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Afrique : Des avancées dans le projet du gazoduc transsaharien après la réunion d’Alger

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Les ministres de l’Énergie et du Pétrole de l’Algérie, du Niger et du Nigeria se sont réunis à Alger, mardi 11 février. Trois accords ont été signés, marquant les prémices du projet de gazoduc transaharien.

Il s’agissait de la 4ᵉ réunion ministérielle tripartite de suivi du projet du gazoduc transsaharien. Long de quelque 4 000 kilomètres, il prendrait sa source au Nigeria, traverserait le Niger, pour rejoindre la côte algérienne à des fins d’exportation vers l’Europe. Les premières discussions ont été lancées en 2009 et la précédente rencontre avait eu lieu en juin 2022. Trois accords ont été signés mardi : un contrat « de mise à jour de l’étude de faisabilité », un contrat « de compensation » et un accord de « non-divulgation » (NDA) entre les sociétés énergétiques des trois pays.

Qualifié de « progrès notable » par le ministre de l’Énergie et des mines de l’Algérie, Mohamed Arkab, ces accords marquent techniquement l’amorce du projet. « Le projet consiste à construire un gazoduc de 4 200 km. Pour transporter 30 milliards de mètres cubes par an, ce qui est quand même important. Mais le problème, c’est que le gaz ne se transporte pas forcément bien, signale Olivier Appert, conseiller au centre Énergie Climat de l’Institut français des Relations internationales, au micro de Charlotte Cosset du service Économie, et au-delà disons de 1000 à 2000 km, il est plus rentable de liquéfier le gaz et de le transporter dans des bateaux sous forme de gaz naturel liquéfié, plutôt que de construire un gazoduc de 4000 km. »Or le Nigeria produit et exporte déjà du GNL.« Il est beaucoup plus rentable d’augmenter les capacités de production de liquéfaction de gaz plutôt que de construire un gazoduc qui, en plus, va être amené à traverser un certain nombre de régions particulièrement instables, souligne encore Olivier Appert, j’y vois plutôt un signe politique qu’une information concernant l’approvisionnement énergétique de l’Europe. » Le ministre algérien de l’Énergie et des mines, Mohamed Arkab, parle lui de « passerelle stratégique entre l’Afrique et le monde ». L’agence de presse algérienne souligne la nécessité de « lever des entraves techniques et financières ». Aucune date n’a été avancée pour une prochaine rencontre.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250213-des-avanc%C3%A9es-dans-le-projet-du-gazoduc-transsaharien-apr%C3%A8s-la-r%C3%A9union-d-alger

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