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Société

Kenya : L’autopsie du blogueur Albert Ojwang révèle des marques de torture

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La polémique continue de monter au Kenya, après le décès d’Albert Ojwang, arrêté samedi 7 juin 2025, suite à une plainte du numéro 2 de la police qui l’accusait de ternir son image sur les réseaux sociaux. Albert Ojwang est décédé quelques heures après son arrestation. Il se serait cogné la tête contre le mur dans sa cellule d’après la police. Une version officielle remise en question.

Depuis Lundi, la police kényane tente de disperser des militants venus protester devant le poste de police central de Nairobi, suite au décès du blogueur kenyan Albert Ojwang, retrouvé mort après avoir été placé en garde à vue dimanche. Selon la police, il se serait blessé en se cognant la tête contre le mur de sa cellule, mais les résultats de l’autopsie rendue publique mardi révèle qu’Ojwang avait été étranglé et torturé lors de sa garde à vue. 

Comme de nombreux manifestants mobilisés, Ndungi Githuku, est certain qu’Albert Ojwang ne s’est pas donné la mort en cellule :  » La police prétend qu’Albert Ojwang se serait suicidé pendant sa garde à vue, mais les membres de la famille affirment qu’ils ont vu le corps, l’avocat a également dit qu’il avait vu le corps, et qu’il y avait plus d’une blessure sur son visage, sur ses mains et sur son corps, alors comment aurait-il pu s’infliger tout seul de telles blessures ? « .

La mort d’Ojwang continue de susciter l’indignation sur les réseaux sociaux et a relancé les appels à manifester pour exiger des comptes du gouvernement.

« Ce gouvernement nous incite en fait à redescendre dans la rue. Ils nous font savoir qu’ils ne se sont pas repentis, qu’ils continueront à tuer des jeunes, qu’ils continueront à nous enlever et à nous assassiner. Alors, nous leur disons qu’il vaut mieux crier et mourir en criant que de se taire et d’être enlevés de chez soi en restant silencieux », témoigne Ndungi Githuku.

L’Autorité indépendante de surveillance policière a ouvert une enquête, tandis que les agents impliqués ont été suspendus. Cet incident survient près d’un an après que plusieurs militants et manifestants ont été tués ou enlevés par la police kenyane lors des manifestations contre le projet de loi des finances en 2024.

Source : https://fr.africanews.com/2025/06/10/lautopsie-du-blogueur-kenyan-albert-ojwang-revele-des-marques-de-torture/

Société

Togo : Les médias français RFI et France 24 suspendus pour trois mois

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La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Togo a annoncé, ce lundi 16 juin 2025, la suspension de France 24 et de Radio France Internationale (RFI) pour une durée de trois mois sur l’ensemble du territoire togolais.

La HAAC a suspendu la diffusion de France 24 et de RFI pour une période de trois mois. Le régulateur de l’audiovisuel togolais reproche aux deux médias internationaux « des manquements répétés » aux règles de rigueur journalistique, en particulier en matière de traitement de l’actualité togolaise.

Dans son communiqué, la HAAC évoque la diffusion de contenus « inexacts, tendancieux, voire contraires aux faits établis », accusant certaines émissions d’avoir porté atteinte à la stabilité des institutions républicaines ainsi qu’à l’image du pays. Malgré des rappels à l’ordre antérieurs, ces dérapages auraient persisté, justifiant ainsi la sanction.

La HAAC rappelle que si le pluralisme des opinions est une valeur démocratique, il ne saurait justifier la propagation de contre-vérités ni une couverture biaisée de l’information. La HAAC insiste sur le fait que les lois encadrant l’exercice du journalisme au Togo s’appliquent à tous les médias, qu’ils soient locaux ou internationaux. « Le Togo réaffirme son attachement à une presse libre, responsable et professionnelle, au service de l’information juste et équilibrée », conclu le communiqué.

Source : https://actucameroun.com/2025/06/16/le-togo-suspend-la-diffusion-de-france-24-et-rfi-pour-trois-mois/

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Société

Tchad : Le procureur interdit à la presse d’enquêter sur les violences de Mandakao

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Au Tchad, le procureur près le TGI de Ndjamena a interdit depuis samedi 14 juin aux journalistes et aux membres de la société civile de se rendre dans le village de Mandakao, dans le Logone Occidental, pour enquêter sur les violences intercommunautaires qui ont fait une quarantaine de morts début mai dans ce village et ont conduit à l’arrestation du principal opposant tchadien, Succès Masra, accusé d’en être le commanditaire, malgré ses dénégations. « Compte tenu de la sensibilité » de l’affaire, le procureur Oumar Mahamat Kedelaye prévient que « toute autre démarche parallèle » à l’enquête officielle en cours pourrait exposer son auteur à des poursuites judiciaires. Une mise en garde lancée au lendemain de la publication d’un rapport de la société civile sur ce drame.

Ce n’est pas un hasard, le communiqué du procureur de la République de Ndjamena est tombé après la publication du rapport de la mission d’enquête sur les évènements survenus dans le canton de Mandakao du Collectif des Associations des droits de l’homme, l’ADH, après une descente sur le terrain. 

Contrairement à la version officielle, qui parle d’un massacre prémédité sous l’instigation de l’ancien Premier ministre Succès Masra, les témoignages recueillis auprès d’habitants du coin, de responsables administratifs ou encore de parents de victimes semblent privilégier un conflit agriculteur – éleveur classique, qui aurait dégénéré, selon ce rapport, comme cela arrive souvent au Tchad.

Le problème, explique un journaliste qui revient d’un séjour dans la région de Mandakao, c’est qu’« il y a trop de zones d’ombres dans cette histoire », dit-il. Selon le collectif des ADH, depuis le massacre de plus de 40 éleveurs début mai, une centaine d’agriculteurs ont été arrêtés et sont poursuivis dans le cadre de cette affaire, ou encore 11 des 12 villages d’agriculteurs que compte le canton de Mandakao ont été attaqués et incendiés officiellement par des bandits armés « non identifiés ». 

Réaction du procureur de Ndjamena, Oumar Mahamat Kedelaye, que nous avons joint : « Il faut laisser la justice faire son travail d’une manière indépendante et librement, sans chercher à l’influencer ».

Mise en garde

Pour la justice tchadienne, l’intervention des journalistes et de la société civile pourraient fausser les investigations en cours. Le procureur de Ndjamena leur a donc lancé une sévère mise en garde : ne retournez pas à Mandakao pour mener vos propres enquêtes.

« Des juges d’instruction ont été saisis et ont commencé à poser des actes dans le cadre d’une enquête préparatoire déjà ouverte par le parquet d’instance », déclare Oumar Mahamat Kedelaye. « Par conséquent, compte tenu de la sensibilité de l’affaire, toute autre démarche parallèle est susceptible de constituer un empiétement sur les fonctions judiciaires ou des usurpations de fonction et pourrait éventuellement exposer son auteur à des poursuites judiciaires », prévient-il.

Réaction de l’Union des journalistes tchadiens : c’est une grave atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’informer, dénonce le secrétaire général de l’UJT, qui assure que le procureur cherche à faire taire les journalistes. 

« Nous sommes estomaqués par cette déclaration du procureur », déclare Anges Allah-Issem. « Ce que le procureur exige de nous, c’est purement et simplement le retour à la censure, ce qui n’existait plus au Tchad depuis 1994. Nous ne disons pas que le secret de l’instruction doit être foulé aux pieds. Nous disons simplement que les journalistes ont le droit d’aller enquêter pour dire ce qui s’est passé. »

Et pour un membre de la société civile tchadienne, cette interdiction cache mal, dit-il, la volonté de garder sous cloche la vérité sur Mandakao. Dans quel intérêt, s’est-il interrogé, sans donner de réponse.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250615-tchad-le-procureur-interdit-la-presse-et-la-soci%C3%A9t%C3%A9-civile-d-enqu%C3%AAter-sur-les-violences-de-mandakao

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Société

Cameroun : Le journaliste Alain Foka assume sa proximité avec le pouvoir togolais

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Dans un entretien avec le journaliste camerounais Jules Domche, Alain Foka s’est exprimé sans détour sur les raisons de l’implantation de sa société Mansa à Lomé, au Togo. L’ancien visage phare de RFI affirme avoir choisi cette destination en toute lucidité, assumant pleinement ses liens avec le pouvoir en place.

« Lomé est l’un des plus grands hubs du continent », souligne-t-il. Selon lui, la capitale togolaise attire des institutions financières, des sièges d’entreprises et constitue un « petit havre de paix ». Dans ce contexte, dit-il, « pourquoi pas Lomé ? ».

Face aux critiques ou soupçons suscités par sa présence régulière au Togo, Foka ne se dérobe pas. Il reconnaît entretenir une relation de longue date avec la famille Gnassingbé. « Je pense que je n’ai jamais fait mystère – et je l’ai dit lors de notre dernière rencontre – que j’ai une relation privilégiée, Dieu merci, avec la famille Gnassingbé depuis des années », affirme-t-il. Il ajoute qu’il fréquente le pays depuis plus de 30 ans.

À ceux qui l’interpellent sur une éventuelle proximité avec le président Faure Gnassingbé, il répond : « J’assume cette amitié. J’assume cette proximité, si tu veux. » Toutefois, il précise qu’il ne croit pas à l’amitié avec un chef d’État, tout en soulignant qu’il connaissait le président bien avant son accession au pouvoir.

Sur la création du centre de réflexion Mansa, il estime que toute personne aurait accepté de l’installer dans son propre pays si elle en avait eu les moyens. « Le Togo nous a fait l’honneur de nous accueillir. Est-ce que quelqu’un aurait dit non à ça ? », interroge-t-il.

Alors que certains lui reprochent de servir une cause politique ou de faire l’éloge du pouvoir en place, Alain Foka se défend : « Je suis journaliste, je suis leader d’opinion aujourd’hui. J’exprime des opinions. Je fais des propositions. Elles peuvent être mauvaises ou médiocres, mais je propose. »

Verbatim

C’est l’un des plus grands hubs du continent. Et puis, Lomé accueille beaucoup de choses. De nombreuses institutions financières sont installées dans cette ville. Beaucoup d’entreprises y implantent leur siège social parce que c’est un petit havre de paix. Et, en réalité, pourquoi pas Lomé ? J’ai du mal à comprendre qu’on s’interroge là-dessus.

Alors oui, certains font effectivement référence à la question : « Pourquoi le Togo ? » Peut-être parce qu’on ressent une forme de redondance du Togo dans ce que je fais.

Je pense n’avoir jamais fait mystère — et je l’ai dit lors de notre dernière rencontre — du fait que j’entretiens une relation privilégiée, Dieu merci, et j’en suis flatté, avec la famille Gnassingbé depuis des années. Tu sais depuis combien d’années je connais cette famille ? Cela ne date pas d’hier. Je viens dans ce pays depuis au moins trente ans. Et le Togo nous a fait l’honneur de nous accueillir, c’est un fait.

Est-ce que quelqu’un aurait dit non si on lui avait donné les moyens d’installer son centre de réflexion, Mansa, dans son propre pays ? Je ne crois pas.

« Assume ton amitié avec le président Faure », me dit-on parfois. Pourtant, je me souviens t’avoir dit que les chefs d’État n’ont pas d’amis, qu’on ne peut pas être ami d’un chef d’État. Et c’est vrai. On n’est pas vraiment l’ami d’un chef d’État. Mais moi, j’ai connu le président avant qu’il ne le devienne. Je n’ai pas le sentiment aujourd’hui que ce soit uniquement cette amitié qui nous lie.

Je ne crois pas vraiment à l’amitié avec un chef d’État. On peut collaborer, oui, mais c’est autre chose. Il savait que nous avions un projet. Nous avons négocié. Nous voulions être ici, au Togo, pour implanter Mansa. Il a dit oui, il ne nous est pas hostile. Il n’y a pas de débat à avoir là-dessus. J’assume cette amitié. J’assume cette proximité, si tu veux.

On parle de culte autour du président parce qu’il a préparé sa modification constitutionnelle, comme cela s’est fait ailleurs, et on m’attribue cela… Je suis presque flatté d’entendre que je serais si puissant ! Si seulement j’avais un tel pouvoir d’influence… Visiblement, on me prête des galons.

Quand j’ai découvert qu’un homme avait été arrêté, j’ai posé la question : pourquoi ? Mais ce monsieur avait, semble-t-il, été libéré. Il avait reconnu ses torts. Je ne veux pas entrer dans ce débat. Ce que je veux, c’est qu’on comprenne que je suis journaliste et que je suis aujourd’hui un leader d’opinion. J’exprime des opinions, parfois positives.

Comment faire autrement ? Je fais des propositions. Elles peuvent être mauvaises, voire médiocres, mais au moins je propose. Et c’est à partir de ces propositions qu’on peut construire.

Source : https://beninwebtv.bj/jassume-ma-proximite-avec-le-pouvoir-togolais-alain-foka/

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