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Société

Egypte : Lancement d’un mégaprojet pour transformer le désert en terres agricoles

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L’Egypte a officiellement lancé, samedi, un nouveau mégaprojet immobilier, une ville haut de gamme au cœur du désert, le long d’un canal artificiel dérivé du Nil, dans l’ouest du Caire.

L’Égypte a officiellement lancé samedi un nouveau mégaprojet immobilier, une ville haut de gamme au cœur du désert, le long d’un canal artificiel dérivé du Nil, à l’ouest du Caire.

Baptisée Jirian, cette ville fait partie du vaste programme Nouveau Delta, lancé en 2021, qui vise à transformer environ 1 million d’hectares de désert en terres agricoles. «Ce projet durable et écologique valorise des terres désertiques jusque-là sans valeur», a affirmé, dimanche, le Premier ministre, Moustafa Madbouly, lors de la cérémonie de signature du «premier projet immobilier du Nouveau Delta».

Partenariat public-privé

L’objectif de Nouveau Delta est d’accroître la production de cultures stratégiques comme le blé et le maïs et de réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires. À terme, le plan prévoit cinq nouvelles villes dans le désert.

Les projets liés au canal artificiel s’inscrivent dans un contexte régional tendu pour les ressources en eau. Dépendante à 97% du Nil pour ses besoins en eau, l’Égypte redoute que le grand barrage de la Renaissance (GERD), lancé par l’Éthiopie en 2021, ne pèse à terme sur le débit du plus long fleuve d’Afrique et sur la fertilité de sa vallée.

Jirian, portée par un partenariat public-privé entre l’État égyptien et trois géants de l’immobilier – Palm Hills, Mountain View et Nations of Sky – devrait accueillir «entre 2,5 et 3 millions de familles». Le projet devrait également «créer 250 000 emplois», selon les prévisions gouvernementales.

Cinq ans de travaux

La nouvelle ville comprendra des résidences de luxe, des gratte-ciel, des universités, des hôpitaux internationaux, un «hôtel écologique», des zones commerciales, un «quartier culturel et médiatique». À la fois élément paysager et source d’irrigation, le canal artificiel traversera la ville, qui sera située à proximité immédiate des pyramides de Gizeh, du Grand Musée égyptien, dont l’ouverture est prévue en juillet, et de l’aéroport international de Sphinx. Les travaux ont commencé il y a cinq mois et devraient durer cinq ans.

Ce projet s’inscrit dans une série de mégaprojets lancés par le président Abdel Fattah al-Sissi, dont la ville baptisée Nouvelle Capitale administrative, à l’est du Caire. Si ces projets sont jugés essentiels pour la croissance économique, ils ont toutefois contribué à une forte hausse de la dette extérieure de l’Égypte, qui s’élevait à 136,8 milliards d’euros fin 2024.

Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/nouveau-delta-l-egypte-veut-batir-une-ville-haut-de-gamme-au-coeur-du-desert-103356825

Société

Tchad : La grève des transporteurs suspendue pour 30 jours

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La grève des transporteurs urbains à N’Djaména est suspendue pour 30 jours afin de favoriser le dialogue avec les autorités.

Enclenchée jeudi 19 juin, la grève des transporteurs urbains de la ville de N’Djaména est suspendue pour une durée de 30 jours. Le mouvement a reçu un écho favorable du ministère des Transports.

Les syndicats des transporteurs urbains protestent contre le prix exorbitant du carburant et sa rareté, les contrôles multiples de la police routière, le mauvais état des routes et l’absence de dialogue avec le ministère des Transports.

Cette suspension intervient dans un esprit d’ouverture et de concertation, en vue de permettre la poursuite des discussions et l’examen des préoccupations soulevées.

Le ministère des Transports a réaffirmé sa disponibilité à dialoguer avec tous les acteurs du secteur pour parvenir à des solutions durables dans l’intérêt général.

Le mouvement, bien que d’une journée, a paralysé la ville et l’économie. Des milliers de N’Djaménois ont dû faire des trajets à pied ou à bord des moto-taxis pour des courses. Un coup dur pour les ménages à faible revenu.

Source : https://fr.apanews.net/news/tchad-la-greve-des-transporteurs-suspendue-pour-30-jours/

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Société

Togo : Les médias français RFI et France 24 suspendus pour trois mois

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La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Togo a annoncé, ce lundi 16 juin 2025, la suspension de France 24 et de Radio France Internationale (RFI) pour une durée de trois mois sur l’ensemble du territoire togolais.

La HAAC a suspendu la diffusion de France 24 et de RFI pour une période de trois mois. Le régulateur de l’audiovisuel togolais reproche aux deux médias internationaux « des manquements répétés » aux règles de rigueur journalistique, en particulier en matière de traitement de l’actualité togolaise.

Dans son communiqué, la HAAC évoque la diffusion de contenus « inexacts, tendancieux, voire contraires aux faits établis », accusant certaines émissions d’avoir porté atteinte à la stabilité des institutions républicaines ainsi qu’à l’image du pays. Malgré des rappels à l’ordre antérieurs, ces dérapages auraient persisté, justifiant ainsi la sanction.

La HAAC rappelle que si le pluralisme des opinions est une valeur démocratique, il ne saurait justifier la propagation de contre-vérités ni une couverture biaisée de l’information. La HAAC insiste sur le fait que les lois encadrant l’exercice du journalisme au Togo s’appliquent à tous les médias, qu’ils soient locaux ou internationaux. « Le Togo réaffirme son attachement à une presse libre, responsable et professionnelle, au service de l’information juste et équilibrée », conclu le communiqué.

Source : https://actucameroun.com/2025/06/16/le-togo-suspend-la-diffusion-de-france-24-et-rfi-pour-trois-mois/

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Société

Tchad : Le procureur interdit à la presse d’enquêter sur les violences de Mandakao

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Au Tchad, le procureur près le TGI de Ndjamena a interdit depuis samedi 14 juin aux journalistes et aux membres de la société civile de se rendre dans le village de Mandakao, dans le Logone Occidental, pour enquêter sur les violences intercommunautaires qui ont fait une quarantaine de morts début mai dans ce village et ont conduit à l’arrestation du principal opposant tchadien, Succès Masra, accusé d’en être le commanditaire, malgré ses dénégations. « Compte tenu de la sensibilité » de l’affaire, le procureur Oumar Mahamat Kedelaye prévient que « toute autre démarche parallèle » à l’enquête officielle en cours pourrait exposer son auteur à des poursuites judiciaires. Une mise en garde lancée au lendemain de la publication d’un rapport de la société civile sur ce drame.

Ce n’est pas un hasard, le communiqué du procureur de la République de Ndjamena est tombé après la publication du rapport de la mission d’enquête sur les évènements survenus dans le canton de Mandakao du Collectif des Associations des droits de l’homme, l’ADH, après une descente sur le terrain. 

Contrairement à la version officielle, qui parle d’un massacre prémédité sous l’instigation de l’ancien Premier ministre Succès Masra, les témoignages recueillis auprès d’habitants du coin, de responsables administratifs ou encore de parents de victimes semblent privilégier un conflit agriculteur – éleveur classique, qui aurait dégénéré, selon ce rapport, comme cela arrive souvent au Tchad.

Le problème, explique un journaliste qui revient d’un séjour dans la région de Mandakao, c’est qu’« il y a trop de zones d’ombres dans cette histoire », dit-il. Selon le collectif des ADH, depuis le massacre de plus de 40 éleveurs début mai, une centaine d’agriculteurs ont été arrêtés et sont poursuivis dans le cadre de cette affaire, ou encore 11 des 12 villages d’agriculteurs que compte le canton de Mandakao ont été attaqués et incendiés officiellement par des bandits armés « non identifiés ». 

Réaction du procureur de Ndjamena, Oumar Mahamat Kedelaye, que nous avons joint : « Il faut laisser la justice faire son travail d’une manière indépendante et librement, sans chercher à l’influencer ».

Mise en garde

Pour la justice tchadienne, l’intervention des journalistes et de la société civile pourraient fausser les investigations en cours. Le procureur de Ndjamena leur a donc lancé une sévère mise en garde : ne retournez pas à Mandakao pour mener vos propres enquêtes.

« Des juges d’instruction ont été saisis et ont commencé à poser des actes dans le cadre d’une enquête préparatoire déjà ouverte par le parquet d’instance », déclare Oumar Mahamat Kedelaye. « Par conséquent, compte tenu de la sensibilité de l’affaire, toute autre démarche parallèle est susceptible de constituer un empiétement sur les fonctions judiciaires ou des usurpations de fonction et pourrait éventuellement exposer son auteur à des poursuites judiciaires », prévient-il.

Réaction de l’Union des journalistes tchadiens : c’est une grave atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’informer, dénonce le secrétaire général de l’UJT, qui assure que le procureur cherche à faire taire les journalistes. 

« Nous sommes estomaqués par cette déclaration du procureur », déclare Anges Allah-Issem. « Ce que le procureur exige de nous, c’est purement et simplement le retour à la censure, ce qui n’existait plus au Tchad depuis 1994. Nous ne disons pas que le secret de l’instruction doit être foulé aux pieds. Nous disons simplement que les journalistes ont le droit d’aller enquêter pour dire ce qui s’est passé. »

Et pour un membre de la société civile tchadienne, cette interdiction cache mal, dit-il, la volonté de garder sous cloche la vérité sur Mandakao. Dans quel intérêt, s’est-il interrogé, sans donner de réponse.

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250615-tchad-le-procureur-interdit-la-presse-et-la-soci%C3%A9t%C3%A9-civile-d-enqu%C3%AAter-sur-les-violences-de-mandakao

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