Société
Mali : Les enseignants-chercheurs prolongent leur grève et durcissent le ton
Les enseignants chercheurs maliens sont en grève pour la troisième semaine de suite. Le mouvement, qui a débuté le 27 janvier, est très suivi dans la plupart des universités et grandes écoles du pays. Les enseignants-chercheurs maliens demandent l’application « avec rappel » de leur prime de recherche, promise depuis 2017 et jamais versée. Après une longue absence de réaction des autorités de transition, le dialogue a enfin été engagé, mais les syndicats maintiennent la pression.
« C’est la base qui maintient le mot d’ordre. Sans garantie formelle, le mouvement continuera », résume un enseignant-chercheur, syndiqué à la Secma. Il n’a pas de mandat représentatif – les leaders du mouvement n’ont pas souhaité s’exprimer -, mais il résume l’état d’esprit des grévistes.
Après avoir été soigneusement ignorée pendant près de deux semaines de grève, pourtant très suivie, la coordination syndicale Snesup-Secma a fini par rencontrer vendredi dernier les ministres de l’Enseignement supérieur et du Travail.
« Une solution sera trouvée »
La mise en place d’une commission a été actée pour déterminer le montant et les modalités d’application de la prime de recherche, notamment le calendrier.
Les syndicats ont demandé un compte-rendu formel de la rencontre, qui se fait toujours attendre. Certains se demandent s’il s’agit d’une stratégie gouvernementale pour que le mouvement s’essouffle. « Non, la mise en place de cette commission traduit la bonne volonté du gouvernement, estime un gréviste. Une solution sera trouvée. »
En attendant, les syndicats maintiennent la pression : la grève reste programmée jusqu’à samedi prochain. Sollicité par RFI, le ministère de l’Enseignement supérieur du Mali n’a pas souhaité commenter.