Économie
Maroc : Plus de 20 000 visiteurs attendus sur le salon Morocco Fashion Style & Tex

La 10e édition du salon Morocco Fashion Style and Tex, se tient du 28 au 31 mai à Casablanca. Plus de 20 000 personnes y sont attendues.
En termes de mode, la tendance est aux matières respectueuses de l’environnement, c’est ce qu’affirment les exposants du salon Morocco Fashion Style and Tex. Cette année, environ 440 entreprises venues de 16 pays y présentent leurs nouveautés en matière de tissus.
On y trouve des robes pour les occasions spéciales, des tricots et des milliers d’échantillons de tissus. La durabilité est au cœur de leurs préoccupations.
L’entreprise turque Fill A More propose une gamme de fils fabriqués à partir de matériaux recyclés à 100 %.
« C’est un grand honneur pour nous d’être ici et de promouvoir nos fils, en particulier les fils durables respectueux de l’environnement, car nous sommes en mesure de promouvoir tous les types de contenu de fil avec la version écologique », déclare Tamer Tamturk, le représentant de Fill A More.
D’autres entreprises tirent parti de la tendance anti-OGM en cultivant du coton à partir de graines non génétiquement modifiées.
D’autres encore utilisent de vieux morceaux de denim pour créer de nouveaux produits. Le Conseil national des femmes d’Égypte a fait du recyclage des tissus le cœur de son activité. On y trouve des étagères de sacs, de coussins et d’autres accessoires recyclés.
« Nous produisons des articles écologiques à partir de tissus recyclés, tels que des vêtements, des sacs, des cahiers et bien d’autres produits au design innovant. Ces produits suscitent beaucoup d’intérêt sur le salon », explique May Mahmoud, du Conseil national des femmes.
La société britannique Paramount Holdings a apporté des pièces qu’elle estime être adaptées à cette région du monde.« Nous essayons de concevoir des styles plus élaborés, plus habillés, avec des paillettes et des perles, pour plaire à la femme du monde arabe », explique Asraf Omar, de la société.
Un marché face à de nombreuses difficultés
Un certain nombre d’entreprises chinoises participent à l’exposition, présentant des collections de pyjamas et de vestes. La société Shaoxing Zhuxiang Textile se concentre sur le développement de nouveaux tissus malgré les défis actuels du marché. « Nous sommes confrontés à de nombreux défis en raison de la dureté du marché et de la concurrence. Nous allons donc améliorer nos produits, en particulier ceux en nylon, c’est notre travail. Il en va de même pour les produits recyclables », explique Annie Zeng, de Shaoxing Zhuxiang Textile.
Des initiatives européennes en faveur du développement durable sont également présentées. Une entreprise polonaise explique comment elle ambitionne d’atteindre une production durable tout en réduisant ses déchets. « »Nous croyons au recyclage et à l’upcycling, qui permettent de réutiliser et de repenser tous les produits que nous fabriquons. C’est ce que nous soutenons sur notre stand et c’est ce que vous pouvez trouver dans notre offre. Nous voulons nous assurer que ce nous produisons est écologique et peut durer de nombreux mois, années et décennies », explique Amadeusz Wieteska, de Natural Fabrics.
Le salon s’adresse à un public de professionnels et aussi aux plus curieux qui veulent en savoir plus sur les tendances mode de demain.
Économie
Sénégal : 62,5 millions d’euros réclamés au groupe pétrolier Woodside Energy

L’administration fiscale réclame 62,5 millions d’euros au groupe australien, qui exploite le champ de Sangomar. Contestant tout arriéré d’impôt, celui-ci a lancé une procédure d’arbitrage international.
Ce qui n’était qu’un banal redressement fiscal menace de prendre une tournure judiciaire entre l’Etat du Sénégal et le plus important exploitant pétrolier du pays, Woodside Energy. Alors que l’administration fiscale réclame depuis près de deux ans 41 milliards de francs CFA (62,5 millions d’euros) au groupe australien, l’annonce par celui-ci qu’il portait l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) a sonné comme un coup de semonce dans le milieu des affaires dakarois.
Cette procédure en arbitrage a été lancée « compte tenu de l’absence de résolution de certaines questions », explique au Monde Afrique le bureau de Christine Forster, porte-parole de Woodside Energy.
Économie
Sénégal : Le Forum sur la finance islamique prévue du 23 au 24 juin à Dakar

L’Institut africain de finance islamique (Aiif), en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid) et le Gouvernement du Sénégal, organise les 23 et 24 juin 2025 au King Fahd Palace, la 10ᵉ édition du Forum international sur la finance islamique de l’Afrique de l’Ouest.
Selon un communiqué de presse, sous le thème « Sukuks et financement participatif : outils innovants pour les projets stratégiques et les Pme », cet événement de référence réunira plus de 500 acteurs clés de la finance islamique, du secteur privé, des gouvernements et des institutions de régulation de la sous-région.
La Côte d’Ivoire, informe la même source, invitée d’honneur de cette édition, sera représentée par des membres du gouvernement, l’Autorité des marchés financiers (Amf) et des établissements financiers ivoiriens, dans une optique de renforcement de la coopération régionale.
Au programme, précise-t-on, : trois plénières stratégiques, des sessions techniques, une Deal Room pour les projets d’investissement islamiques, et des rencontres B2B.
Parmi les thématiques phares, il y a l’émission de Sukuks souverains et corporate pour les infrastructures ; le financement participatif adapté aux Pme africaines ; le rôle des fintechs islamiques et de la digitalisation des services financiers ; le développement de l’industrie Halal en Afrique de l’Ouest.
La Banque islamique du Sénégal (Bis) s’associe à l’événement en tant que Sponsor Gold, affirmant son positionnement de leader sur les instruments financiers conformes à la charia. Le groupe Coris Baraka est, quant à lui, partenaire stratégique sur la thématique Pme.
« Cette édition anniversaire se tient dans un contexte où les États africains recherchent des financements alternatifs durables, et où les PME ont besoin d’outils adaptés pour croître. La finance islamique offre une réponse innovante, inclusive et structurante », déclare Mouhamadou Lamine Mbacké, président de l’Aiif.
Le Forum se veut également un levier de plaidoyer pour une meilleure intégration des marchés financiers islamiques dans l’Uemoa, et un espace de convergence entre les investisseurs du Golfe, les autorités monétaires et le tissu économique ouest-africain.
Économie
Afrique : La BCEAO abaisse son taux directeur à 3,25 % pour stimuler la croissance

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient d’annoncer un assouplissement de sa politique monétaire, en réduisant son principal taux directeur de 25 points de base, à 3,25 %.
La décision a été annoncée à l’issue de la réunion ordinaire de son Comité de Politique Monétaire (CPM), qui s’est tenue hier mercredi 04 juin 2025 à Dakar, sous la présidence de Jean-Claude Kassi Brou.
Cette orientation monétaire vise à accompagner la reprise économique au sein de la zone UEMOA, où la croissance devrait s’établir à 6,4 % en 2025, après 6,3 % l’an dernier. De plus, le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal est également abaissé à 5,25 %, tandis que le coefficient de réserves obligatoires reste inchangé à 3 %.
De son côté, l’inflation, en net recul, s’est stabilisée à 2,3 % au premier trimestre 2025, portée par une meilleure offre sur les marchés et une baisse relative des prix des importations, notamment énergétiques. Ce niveau reste bien en deçà de la cible régionale de 3 %.
« Au cours des prochains mois, le CPM continuera de suivre l’évolution de l’inflation ainsi que celle de la situation économique, financière et monétaire. Il prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour garantir la stabilité monétaire dans l’Union. », indique la Banque centrale.