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Afrique : A Rome, les gouvernements réclament un fonds pour préserver la biodiversité

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La COP16 sur la biodiversité reprend ce 25 février, à Rome, dans le but de dénouer les blocages sur les financements liés à la préservation de la faune et de la flore. Cette session de rattrapage fait suite à la réunion d’octobre dernier, où les différends entre les pays du Nord et ceux du Sud n’avaient pas été résolus. Il avait alors été décidé de suspendre les débats et d’organiser une nouvelle réunion. Ce matin, la COP16 bis s’est donc ouverte en présence des délégués de 154 des 196 signataires de la convention.

La ligne de fracture entre le Nord et le Sud reste l’un des principaux défis. L’accord de Kunming-Montréal, qui vise à stopper la destruction de la nature, prévoit que 200 milliards de dollars par an soient mobilisés d’ici à 2030, dont 30 milliards sous forme de transferts des pays développés vers les pays en développement.

Lors de la plénière d’ouverture ce mardi, le délégué zimbabwéen a exprimé sa confiance, bien que l’objectif soit encore loin d’être atteint.

Les pays africains réclament un fonds dédié à la biodiversité

Les pays africains demandent la création d’un nouveau fonds consacré à la biodiversité. Ce fonds, financé par les pays développés, viserait à soutenir des projets dans les pays moins riches. Cette proposition avait été abordée lors de la dernière réunion à Cali, mais elle se heurte à l’opposition de l’Union européenne, qui, confrontée à des problèmes budgétaires, craint une fragmentation de l’aide au développement.

Pour tenter de dépasser cette impasse, la présidente de la COP a suggéré la semaine dernière une solution de compromis. Elle a proposé de lancer un processus de travail visant à créer ou adapter un fonds spécifiquement dédié à la biodiversité. Ce fonds serait placé sous l’égide de la COP d’ici à 2030, dans un souci de transparence.

Pour les BRICS et le groupe Afrique, la Convention sur la diversité biologique avait, dès sa création en 1992, prévu un mécanisme financier dédié et placé sous son autorité. L’Europe et le Canada, quant à eux, voient le processus dans l’autre sens : évaluer d’abord les instruments existants, puis, lors des prochaines COP, décider si le mécanisme dédié sera un fonds nouveau ou un instrument déjà en place.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250225-cop16-biodiversit%C3%A9-%C3%A0-rome-les-pays-africains-demandent-un-financement-d%C3%A9di%C3%A9-%C3%A0-la-pr%C3%A9servation

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