Société
Maroc : Le roi appelle à renoncer aux sacrifices de l’Aïd al-Adha

Le roi du Maroc Mohammed VI a appelé le peuple marocain à ne pas pratiquer le rituel de l’abattage pendant l’Aïd al-Adha cette année en raison des « défis existants », selon un communiqué publié par l’Agence de presse marocaine.
Dans un message au peuple, diffusé par le ministre marocain des dotations et des affaires islamiques Ahmed Tawfiq, le roi a souligné qu’il est soucieux de fournir au peuple tout ce dont il a besoin pour accomplir ses devoirs religieux et ses sunnahs, y compris l’Aïd al-Adha, mais « notre souci de vous permettre d’accomplir ce rituel religieux dans les meilleures conditions s’accompagne du devoir de prendre en compte les défis climatiques et économiques auxquels notre pays est confronté et qui ont conduit à une baisse significative du nombre de têtes de bétail ».
Le roi a ajouté dans sa déclaration : « Compte tenu du fait que l’Aïd al-Adha est une Sunnah confirmée lorsque c’est possible, le fait de l’accomplir dans ces circonstances difficiles causera un réel préjudice à de larges segments de notre peuple, en particulier ceux dont les revenus sont limités. »
Il a conclu en disant : « Nous appelons nos concitoyens à ne pas accomplir le rituel du sacrifice de l’Aïd al-Adha cette année. »
« Si Dieu le veut, nous égorgerons le sacrifice au nom de notre peuple. »
Trois fois avant
Ce n’était pas la première fois qu’un roi du Maroc lançait un tel appel, puisque le défunt roi Hassan II avait déjà lancé de tels appels et interdit l’abattage d’animaux de sacrifice pour des raisons similaires à trois reprises.
En 1963, le roi annonce l’annulation du rituel du sacrifice en raison de la « guerre des sables » entre le Maroc et l’Algérie, qui affecte la situation économique du pays.
En 1981, le Maroc a connu la même décision pour la deuxième fois en raison de la grave sécheresse qui a frappé le pays et entraîné la mort d’un grand nombre de têtes de bétail.
La troisième fois que le roi du Maroc a annulé le rituel, c’était en 1996, et c’était également en raison des vagues successives de sécheresse sévère qui ont atteint leur apogée en 1995, année que le gouvernement a déclarée année de catastrophe nationale.
En 2023, des appels populaires ont été lancés au Maroc pour interdire l’abattage des animaux de sacrifice en raison de la crise économique et de l’augmentation significative de leur prix.
L’un des utilisateurs de la plateforme X a déclaré que les décisions de feu le roi Hassan II d’interdire l’abattage des animaux de sacrifice ont eu un impact positif par la suite, et qu’elles sont venues « pour permettre au pays d’atteindre l’autosuffisance, au lieu de les importer avec des devises fortes ».
Son plan a été couronné de succès pendant trente ans.
Années de vaches maigres
Les demandes d’annulation du rituel de l’Aïd al-Adha ont été renouvelées cette année en raison de la hausse des prix.
Il y a quelques semaines, un groupe de citoyens a fait entendre sa voix pour demander l’annulation du sacrifice de l’Aïd al-Adha en raison de la sécheresse persistante, qui contribue directement aux prix élevés des sacrifices et affecte leur capacité à les acheter compte tenu des prix exorbitants.
Le ministre marocain de l’agriculture, Ahmed Bouari, a déclaré début février que les troupeaux de bovins et d’ovins au Maroc avaient diminué de 38 % par rapport au dernier recensement effectué il y a neuf ans, en raison des sécheresses successives.
Six années de sécheresse continue ont vidé les réservoirs des barrages marocains, provoqué d’énormes pertes d’emplois dans le secteur agricole et incité le pays à accélérer ses projets de dessalement de l’eau.
Le Maroc a augmenté les droits de douane et la taxe sur la valeur ajoutée sur les bovins, les ovins et les chameaux dans le budget 2025, ainsi que les taxes sur la viande rouge afin de maintenir la stabilité des prix sur le marché local.
Al-Bouari a indiqué que le Maroc a importé 124 000 têtes d’ovins, 21 000 têtes de bovins et 704 tonnes de viande rouge cette année.
Société
Afrique : La date du 7 septembre emblématique pour le continent et sa diaspora
Le 7 septembre est une date clé dans l’histoire africaine et de sa diaspora, marquée par des naissances de leaders, des décès de personnalités influentes, des accords transformateurs, des avancées sociales et religieuses, ainsi que des commémorations nationales. Cette journée illustre la diversité des luttes pour la liberté, la gouvernance, l’identité culturelle et le rayonnement panafricain.
Le 7 septembre 1801 naît à Paarl, en Colonie du Cap (actuelle Afrique du Sud), Sarel Arnoldus Cilliers. Prédicateur et chef militaire du Grand Trek (1835-1840), il joue un rôle central lors de la bataille de Blood River en 1838, devenant une figure emblématique de l’identité afrikaner et des tensions entre colons et populations autochtones.
Le 7 septembre 1817, Paul Cuffee, capitaine afro-américain né libre, décède à Westport (États-Unis). Promoteur du mouvement « Back to Africa », il organise des expéditions vers la Sierra Léone pour rapatrier des Noirs libres, posant les bases du panafricanisme et renforçant les liens entre Afrique et diaspora.
Le 7 septembre 1917, naît à Atlantic City, aux États-Unis, Jacob Lawrence, peintre afro-américain dont les œuvres, notamment la série « The Migration Series », illustrent les migrations noires et l’influence de la diaspora sur la culture africaine.
Le 7 septembre 1935, Abdou Diouf voit le jour à Louga (Sénégal). Devenu Premier ministre de 1970 à 1980, puis président de 1981 à 2000, il succède à Léopold Sédar Senghor, consolide la démocratie sénégalaise et renforce la diplomatie régionale. Il dirige ensuite l’Organisation internationale de la Francophonie de 2003 à 2015, promouvant le dialogue culturel et politique africain sur la scène internationale.
Le 7 septembre 1973, naît Reuben E. Brigety II aux États-Unis. Il deviendra ambassadeur auprès de l’Union africaine de 2013 à 2015 et sous-secrétaire adjoint pour les affaires africaines, jouant un rôle clé dans le renforcement des partenariats économiques et diplomatiques entre les États-Unis et le continent africain.
Le 7 septembre 1974 marque un tournant politique au Mozambique avec la signature de l’Accord de Lusaka, en Zambie. Le Portugal et le FRELIMO y mettent fin à la guerre coloniale, ouvrant la voie à l’indépendance du Mozambique le 25 juin 1975. Cet accord inspire d’autres mouvements de libération en Angola et au Zimbabwe, consolidant l’élan anticolonial sur le continent.
Le 7 septembre 1986, Desmond Tutu devient le premier archevêque noir du Cap en Afrique du Sud. Figure majeure de la lutte contre l’apartheid et lauréat du Prix Nobel de la Paix en 1984, il joue un rôle déterminant dans la réconciliation nationale post-1994, incarnant les avancées sociales et religieuses du pays.
Le 7 septembre 1987, un Tupolev Tu-22 libyen est abattu près de N’Djaména (Tchad) dans le cadre de l’opération française Épervier. Cet incident militaire souligne les rivalités régionales et l’implication étrangère en Afrique centrale, marquant un épisode clé du conflit tchado-libyen (1978-1987).
Le même jour, Nelson Mandela, alors emprisonné à Pollsmoor (Afrique du Sud), visionne des documentaires éducatifs, témoignant de sa quête de savoir et de résilience malgré l’incarcération, symbole de la lutte anti-apartheid et de la persévérance intellectuelle des leaders africains.
Le 7 septembre 1996, Tupac Shakur, rappeur afro-américain, est grièvement blessé par balle à Las Vegas (décès le 13 septembre). Son œuvre, influencée par les luttes sociales africaines et afro-américaines, reste un pont culturel durable entre la diaspora et le continent africain.
Le 7 septembre 1997, Mobutu Sese Seko, ancien président du Zaïre (actuelle RDC), meurt en exil à Rabat, au Maroc. Son régime autoritaire, marqué par la corruption et la répression, s’effondre face à la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, marquant un tournant dans l’histoire politique congolaise.
Chaque 7 septembre, le Mozambique célèbre le « Jour de l’Accord de Lusaka », également appelé « Jour de la Victoire », commémorant la fin de la lutte anticoloniale et symbolisant l’unité nationale. Cette fête est marquée par des défilés et des discours officiels, rappelant l’importance des acquis historiques dans la consolidation de l’État.
Source : https://fr.apanews.net/news/7-septembre-une-journee-emblematique-de-lafrique-et-de-sa-diaspora/
Société
Bénin : Lancement de la construction de quatre centrales photovoltaïques

Le Bénin va bientôt voir éclore quatre centrales photovoltaïques d’une capacité totale de 60 MW. L’annonce a été faite en fin de semaine dernière par le groupe panafricain Axian Energy et son partenaire béninois Sika Capital. Ces centrales viendront s’ajouter à d’autres projets solaires et éoliens lancés ces dernières années. Le Bénin veut avoir 30 % de renouvelable dans son mix électrique d’ici à 2030, contre 16 % aujourd’hui.
Ces centrales photovoltaïques pourront alimenter en électricité l’équivalent de 50 000 foyers raccordés au réseau. Actuellement, la part du renouvelable dans la production d’électricité au Bénin est estimée autour de 16 %.
« L’énergie qui sera produite viendra directement sur le réseau pour améliorer le mix énergétique, et donc augmenter la puissance produite par les énergies renouvelables, parce qu’aujourd’hui, ils ont des centrales essentiellement thermiques et ils importent de l’énergie », explique Benjamin Memmi, le directeur général d’Axian Energy, l’entreprise qui développe le projet, joint par Pauline Gleize, du service Environnement.
Ces quatre centrales seront réparties du sud ou nord-ouest du pays, à Bohicon, Parakou, Djougou et Natitingou. Gilles Parmentier, fondateur d’Africa REN et bon connaisseur des renouvelables, souligne l’intérêt de ne pas faire non pas une, mais plusieurs centrales.
« On ne peut pas faire des centrales solaires de la taille qu’on souhaite. La capacité du réseau, c’est comme un tuyau. À un moment donné, s’il n’y a plus de capacité sur la ligne, on ne peut plus envoyer d’électricité, on ne peut plus en rajouter. On est obligé de tenir compte de la taille du pays, de la taille du réseau, de la capacité de la ligne pour déterminer la capacité de la centrale solaire qu’on va pouvoir faire », précise Gilles Parmentier.
Développer du stockage par batterie
L’un des enjeux et une prochaine étape, espère Benjamin Memmi, sera entre autres de développer du stockage par batterie pour injecter de l’électricité aux heures de pointe et quand le soleil est couché.
En attendant, l’heure est au bouclage financier. Pour ces quatre centrales, l’investissement global est évalué à 45 millions d’euros. Trente cinq millions d’euros sont financés avec le soutien de deux institutions du financement du développement, IFC et Proparco, groupe AFD.
Au Bénin, le taux de couverture électrique est autour de 42 %, avec de grandes disparités entre les zones urbaines et rurales. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime qu’une personne sur deux n’a pas accès à l’électricité en Afrique sub-saharienne alors que 40 % des radiations solaires mondiales touchent cette région. Et si le continent a doublé ses capacités de production d’énergie propre en dix ans, le renouvelable africain ne pèse que 2 % des capacités mondiales.
Société
Togo : Le vaccin antipaludique disponible dès le 1er septembre

Le Togo introduira le vaccin antipaludique R21 dans son dispositif de santé publique à partir du 1er septembre 2025. L’annonce a été faite lors d’une rencontre de sensibilisation organisée le 26 août à Lomé par la division immunisation du ministère de la Santé et de l’Hygiène.
La rencontre a réuni décideurs, parents d’élèves, leaders communautaires, acteurs de l’éducation et professionnels des médias du Grand Lomé. Objectif : assurer la compréhension et l’adhésion des communautés à l’intégration de ce vaccin dans le Programme élargi de vaccination (PEV).
En effet, dès le 1er septembre, les enfants à partir de 5 mois recevront systématiquement le vaccin dans les formations sanitaires. Ainsi, les échanges ont porté sur le calendrier vaccinal, les stratégies de mise en œuvre et le rôle des acteurs dans la mobilisation, alors que des réticences avaient été observées lors des campagnes contre la COVID-19.
« Pour protéger les enfants, le gouvernement a décidé d’introduire le vaccin contre le paludisme à partir du 1er septembre. Ce sont les enfants de 5 mois qui vont en bénéficier dans nos formations sanitaires. Nous exhortons les parents à comprendre que ce vaccin est sûr et efficace pour réduire les cas de paludisme simple et grave chez les enfants », a indiqué Gnassounou-Akpa, chef division immunisation au ministère.
Le protocole prévoit quatre doses. La première à 5 mois, la deuxième à 6 mois, la troisième à 7 mois et la dernière à 15 mois. Cette vaccination s’inscrit dans un ensemble de mesures de prévention déjà en cours, incluant l’utilisation des moustiquaires imprégnées, la chimioprévention saisonnière et le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes.
Notons que le Togo bénéficie, pour le déploiement de ce vaccin, de l’appui de l’Alliance mondiale pour les vaccins (Gavi). Sa directrice exécutive, Sania Nishtar, avait récemment échangé avec le Président du Conseil Faure Gnassingbé, en marge de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9).
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