Connectez-vous à nous

Politique

Ouganda : Plusieurs leaders politiques demandent la libération de l’opposant Kizza Besigye

Publié

le

Des dirigeants de l’opposition ougandaise ont demandé lundi la libération d’un collègue dont le procès militaire fait l’objet d’une contestation juridique après que le tribunal suprême a statué que les civils ne pouvaient pas être traduits en cour martiale.

Kizza Besigye, quatre fois candidat à la présidence dans ce pays d’Afrique de l’Est, est en prison depuis son rapatriement de la capitale kenyane, Nairobi, où il a disparu le 16 novembre.

Quelques jours plus tard, M. Besigye et un assistant ont comparu devant un tribunal militaire à Kampala, la capitale ougandaise, pour répondre à des accusations de possession illégale d’une arme à feu et de menace à la sécurité nationale. Depuis, Besigye a été inculpé du délit plus grave de trahison, passible de la peine de mort.

La Cour suprême de l’Ouganda a statué la semaine dernière que les civils ne pouvaient pas être traduits en cour martiale, remettant en cause la compétence d’officiers militaires non formés à rendre la justice. Les partisans de Besigye et d’autres activistes juridiques se sont félicités de cette décision, qu’ils considèrent comme opportune et comme un moyen pour lui d’échapper à un procès militaire qui pourrait être punitif.

« Besigye est maintenant à Luzira illégalement », a déclaré Ibrahim Ssemujju Nganda, un député de l’opposition, en faisant référence à la prison de haute sécurité. Le maire de Kampala, Erias Lukwago, figure de l’opposition et proche collaborateur de Besigye, a déclaré que les Ougandais « ont le devoir d’appliquer » la décision de la Cour.

M. Museveni, au pouvoir depuis 1986, a déclaré dans un communiqué à la suite de la décision de la Cour que « le pays n’est pas gouverné par les juges ».

Oryem Nyeko, chercheur principal sur l’Afrique à Human Rights Watch, a déclaré que la décision de la Cour suprême constituait une étape importante dans la protection du droit à un procès équitable en Ouganda. Il a appelé le gouvernement à « enfin garantir la justice pour les nombreux civils condamnés à tort dans le cadre de ces procès militaires ainsi que pour ceux qui attendent d’être jugés ».

Besigye devait à nouveau comparaître devant le panel militaire lundi, mais l’audience n’a pas eu lieu, la police et l’armée s’étant déployées en masse à l’extérieur des locaux du tribunal. Besigye, 68 ans, a été arrêté et agressé à de nombreuses reprises au cours de sa carrière politique, mais n’a jamais été reconnu coupable d’un crime.

Amnesty International a également demandé la libération de Besigye, déclarant que son « enlèvement a clairement violé le droit international des droits de l’homme et le processus d’extradition avec les protections nécessaires à un procès équitable ».

Les problèmes de Besigye sont suivis de près par les Ougandais qui s’inquiètent des manœuvres politiques avant les élections présidentielles de l’année prochaine. Bien que l’on s’attende à ce que Museveni cherche à se faire réélire, certains observateurs pensent qu’il pourrait se retirer.

Museveni n’a pas de successeur évident dans les rangs du parti au pouvoir, le Mouvement de résistance nationale, ce qui explique les craintes généralisées d’une transition politique imprévisible.

Besigye, un médecin qualifié qui a pris sa retraite de l’armée ougandaise avec le grade de colonel, est un ancien président du parti Forum pour le changement démocratique, qui a été pendant de nombreuses années le groupe d’opposition le plus important d’Ouganda. Il est un fervent critique de Museveni, dont il a été l’assistant militaire et le médecin personnel avant qu’ils ne se séparent dans les années 1990 à cause de ce que Besigye a qualifié de glissement vers l’autoritarisme de Museveni.

Source : https://fr.africanews.com/2025/02/03/ouganda-lopposition-demande-la-liberation-de-kizza-besigye/

Politique

Madagascar : Le président Rajoelina dénonce une tentative de coup d’Etat

Publié

le

À Antananarivo, des jeunes artistes, entrepreneurs et étudiants se mobilisent contre le pouvoir. Inspirés par d’autres mouvements à travers le monde, ils affrontent les forces de l’ordre dans les rues, tandis que le président malgache dénonce des manipulations politiques et des cyberattaques.

Dans un studio de musique transformé en quartier général, de jeunes Malgaches se préparent avant chaque manifestation. Eau, sérum physiologique, masques… tout est prêt pour faire face aux gaz lacrymogènes.

Ces manifestants, souvent artistes, freelanceurs ou étudiants, appartiennent à une Génération Z ultra-connectée, qui s’inspire des mobilisations ailleurs dans le monde, notamment au Népal.

« Grâce aux réseaux sociaux, on comprend qu’on peut agir. On est une génération TikTok, mais on peut changer les choses », explique Annah Rahajason, étudiante et organisatrice d’événements.

Dans les rues d’Antananarivo, les affrontements avec les forces de l’ordre se durcissent : jets de pierres contre tirs de gaz lacrymogènes.

Face à la contestation, le président Andry Rajoelina a réagi dans une vidéo diffusée sur Facebook. Il accuse les manifestants d’être manipulés par des opposants politiques, et évoque des cyberattaques menées par des « robots » pour déstabiliser le pays. Il affirme également qu’un complot viserait les installations électriques du pays, impliquant, selon lui, des employés soudoyés de la société Jirama.

Le chef de l’État a terminé son intervention en affirmant avoir été élu pour gouverner pendant cinq ans, tout en appelant au dialogue.

Source : https://fr.africanews.com/2025/10/03/madagascar-le-president-rajoelina-denonce-une-tentative-de-coup-detat/

Continuer à lire

Politique

Côte d’Ivoire : La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA reportée au 11 octobre

Publié

le

La marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA, regroupant les deux principaux partis de l’opposition ivoirienne, initialement prévue ce samedi 4 octobre 2025, est reportée au 11 octobre 2025 dans un contexte électoral tendu. 

La préfecture d’Abidjan a pris un arrêté, le 2 octobre 2025, portant « interdiction de la marche du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA du samedi 4 octobre 2025 ». Cette décision a amené le Front commun à trouver une autre date, le 11 octobre, qui se situe dans la période de la campagne électorale, fixée du 10 au 23 octobre 2025 .

Michel Gbagbo, député de Yopougon, et cadre du PPA-CI, a déclaré le week-end dernier que cette marche vise à dénoncer le rejet de la candidature des différents leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, M. Affi N’Guessan, et à appeler à la mise en place des conditions d’une élection inclusive, démocratique et apaisée.

A la suite d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), tenue vendredi sous la présidence de Alassane Ouattara, le Conseil a rappelé que conformément à l’article 138 de la Constitution les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours et s’imposent à tous.

« Par conséquent, toute contestation des décisions du Conseil constitutionnel, de quelque nature qu’elle soit, est illégale et expose ses auteurs aux sanctions prévues par la loi », prévient le Conseil national de sécurité.

À cet égard, les ministres en charge de la Justice et de la Sécurité ont été instruits à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité, y compris l’interdiction des meetings et manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.

Le CNS note que « depuis la publication, le 8 septembre 2025, par le Conseil constitutionnel, de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle, plusieurs individus, dont des responsables politiques, tiennent des propos à caractère xénophobe, haineux et subversif » pouvant troubler l’ordre public.

Le lundi 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, le juge du scrutin présidentiel, a publié la liste définitive des candidatures à l’élection présidentielle prévue pour le samedi 25 octobre 2025.

Sur 60 dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a déclaré recevables cinq candidats pour ces joutes électorales. Parmi les cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, figurent Jean-Louis Billon, Simone Ehivet et Alassane Ouattara.

Source : https://fr.apanews.net/cote-divoire/rci-la-marche-de-lopposition-reportee-au-11-octobre/

Continuer à lire

Politique

Maroc : Le collectif de la «GenZ 212» précise ses revendications

Publié

le

Les revendications de la « GenZ 212 » se précisent. Ce collectif de jeunes Marocains réclament une réforme de l’éducation et du système de santé. Dans un communiqué diffusé la nuit dernière, il demande désormais la dissolution du gouvernement et en appelle au Roi.

C’est la première fois que le mouvement interpelle directement Mohammed VI, sous la forme d’une publication qui lui est adressée officiellement, écrit notre correspondant au Maroc, Matthias Raynal. Jusqu’ici, le mouvement se contentait de demander l’intervention du roi à travers des slogans, lors des manifestations. La « GenZ 212 » (comme l’indicatif téléphonique du Maroc) a rappelé à plusieurs reprises son attachement aux institutions et son patriotisme. La colère qui s’exprime depuis samedi dernier dans la rue vise le gouvernement et son chef Aziz Akhannouch. 

L’exécutif disposé au « dialogue » 

Il a pris la parole hier pour la première fois depuis le début des manifestations. Une intervention très courte, lors du Conseil des ministres. Aziz Akhannouch est apparu feuilles à la main, il a lu un texte, assurant que l’exécutif est « disposé à dialoguer ». Le communiqué de la « GenZ 212 » sonne comme une réponse cinglante à cette intervention. S’adressant au roi, le collectif demande la dissolution du gouvernement qui a échoué « à protéger les droits constitutionnels des Marocains et à répondre à leurs revendications sociales ». 

Hier, les manifestations de la « GenZ 212 » n’ont pas connu de débordement majeur. Après les violences meurtrières de la mercredi soir qui ont fait trois morts parmi les protestataires et des destructions importantes, le mouvement a rappelé son rejet de toute forme « de vandalisme ou d’émeute ». De nouvelles manifestations devraient avoir lieu ce soir et confirmer – ou non – cette accalmie.

Appel au calme de l’UE

L’Union européenne a appelé, vendredi 3 octobre, « toutes les parties prenantes à maintenir le calme » dans le pays. « Nous reconnaissons l’importance de la participation des jeunes à la vie publique », a déclaré par ailleurs, un porte-parole de la Commission, Anouar El Anouni.

Le royaume, qui coorganisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, a engagé de vastes chantiers d’infrastructures: construction de nouveaux stades, extension du réseau à grande vitesse et modernisation de plusieurs aéroports, écrit l’AFP. « Nous voulons des hôpitaux, pas seulement des stades », ont répété, jeudi 2 octobre, des jeunes à Rabat, un slogan porté depuis le début de leur mobilisation. Des centaines d’autres ont défilé à Casablanca et Agadir tenant le même discours.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251003-maroc-%C3%A9ducation-sant%C3%A9-le-collectif-de-la-genz-212-pr%C3%A9cise-ses-revendications

Continuer à lire

Dernières actualités