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Politique

Togo: De nouvelles manifestations attendues après des appels sur les réseaux sociaux

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Au Togo, des appels à de nouvelles mobilisations, pendant trois jours, circulent actuellement sur les réseaux sociaux. Les appels à la mobilisation pour jeudi, vendredi et samedi sont cette fois encore lancés sur les réseaux sociaux par des jeunes qui protestent contre le pouvoir de Faure Gnassingbé, à la tête du Togo depuis 2005.

Un fond rouge en guise de photo de profil. Des visuels rappelant les dates des trois jours de manifestations pacifiques prévus. Sur les réseaux sociaux, de jeunes Togolais, activistes et artistes continuent d’appeler leurs compatriotes à se rassembler cette semaine.

« La tension monte progressivement », estime un acteur de la société civile dont plusieurs organisations, comme différents partis d’opposition, affirment soutenir cette initiative sans toutefois participer à son organisation.

Les appels à la mobilisation pour jeudi, vendredi et samedi sont cette fois encore lancés sur les réseaux sociaux par des jeunes qui protestent contre le pouvoir de Faure Gnassingbé. Et ils sont similaires à ceux partagés pour la manifestation du 6 juin dernier. Un mouvement dont le point de départ avait été le cas du rappeur Aamron, arrêté chez lui, interné en hôpital psychiatrique, et relâché samedi dernier.

Ce jour-là, plus de 50 personnes ont été interpellées lors de premières manifestations, rares au Togo ces dernières années. Selon plusieurs sources, trois sont encore détenues.

Selon certains habitants de Lomé, le dispositif sécuritaire est légèrement renforcé depuis le début de la semaine. De son côté, le gouvernement togolais a rappelé, dans un communiqué publié la semaine dernière, les dispositions pour organiser des manifestations ou des réunions publiques.

Il précise que « tout appel à manifestation conduisant à une désobéissance ou à une révolte du peuple, source de troubles à l’ordre public, constitue une violation flagrante des textes en vigueur ».

Mise en garde contre les manifestations et prévient les déstabilisateurs

Intervenant mardi 24 juin sur la chaîne New World TV, Gilbert Bawara, qui figure parmi les plus proches du chef du gouvernement togolais, Faure Gnassingbé, a dénoncé une initiative « non déclarée et donc illégale », rappelant le cadre juridique strict encadrant le droit de manifestation au Togo.

En position contre les manifestations

Ces déclarations interviennent dans un climat politique tendu, marqué par une montée en puissance des contestations citoyennes depuis le début du mois. Les 5 et 6 juin derniers, plusieurs rassemblements spontanés ont eu lieu dans la capitale Lomé et dans d’autres villes du pays, donnant lieu à des heurts avec les forces de l’ordre et à l’arrestation de dizaines de manifestants. Certains ont depuis été libérés, mais plusieurs restent détenus, selon des organisations de défense des droits humains.

Fustigeant les « incitations à la violence » venues de l’étranger, Gilbert Bawara a pointé du doigt la responsabilité des « agitateurs de la diaspora », accusés de « vouloir semer la division » à distance.

« Ne suivez pas les mots d’ordre de ceux qui, depuis des capitales étrangères, vous incitent à l’affrontement. L’autorité ne laissera pas faire », a-t-il martelé.

Dans la même intervention, le ministre a tenu à relativiser les tensions politiques, affirmant que la République togolaise « continue de fonctionner normalement ». « Les fonctionnaires continuent d’être payés, les projets structurants se poursuivent. Évitons de céder à des narratifs de crise qui ne reflètent pas la réalité du pays », a-t-il déclaré, en appelant à la sérénité.

Campagne de déstabilisation ?

Gilbert Bawara dénonce une campagne de désinformation, une propagande incitant à la haine, à la violence et à l’affrontement. « Nous avons assisté à des volontés et des plans subversifs et insurrectionnels », dénonce-t-il ajoutant qu’il y avait « une volonté d’entrer en guérilla dans des quartiers de la capitale ».

Pour lui, face à une situation qui traduit une volonté d’instaurer le désordre et le chaos, l’autorité a l’obligation de faire respecter la loi et de veiller au maintien et à la préservation de l’ordre public.

« Il y a des forces obscures qui semblent être convaincues que le seul moyen de prendre le pouvoir, c’est par des voies non démocratiques… Il y a des gens qui continuent à ne pas croire ni à la démocratie ni aux débats démocratiques et qui cherchent des raccourcis pour s’emparer du pouvoir », a dénoncé B. Bawara qui rappelle les expériences du Front pour l’alternance et le changement (FRAC) en 2010, de la Coalition des 14 partis politiques en 2017-2018 qui exigeaient le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir lors des manifestations.

Enfonçant encore plus le clou, le ministre de Faure Gnassingbé estime que ces mains obscures sont devenues les fossoyeurs de l’opposition traditionnelle qu’elles distraient à la veille de chaque élection. Il indique que ces mains obscures cherchent à noyauter l’opposition et la discréditer.

Un gouvernement attendu, une vision assumée

Interrogé sur le retard dans la formation du nouveau gouvernement — le tout premier de la Ve République —, Gilbert Bawara a évoqué une volonté délibérée du Président du Conseil, Faure Gnassingbé, de prendre le temps nécessaire pour bâtir une équipe inclusive et équilibrée. « Ce qui a toujours caractérisé le président, c’est son attachement à l’unité, à la cohésion et à la représentativité. »

À l’appui de cette orientation, le ministre cite la récente désignation des 20 sénateurs : dix issus de la majorité, dix de l’opposition, avec une parité hommes-femmes. « Il faut que le prochain gouvernement reflète cette diversité, cette complémentarité, cette unité. C’est cette cohésion qui permettra de concentrer les énergies sur l’essentiel qui est le développement », a-t-il souligné.

Alors que la jeunesse togolaise semble de plus en plus mobilisée pour les manifestations, et que les appels à la désobéissance civile se multiplient, les autorités espèrent contenir la vague contestataire par la fermeté et un discours d’ouverture institutionnelle.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250625-togo-des-manifestations-attendues-apr%C3%A8s-des-appels-sur-les-r%C3%A9seaux-sociaux

Politique

Gabon : Les élections législatives et locales prévues le 27 septembre 2025

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Les élections législatives et locales fixées au 27 septembre au Gabon par le ministère de l’intérieur. La révision des listes électorales débute lundi 14 juillet pour s’achever le 12 août au Gabon et dans les représentations diplomatiques du pays.  

Cette opération sera supervisée par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum. Alors que le renouvellement de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum interviendra entre le 14 et le 21 juillet.  

La campagne pour le premier tour des élections locales et législatives doit se tenir du 17 au 26 septembre.  

Ces scrutins s’inscrivent dans le cadre de la mise en place des institutions de la Ve République au Gabon. La première étape majeure a été l’élection présidentielle du 12 avril 2025, remportée par Brice Oligui Nguema, avec plus de 94 %. 

Ces rendez-vous mettront fin à la transition que le Gabon a connue après le coup d’Etat contre le régime d’Ali Bongo le 30 août 2023.  

Source : https://fr.africanews.com/2025/07/13/gabon-les-elections-legislatives-et-locales-prevues-le-27-septembre/

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Politique

Nigéria : Décès de l’ancien président Muhammadu Buhari à 82 ans

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L’ancien président du Nigeria, Muhammadu Buhari, qui a dirigé le pays à deux reprises en tant que chef d’État militaire et président démocratique, est décédé à l’âge de 82 ans, a annoncé dimanche son attaché de presse.

Buhari est décédé alors qu’il recevait des soins dans un hôpital à Londres, au Royaume-Uni, a déclaré son ancien conseiller en médias numériques, Bashir Ahmad, dans un communiqué publié sur le réseau social X dimanche.

« La famille de l’ancien président a annoncé le décès de Muhammadu Buhari cet après-midi dans une clinique à Londres », a écrit Ahmad.

Suite au décès de Buhari, le président du Nigeria, Bola Tinubu, a demandé au vice-président Kashim Shettima de se rendre au Royaume-Uni pour accompagner la dépouille de l’ancien président Buhari.

Drapeaux en berne

Le président Tinubu a également ordonné que tous les drapeaux du pays ouest-africain soient mis en berne alors que la nation pleure la disparition de Buhari.

« Le président Buhari est décédé aujourd’hui (dimanche) à Londres vers 16h30, après une longue maladie », a déclaré Bayo Onanuga, conseiller spécial du président Tinubu pour l’information et la stratégie, dans un communiqué sur X.

« Le président Tinubu a discuté avec Mme Aisha Buhari, la veuve de l’ancien président, et lui a présenté ses sincères condoléances », a ajouté Onanuga.

Buhari a exercé deux mandats consécutifs en tant que président élu du Nigeria, ayant remporté les élections en 2015 et à nouveau en 2019.

Lorsqu’il a été élu en 2015, à sa quatrième tentative, il est devenu le premier candidat de l’opposition à remporter une élection présidentielle.

Il a dirigé la nation la plus peuplée d’Afrique jusqu’en 2023, date à laquelle Bola Tinubu, également membre du All Progressives Congress, lui a succédé.

La présidence de Buhari a été marquée par des assassinats perpétrés par des extrémistes, une économie en chute libre et une corruption galopante.

Il a été confronté à des circonstances similaires lorsqu’il a pris le pouvoir pour la première fois en 1983, à la suite d’un coup d’État militaire.

Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a dépêché le vice-président pour ramener son corps de Londres et a ordonné la mise en berne des drapeaux alors que le pays entre dans une période de deuil.

Originaire du nord du Nigeria, majoritairement musulman, M. Buhari, longiligne et austère, a bénéficié d’une vague de bonne volonté à la suite de la colère populaire à l’égard du gouvernement pour être élu président en 2015.

Il s’était engagé à mettre fin aux tueries et à assainir la corruption endémique dans l’une des plus grandes économies et l’un des plus grands producteurs de pétrole du continent.

Toutefois, à la fin de son mandat de huit ans, la bonne volonté à son égard s’est transformée en mécontentement.

De plus en plus de Nigérians sont morts en raison de l’insécurité croissante, tandis que la corruption s’étendait à l’ensemble du gouvernement.

Buhari loué à travers le continent pour sa gouvernance

Leader du second pays le plus peuplé d’Afrique (plus de 120 millions d’âmes), lePremier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, s’est ému «au nom du Gouvernement et du peuple d’Éthiopie, et a transmis ses condoléances à la famille de Buhari et au Nigéria, les assurant de leur soutien en cette période de deuil».

Le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf (président de la Commission de l’Union Africaine) a loué de son côté «un panafricaniste engagé, défenseur de l’intégration régionale, de la bonne gouvernance, de la paix et de la stabilité». Il a insisté sur la contribution de feu Buhari «aux avancées du continent africain dans différents domaines». La disparition de l’ancien dirigeant et officier nigérian a suscité un grand nombre de réactions de Chefs d’Etat africains d’obédience musulmane.

Président en exercice de la CEDEAO, Julius Maada Bio de la Sierra Leone a présenté ses «sincères condoléances» à la famille du regretté, au Président Tinubu et au peuple nigérian, en déplorant «une perte dévastatrice». Il a signifié sa proximité à l’égard de son homologue Tinubu et l’ensemble du peuple nigérian. Très proche du Président Buhari durant son magistère, Umaro Sissoco Embaló s’est ému autour de la «disparition d’un grand homme d’État, un père pour moi». Et a dit «prier pour qu’Allah l’accueille dans son paradis».

Bassirou Diomaye Faye, dans le même élan, a fait remarquer que feu Buhari, a été un «acteur marquant de la vie politique nigériane et africaine». Il a partagé dans cette optique «ses condoléances avec Bola Ahmed Tinubu, la famille du défunt et le peuple frère du Nigeria». Grand voisin du Nigeria, par la voix de son leader Mahamat Idriss Déby Itno, le Tchad a fait observer que le défunt a été «un aîné bienveillant et un grand homme d’État qui a marqué son temps». Feu Buhari a été d’un soutien déterminant à la Transition politique au Tchad (avril 2021- mai 2024).

Adama Barrow de la Gambie s’est exprimé sur le même sujet «avec un cœur lourd», en adressant ses condoléances à Bola Ahmed Tinubu, à la famille Buhari et au peuple nigérian. L’ex-officier Buhari, à ses yeux, a incarné «fidélité, engagement pour la paix et a joué un rôle pionnier» dans la sous-région ouest-africaine.

Premier leader d’opposition à battre un Président sortant au Nigeria, Muhammadu Buhari a tenté en vain durant ses deux mandats de mener une lutte ferme contre la corruption, diverses insurrections zonales ou encore le phénomène de l’insécurité. Et s’est également efforcé de systématiser la diversification de l’économie nigériane à travers l’agriculture.

Source : https://fr.africanews.com/2025/07/14/nigeria-lancien-president-muhammadu-buhari-meurt-a-lage-de-82-ans/

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Politique

Afrique du Sud : Le président Cyril Ramaphosa suspend le ministre de la police

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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a suspendu dimanche le ministre de la police du pays.

Le chef d’état s’est exprimé dans un discours à la nation en annonçant l’ouverture d’une enquête sur les allégations de collusion avec des syndicats criminels.

Ces mesures font suite aux allégations d’un haut responsable de la police de la province de KwaZulu-Natal, le général Nhlanhla Mkhwanazi, selon lesquelles le ministre de la police Senzo Mchunu et le commissaire de police adjoint Shadrack Sibiya auraient interféré dans des enquêtes sensibles.

« Afin que la Commission puisse s’acquitter efficacement de ses fonctions, j’ai décidé de mettre le ministre de la Police, M. Senzo Mchunu, en congé avec effet immédiat. Le ministre s’est engagé à coopérer pleinement avec la Commission pour lui permettre de travailler correctement. J’ai décidé de nommer le professeur Firoz Cachalia comme ministre de la police par intérim », a déclaré Cyril Ramaphosa, Président sud-africain.

Lors d’un point de presse dimanche dernier, Mkhwanazi a également affirmé que Mchunu et Sibiya avaient dissous une unité criminelle cruciale chargée d’enquêter sur les meurtres à motivation politique répétés dans la province, après qu’il ait été révélé que des syndicats du crime étaient derrière ces meurtres.

« La Commission enquêtera sur le rôle des hauts fonctionnaires actuels ou anciens de certaines institutions qui pourraient avoir aidé ou encouragé l’activité criminelle présumée, ou n’avoir pas agi sur la base de renseignements crédibles ou d’avertissements internes, ou avoir bénéficié financièrement ou politiquement des opérations d’un syndicat. Ces institutions sont la police sud-africaine, le parquet national, l’agence de sécurité de l’État, le pouvoir judiciaire et la magistrature, ainsi que les services de police métropolitains de Johannesburg, Ekurhuleni et Tshwane. », a ajouté le Président sud-africain.

L’enquête inclura certaines des agences de lutte contre la criminalité et de justice du pays, notamment l’Autorité nationale des poursuites et l’Agence de sécurité de l’État, a déclaré M. Ramaphosa.

Dimanche, la plupart des partis d’opposition ont critiqué M. Ramaphosa pour ne pas avoir licencié M. Mchunu au lieu de le mettre en congé.

Source : https://fr.africanews.com/2025/07/14/afrique-du-sud-ramaphosa-suspend-le-ministre-de-la-police/

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