Économie
Bénin : Le FMI approuve un nouveau décaissement de 90 millions de dollars
Les fonds soutiendront les réformes et l’agenda climatique. Ce décaissement est motivé par des réformes budgétaires exemplaires, une croissance record et des avancées notables dans la stratégie climatique du Bénin.
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le mercredi 18 juin 2025, la sixième revue des programmes appuyés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité de financement élargie (FFE) ainsi que la troisième revue du programme climatique RSF (Resilience and Sustainability Facility). A la clé, un décaissement immédiat de 90 millions de dollars.
Il porte le soutien total du Fonds au Bénin à plus de 623 millions de dollars depuis juillet 2022. Selon l’institution, cette décision se justifie par la solidité des réformes menées par Cotonou qui a notamment atteint, avec un an d’avance, l’objectif communautaire de déficit budgétaire fixé à 3% du PIB dans l’espace UEMOA. Une performance saluée par l’institution, qui met en avant une forte mobilisation des recettes domestiques et une gestion rigoureuse des dépenses sociales prioritaires.
Elle indique que la croissance économique s’est nettement accélérée pour atteindre 7,5% en 2024 — un record pour le pays — et devrait rester robuste dans les années à venir. Cette dynamique est notamment portée par l’essor de la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), même si les importations liées à ce projet ont temporairement creusé le déficit courant. Mais selon le FMI, cette situation devrait progressivement se résorber à mesure que les exportations industrielles augmentent.
Sur le front climatique, les autorités béninoises ont avancé sur plusieurs chantiers : adoption de nouvelles réglementations sur la gestion des ressources en eau, la construction, les énergies renouvelables, et révision du cadre tarifaire de l’électricité pour renforcer la viabilité financière du secteur. Ces réformes arrivent alors que le pays déploie sa stratégie climatique qui vise à attirer les financements verts, notamment à travers l’élaboration d’une taxonomie climatique nationale.
Pour Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, « les efforts du Bénin ont produit des résultats concrets : une croissance soutenue, une confiance accrue des marchés, et un appui continu des partenaires au développement ». Il appelle néanmoins le pays à « rester vigilant face aux risques extérieurs », à maintenir le cap des réformes et à renforcer les politiques d’inclusion sociale et de soutien aux PME.
Enfin, la soutenabilité de la dette reste un axe d’attention. Le Fonds encourage le gouvernement à poursuivre le rééquilibrage vers la dette domestique, tout en limitant les risques de refinancement. La gestion proactive de la dette, conjuguée à la transparence budgétaire, devrait permettre de maintenir la confiance des investisseurs, espère l’institution de Bretton Woods.
Économie
Sénégal : La production pétrolière de Sangomar dépasse les 47 millions de barils
La montée en puissance des projets Sangomar et GTA a dopé les exportations sénégalaises et réduit le déficit commercial de plus de 730 milliards FCFA en 2024.
Le champ pétrolier de Sangomar a produit 47,09 millions de barils depuis son entrée en service en juin 2024, tandis que le projet gazier GTA (Grand Tortue Ahmeyim) a exporté 2,18 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) en treize cargaisons, selon les données publiées par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.
Un moteur pour les exportations
La production de Sangomar, commercialisée à hauteur de 46,07 millions de barils répartis sur 48 cargaisons, a généré en 2024 des ventes estimées à 464,6 milliards FCFA, ont précisé les autorités sénégalaises. Ces exportations ont contribué à une hausse de 21,3 % des ventes extérieures du pays, selon la « Note d’analyse du commerce extérieur » de juillet 2025.
Pour le seul mois d’octobre 2025, trois cargaisons — SAN046, SAN047 et SAN048 — ont été chargées pour un volume total de 2,92 millions de barils.
Le gaz naturel liquéfié, nouvel atout stratégique
Le projet GTA, dont le premier puits a été ouvert fin décembre 2024, a débuté la production de GNL le 9 février 2025. Au 31 octobre, le volume cumulé atteint 2,31 millions de mètres cubes standard, dont 2,18 millions commercialisés à travers treize cargaisons.
Durant le mois d’octobre, trois cargaisons supplémentaires ont été livrées (GTA-2025-011 à GTA-2025-013), représentant 0,5 million de mètres cubes. Le projet a également produit 0,89 million de barils de condensat, dont 0,71 million déjà exporté.
Un effet immédiat sur la balance commerciale
L’exploitation des hydrocarbures a permis au Sénégal d’alléger sensiblement son déficit commercial, passé de 3 983,9 milliards FCFA en 2023 à 3 252,3 milliards en 2024, soit une amélioration de 731,5 milliards FCFA.
Les exportations totales se sont établies à 3 909,1 milliards FCFA contre 3 223,9 milliards un an plus tôt, portées par le pétrole brut, l’or (588,5 milliards FCFA) et les produits pétroliers raffinés (791,9 milliards FCFA).
Les ventes vers l’Europe et l’Asie ont fortement progressé, respectivement de 34,1 % et 47,2 %, stimulées par la demande en hydrocarbures et produits miniers. Les importations, quant à elles, ont légèrement reculé de 0,6 %, à 7 161,4 milliards FCFA, sous l’effet d’une baisse des achats de pétrole brut et de la chute des prix mondiaux.
Vers une transformation structurelle
Selon le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ces performances confirment la transformation structurelle de l’économie sénégalaise, désormais positionnée parmi les nouveaux producteurs d’hydrocarbures d’Afrique de l’Ouest.
À l’échelle régionale, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a également enregistré une amélioration de ses comptes extérieurs, avec un déficit courant ramené à 6,3 % du PIB en 2024 contre 9,6 % l’année précédente.
Économie
Sénégal : Le gouvernement annonce une baisse prochaine des prix de l’énergie
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé une réduction prochaine des tarifs de l’électricité, du carburant et du gaz. Cette décision s’inscrit dans une volonté d’alléger le coût de la vie et de renforcer la stabilité sociale dans un contexte de hausse du pouvoir d’achat difficile pour de nombreux ménages.
Lors de la cérémonie d’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale, le chef du gouvernement a précisé qu’une commission inter-ministérielle travaille depuis plusieurs mois sur cette question. « Les prix de l’énergie seront revus à la baisse dans les jours à venir », a-t-il déclaré, tout en soulignant que cette mesure découle d’un travail préparatoire engagé depuis huit mois par le ministère de l’Énergie et ses partenaires.
Cette annonce intervient à un moment où la grogne monte chez les consommateurs, particulièrement autour du système prépayé d’électricité « Woyofal », accusé de facturations excessives. Les associations de défense des consommateurs réclamaient depuis plusieurs semaines une révision des tarifs.

Le gouvernement justifie cette orientation par la montée en puissance des productions nationales de pétrole et de gaz, issues notamment des projets Sangomar et GTA (Grand Tortue Ahmeyim). En septembre 2025, trois cargaisons issues du champ Sangomar ont déjà été exportées, représentant près de 2,9 millions de barils, tandis que la production annuelle attendue s’élève désormais à 34,5 millions de barils. Deux cargaisons de gaz naturel liquéfié ont également quitté les côtes sénégalaises, soit environ 336 000 m³.
Ces résultats marquent une étape importante pour le Sénégal, qui ambitionne de devenir un acteur énergétique majeur en Afrique de l’Ouest. Pour Ousmane Sonko, il s’agit désormais de traduire cette richesse en retombées concrètes pour les citoyens : « Nos ressources doivent servir à améliorer le quotidien des Sénégalais », a-t-il insisté.
Reste à connaître le calendrier précis et l’ampleur réelle de cette baisse des prix, qui suscite déjà de fortes attentes au sein de la population. Pour beaucoup, cette décision pourrait constituer un premier test de la capacité du gouvernement à transformer la manne pétrolière et gazière en bénéfice social durable.
Économie
Guinée : Signature des accords relatifs au transport maritime du minerai de fer
La Guinée a franchi une étape majeure pour le projet Simandou le mercredi 22 octobre 2025, avec la signature des accords relatifs au transport maritime du minerai de fer, a appris APA de source officielle.
La cérémonie s’est déroulée au Petit Palais de la Présidence, sous la présidence de Djiba Diakité, Président du Comité Stratégique de Simandou et Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence. Étaient également présents le Ministre Secrétaire Général de la Présidence, le Général Amara Camara, ainsi que les partenaires industriels Rio Tinto/Simfer, le Winning Consortium Simandou (WCS) et Baowu.
Ces accords permettront la création de sociétés chargées du transport du minerai depuis les quais de Morebaya, avec des infrastructures modernes visant à renforcer l’efficacité du projet.
Djiba Diakité a souligné que ces contrats constituent également un cadre de coopération entre la Guinée et ses partenaires internationaux. Il a rappelé que la transformation locale du minerai demeure une priorité, avec la finalisation des études pour la construction d’une aciérie prévue deux ans après le début de la production.

Les représentants de Rio Tinto/Simfer, WCS et Baowu ont salué la coordination avec l’État guinéen et le soutien du président Mamadi Doumbouya, qu’ils ont jugé déterminant pour l’avancement du projet.
Le projet Simandou comprend deux gisements de minerai de fer, un chemin de fer de 650 km reliant les sites miniers au port de Morebaya, trois quais portuaires et une future aciérie pour la transformation locale.
Le projet prévoit également de favoriser l’emploi des Guinéens, le recours aux entreprises locales et la formation professionnelle à travers l’initiative « Simandou Academy ».
Le démarrage de l’exploitation du minerai est attendu avant la fin de l’année 2025.
Source : https://fr.apanews.net/business/guinee-des-accords-pour-le-transport-du-minerai-de-fer-de-simandou/