim Karrit, président de l’APS (Association Padel Sénégal), figure centrale du développement du padel au Sénégal.
Un passionné aux commandes
Karim Karrit, 45 ans, est chef d’entreprise dans l’automobile, mais aussi un amoureux du sport. « J’ai longtemps pratiqué le tennis, le sport auto, le triathlon… avant de découvrir le padel en 2017 à Saly. Ce fut une révélation », confie-t-il. En janvier 2025, il prend la présidence de l’Association Padel Sénégal, succédant à Rouda Farhat, qui se consacre désormais au Dakar Padel Club.
L’APS, fondée en 2016 par Jordi Rovira, a connu plusieurs étapes clés grâce à ses anciens présidents : Nagy Kabaz, Christopher Chavane et Rouda Farhat, chacun ayant apporté sa pierre à l’édifice.
Une dynamique forte et structurée
Aujourd’hui, le padel sénégalais est en pleine expansion structurée. L’APS fédère 7 clubs, pour un total d’environ 50 pistes et plus de 1 500 joueurs réguliers, dont 500 licenciés enregistrés en 2025.
Le padel se démocratise rapidement, notamment auprès des jeunes et des femmes, avec des équipes nationales seniors et juniors, un calendrier de compétitions locales, et des programmes d’initiation soutenus.
Karim Karrit insiste aussi sur un objectif fédérateur : faire reconnaître officiellement le padel comme discipline à part entière, via la création d’une fédération nationale. Des discussions sont en cours avec le ministère sénégalais des Sports pour encadrer juridiquement cette évolution.
Cap sur 2035 : développement, formation et compétitions
Le plan de développement est ambitieux : atteindre 15 clubs et 80 pistes d’ici 2035, professionnaliser l’encadrement avec des entraîneurs internationaux, et intégrer durablement le Sénégal dans les circuits africains et internationaux. Le pays espère accueillir des étapes de la Coupe d’Afrique ou du circuit A1 Padel, en plus de ses projets nationaux.
Une première historique pour le continent africain
L’accueil de la Coupe Internationale des Clubs 2025 est une reconnaissance majeure. « C’est une opportunité exceptionnelle de faire rayonner le Sénégal sur la scène mondiale », explique Karim Karrit. « Ce sera une vitrine pour notre hospitalité, nos clubs et notre passion pour ce sport. »
L’événement devrait aussi renforcer les savoir-faire organisationnels locaux, attirer de nouveaux pratiquants, et positionner durablement le Sénégal comme un acteur majeur du padel africain.
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