Société
Maroc : Grève des médecins des hôpitaux du secteur public
Les médecins des hôpitaux et établissements de santé au Maroc sont en colère.
Les médecins du secteur public ont organisé une série de grèves pour réclamer des salaires et des conditions de travail. La dernière en date a eu lieu cette (une grève de trois jours depuis mardi). D’autres grèves sont prévues dans les semaines à venir.
Ils protestent contre le mépris du gouvernement pour leurs revendications et son désengagement des accords précédents.
Signe de malaise généralisé dans un système de santé marocain en train de s’effondrer, la tension devrait s’intensifier avec la tenue de la semaine de « Colère des médecins du secteur public », prévue du 3 au 9 février prochain, comprenant des manifestations régionales et locales, la suspension de toutes les consultations médicales dans les centres de soins et le gel de délivrance des prescriptions d’ordonnances médicales.
Mardi, les hôpitaux publics marocains ont connu une situation de paralysie, qui a privé les citoyens de soins, suite à la décision du syndicat indépendant des médecins du secteur public d’accentuer la pression sur le gouvernement et le ministère de la Santé en raison de « non-application de ses engagements » et du « refus de répondre aux revendications justes et légitimes des professionnels de la santé ».
Les médecins grévistes affirment, selon le compte rendu des médias locaux, qu’ils sont contraints à l’escalade comme moyen de réaliser leurs revendications en l’absence de réponse sérieuse du ministère de la tutelle à leurs revendications, en continuant à leur fermer la porte au dialogue. Ils accusent également le gouvernement d’abandonner et de ne pas respecter ses engagements précédents envers cette corporation.
Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a déclaré que le ministère de la Santé n’a pas répondu à toutes les correspondances et invitations au dialogue du syndicat en tant que « représentant légitime des médecins ». De plus, « le gouvernement marocain a traité le secteur avec mépris et n’a respecté aucun de ses engagements précédents, continuant à tourner le dos à tous les engagements précédents ».