Société
Togo : Un projet de 650 millions FCFA pour intégrer la lutte contre la corruption dans l’éducation
Au Togo, les autorités renforcent la prévention contre la corruption en l’intégrant dans le système éducatif, à travers le projet intitulé : « Intégration de l’éducation à la lutte contre la corruption dans les curricula d’enseignement et de formation au Togo ». Ledit projet a été lancé officiellement à Lomé par le ministre de l’Enseignement technique, Isaac Tchiakpé.
Portée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), l’initiative vise à diffuser, dès l’école, les valeurs d’éthique, de probité, d’intégrité et de responsabilité. Objectif : prévenir et combattre les pratiques corruptives à tous les niveaux de la société.
D’un coût global de 650 millions FCFA, le projet s’étend sur trois ans. Il prévoit notamment l’analyse des curricula existants, l’élaboration d’une matrice des compétences attendues par niveau d’enseignement, la définition de modules pour l’enseignement supérieur ainsi que les écoles de formation des agents publics et du secteur privé. Des supports pédagogiques adaptés seront également développés en vue d’une intégration progressive de ces contenus dans les programmes officiels.
Selon le ministre Tchiakpé, la corruption constitue l’une des menaces majeures au développement du pays, affectant durablement l’économie, la gouvernance et la justice sociale. « La lutte contre ce phénomène complexe requiert des approches multiples, dont l’éducation, qui joue un rôle fondamental dans la construction d’une conscience citoyenne et éthique », a-t-il indiqué.
De son côté, le président de la HAPLUCIA, Aba Kimelabalou, a défendu une approche préventive : « Il vaut mieux prévenir que guérir. En instillant les valeurs de probité dès l’enfance, nous œuvrons à construire une société qui rejette la corruption comme une aberration morale ».
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, en cohérence avec les engagements internationaux du Togo en matière de bonne gouvernance.
Société
Mali : Le gouvernement suspend les écoles et les universités dans tout le pays
Le Mali a suspendu les écoles et les universités dans tout le pays en raison d’une grave pénurie de carburant causée par un blocus des importations de carburant imposé par les insurgés islamistes.
Le ministre de l’Éducation, Amadou Sy Savane, a annoncé à la télévision d’État que tous les établissements scolaires resteraient fermés jusqu’au 9 novembre, précisant que les déplacements du personnel et des étudiants avaient été affectés par le blocus.
Il a déclaré que les autorités « mettaient tout en œuvre » pour mettre fin à la crise afin que les cours puissent reprendre le 10 novembre.
Depuis des semaines, le Mali est frappé par une pénurie de carburant, en particulier à Bamako, la capitale, après que des militants d’un groupe affilié à Al-Qaïda ont imposé un blocus en attaquant des camions-citernes sur les principaux axes routiers.
Le Mali étant un pays enclavé, tous les approvisionnements en carburant sont acheminés par la route depuis les États voisins comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
De longues files d’attente serpentent autour des stations-service de Bamako depuis quelques semaines, et les rues habituellement bondées de la ville seraient désormais calmes.
Le gouvernement militaire avait assuré aux habitants, plus tôt ce mois-ci, qu’il ne s’agissait que d’un problème temporaire, mais la crise persiste.
La semaine dernière, l’ambassade des États-Unis à Bamako a annoncé que le personnel diplomatique non essentiel et leurs familles quitteraient le Mali face à l’aggravation de la pénurie de carburant et aux préoccupations sécuritaires croissantes.
Elle a déclaré que les coupures de carburant avaient affecté l’approvisionnement en électricité et étaient susceptibles de « perturber la situation sécuritaire générale de manière imprévisible ». Le Mali est actuellement dirigé par une junte militaire dirigée par le général Assimi Goïta, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021.
La junte bénéficiait du soutien populaire à son arrivée au pouvoir, promettant de résoudre la crise sécuritaire persistante provoquée par une rébellion séparatiste touareg dans le nord, puis reprise en otage par des militants islamistes.
La mission de maintien de la paix de l’ONU et les forces françaises avaient été déployées en 2013 pour faire face à l’escalade de l’insurrection.
Tous deux ont quitté le pays depuis l’arrivée au pouvoir de la junte, et le gouvernement militaire a engagé des mercenaires russes pour lutter contre l’insécurité.
Cependant, l’insurrection djihadiste se poursuit et de vastes zones du nord et de l’est du pays restent hors de contrôle du gouvernement.
Société
Togo : Premier pays africain à lancer l’assurance maladie pour les travailleurs non-salariés
Le Togo est devenu, depuis le jeudi 23 octobre 2025, le premier pays africain à lancer l’assurance maladie destinée aux travailleurs non-salariés (TNS). L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme d’Assurance Maladie Universelle (AMU) déployé en janvier 2024.

L’enrôlement officiel de cette catégorie personne a été lancé à la suite de la mise en service d’une plateforme numérique conçue par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Cet outil offre aux artisans, commerçants, agriculteurs et autres acteurs du secteur informel la possibilité d’intégrer la base des assurés de la CNSS-AMU en fournissant leurs informations personnelles et en choisissant leur mode de cotisation.
Les travailleurs peuvent ainsi contribuer selon différentes formules : 10 000 FCFA par mois, 28 500 FCFA par trimestre, 54 000 FCFA par semestre ou 102 000 FCFA par an.
Une fois enrôlés, les assurés recevront leur carte, qui leur donnera accès aux prestations prévues dans le cadre de l’AMU, sur toute l’étendue du territoire national.
« Cette initiative permettra à chaque travailleur non salarié, quel que soit son revenu ou son secteur d’activité, de bénéficier de soins de base sans craindre la ruine financière », a déclaré le ministre de la Santé, Jean-Marie Tessi.

Selon le directeur général de la CNSS, Ingrid Awadé, l’extension de l’AMU aux TNS « marque l’accomplissement de la promesse d’une sécurité sociale solidaire, équitable et durable ». Elle a également assuré que sa structure veillerait à ce qu’aucun travailleur indépendant ne soit laissé de côté.

Cette étape vient s’ajouter à l’élargissement récent de l’AMU aux veuves, veufs et orphelins. La CNSS prévoit d’étendre progressivement le dispositif à d’autres catégories socioprofessionnelles dans les prochains mois.
Société
Malawi: Le président Peter Mutharika annonce la suppression des frais de scolarité
Le nouveau président du Malawi Peter Mutharika a annoncé dimanche 19 octobre la suppression des frais de scolarité. La mesure doit s’appliquer à toutes les écoles publiques du pays à partir de janvier 2026. Une mesure populaire, mais difficile à appliquer.
C’était une promesse de campagne de Peter Mutharika, élu à la présidence mi-septembre et elle est désormais annoncée. La suppression des frais de scolarité est actée dans toutes les écoles publiques du primaire et du secondaire.
Selon la présidence du Malawi, la mesure doit favoriser l’égalité d’accès à l’éducation des jeunes malawites. Le chef de l’État a ainsi déclaré sur les réseaux sociaux : « Je veux que chaque enfant né dans ce pays ait une chance et une opportunité dans la vie ».
Plus de 30 000 enfants issus des familles les plus pauvres sont incapables d’assumer le coût d’une année dans le secondaire.

Près de 60 élèves pour chaque professeur
Une mesure « très difficile » à appliquer, mais « faisable », réagit Benedicto Kondowe, directeur général du réseau Civil Society Education Coalition, interrogé dans la presse locale. L’annulation de ces frais signifie moins de recettes pour l’État, or celui-ci doit déjà jongler avec un budget en déficit.
Sur les réseaux sociaux, les internautes accueillent positivement la mesure, même s’ils attendent d’autres engagements de l’État en matière d’éducation. Selon la Banque mondiale, le Malawi est le troisième pays qui compte le plus d’élèves par professeur au monde. Une classe de niveau primaire compte près de 60 enfants pour un instituteur.